samedi 30 mai 2009

URGENT: Les protagonistes de la crise en Mauritanie s'apprêtent a signer un accord cadre

Les protagonistes de la crise en Mauritanie s'apprêtent a signer un accord cadre "bien verrouillé"
Les protagonistes de la crise en Mauritanie s'apprêtent a signer un accord cadre "bien verrouillé"

Et la présidentielle mauritanienne aura lieu en juillet-août entre les négociateurs

Selon le correspondant de POINTS CHAUDS à Dakar les Protagonistes de la crise en Mauritanie en négociations depuis 3 jours à Dakar, sont parvenus cet après midi à un accord cadre pour sortir de la crise politique qui secoue le pays depuis le 06 aout 2008

Ainsi après une longue nuit de tractations accélérées en vue de trouver un consensus, les parties du 'contact se sont entendu sur report des élections qui constituait point fort de divergence ;l Ainsi, selon de sources proches de la médiation sénégalaise, confiant au reporter de Points Chauds sur place que les trois parties sont convenu enfin sur la date des élections avec pour proposition de tenir les premières échéances le 21 juillet et les deuxièmes le 4 août 2009 en cas d'un second tourimprévisible.

Selon toujours le correspondant de POINTS CHAUDS, les négociateurs ont quitté l'hôtel Meridien où se déroulaient les négociions pour soumettre le document final et l'ensemble des points inscrit dans le protocole d'accord au Président Me Abdoulaye Wade.



Pour rappel,le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, a passé plusieurs jours en Mauritanie ces dernières semaines pour tenter de trouver une issue à cette crise politique née du coup d'Etat du 6 août 2008 et qui avaitdéposé le premier président démocratiquement élu, Sidi Ould Cheikh Abdallahi.

Par ailleurs et selon l'Agence APA la médiation sur la crise politique mauritanienne veut aboutir à un accord "bien verrouillé", a déclaré tôt samedi matin M. Gadio, après une nuit entière de négociations faite s de propositions et de contre propositions.

Le ministre sénégalais des Affaires étrangères a expliqué en longueur les discussions, additionnant en fait que la médiation «essaie d’éviter une certaine situation où on crée des consensus sur des points et qui par la suite s’effondrent dès qu’on quitte la négociation ».

« Nous faisons un travail méticuleux parce que les problèmes étaient assez sérieux et on a trois pôles de sœurs et de frères qui ne se sont pas parlé depuis neuf mois. Nous sommes optimistes et l’état d’esprit est extrêmement positif », a-t-il ajouté.

« S’il y avait dix obstacles, je peux dire qu’on a dépassé les sept ou huit. La Mauritanie vaut bien qu’on prenne le temps de bien faire le travail sans impatience, sans énervement et sans volonté de rompre les négociations », a poursuivi le chef de la diplomatie sénégalaise.

« S’agissant de la libération de l’ancien Premier ministre Yahya Ould Ahmed El Waghev, arrêté en août 2008, la médiation y travaille sérieusement.

Cette question est même hors négociation parce que nous avons estimé que pour créer un climat de sérénité et d’apaisement, cette question-là mérite un traitement particulier et la médiation a pris sur elle de s’en occuper », a indiqué Cheikh Tidiane Gadio.

La rencontre de la capitale sénégalaise, qui a démarré jeudi, se tient en même temps que la réunion du Groupe de contact international sur la Mauritanie en vue d’examiner la situation politique alors que la date du 6 juin prévue pour le scrutin approche.

Ce Groupe de contact est composé de l’Union africaine, de la Ligue arabe, de l’Union européenne, de l’Organisation internationale de la Francophonie et de l’ONU.



Note: Copyright © Points ChaudsP

L’ex président de la junte mauritanienne regrette la déportation des négro-mauritaniens en 1989


Le candidat à l’élection présidentielle du 6 juin enMauritanie, Mohamed Ould Abdelaziz, a exprimé ses regrets pour la déportation dont ont été victime les négro-mauritaniens en 1989. « Je m’engage à ce que cela ne se répète plus jamais», a-t-il lancé dans un meeting populaire jeudi soir à Sélibaby, sur les frontières du Sénégal et duMali

Ould Abdelaziz a invité les réfugiés rentrés récemment à contribuer aux efforts de développement pour garantir la sauvegarde de leurs droits et obtenir toutes les facilités qu’ils requièrent. 

Il a évoqué les grandes lignes de son programme électoral s’articulant principalement autour de la réforme de l’état civil, la distribution équitable de la richesse, la réforme des secteurs de l’enseignement, des mines et des routes, en plus de la généralisation de la desserte en eau et en électricité et le développement de l’agriculture et de l’élevage.

