samedi 23 mai 2009

Plainte contre un organe de presse en ligne en Mauritanie

Plainte contre un organe de presse en ligne en Mauritanie

 
Nouakchott, Mauritanie (PANA) - Le président de l'Alliance pour la Justice et la Démocratie/ Mouvement pour la Réconciliation (AJD/MR), Ibrahima Moctar Sarr, candidat à l'élection présidentielle mauritanienne du 6 juin 2009, a déposé une plainte contre "Taqadoumy", un organe d'informations en ligne pour diffamation, a appris samedi la PANA de bonnes sources.

Le 22 avril dernier, le site d'informations en ligne a fait état "d'une fortune subite" du candidat, l'accusant notamment d'avoir acheté une villa dans un quartier résidentiel de Nouakchott.

Cette fortune proviendrait d'une récompense pour sa candidature destinée à donner du crédit à un scrutin présidentiel boycotté par tous les poids lourds de la scène politique mauritanienne.
 
Nouakchott - 23/05/2009
 
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Mohamed Ould Abdel Aziz promet des réformes en Mauritanie

Mohamed Ould Abdel Aziz promet des réformes en Mauritanie

 
Nouakchott, Mauritanie (PANA) - Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de l'Etat démissionnaire depuis le 15 avril dernier, candidat favori à l'élection présidentielle du 6 juin prochain, a promis plusieurs réformes en présentant les grands axes de son programme, vendredi soir, lors d'un rassemblement dans la ville d'Aioun El Atrouss, à 800 kilomètres à l'est de Nouakchott.

L'ancien chef de la junte a notamment annoncé une Mauritanie "nouvelle, avec une démocratie populaire, des réformes profitables à l'ensemble du peuple et les richesses du pays exploitées au profit de tous".

Le général Ould Abdel Aziz s'est engagé à opérer une réforme de l'administration qui, selon lui, doit être au service du peuple de manière à ce que le citoyen ordinaire en soit la finalité, avec des prestations à sa portée.

Il a également promis une réforme de l'enseignement qu'il juge dans "une situation déplorable".

Au plan économique, le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz prône la lutte contre la corruption.

Il envisage à cet égard une réforme du secteur de la pêche, l'une des principales richesses de la Mauritanie, avec 700 kilomètres de côtes, parmi les plus poissonneuses du monde.

L'objectif sera, selon lui, de garantir le profit des retombées des richesses halieutiques à tous les Mauritaniens.

Il a par ailleurs promis la réforme du secteur agricole (135.000 hectares surtout la vallée du fleuve), la révision des contrats dans le domaine minier, l'encouragement au crédit pastoral et l'extension des prestations du secteur de l'électricité et de l'eau au plus grand nombre.

Le candidat Ould Abdoul Aziz a également pris l'engagement d'une couverture à 100 pc des besoins en eau potable, contre 50 pc actuellement.

La campagne électorale pour le scrutin du 6 juin 2009 a officiellement débuté jeudi à minuit pour trois candidats: Kane Hamidou Baba, Sarr Ibrahima Moctar et Saghair Ould M'Bareck.

Le général Mohamed Ould Abdel Aziz a lancé sa campagne 24 heures plus tard dans la ville de Kiffa, à 600 kilomètres à l'est de Nouakchott.

Les forces anti-putsch favorables au président renversé le 6 août 2008, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD)- et le Rassemblement des forces démocratiques (RFD)- principale formation de l'opposition avant le coup d'Etat - se sont engagées dans un boycott actif du scrutin.

Les efforts du Sénégal et de la communauté internationale pour une solution consensuelle de sortie de crise ont buté sur l'intransigeance des protagonistes.
 
Nouakchott - 23/05/2009
 
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S.O.S- Esclaves : « Un magistrat mauritanien rend une esclave mineure à ses maîtres »


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L’organisation S.O.S- Esclaves a organisé, samedi matin au siège du FONADH une conférence de presse consacrée à la présentation d’un rapport dédié à une affaire d’esclavage, plus connue sous le nom de « Hanna ». Une mineure de 11ans, qui serait selon les militants de l’organisation tenue en esclavage par la famille Dhounourain.
 

