samedi 6 juin 2009

Réponse . Dernier rappel aux adhérents de l'OCVIDH pour le 07 juin 2009


Aux membres de l´OCVIDH



 

 

Je rappelle à tous les membres de l´OCVIDH, en réponse à cet enième « dernier rappel » et aux « futures derniers rappels », que cette assemblée générale extraordinaire est en totale rupture avec nos textes. Des membres du bureau quel que soit leur nombre ne sont pas habilités à convoquer une AGE de l´organisation, l´entêtement  de certains n´y changera rien. Au sein du BE, la seule personne compétente en la matière est le président.

Par conséquent, elle ne peut donner lieu à une décision valable tant sur le plan juridique que statutaire. Seules des décision issues d'une AGE dont la convocation sera en conformité avec nos texte pourront être validées.

Le bon sens voudrait que les concepteurs de cette démarche placent pour une fois les intérêts de l´organisation avant leur orgueil et ambitions personnelles. 

Mahamadou SY

Convocation des adhérents de l'OCVIDH

Chers adhérents de l’OCVIDH,

Ces derniers jours vous avez été les témoins directs de débats menés hors des cadres de discussions prévues par les textes régissant la vie de notre association, certains d’entre vous ont reçu des convocations pour assister à une assemblée générale extraordinaire.
En ma qualité de Président de l’association, il me revient de rappeler à tous les membres les dispositions qui régissent les convocations et les tenues des assemblées générales de notre association.
L’article 13 des Statuts de l’association OCVIDH déposés à la préfecture de l’Essonne prévoit que les assemblées générales extraordinaires ne peuvent être convoquées que dans deux cas de figures :
· une convocation à la demande du Président de l’association
· une convocation à la demande de la majorité des membres de l’association plus une voix.

Les convocations qui sont lancées par des membres du bureau n’ont donc pas de validité juridique et statutaire.
Il revient à chacun par delà les opinions des uns et des autres de respecter les dispositions statutaires, gage d’un bon fonctionnement des organisations associatives et humaines.
Le Président
Abdoul Aziz SOUMARE

Organisation contre les violations des Droits Humains en Mauritanie
http://sites.google.com/site/ocvidh/http://ocvidh. blogspot. com/ ocvidh@yahoogroupes .fr ocvidh001@yahoo. fr ocvidh001@gmail. com

La Mauritanie dans l’attente du gouvernement de transition.

Le général Aziz a déjà avancé trois noms pour le choix du Premier ministre: l'actuel occupant du poste, Mohamed Ould Mohamed Laghdaf, Sid’Ahmed Ould Raiss, son représentant pendant les négociations de Dakar, et Mohamed Lemine Ould Guig, ancien Premier Ministre sous le régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya.



D'intenses négociations sont actuellement en cours en Mauritanie dans les camps des différents protagonistes de la crise pour la formation d'un gouvernement intérimaire de transition, suite à la signature, mardi et jeudi derniers, à Dakar et Nouakchott, d’un accord cadre pour un retour inclusif à l’ordre constitutionnel dans ce pays, a constaté la PANA.

Un gouvernement de vingt-huit membres devrait être formé dont les membres seront pourvus par le camp du général Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de l’Etat démissionnaire et candidat à l’élection présidentielle du 18 juillet, le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) et le Rassemblement des forces démocratiques (RFD).

Quatorze porte-feuilles, dont la Primature, sont réservés au camp du général Abdel Aziz, sept au FNDD, la mouvance opposée au coup d’Etat et donc favorable au président renversé, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, et le reste au RFD, principale formation de l’opposition avant le putsch.

Le camp de l’opposition devrait contrôler certains ministères stratégiques comme l'intérieur, les finances et la communication.