La lutte contre la corruption et la gabegie est également l’un des thèmes clés de son programme qui prévoit la poursuite en justice des tenants de ces deux pratiques, considérés comme des criminels.

Le candidat a par ailleurs mis en garde contre des personnes qui circulent entre les maisons appelant au boycott de l’élection, une insinuation faite aux opposants au putsch du 6 août dernier qui boycottent le scrutin et misent une faible participation.

 


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vendredi 29 mai 2009

Re. Convocations des adhérents de l'OCVIDH

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Chers adhérents de l’OCVIDH  
 
 
 

Ces derniers jours vous avez été les témoins directs de débats menés hors des cadres de discussions  prévues par  les textes régissant la vie de notre association, certains d’entre vous ont reçu des convocations pour assister à une assemblée générale extraordinaire. 

En ma qualité de Président de l’association, il me revient de rappeler à tous les membres les dispositions qui régissent les convocations et les tenues des assemblées générales de notre association. 

L’article 13 des Statuts de l’association OCVDH déposés à la préfecture de l’Essonne  prévoit que les assemblées générales extraordinaires ne peuvent  être convoquées que dans deux cas de figures :

·     une convocation à la demande du Président de l’association

·     une convocation à la demande de la majorité des membres de  l’association  plus une voix.

 
 

Les convocations qui sont lancées par des membres du bureau n’ont donc pas de validité juridique et statutaire.

Il revient à chacun par delà les opinions  des uns et des autres de respecter les dispositions statutaires, gage d’un bon fonctionnement des organisations associatives et humaines. 
 

Le Président

Abdoul Aziz SOUMARE

 

Organisation contre les violations des Droits Humains en Mauritanie

http://sites.google.com/site/ocvidh/
http://ocvidh. blogspot. com/

ocvidh@yahoogroupes .fr
ocvidh001@yahoo. fr
ocvidh001@gmail. com

jeudi 28 mai 2009

Mauritanie: manifestations de l'opposition violemment réprimées


NOUAKCHOTT (AFP) - 28/05/2009 21h32

Carte de la Mauritanie

Carte de la Mauritanie

 

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La police mauritanienne a violemment dispersé jeudi à Nouakchott des manifestations d'opposants au pouvoir militaire qui entendaient dénoncer le "simulacre" d'élection présidentielle prévue la semaine prochaine, a constaté l'AFP.

 

L'opposant Ahmed Ould Daddah et le président de l'Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir qui refuse de siéger depuis la prise de pouvoir par l'armée le 6 août 2008, était en tête de la manifestation, qui a débuté vers 18H00 (locale et GMT) dans le quartier de la Polyclinique.

 

Les policiers ont fait usage de lacrymogènes et de matraques pour disperser les manifestants, qui ont riposté par des jets de pierres et en engageant des corps à corps avec les policiers.

 

La manifestation a ensuite éclaté en plusieurs groupes de centaines de personnes, en majorité des jeunes, qui ont affronté la police, notamment Place des Blocs.

 

Les violences ont duré plus d'une heure. Elles ont fait plusieurs blessés qui ont été soignés dans les hôpitaux de Nouakchott, ont indiqué à l'AFP des sources hospitalières, sans préciser leur nombre ni s'il s'agissait de manifestants ou de policiers.

 

"Nous n'avons pas encore de bilan précis mais nous savons que beaucoup de nos militants se trouvent dans les hôpitaux" a ensuite assuré à la presse le dirigeant du parti islamiste Tawassoul, Jemil Ould Mansour, président en exercice du Front national pour la défense de la démocratie).

 

M. Ould Mansour a également annoncé plusieurs arrestations.

 

Ces manifestations ont eu lieu au moment même où le groupe de contact international sur la Mauritanie était réuni à Dakar, avec des négociateurs mauritaniens, dans l'espoir de "trouver un consensus pour une solution démocratique" selon les mots du président sénégalais Abdoulaye Wade.

 

Les anti-putsch exigent le report de la présidentielle prévue par la junte le 6 juin, 10 mois après le renversement du président élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi.

 

Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, meneur du putsch, est déjà donné vainqueur de ce scrutin puisqu'il ne rivalise qu'avec trois candidats de moindre poids qui n'ont pas condamné le coup d'Etat.

 

Au cours de la conférence de presse qui a suivi les échauffourées, M. Ould Boulkheir a appelé à des manifestations "encore plus massives et plus engagées". "Le sang des manifestants, leurs larmes et leurs sueurs n'aurons pas été versés en vain, mais bien au service de leur peuple en lutte contre l'arbitraire" a-t-il lancé.