Au cours de ce point de presse, le président de S.O.S- Esclaves, Boubacar Ould Messaoud dira : « La lutte anti-esclavagiste est d’abord une question de sensibilisation. C’est à ce titre que nous voudrions que les informations concernant la pratique de l’esclavage soient reçues comme il se doit, car il y va de l’intérêt de tout le peuple mauritanien, de toute la Mauritanie et de son unité nationale. Nous ne pensons pas que les esclaves ou les descendants d’esclaves aient un intérêt à ce que la Mauritanie brûle ». Il poursuivra : « Ce qui est fondamental (objet de notre lutte), c’est l’égalité et la liberté pour tous ». 
Il marquera à ce propos sa « reconnaissance » à la presse pour avoir été un appui efficace au plaidoyer contre l’esclavage mené par son organisation pour aboutir au stade actuel où le pays a déjà promulgué une loi incriminant la pratique du servage.
Face à ce qu’il appelé «le manque d’engagement des autorités », le président de la première organisation de lutte contre l’esclavage en Mauritanie indiquera : « Nous sommes effarés par le fait que cette loi (incriminant l’esclavage, ndlr) est restée au stade théorique, apparemment elle n’a pas été promulguée pour être appliquée ou observée, ce qui voudrait dire qu’on se moque du peuple mauritanien ».
Et Ould Messaoud de poursuivre : « Il ya une chose qu’il convient de reconnaître. Il s’agit de l’existence de liens séculaires tissés entre maîtres et esclaves. Ce qui provoque qu’un esclave peut renoncer d’ester en justice parce qu’il fait prévaloir un référentiel historique quelconque ».

Copyright © ANI

vendredi 22 mai 2009

AJD/MR : CONFERENCE DE PRESSE



Ousmane DIAGANA, Porte-parole du candidat Ibrahima Moctar SARR tiendra une conférence de Presse aujourd’hui Vendredi 22 Mai à 16h00 à Nouakchott.Lieu : siège de campagne de l'AJD/MR à El Mina (ancienne SOMELEC, près du carrefour Yero SARR)
Nouakchott le 22 Mai 2009
Service communication AJD/MR

Début de la campagne pour la présidentielle mauritanienne

Début de la campagne pour la présidentielle mauritanienne

 
Nouakchott, Mauritanie (PANA) - La campagne électorale pour la présidentielle prévue le 6 juin en Mauritanie a débuté jeudi soir à minuit sans le principal favori, l'ancien chef de l'Etat et de la junte, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a préféré attendre encore quelques heures.

Les autres candidats sont le vice-président de l'Assemblée nationale, Kane Hamidou Baba, Sarr Ibrahima Moctar et un ancien Premier ministre, Saghair Ould M'Bareck.

Le général Aziz justifie sa décision par le souci de donner encore des changes à la médiation engagée depuis quelques jours par le Sénégal et l'Union africaine (UA) pour mettre fin à la crise politique née du coup d'Etat du 6 août dernier.

S'exprimant au cours de la cérémonie de lancement de sa campagne, Kane Hamidou Baba a déploré l'absence de dialogue entre les protagonistes de la crise politique et institutionnelle.

Il a également regretté le boycott de l'élection présidentielle par une partie de l'opposition dont les partis regroupés au sein du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) et le Rassemblement des forces démocratiques (RFD).

Le FNDD et le RFD, le principal parti de l'opposition, n'ont cessé de dénoncer le coup d'Etat contre le président démocratiquement élu 17 mois plus tôt, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et de réclamer le retour à la légalité constitutionnelle.
 