La signature du décret nommant la nouvelle équipe par le président renversé et donc provisoirement rétabli, qui était prévue ce samedi, devrait attendre lundi pour permettre aux protagonistes de choisir leurs candidats au gouvernement.
Le général Aziz a déjà avancé trois noms pour le choix du Premier ministre: l'actuel occupant du poste, Mohamed Ould Mohamed Laghdaf, Sid’Ahmed Ould Raiss, son représentant pendant les négociations de Dakar, et Mohamed Lemine Ould Guig, ancien Premier Ministre sous le régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya.



source : PanaPress

vendredi 5 juin 2009

A vos marques, prêts ? Repartez

Nous avions condamné le coup d'état du général Aziz, pour l'histoire et par principe nous ne le regrettons pas, nous avions répondu à son invitation à Nouakchott; pour nos martyrs, pour les veuves et les orphelins nous sommes sûrs d'avoir fait le bon choix. La médiation du président Wade du Sénégal est un grand succès et tant mieux pour la Mauritanie, la sous région et pour l'Afrique. 



A vos marques, prêts?  Repartez
Mais en vérité c'est surtout un bon point pour le général Mohamed ould Abdel Aziz qui s'est montré tout au long de cette phase de tension un grand stratège, d'abord en prenant le pouvoir sans dissoudre le parlement, les partis politiques et en maintenant les mairies, il a pu réduire grandement les rangs des anti putsch. En refusant d'aller à la confrontation avec le FNDD, il a empêché la rue de s'embraser et finalement la résistance fut plus acharnée sur les médias du web qu'ailleurs. 

Pendant que les anti-putsch cherchaient les faveurs de la communauté internationale, Ould Aziz multipliait les déplacements à l'intérieur du pays auprès des masses, jusqu'à passer pour être le président des laissés pour compte dans un pays où plus de 80 pour cent de la population est pauvre, pas mal n'est ce pas ? 

Concernant les droits de l'homme Aziz a laissé la presse indépendante travailler même s'il s'est accaparé des moyens de communication de l'état, TV et radio (médias de masse). Il a commencé à s'attaquer au règlement du passif humanitaire, recevant à Nouakchott l'AVOMM et l'OCVIDH. En allant prier à Kaédi et demander pardon aux victimes, il a fait un grand pas vers la réconciliation nationale, lui qui ne figure sur aucune liste des officiers criminels contrairement au colonel Ely Ould Mohamed Vall. 

En acceptant le report des élections du 6 juin pour un mois, il diviserait le front anti-putsch qui pourrait se présenter en ordre dispersé. Et le délai très court d'un mois ne permettra pas à ceux qui faisaient du retour de Sidi au pouvoir leur revendication première d'avoir le temps suffisant ni les moyens de tout ordre de se préparer pour les élections ou de présenter un candidat consensuel à la place de Sidi, finalement décapité ... Sur tous les plans, Aziz est gagnant, même si Ely Ould Mohamed Vall peut essayer de brouiller les cartes, comme le faisait remarquer un internaute de Cridem. 

Incontestablement l'homme fort de la Mauritanie aujourd'hui c'est Aziz: il a pris trop de risques pour mériter ce titre et dans l'histoire des coups d'états en Afrique, le cas de la Mauritanie et de Aziz sera pour longtemps à méditer. On peut s'incliner respectueusement face au président Sidi, celui qui le premier a demandé pardon à la nation pour toutes les violations inacceptables des droits de l'homme en Mauritanie durant les années 80. 

En attendant le verdict du 18 juillet, la Mauritanie retrouve un peu de sérénité, merci Abdoulaye et le Sénégal. 

Nous ne sommes pas loin de penser, sauf surprise, maintenant que les choses sérieuses vont commencer, qu'on s'apercevra très vite que face à Aziz tous les candidats seront cette année des poids plumes, nous pouvons nous tromper la politique n'étant pas une science exacte. 

Quelques indications nous permettent d'asseoir cette affirmation

- Daddah aura du mal à recoller les morceaux du RFD, ses positions toujours hésitantes l'auront desservi. 

- Le président KANE Hamidou Baba ne peut plus faire machine arrière, sa vie politique serait en jeu et ses premiers jours de campagne plaident pour son maintien. 

- L'UFP de Mawloud et l'APP du vieux lion Ould Boulkheir, face à l'AJD/MR de Ibrahima Moctar Daré qui ne cédera rien, auront du mal à retrouver leurs bases d'antan. 

- Jamil Ould Mansour d'Arafat doit prier un peu plus afin d'éviter d'aller seul à la conquête du pouvoir. 

- Le FNDD, finalement, s'est bien battu pour participer aux élections du 18 juillet, n'aurait-il pas mieux fait de se battre pour le 6 Juin ? 