 

M. Ould Daddah a renchéri: "Un jour, les forces de l'ordre se verront arracher leurs armes pour être utilisées contre elles si cet arbitraire continue".

 

L'opposition avait annoncé avant le départ de ses négociateurs pour Dakar qu'elle "accentuerait sa présence dans la rue pour les appuyer et faire échec au simulacre d'élection programmée le 6 juin".

 

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© 2009 AFP

mercredi 27 mai 2009

Un découpage électoral injuste et inefficace


LIGNE OFFICIELLE


Par : Moulaye DIOUM

        Secrétaire Général et Président de la Commission politique

Le type de scrutin proportionnel ou majoritaire et le découpage électoral doivent aider à une meilleure représentativité aussi bien au niveau local que national par voie de conséquence au niveau du sénat que de l’assemblée nationale. Ce découpage ne doit il pas être d’importance à la proportion du poids démographique ? Ou bien cette représentativité doit revêtir d’autres configurations spatiales même si le paramètre essentiel à savoir le poids démographique, je veux dire le poids électoral (nombre de votants) est de moindre importance ? 

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Les zones à densité démographique importante (à l’image de la Mauritanie) inversement peu étendues ne devraient-elles pas bénéficier d’un peu plus d’attention pour corriger cette distorsion ?Pour s’inscrire dans une dynamique de représentativité, de décentralisation active et justice, la nécessité d’une révision en profondeur du mode de scrutin et du découpage s’imposent pour plus d’harmonie et d’équité entre toutes les circonscriptions électorales et des assises qui reflètent mieux encore le poids politique réel de chaque instance au niveau local et national.



Certaines sédimentations nécrosées de la vie politique nationale mauritanienne se manifestent par ce racisme d’Etat qui privilégie certaines régions au détriment d’autres pour des considérations hautement subjectives savamment biaisées par des gouvernants peu soucieux de la volonté de justice et de démocratie. En opérant un découpage fidèle à l’image du poids électoral, la démocratie va y gagner, et la gouvernance aussi trouvera des appuis nécessaires pour la transparence car les matériaux nécessaires auraient été mis en place en connaissance de cause. Si cette question revient aujourd’hui au devant de la scène, c’est parce que l'AJD/MR en a fait son cheval de bataille et l'a largement dénoncé lors des Etats Généraux de la Démocratie. En se penchant sur la carte électorale, les animateurs de la ségrégation raciale ont voulu réduire la visibilité et la lisibilité d’une partie du peuple au niveau du législatif. C'est d'ailleurs ce qui explique la représentation peu importante de certaines régions voire de certaines parties du peuple qui sont loin de constituer des minorités.

 

N’est-ce pas que «le nombre de députés d'un département est censé être proportionnel à la population du département" ? C'est en d’autres termes sur ce critère démographique que la carte électorale doit être établie; ce sont les dernières évolutions démographiques qui doivent déterminer la nouvelle carte électorale. Le refus par des gouvernements de prendre en charge correctement cette problématique est à l'origine d’une injustice dont ne sont victimes que des mauritaniens. Nous assistons aux phénomènes de sous représentations, de mal représentation ou de surreprésentation. Tant que cette inéquation électorale n’est pas rendue équationnelle, le vivre ensemble traînera toujours ce handicap, ce malaise sociopolitique. Cette injustice.

 

Moulaye Dioum dit Bengelloun Idriss.

Secrétaire générale de la section A.J.D/MR et Président de la commission politique

du directoire de campagne en France.

Le candidat de la l’intégration nationale, KHB à la TVM : la trame de mon programme c’est la politique d’intégration nationale.


Le candidat de la l’intégration nationale, KHB à la TVM : la trame de mon programme c’est la politique d’intégration nationale.
Notre pays la Mauritanie traverse aujourd’hui une crise multiforme, une crise marquée par l’absence du débat national, par l’absence du dialogue et qui risque de prendre notre pays en otage. »L’espoir de la jeunesse, le candidat de l’intégration nationale, KHB a exprimé hier à la TVM, un message plein d’espoir pour sa participation aux élections présidentielles du 6/6, pour garder intacte la flamme qui nourrit le peuple mauritanien.Le discours du candidat, KHB 