Nouakchott - 21/05/2009
 
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mercredi 20 mai 2009

Course contre la montre des médiateurs



par RFI
Article publié le 20/05/2009 Dernière mise à jour le 20/05/2009 à 17:10 TU

C'est une véritable course contre la montre qui s'est engagée en Mauritanie. Le suspens est à son comble, dans la mesure où certains réclament toujours un report du scrutin prévu le 6 juin prochain, pour permettre une participation de l’opposition. Les médiateurs, notamment le ministre sénégalais des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio, le représentant des Nations unies Said Djinnit et le délégué de l’Union africaine Rave al-Madani qui est l’envoyé spécial du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, tentent de trouver une sortie à la crise politique qui dure depuis neuf mois. Ils se sont réunis dans un grand hôtel de Nouakchott afin de déterminer leur programme du jour. Il ne leur restait plus que quelques heures avant le démarrage de la campagne électorale qui doit commencer mercredi soir à minuit.
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Le ministre sénégalais des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio.
(Photo : AFP)
Pour l'instant aucun consensus n'a été trouvé. La question que tout le monde pose dans la capitale mauritanienne est la suivante : est-ce-que le ministre sénégalais des Affaires étrangères revient avec une proposition de sortie de crise dans ses bagages ? Au cours des dernières semaines, Cheikh Tidiane Gadio a plusieurs fois rencontré les différents protagonistes de la crise, mais rien n’a filtré des entretiens. Tout le monde se demande donc s’il parviendra, ce mercredi, à faire asseoir autour d’une même table les différents acteurs pro et anti putsch, cette fois, non plus pour une simple photo de famille, mais bien pour entamer un dialogue concret.
En tout cas, le temps presse. Il ne reste plus que quelques heures avant le coup d’envoi officiel de la campagne électorale, mercredi soir, à minuit. Les rumeurs persistantes d’un report du scrutin n’ont pas cessé depuis bientôt huit jours. Pour certains analystes, cette option aurait le mérite de permettre éventuellement à l’opposition de présenter un candidat ; ce qui, du coup, donnerait plus d’envergure au prochain scrutin.

En attendant, les préparatifs vont bon train dans les différents QG de campagne des quatre candidats déclarés, notamment le général Mohamed Ould Abdel Aziz. L’heure est à l’impression des banderoles et posters. Chaque camp peaufine sa stratégie de communication. « Nous travaillons dans la perspective d’une élection maintenue pour le 6 juin », confirme ainsi un directeur de campagne.

lundi 18 mai 2009

Ely Mohamed Ould Vall est concerné par la plainte contre Taya en Belgique, selon l'AVOMM



Le président Taya poursuivi en Belgique : La plainte des victimes d’exactions jugée recevable 

Wal Fadjri 

La situation politique en Mauritanie ne préoccupe pas seulement les Mauritaniens qui vivent à l’intérieur des frontières de ce pays. Sa diaspora est également inquiète. C’est le cas de Moussa Sy, chargé des droits de l’Homme de l’Association Aides aux veuves et orphelins des militaires de la Mauritanie (Avom). Il soutient, dans l’entretien qu’il nous a accordé à Paris, que si son pays est arrivé à cette situation, c’est parce que les partis politiques ont tous échoué. Pire, il les accuse d’avoir ‘un caractère tribal ou ethnique’. C’est pourquoi il se dit pessimiste quant à la médiation que le président Abdoulaye Wade est en train de mener pour sortir le pays de la crise. Dans cette interview, il est également revenu sur la plainte déposée par son association contre Ould Taya sur le bureau du tribunal fédéral de Belgique.

Wal Fadjri : Vous venez de la Belgique où vous avez été entendu sur la plainte que vous aviez déposée contre l’ancien président mauritanien Maouiya Ould Sid Ahmed Taya. Mais où en êtes-vous avec cette plainte ? 
Moussa Sy : Contrairement aux rumeurs faisant état que l’Avom envisage de retirer sa plainte contre Maouiya Ould Taya, celle-ci suit son cours. Nous avons été à Bruxelles sur convocation du parquet fédéral. Les auditions ont commencé. Notre représentant à Bruxelles a été auditionné ; le président de l’Avom (Ousmane Sarr) également. La plainte a été jugée recevable. Notre avocat a mis en place tout ce qu’il faut. Nous avons eu avec lui une séance de travail. Maintenant, nous attendons que les auditions se terminent. 

Wal Fadjri : Pourquoi la plainte a-t-elle pris un si long temps pour être examinée ? 