- La force de frappe du Général Aziz au sein du parlement est restée intacte, il nous reste à compter pendant des années avec l'homme qui a renversé Taya et placé Ely; ainsi donc, prions pour qu'il soit sensible à la résolution correcte du passif humanitaire et à celle encore plus cruciale de la question nationale. 

- Les alliés sincères de Sidioca pourront-ils faire la différence, personne ne sait leur poids électoral. 

Bref, nous sommes revenus à la case départ ! 
A vos marques, prêts ? Repartez

Ousmane Abdoul SARR

Déséquilibré mais tenable


Le 2 juin 2009, après plus d´une semaine d´efforts et de déconvenues, la médiation internationale sur la crise en Mauritanie trouve son accomplissement dans un accord politique global ; les trois protagonistes du conflit s´entendent sur la date de la prochaine élection du Président de la République, le gouvernement national de transition et une instance consensuelle de supervision et d´arbitrage du vote. Certains bailleurs de fonds s´engagent à un financement substantiel ; d´autres promettent l´assistance logistique et juridique, de l´amont à l´aval du processus de retour aux institutions régulières.

Certes, la part accordée au Général catilinaire Ould Abdel Aziz peut sembler excessive, comme une prime au coup d´état mais l´opposition ne manque, non plus d´obtenir des acquis de taille, de nature à garantir une certaine impartialité du scrutin.

Dans l´ensemble, les termes précis et l´esprit du compromis sauvent la Mauritanie d´une épreuve de force où elle aurait dérivé, davantage et vite, vers la violence. Il importe, ici, de rappeler, aux compatriotes, pour l´entretien de la mémoire et de la faculté de vigilance, le principal enseignement de l´épreuve : La France a cultivé un rôle très ambigu envers les auteurs du putsch du 6 août 2008, entre condamnation de principe et connivence effective, par le jeu de certains de ses agents d´influence, au service quasi spontané de tous les pouvoirs autoritaires en Afrique.   

L´Espagne, l´Allemagne, le Sénégal, le Maroc, l´Iran et de manière encore moins pudique, la Jamahiriya libyenne, soutenaient l´usurpation de la légitimité démocratique en Mauritanie. Ils assumaient le tort moral, en connaissance de cause, sans excuse ni équivoque possible. La Ligue Arabe et l´Organisation de la Conférence Islamique (OIF) inclinaient à l´acceptation du fait accompli.

A l´inverse, tant de pays africains, les Etats Unis d´Amérique, l´Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et l´instance exécutive de l´Union Européenne (OIF) gardaient une position de rejet du putsch, en conformité à des valeurs universelles.

Pour prévenir la récidive, les mauritaniens devront se souvenir, ici, des promoteurs de la liberté, autant que de la liste de ses fossoyeurs.

A un niveau interne, la crise révèle une pugnacité inédite parmi les praticiens de la politique et la foule anonyme. Résister et tenir devant la puissance publique, désormais, ne relève de l´hérésie; les notables tribaux ne parviennent plus à encadrer l´ensemble de la société, comme, hier, sous la dictature de Ould Taya. Les germes de la discorde, vecteur de la rupture, pullulent désormais au fondement même de la domination ethnique. En somme, un avenir d´égalité et de mise en échec de l´impunité se trouve aujourd´hui à portée de suffrages. Il constituera une étape qualitative vers la décomposition graduelle du système, dans ses assises matérielle et militaire. La Mauritanie de la citoyenneté ne s´érigera que sur les décombres de l´injustice présente.

Aussi, Conscience et Résistance, association à caractère politique :

- Salue l´accord de Dakar et y considère une étape importante sur la voie de l´effondrement de l´hégémonie par la contrainte et le privilège indu;

- Définira sa préférence, sitôt connus les acteurs de la compétition et rappelle l´illégalité de toute candidature du personnel, alors en exercice, dans les forces de défense et de sécurité;

- Revendique, en conformité à l´acte final, que le gouvernement d´union procède, sans tarder, à la nomination d´un nouveau Directeur Général de la Sûreté Nationale (DGSN) et au cantonnement, loin de Nouakchott, d´un Bataillon de Sécurité Présidentielle (BASEP) sous commandement consensuel, afin de garantir l´impartialité des corps militaires et paramilitaires, durant la période de transition;

- Réclame le maintien des sanctions internationales contre l´Etat mauritanien, jusqu´au rétablissement incontesté de l´Etat de droit, en août 2009.