« Mes chers compatriotes, dans quelques jours, nous irons aux élections présidentielles, comme chacun le sait, l’élection présidentielle constitue un temps fort dans la vie de la nation, et par conséquent, chacune ou chacun d’entre nous est mis en face de ses responsabilités historiques.Responsabilités historiques, car notre pays la Mauritanie traverse aujourd’hui une crise multiforme, une crise marquée par l’absence du débat national, par l’absence du dialogue et qui risque de prendre notre pays en otage.Face à cette situation, face à cette crise multiforme, il est de notre devoir d’aller à ces élections présidentielles pour nourrir l’espoir, pour garder la flamme de l’espoir intact pour le peuple mauritanien. Le moment est venu de prendre une décision de participer à ces élections et je crois pouvoir dire, et j’en suis déjà, par les manifestations qui ont eu lieu à travers tout le pays, le peuple mauritanien répondra présent à ces élections présidentielles.Il a donc gagné la bataille de la participation, il nous reste bien sûr à parfaire le chemin que nous avons parcouru, en faisant la politique autrement et ceci est possible, de faire la politique autrement.Faire la politique autrement, c’est bien sûr sortir des clichés, sortir des lucidités, des schémas classiques pour donner espoir à notre jeunesse en particulier, pour donner espoir au peuple mauritanien.Ce que le peuple mauritanien attend de nous aujourd’hui, comme demain, c’est d’abord un pays réconcilié avec lui-même. Un pays également où il fait bon vivre. Cela est possible en gouvernant autrement.Cela est possible en nous orientant résolument vers le développement économique et social, dans l’équité.Vous le savez, j’ai proposé un programme de gouvernement, la trame de mon programme c’est la politique d’intégration nationale.Ce programme comme vous pourrez le constater a été décliné en plusieurs dimensions, la dimension politique, la dimension économique, la dimension culturelle et la dimension sociale et je dirais même la dimension sportive, pensant en particulier à la jeunesse, pensant en particulier à la nécessité de faire en sorte que les jeunes aient un esprit sain dans un corps sain.Je voudrai dire également, ce soir à l’ensemble des mauritaniens, qu’une autre politique est possible dans notre pays. Cette politique là, devra avant tout, faire en sorte que nous puissions disposer d’institutions qui puissent séduire vos hommes.Voilà pourquoi dans le programme de gouvernement que j’ai proposé, il faudrait avant tout recréer, le cadre du dialogue, recréer ou recoudre les fils du dialogue qui ont été rompus par la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.Une autre proposition et je pense que nous devons le faire de façon dépassée, c’est bien sûr la rationalisation de nos institutions politiques.Le Sénat est-il utile ? Le conseil économique et social l’est-il également ?Voilà autant d’institutions qui appellent une réflexion de notre part pour savoir demain, qu’est ce qu’on peut conserver pour un pays relativement pauvre, même s’il est potentiellement riche, mais pour un pays qui doit faire en sorte que ses ressources soient bien utilisées, qui doit faire en sorte que la bonne gouvernance soit assurée. J’attends d’ailleurs mettre en place, créer une agence nationale de lutte contre la corruption, parce que là réside le mal dont nous vivons.Nous avons certes peu de ressources, mais elles sont souvent mal utilisées et malheureusement, elles sont utilisées par ceux qui en ont un peu plus que les autres.Je veux dire également que la politique d’intégration nationale que j’entends promouvoir, est une politique qui vise au-delà de la réconciliation nationale à créer les conditions d’une meilleure harmonie, d’une meilleure intégration en terme d’éducation, en terme de santé et je dirai même en terme de culture, une forme d’interpénétration culturelle, fidèle à cela, à cette héritage historique. Et notre pays, la Mauritanie doit assumer tous ces héritages.C’est en tout cas cela le sens du message que j’ai voulu transmettre au peuple mauritanien, particulièrement à cette jeunesse qui est inquiète.Inquiète de son avenir, légitimement inquiète, mais qui aspire tout simplement au bien-être et cela est possible.Cela est possible, si nous nous mettons à construire notre avenir ensemble, mais l’avenir se construit dés aujourd’hui.Cela est possible, en faisant face aux problèmes posés par la jeunesse qui sont des problèmes d’emploi, d’éducation, mais aussi des problèmes de loisirs.Cela est possible si les mauritaniens se retrouvent encore une fois autour de la table, puisque nous sommes un pays qui n’est pas trop peuplé, un pays qui possède des potentialités immenses, qu’ils s’agissent des ressources halieutiques, des ressources agricoles, la pêche…, mais à condition que ces ressources soient également utilisées à bon escient. Enfin le message que j’ai ce soir et qui est adressé à l’ensemble du peuple mauritanien, c’est pour lui demander, tous jeunes, hommes, femmes, de se rassembler derrière l’essentiel.L’essentiel, c’est de sortir de nos querelles politico-politiciennes.L’essentiel, c’est de penser, de réfléchir à la Mauritanie de demain qui se construit encore une fois aujourd’hui.L’essentiel, encore une fois c’est de mettre en place des institutions qui puissent survirent vos hommes. C’est cela le sens du message que j’ai adressé le jour de la campagne, à la jeunesse en particulier, qui a compris le sens de mon combat, qui a compris que mon combat est aussi le sien. J’ai déjà indiqué que la jeunesse mauritanienne, la vraie jeunesse, c’est le courage au service de ses convictions.Et que la vraie jeunesse, c’est également le courage au service de l’intérêt général. Et je ne doute pas, ce soir que ce message sera de nouveau compris par l’ensemble des Mauritaniens.Je ne doute pas ce soir que les Mauritaniens vont s’engager résolument vers la voie de l’avenir qui passe par ces élections présidentielles, qui passe par la voie de la participation, ayant gagné la voie de la participation, je suis sûr que nous avons gagné la victoire". 