Moussa Sy : Elle a tardé à être examinée parce que, pendant très longtemps, Maouiya était au pouvoir. Il s’y ajoute que le juge fédéral qui détient tout le dossier, n’avait pas le temps. Mais par notre persévérance, nous avons fini par faire déclencher la procédure des auditions.

Wal Fadjri : Combien de victimes ont été entendues dans le cadre de ces auditions ? 

Moussa Sy : Pour le moment, deux personnes ont été entendues sur une centaine de plaignants. Le rythme des auditions est fixé par le juge fédéral de Bruxelles. 

Wal Fadjri : Pourquoi ne pas renoncer à la plainte pour une réconciliation du peuple mauritanien d’autant plus que Taya n’est plus au pouvoir ? 

Moussa Sy : On ne peut pas renoncer à la plainte parce que des crimes ignobles ont été commis, avec leurs lots d’exécutions extrajudiciaires, de fosses communes. Ce sont des innocents qui ont été massacrés. On ne peut pas laisser tomber parce qu’on ne veut que de telles choses se répètent en Mauritanie ou ailleurs. Par conséquent, leurs auteurs doivent répondre de leurs actes devant la justice. 

Il y a des choses qui ne sont pas pardonnables. Nous ne pouvons pas être victimes de cruautés aussi inacceptables et accorder un pardon sans que la lumière ne soit faite sur les différents responsables. Voilà pourquoi nous n’allons jamais renoncer à cette plainte. 

Wal Fadjri : Combien y a-t-il de plaignants ? 

Moussa Sy : Il y a une centaine de plaignants. Certains sont au pays (Mauritanie, Ndlr), d’autres en Europe. Tout le monde ne sera pas entendu. Mais beaucoup le seront, particulièrement les militaires, des veuves et des orphelins. 

Wal Fadjri : Ould Taya sera-t-il entendu dans le cadre de cette plainte ? 

Moussa Sy : Nous gardons espoir, car de grandes personnalités ont été entendues par d’autres instances. Nous attendons beaucoup de cette plainte et nous sommes certains que cela va aboutir parce que le dossier bien ficelé. 

Wal Fadjri : Comment va s’organiser le procès ? Etes-vous prêts sur le plan financier d’autant plus qu’il faut aller à Bruxelles à chaque fois et payer des avocats qui vous défendent ? 

Moussa Sy : Ce procès n’a pas de prix. Cela dit, l’Avom est une association bien structurée, bien solide, qui a ses propres moyens, qui a déjà fait ses preuves. Nous avons ainsi les moyens de financer toutes les procédures de cette plainte. 

Wal Fadjri : Avez-vous évalué le coût de cette plainte ? Combien va-t-elle coûter ? 

Moussa Sy : Nous avons déjà réglé un certain montant. Pour l’instant, c’est l’Avom qui finance tous les déplacements, qui paie les honoraires des avocats. 

Wal Fadjri : Combien avez-vous déjà dépensé ? 

Moussa Sy : Pour le moment, on est entre 12 000 à 15 000 euros (7 millions 871 mille 484 francs Cfa à 9 millions 839 mille 355 francs Cfa, Ndlr). Nous faisons tous ces efforts financiers pour amener Ould Taya et ses complices devant le tribunal de Bruxelles. 

Wal Fadjri : D’un côté, vous maintenez votre plainte et, de l’autre, vous réclamez le règlement du passif humanitaire. N’est-ce pas un peu contradictoire ? 

Moussa Sy : C’est tout à fait normal que l’on réclame le règlement du passif humanitaire. Ce sont des citoyens innocents, qui vaquaient à leurs occupations, qui n’ont rien fait, qui ont été victimes d’exactions. Un beau matin, ils se sont retrouvés devant des situations inexplicables, devant des tueries, des exécutions extrajudiciaires, des expulsions, une épuration ethnique. Il faut que la lumière soit faite sur ce qui s’est passé pour que cela ne se répète plus, pour qu’une leçon soit donnée à toute l’Afrique. On ne peut pas tuer impunément. Donc la plainte fait partie du passif humanitaire qui consiste aussi à entendre et à sanctionner les auteurs de ces crimes et leurs commanditaires. 