Conscience et Résistance                                                                      Nouakchott, le 5 juin 2009


Mauritanie: signature solennelle d'un accord de sortie de crise


NOUAKCHOTT (Mauritanie), (AFP)

Une cérémonie a débuté jeudi soir à Nouakchott, en présence de divers émissaires de la communauté internationale, pour la signature solennelle d'un accord de sortie de crise, quasiment dix mois après le coup d'Etat militaire, a constaté l'AFP.

voir_le_zoom : Des Mauritaniens lisent la presse à Nouakchott le 4 juin 2009Des Mauritaniens lisent la presse à Nouakchott le 4 juin 2009

Un accord de sortie de crise politique en Mauritanie a été solennellement signé jeudi à Nouakchott, en présence du meneur du coup d'Etat militaire du 6 août et de ses adversaires de l'opposition, sous l'égide de la communauté internationale.

Le chef de l'Etat sénégalais Abdoulaye Wade, qui avait initié le processus ardu de négociations inter-mauritaniennes ayant abouti à l'accord, présidait la cérémonie.

Près de 10 mois après le coup d'Etat, l'accord a été signé au Palais des congrès par des représentants des trois pôles de la crise politique : la coalition de partis dénonçant le putsch, le parti d'opposition d'Ahmed Ould Daddah et le parti pro-putsch désormais dirigé par le général Aziz.

L'accord a également été signé par des médiateurs - dont le ministre sénégalais des Affaires étrangères - et des "témoins" de la communauté internationale, représentant l'Union européenne, la Ligue arabe ou encore l'Organisation de la conférence islamique.

Cet accord prévoit la démission volontaire du président renversé, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, et la formation d'un gouvernement d'unité nationale, avant une élection présidentielle le 18 juillet à laquelle tous les grands partis participeront.

La conclusion de cet accord a arrêté la campagne électorale pour la présidentielle de samedi prochain, que l'opposition boycottait et dont le général Aziz était donné grand favori, face à trois candidats peu connus.

Dans l'assistance, les partisans du putsch avaient mobilisé des dizaines de femmes qui hurlaient régulièrement "Aziz, Aziz" et agitaient le portrait du général putschiste.

© 2009 AFP

jeudi 4 juin 2009

FONADH : Déclaration


Mr Sarr Mamadou,secretaire général du Fonadh
Mr Sarr Mamadou,secretaire général du Fonadh
C’est avec une grande satisfaction que les organisations membres du FONADH, ont accueilli favorablement l’accord conclu le 02 juin 2009 à Dakar entre les représentants du FNDD, du RFD et du Général Abdel Aziz suite à la crise politique survenue après le coup d’Etat du 6 août 2008 en Mauritanie. 

C’est avec une attention particulière, que le FONADH a suivi tout le processus aboutissant à l’accord qui sera signé solennellement ce matin à Nouakchott. 

A la suite de cet heureux évènement que tout le peuple mauritanien attendait avec impatience, le FONADH adresse ses vives félicitations aux négociateurs qui ont privilégié les intérêts de la Mauritanie au dessus de toute autre considération, mais également à la médiation sénégalaise sous l’égide du Groupe de contact international pour la Mauritanie composé de l’Union Africaine, de la Ligue Arabe, de l’Union Européenne, de l’Organisation Internationale de la Francophonie et de l’Organisation des Nations Unies pour cette initiative louable qui a fait éviter au pays tout dérapage. 

Le FONADH lance un appel aux mauritaniens en général et à l’élite en particulier, pour que cette expérience perdure et soit capitalisée pour que: 

- l’esprit de dialogue et de concertation soit privilégié quand il s’agit de grandes questions relatives à l’avenir et la gestion de notre pays, 
- les principes et règles démocratiques soient respectés, 
- l’intérêt national soit mis au dessus de l’intérêt individuel. 