Source: hamidoubabakane.com 

mardi 26 mai 2009

Pratiques esclavagistes : Ould Ciré parle de 5 formes de l´esclavage.


Mohamed Yahya Ould Ciré est un mauritanien affranchi, un Haratine. Au cours d´une présentation sur les pratiques esclavagistes, à une conférence organisée, en l´auditorium de l´Hôtel de Ville de Paris, le 24 avril dernier, il a décliné cinq formes d'esclavage.

Il a parlé également des différentes communautés mauritaniennes et des rapports qui les lient les unes aux autres. Selon Ould Ciré, les 5 formes de l´esclavage sont l´esclavage traditionnel, administratif, politique, moderne en plus du néo-esclavage. Dans ses développements, il les présente l´un après l´autre comme suit. 

Mohamed Ould Ciré évoque également ces études qui lui ont permis de s´extraire de cet obscurantisme et de la complexité socioéconomique de ses frères non encore affranchis de se tirer de ce statut esclavagiste, si d´importants efforts ne sont pas entrepris. 

Dans sa présentation des formes de l´esclavage, Mohamed Ould Ciré dit, il en existe 5 types fondamentaux: 

- L'esclavage traditionnel: l'esclave est dit "attaché à la tente", les maures étant un peuple de nomades. L'esclave est en charge des travaux domestiques: cuisiner, traire, aller chercher l'eau, s'occuper des animaux... 

- L'esclavage administratif: Près des administrations françaises (entre 1904 et 1960), se sont crées des villes par l'arrivée massive d'affranchis ou de pauvres qui se sont installés là. L'Arabo-berbère fonctionnaire, recrute son esclave. Celui-ci a une fiche de paye qu'il ne voit jamais, et encore moins son salaire. Il doit travailler à la place de son maître. 

- L'esclavage politique: Lors des élections, il suffit d'acheter le maître qui, à son tour, fait voter ses esclaves. 

- L'esclavage moderne: Pour les Maures, le travail est avilissant car il est né noble et libre. Certains cas de cet esclavage ont un temps défrayé la chronique sur le territoire français. 

- Le néo-esclavage: L'affranchi en réalité ne l'est pas, car exploité «à distance». C´est le cas de M. Ciré, quand il envoie de l'argent à sa mère, il sait qu'elle en réserve une partie pour le maître. Il n'a pas d'autre choix que de continuer, car priver le maître de cet argent, c'est en priver sa mère. 

Selon Monsieur Ciré, la population de la Mauritanie se compose de trois groupes: les Arabo-berbères appelés Maures mais comportant une majorité de Berbères. Ce groupe a participé à la traite négrière saharienne en étant fournisseurs et consommateurs. 

Le deuxième groupe, les Haratines, les affranchis. Il n´y a pas de statistiques, et pour cause, un esclave "ça" n´existe pas. Les seules statistiques connues, faites par la France en 1964, estiment que les Haratines constituent les 43% de la population mauritanienne, mais Monsieur Ciré ne doute pas qu´ils soient majoritaires.

 Le troisième groupe est constitué par les Négro-mauritaniens (Soninké, Wolof, Bambara...). On pourrait se dire que les "noirs" étant majoritaires, il serait simple pour eux de "prendre le pouvoir" et en finir avec l´esclavage dans ce pays. 

Mais voilà, à supposer que l´État mauritanien soit démocratique, il faudrait que cette question de l´esclavage soit inscrite dans le programme d´un parti politique. A cela, il faut ajouter, un phénomène que les descendants d'esclaves connaissent bien, à savoir la dépendance psychologique à l'ancien maître. 