Wal Fadjri : Qu’est-ce qui bloque le règlement du passif humanitaire d’autant plus que le général Ould Vall qui était président de la transition après la chute de Maouiya en avait fait la promesse ? 

Moussa Sy : Ely Mohamed Ould Vall ne pouvait pas régler le passif humanitaire pour la simple raison qu’il fut, pendant 20 ans, le directeur de la sûreté de Maouiya. Il est concerné par la plainte parce qu’il figure parmi les supposés assassins et tortionnaires. Il y aura toujours des blocages tant que ce sont les accusés qui dirigent le pays en promettant le règlement du passif humanitaire. Car le passif humanitaire s’interroge d’abord sur les véritables raisons des assassinats, des tortures, des expulsions. 

Wal Fadjri : La plainte ne règle-t-elle pas le problème ? 

Moussa Sy : Non, elle ne le règle pas à elle seule parce que, jusqu’à présent, nous n’avons pas d’interlocuteur du côté des autorités mauritaniennes. Ils ont tendance à nier, à ignorer. C’est seulement le président Cheikh Ould Abdallah qui a reconnu publiquement ces assassinats et tortures et a demandé pardon. Le général Abdoul Aziz a aussi reconnu, lors de son discours à Kaédi, qu’il y a eu des dérives avant de promettre de régler le problème. Ce que nous voulons, c’est d’avoir des interlocuteurs pour le régler. 

Wal Fadjri : Et la question des réfugiés ? 

Moussa Sy : Nous voulons leur retour de façon définitive. Nous avons été sur le terrain, nous avons organisé des caravanes de santé, des campagnes de parrainage des enfants des réfugiés. Nous savons les conditions dans lesquelles ils vivent dans les camps. Nous sommes pour leur retour au pays parce que ce sont des citoyens à part entière. Ils doivent recouvrer tous leurs droits. Sans cela, il ne peut y avoir de cohabitation paisible. Pour cela, nous réclamons une commission d’indemnisation qui va fixer les règles. Les autorités mauritaniennes ont fait un pas, mais insuffisant. Nous voulons que les choses soient corrigées. On a l’impression que les autorités ont fixé un montant forfaitaire sans tenir compte de beaucoup de facteurs. Ce ne sont pas 2 millions d’Ouguiya pour un officier, 1 million 800 mille pour un sous-officier ou 1 million 600 mille pour un soldat qui règle le problème. Ces indemnisations sont dérisoires et insuffisantes. Avec ça, ils veulent que les veuves, les orphelins, les ayants droit renoncent à porter plainte. Nous ne sommes pas d’accord. Nous avons élaboré un mémorandum que nous avons transmis au général Abdul Aziz qui a rencontré, à son invitation, le président de notre association, Ousmane Sarr. 

Wal Fadjri : Que faut-il pour que vous renonciez à votre plainte ? 

Moussa Sy : Premièrement, il faut une commission d’enquête qui doit aboutir à la traduction devant les juridictions du pays des auteurs des crimes abominables. Deuxièmement, il faut des indemnités qui soient adaptées à la réalité du pays. Troisièmement, il faut qu’on sache où sont enterrés les gens parce que jusqu’à présent, aucune famille n’a fait son deuil. Ils ne savent pas où sont enterrés leurs fils, leur pères. Ce sont ces trois éléments qu’il faut pour une cohabitation paisible. 

Wal Fadjri : Ce qui remet en cause aussi cette cohabitation, c’est l’esclavage qui a été, pourtant, aboli en Mauritanie depuis les années 1980

Moussa Sy : L’esclavage continue à sévir en Mauritanie malgré les lois abolitionnistes votées par les différents régimes qui se sont succédé. Mais les lois ne suffisent pas, il faut qu’il y ait des mesures d’accompagnement. Ces mesures doivent être économiques et politiques. A ce jour, aucun maître n’a été traduit en justice parce qu’il a des esclaves. Pourtant, on continue à se plaindre tous les jours. A ce jour, les rares tentatives de traduire les maîtres d’esclaves se sont soldées par un échec. Les leaders haratines sont souvent inféodés au pouvoir et ne font pas assez pour mettre fin à cette pratique du Moyen Age. Ceux qui se sont organisés contre l’esclavage, se sont retrouvés en prison. On a beau voter des lois, des textes, s’il n’y a pas des mesures d’accompagnement, s’il n’y a pas un système mis en place pour affranchir tous ces esclaves, je ne pense pas qu’on puisse venir à bout de ce fléau. 

