samedi 23 mai 2009

S.O.S- Esclaves : « Un magistrat mauritanien rend une esclave mineure à ses maîtres »


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L’organisation S.O.S- Esclaves a organisé, samedi matin au siège du FONADH une conférence de presse consacrée à la présentation d’un rapport dédié à une affaire d’esclavage, plus connue sous le nom de « Hanna ». Une mineure de 11ans, qui serait selon les militants de l’organisation tenue en esclavage par la famille Dhounourain.
 

Au cours de ce point de presse, le président de S.O.S- Esclaves, Boubacar Ould Messaoud dira : « La lutte anti-esclavagiste est d’abord une question de sensibilisation. C’est à ce titre que nous voudrions que les informations concernant la pratique de l’esclavage soient reçues comme il se doit, car il y va de l’intérêt de tout le peuple mauritanien, de toute la Mauritanie et de son unité nationale. Nous ne pensons pas que les esclaves ou les descendants d’esclaves aient un intérêt à ce que la Mauritanie brûle ». Il poursuivra : « Ce qui est fondamental (objet de notre lutte), c’est l’égalité et la liberté pour tous ». 
Il marquera à ce propos sa « reconnaissance » à la presse pour avoir été un appui efficace au plaidoyer contre l’esclavage mené par son organisation pour aboutir au stade actuel où le pays a déjà promulgué une loi incriminant la pratique du servage.
Face à ce qu’il appelé «le manque d’engagement des autorités », le président de la première organisation de lutte contre l’esclavage en Mauritanie indiquera : « Nous sommes effarés par le fait que cette loi (incriminant l’esclavage, ndlr) est restée au stade théorique, apparemment elle n’a pas été promulguée pour être appliquée ou observée, ce qui voudrait dire qu’on se moque du peuple mauritanien ».
Et Ould Messaoud de poursuivre : « Il ya une chose qu’il convient de reconnaître. Il s’agit de l’existence de liens séculaires tissés entre maîtres et esclaves. Ce qui provoque qu’un esclave peut renoncer d’ester en justice parce qu’il fait prévaloir un référentiel historique quelconque ».

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