Dans le cas de Monsieur Ciré, il a travaillé six ans à l'ambassade de Mauritanie. Il a pu y vivre le phénomène. Cette ambassade ne fonctionnait qu'avec quatre esclaves ou affranchis. Les dignitaires n'y étant jamais, mais "en Allemagne, en Belgique" ou ailleurs.

 Les descendants d'esclaves Guadeloupéens ou Martiniquais connaissent également bien cette dépendance psychologique: combien de fois n'ont-ils entendus que « sé blan-la ka ban manjé », ou les « po chapé » ou encore «nèg pé pa koumandé nèg»[3]. 

Et pourtant, ils sont citoyens depuis 160 ans alors que les haratines ne le sont pas encore. Ciré souligne également, que l'État n'écoute pas l'affranchi en cas de démarche administrative ou autre, mais demande à ce que vienne le maître...

Toujours selon lui, la colonisation a atténué l'esclavage négro-mauritanien. Dans son, c'est durant cette période de la colonisation qu'on a forcé son père à l'emmener à l'école. Mais le groupe au pouvoir est celui des Arabo-berbères, groupe qui a accepté la colonisation à condition qu'on ne touche pas à l'esclavage. 

A tel point, qu'aujourd'hui, l'État mauritanien nie sa responsabilité dans l'esclavage actuel en mettant en avant que la féodalité maure est antérieure. Aujourd'hui encore, l'affranchi n'est pas l'égal du maure ou du négro-mauritanien (il ne peut être chef de village, par exemple). Chacun est maintenu dans son statut, et vit le quartier de ceux de sa catégorie.

Capturé à 10 ou 15 ans, un prénom est donné à l´esclave et on fait table rase de son passé, de son identité propre. Enfin, rappelons que Mohamed Yahya Ould Ciré est un ancien diplomate. Il a été Consul général de Mauritanie en Guinée-Bissau avant son exil politique en France.

Il est président de l´Association des Haratines de Mauritanie en Europe (AHME) dont l´objectif premier est l'abolition de l'esclavage en Mauritanie. A écrit « L'abolition de l'esclavage en Mauritanie et les difficultés de son application ».

Mohamed Ould Mohamed Lemine
mdhademine@yahoo.fr

 


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Info source :
Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie


lundi 25 mai 2009

Le candidat Sghair Ould M'Bareck s'engage à réformer l'administration...

Le candidat Sghair Ould M'Bareck s'engage à réformer l'administration...
Le candidat à la présidentielle du 6 juin 2009, Me Sghair Ould M'Bareck est arrivé hier soir à M'Bout où il a été accueilli au siège de sa campagne par nombre de ses supporteurs. Le candidat a passé en revue, devant ses accueillants, les principaux axes de son programme électoral s'engageant à réformer l'administration et à lutter contre la gabegie et le détournement. 

Me Sghair Ould M'Bareck avait tenu dimanche un meeting populaire à Kaédi au cours duquel il s'est engagé à axer, s'il était élu, sur l'agriculture qu'il appuyera jusqu'à ce que la Mauritanie puisse s'autosuffire en céréales. 

Il a encore dit, lors de ce meeting, qu'"il n'est pas acceptable que l'on soit contraint d'importer le riz au moment où nous disposons de terres fertiles immenses, de l'eau en quantité et de bras d'hommes et de femmes", s'engageant à changer cette situation inacceptable, selon lui. 



Il a aussi promis de réformer l'administration, de lutter contre la gabegie et d'améliorer le statut quotidien du fonctionnaire et ses conditions de vie" soulignant que le salaire de ce fonctionnaire ne lui permet pas d'accomplir son devoir professionnel avec honnêteté et sérieux s'engageant à changer cet état de choses et lui garantir une vie digne leur permettant de servir leur pays. 

Le candidat a regretté le sort de Kaédi, ville qu'il a estimée laissée pour compte et où les infrastructures de base, l'eau et la santé manquent. En cas de succès, il a promis d'en faire une cité moderne à tout point de vue. 

Il a exprimé son admiration pour la symbiose entre les différentes composantes de la société mauritanienne à Kaédi ce qui traduit la force de notre unité nationale et met en pièces les doutes que certains faisaient planer sur cette question. 

Me Sghair Ould M'Bareck a enfin remercié les habitants de Kaédi pour leur présence massive au meeting ce qui, dit-il, implique qu'ils vont voter le 6 juin. Le candidat était arrivé dans la capitale du Gorgol dimanche après midi en provenance du Trarza après avoir effectué des arrêts dans les moughataa de Boghé, Bababé et M'Bagne pour expliquer son programme. 