Wal Fadjri : Pourquoi les esclaves ne se révoltent-ils pas ? 

Moussa Sy : La majeure partie d’entre eux ne sont pas instruits et sont éduqués comme s’ils ne devaient pas être libres. Ils sont confinés dans des campements où ils gardent le bétail, servent le maître. C’est aux leaders politiques et à tous les citoyens mauritaniens, et particulièrement aux cadres et leaders haratines, de faire le travail, de mener une campagne de sensibilisation auprès des Haratines. 

Wal Fadjri : Parlons de l’actualité politique en Mauritanie. L’on constate que c’est la crise. Le Sénégal est interpellé pour jouer aux médiations. Quel regard votre association porte-t-elle sur cette crise politique ? 

Moussa Sy : La crise que vit la Mauritanie actuellement, met en évidence l’échec de tous les partis politiques qui n’ont pas su profiter des opportunités qui leur ont été offertes pour instaurer une vraie démocratie en Mauritanie. Il en résulte une situation confuse où il y a la transhumance politique. Tantôt ils vont avec les militaires, tantôt, ils sont ailleurs. Actuellement, devant l’intransigeance des uns et l’entêtement des autres, nous allons droit au mur. Et les risques de dérapages sont potentiellement élevés. C’est pourquoi, en tant qu’association des droits de l’homme, nous lançons un appel solennel aux différents acteurs politiques en Mauritanie, pour qu’ils mettent en place un processus qui permet d’arriver à un consensus pour éviter un bain de sang. 

Ce sont les leaders politiques qui sont responsable de cette situation. Les militaires ont ouvert une fenêtre démocratique que les partis politiques n’ont pas pu exploiter. Ils sont restés dans leurs querelles. La majeure partie des partis politiques en Mauritanie ont un caractère tribal ou ethnique. Ce qui fait qu’ils n’ont pas cette vision de la démocratie au vrai sens du terme. 

Wal Fadjri : Quelle est la solution ? 

Moussa Sy : La solution, c’est de repenser les partis politiques, repenser la Mauritanie. Les partis politiques, dans leur orientation générale, dans leurs statuts, doivent faire représenter toutes les communautés et reconnaître que l’esclavage est un crime contre l’humanité. 

Wal Fadjri : Un Négro-Mauritanien dirige votre pays. Est-ce une victoire de la communauté noire de Mauritanie ? 

Moussa Sy : Je ne pense pas que ça soit une victoire ou défaite. Ce qui est sûr, M. Bâ qui est actuellement chef de l’Etat, était le président du Sénat. Et dans la constitution mauritanienne, il est dit que c’est le président du Sénat qui remplace le président de la République en cas de vacance du pouvoir. Il s’est trouvé que c’est lui qui était le président du Sénat. Donc il n’y a rien d’extraordinaire. C’est pour vous dire que ce n’est pas le fruit d’une lutte, mais un concours de circonstance qui l’a amené à cette station. Mais je suis très heureux qu’il soit président de la République. 

Wal Fadjri : Comment voyez-vous la médiation du président sénégalais Abdoulaye Wade ? 

Moussa Sy : La médiation du Sénégal a un peu tardé parce qu’ils ont laissé la situation pourrir

Wal Fadjri : Peut-être qu’il attendait d’être sollicité…

Moussa Sy : Un médiateur n’attend pas qu’on le sollicite. Il vient au secours d’un voisin qui a des difficultés. Malheureusement, les interlocuteurs sont à couteau tiré. Je ne pense que cette médiation puisse aboutir. Le Front (contre le coup d’Etat) avait accusé Me Wade d’avoir pris partie pour le Général (Abdoul Aziz qui a fait le coup d’Etat, Ndlr). Actuellement, on dit qu’il demande le report des élections alors que les militaires n’en veulent pas. Cela va se solder par un échec parce que les gens ne veulent pas se parler. 

Wal Fadjri : Vous êtes pessimiste…

Moussa Sy : Je ne pense pas que le report ou non des élections va changer quelque chose si les gens ne veulent pas se mettre autour d’une table pour se parler. 

Wal Fadjri : Un mot sur votre association. Quels sont vos projets ? 

Moussa Sy : ... Lire la suite de l'article sur walf.sn
Propos recueillis par Moustapha BARRY 

Le jeudi prochain, une date fatidique pour la médiation sénégalaise


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De sources bien informées, ont affirmé à l’ANI que le ministre des Affaires étrangères sénégalais Cheikh Tejan Kadio, qui sera aujourd’hui à Nouakchott, apportera de nouveaux détails relatifs à la médiation de son pays, qu’il soumettra à l’ensemble des protagonistes lesquels seront contactés par le président Wade avant la reprise des rencontres. 
 

Ces mêmes sources ont ajouté que les médiateurs cherchent à pousser les parties à parvenir à un accord, au plus tard jeudi prochain, date d’ouverture de la campagne électorale, indiquant que, dans le cas contraire, le temps sera laissé à la préparation pour le début de la campagne et l'organisation des élections à la date prévue initialement ; c'est-à-dire le 6juin. 
Une source proche de la médiation sénégalaise a affirmé que les pourparlers menés par le président sénégalais Abdoulaye Wade avec les principales parties concernées par la crise, le jeudi à Nouakchott, avaient, essentiellement, porté sur le report de la prochaine élection présidentielle, y compris pour une durée de 5 à 6 mois, comme le demandent certains partis d'opposition. Ces sources ont également indiqué que la médiation sénégalaise se prononcerait plutôt pour un report de quatre semaines, avant d’ajouter que les déclarations faites par le président sénégalais, avant de quitter Nouakchott ont été une allusion claire pour le faire. Me Wade avait alors « conseillé » aux mauritaniens d’organiser les élections avant l’hivernage qui serait une saison difficile. Il avait également expliqué que, vu la sensibilité de la situation, le pays ne pourra pas supporter le vide du pouvoir aussi longtemps.

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Le front anti-putsch suspend les manifestations en Mauritanie

Le front anti-putsch suspend les manifestations en Mauritanie

 
Nouakchott, Mauritanie (PANA) - Le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) favorable au président mauritanien renversé, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et le Rassemblement des forces démocratiques (RFD - principal parti d'opposition avant le coup d'Etat du 6 août 2008) ont décidé de suspendre les manifestations hostiles à l'agenda électoral de la junte, a appris dimanche la PANA de sources officielles.

Ces partis opposés au coup d'Etat veulent ainsi donner une chance à la négociation avec le camp du général Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de l'Etat démissionnaire depuis le 15 avril dernier et candidat à l'élection présidentielle du 6 juin 2009.

Depuis plusieurs semaines, les forces anti-putsch organisaient sit- in, marches de protestation et meetings contre l'agenda électoral "unilatéral" du pouvoir.

Une première table-ronde convoquée par le ministre d'Etat sénégalais, ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio et le ministre libyen chargé des Affaires africaines, Ali Triki, a réuni vendredi les représentants du général Mohamed Ould Abdel Aziz d'un côté et ceux du RFD et du FNDD de l'autre, pour un dialogue inclusif dans le cadre d'une médiation sénégalaise encouragée par l'Union africaine.

Une deuxième rencontre entre les protagonistes de la crise politique et institutionnelle mauritanienne est fixée au lundi 18 mai.
 
Nouakchott - 17/05/2009
 
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RE [haratine] Fw : [flamnet] Convocations des adhérents de l'OCVIDH à l'assembléé générale du 07 juin 2009

http://www.ocvidh.org/logo_ocvidh.gif

Aux adhérentes et adhérents de l'OCVIDH.