Source:
 Cridem 

L’esclavage gagne du terrain en Mauritanie


L’esclavage gagne du terrain en Mauritanie
Des organisations des droits de l’Homme et de lutte contre l’esclavage en Mauritanie ont annoncé leur intention de lancer une campagne nationale et internationale contre le phénomène de l’esclavage qui gagne du terrain en Mauritanie, malgré la parution de trois lois en 1981, 2003 et 2007 et de circulaires décrétant son abolition. 

Cette campagne vise selon le président de l’association "Au secours des esclaves", Boubaker Oueld Massoud, à faire prendre conscience à l’opinion publique nationale et internationale de la souffrance qu’éprouvent les esclaves de Mauritanie dans leur quête de liberté et d’affranchissement. 

Oul Abidi, un activiste au sein de la même organisation estime que "l’action anti-esclavage vise à protéger la société contre les luttes intestines, si ce phénomène continue au milieu de la complicité des autorités administratives et judiciaires avec les maîtres et les marchands d’esclaves". 

Et de poursuivre : "le lancement de la campagne à l’échelle internationale s’explique par le fait qu’une solution interne était impossible, a fortiori, avec la crise politique qui mine le pays et menace sa sécurité depuis voilà 10 mois. 

Même si le parlement mauritanien a entériné en 2007 une loi criminalisant l’esclavage, les autorités du pays conspirent encore en faveur des commerçants des esclaves, au grand dam des victimes". 

Ould Abidi a encore souligné que "depuis la parution de la loi, l’association a pu relever des dizaines de cas d’esclaves, dont les dossiers ont été soumis aux autorités mais l’affaire se conclut la plupart du temps par la restitution de la victime à ses maîtres". 

Bien que ces organisations ne disposent pas de statistiques précises sur l’ampleur de ce phénomène, les estimations font état de 100 mille cas et ajoutent que des réseaux, travaillant dans le commerce des esclaves dans les pays du Golfe, ont fait leur apparition au cours de la dernière période. 

Selon les informations de l’organisation, les commerçants d’esclaves trouvent un marché juteux dans les pays du Golfe ; entre ceux qui cherchent un esclave à affranchir pour expier un péché, d’autres qui souhaitent avoir 

Source: gnet.tn

Des escarmouches opposant police et manifestants du RFD et du FNDD à Nouakchott


Cliquer pour une photo plus grande

Selon le reporter de l’ANI, la police antiémeute est intervenue, lundi matin, pour disperser à coup de matraques et de grenades lacrymogènes, des manifestants du RFD et du FNDD, sortis dans la rue, aux environs de 11heures, pour protester contre le 6/6, le long de l’avenue John Kennedy.
 

Le reporter de l’ANI a constaté que plusieurs dizaines de jeunes se sont initialement regroupés aux environ de la Polyclinique avant de commencer à progresser en direction du marché de la capital. Au cours de leur marche ces jeunes scandaient des slogans contre les élections prévues le 6 juin prochain. La police est alors intervenue en faisant usage des matraques et des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants qui avit réagi par des jets de pierres, avant de changer de direction, allant vers l’état major de la garde nationale. 
 

Copyright © ANI

dimanche 24 mai 2009

Une identité mauritanienne est-elle possible ? par Moulaye DIOUM

Une identité mauritanienne est-elle possible ? par Moulaye Dioum
Marc Cheb Sun, directeur de la rédaction de respect magazine a publié le mardi 14 avril 2009, un article dans le journal Metro intitulé, France-USA : l'effet miroir. Cet article est une dissertation sur la fameuse problématique de l'identité française. Il dit ceci:" Avec l'élection de Barack Obama, plus personne ne peut nier la nécessaire interrogation que l'expérience américaine doit projeter sur nos chemins... la construction d'une identité nationale est passionnante à comparer". 

D'ailleurs cette passion de comparer me pousse aussi à m'interroger sur l'identité de la Mauritanie. Derrière cette question se cache celle de l'existence même de notre pays car il n'est de pays sans identité. En effet, c'est sur la définition de l'identité de la Mauritanie que les négociations entre Ibrahima Moctar Sarr et Sidi Ould Cheikh Abdallahi ont buté entre les deux tours, lors des élections présidentielle de 2007. 

Le Président Ibrahima Moctar Sarr -A.J.D/MR- pense à la nécessité d'une refonteconstitutionnelle qui prendra en charge le caractère négro-africain de la République Islamique de Mauritanie, il s’agit simplement d’amener la Mauritanie à recouvrir entière son identité arabe et négro-africaine. Le candidat de la junte à l’époque, Sidi, n'a pas voulu l'entendre de cette oreille professant qu'il est hors de question de toucher à la constitution. Ce débat a permis de clarifier le vrai visage des hommes et surtout des limites de la classe politique. 

Ainsi, c’est au niveau des textes fondateurs que réside l’exclusion d’une partie importante de la communauté nationale, les négro-africains. Car en parlant d'arabité on fait allusion à la nation alors que l'africanité renvoie seulement à un critère spatial. A ce niveau on peut dire que la Tunisie et le Maroc sont bel et bien des pays Arabe et Africain au même titre que la Mauritanie mais est-ce suffisant pour afficher le caractère négro-africain. 

La vérité c'est que tous les régimes successifs ont entériné de subtile en masquant cette identité forte de la Mauritanie en jouant sur d’autres paramètres telle que la religion pour minorer voire effacer le caractère négro-africain. Heureusement une certaine élite, alerte et soucieuse d’une refonte nationale basée sur la justice et l’égalité œuvre pour ramener la Mauritanie dans le giron de son identité socio-spatiale.

Voilà sur quoi reposent toutes les politiques de discriminations raciales en Mauritanie: politique de quota, discrimination à l'emploi, refus d'encourager le métissage et la mixité sociale, refus d'officialiser nos langues nationales. Sur cette question je suis plus qu'étonné de constater que l'extrémisme du panarabisme de son refus de reconnaître le hassania comme langue nationale alors que cette dernière est reconnue et enseignée au Sénégal. Quel complexe! Quelle honte! Et dire que la Mauritanie est un pays Arabe et négro-africain pourrait entraîner des maux de ventre? 

Au lieu de passer tout notre temps à valoriser les héros étrangers mieux vaudrait valoriser les nôtres. A-t-on vu au Maroc, Sénégal ou en Algérie une avenue dédié à Bâ Seydi ou l'imam Boudaha? 

La Mauritanie d'aujourd'hui est à la recherche de son destin et son identité ne sera possible que lorsqu’elle acceptera d'être ce quelle est non ce que certains voudraient quelle soit. Le multiculturalisme, la diversité et l'altérité sont devenus des valeurs universelles. Même les conservateurs en France et aux Etats-Unis y adhèrent. 

Etre mauritanien, c'est avant tout un Etat d'Esprit, une volonté de s'inscrire dans un projet commun quelle que soit notre appartenance ethnique. C'est dans cette optique que l'affirmation selon laquelle:" Notre sens de l'intégrité devrait provenir de quelque chose de plus subtil que les gènes dont nous avons hérité" prend tout son sens. (François Dupaire et Olivier Richomme, l'Amérique de Barack Obama). 

Mabrouck Rachedi (Ecrivain) dans un article « La leçon de diversité de Barack Obama », publié le jeudi le 6 novembre dans le journal Métro, démontre le caractère symbolique fort de l’élection de l'actuel président américain pour toutes les diversités du monde. En effet, rappelle-t-il qu'aux Etats-Unis "l'espérance de vie d'un noir est de six ans moins longue que celle d'un blanc, que le taux de chômage des noirs est double." Mais cette situation n'a pas poussé Obama de faire de sa couleur de peau son programme politique. S'il a gagné c'est parce qu’il s'est posé en candidat de toutes les communautés américaines. Comme Obama, si nous voulons être crédibles nous devons pouvoir faire une offre politique globalisante "qui vise la totalité" au lieu de rester sur des revendications sectaires. 

Dans son discours du 18 mars 2008 à Philadelphie, Obama propose, en parlant des noirs de l'Amérique: "Pour la communauté afro-américaine, cela signifie qu'il faut accepter les fardeaux de notre passé sans en devenir les victimes. Cela veut dire continuer à exiger une pleine justice dans tous les aspects de la vie américaine. Mais cela signifie également associer nos propres revendications aux aspirations de tous les Américains, qu'il s'agisse de la femme blanche qui se débat pour gravir les échelons dans son entreprise, de l'homme blanc qui a été licencié ou de l'immigrant qui s'efforce de nourrir sa famille". Proposition qu’on peut transposer dans le contexte mauritanien ou Ibrahima Moctar Sarr cristallise cette force de proposition pour sortir de cette crise. 


Moulaye Dioum 
Secrétaire général de la section 
et président de la commission politique du Directoire de campagne 
de l’A.J.D/MR France.