Je découvre, envoyé par la CAMME à différents sites mauritaniens, pratique en passe de venir habituelle, une "convocation à l'assemblée générale extraordinaire (de l'OCVIDH) " pour la date du 7 juin 2009. En décembre 2007, aux camarades du BE, je disais que l'OCVIDH, aînée de la CAMME en bien des domaines, ne serait jamais un relais aux ambitions de quelques individus en mal de responsabilités, entretenant ainsi la confusion des genres entre les deux structures.

La démarche actuelle est en totale opposition avec les textes régissant l'OCVIDH. Et je cite :

"Seuls le Président ou la majorité des membres plus un à jour de leurs cotisations peuvent convoquer à une Assemblée générale extraordinaire"

article 13 des Statuts de l'OCVIDH

Ce "bureau exécutif" n'étant l'un ni les autres, sa "convocation" des adhérents est par conséquent nulle et non avenue.

Dans le souci de rendre compte à l'ensemble des membres et non à cinq du BE OCVIDH, j'avais donc usé de cette prérogative en avril 2009, sachant que certains d’entre eux avaient crié sur les toits que « du fait leur volonté, je ne faisais plus partie de l’organisation alors que j’étais encore à Nouakchott ». Invités donc, ils avaient préféré, avec trois autres membres, tenir séance parallèle à Massy. L'AGE du 26 avril 2009 à Clichy s'est finalement tenue contre vents et marées mais surtout contre la volonté de nos camarades. Dans une entreprise de démobilisation sans précédant, allant des messages sur internet, en passant par de pathétiques "communiqués de rappels pressants aux compatriotes et aux adhérents..." ponctués de dérisoires "à bon entendeur ...", leur projet a échoué face à la volonté de membres désireux d'entendre la version du Président, étayée par des compte -rendus indépendants.

L'AGE a été l'occasion d'explications de la part du Président aux membres qui ont approuvé le travail et les rencontres effectués, salué le refus de se livrer à des querelles publiques avec ceux qui avaient condamné les rencontres avec le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, avant même d'en avoir su le contenu. Et elle a recommandé la mise en oeuvre d'une Assemblée générale ordinaire, en concertation avec les membres absents du BE OCVIDH. Ceux-ci ont malgré tout continué sur leur lancée, publiant des "communiqués" rageurs tout en se refusant à la recherche de solutions internes, indispensables à une sortie réelle de crise. Je proposai, en courrier interne, une réunion le 9 mai 2009, nos camarades avaient souhaité qu'elle se déroule à Massy au lieu de la Gare du Nord initialement suggéré. Ils ont annulé sans préavis la réservation de la salle. Une nouvelle invitation à se retrouver le 16 mai 2009, lancée à mon initiative mardi 12 mai 2009 a eu pour toute réponse une fin de non-recevoir le 16 mai 2009 à 08h45, signée d’une mystérieuse « coordination du BE » ne figurant pas dans notre organigramme.

Je demande donc aux adhérentes et adhérents de l'Organisation d'ignorer l'appel à une nouvelle AGE, ses auteurs n'ayant aucune légitimité pour le lancer.

Abdoul Aziz SOUMARE,

Président de l'OCVIDH

Organisation contre les violations des Droits Humains en Mauritanie

http://sites.google.com/site/ocvidh/
http://ocvidh. blogspot. com/

ocvidh@yahoogroupes .fr
ocvidh001@yahoo. fr
ocvidh001@gmail. com

dimanche 17 mai 2009

Le FNDD nie catégoriquement l’existence de divergences en son sein



Une source autorisée au niveau du FNDD a catégoriquement nié le 16 mai devant notre micro, l’existence de «divergences quelque soient leurs natures » entre les partis politiques composant le front anti-putsch.


«Il s’agit d’une information dénuée de tout fondement, le FNDD est plus que jamais soudé et la preuve a été perceptible dans la composition de la délégation désignée par le FNDD à la séance préparatoire du dialogue organisée la soirée du 15 mai au Novotel Tfeila», ajoute la même source