Le FONADH attaché au droit et à la justice, exhorte les parties prenantes au respect de la règle et de l’esprit de l’accord cadre qui vient d’être signé, qui ouvre une nouvelle perspective de dialogue national construit sur les règles d’éthique et de bonne conduite indispensable au règlement définitif de cette crise. 

Enfin, le FONADH lance un appel à tous les leaders mauritaniens pour une mise en œuvre consensuelle de cet accord, qui favorise la réconciliation nationale entre les mauritaniens, et permet d’organiser des élections justes et transparentes. 

Ainsi nous bâtirons une Mauritanie unie dans sa diversité, prospère où les principes et règles démocratiques sont respectés, permettant un développement humain durable où règnent la paix et la justice sociale. 

Nouakchott, le 04 juin 2009 

Le Secrétariat Exécutif 
Liste des organisations membres : 

Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF) 
Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH) 
Association Mauritanienne pour la Promotion de la Langue et de la Culture SOONINKE 
Association pour la Renaissance du Pulaar en République Islamique de Mauritanie (ARPRIM) 
Association pour le Renforcement de la Démocratie et l’Education Citoyenne (ARDEC) 
Collectif Anciens fonctionnaires de la Police 
Collectif des Rescapés Anciens Détenus Politiques Civils Torturés 
Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains (CSVVDH) 
Groupe d’Etudes et de Recherches pour la Démocratie et le Développement Economique et Social 
Ligue Africaine des Droits de l’Homme - Section Mauritanienne 
Regroupement des Victimes des Evénements 89 -91 (REVE) 
SOS / Esclaves 

source : FONADH

mercredi 3 juin 2009

ANI publie le texte intégral de l’Accord cadre de Dakar


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Voici le texte intégral de l’accord cadre signé, hier mardi en début de soirée à Dakar, par les trois grands pôles de la vie politique mauritanienne :

ACCORD CADRE DE DAKAR 
ENTRE LES TROIS GRANDS POLES POLITIQUES MAURITANIENS


1. Les trois grands pôles de la vie politique mauritanienne, signataires de cet ACCORD CADRE, s'accordent sur la nécessité d'une transition organisée de façon consensuelle dans le cadre du présent Accord politique. Ils s'engagent tous, par conséquent, à gérer ensemble la transition en participant aux élections (pour ceux qui le désirent), au Gouvernement Transitoire d'Union Nationale et à la constitution de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

2. Entre une transition courte et une transition longue, ils retiennent la première option pour notamment la raison essentielle que l'Union africaine, dans les situations de changement anticonstitutionnel, demande toujours que la transition et le retour à l'ordre constitutionnel soient organisés dans les six mois. La Communauté internationale soutient l'Union africaine dans cette option d'une transition courte mais bien organisée vers le retour à l'ordre constitutionnel.

3. La conséquence d'une telle option est le déplacement du problème vers la transparence des élections en amont comme en aval, c'est-à-dire la fiabilité du fichier électoral, la crédibilisation du scrutin dans son ensemble, l'égalité de traitement des candidats par les médias du service public, la neutralité de l'administration territoriale, l'observation rigoureuse du processus dans son ensemble par la communauté internationale sous la houlette de l'Union africaine assistée par des partenaires comme la Ligue des Etats Arabes (LEA), l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI), l'Organisation des Nations Unies (ONU), l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), l'Union Européenne (UE), et les membres africains et les membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU.

4. Les trois pôles s'accordent sur les mesures consensuelles suivantes pour sortir de la crise :

I) De la Transition consensuelle :
• En application de l'article 40 de la Constitution, la période transitoire débutera par trois actes essentiels :
• la signature par le Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi d'un décret portant formation du Gouvernement Transitoire d'Union Nationale pour donner effet au consensus obtenu par les consultations entre les forces politiques mauritaniennes, et ce sans préjudice pour les actes de gouvernement signes antérieurement, 
• l'annonce et la formalisation de sa décision volontaire concernant son mandat de Président de la République, et
• la prise en charge des effets de cette décision en termes d'intérim de la présidence de la République par le Président du Sénat.
• La formation du Gouvernement Transitoire d'Union Nationale interviendra le 6 Juin 2009 au plus tard. Les portefeuilles de ce gouvernement sont répartis de façon paritaire entre le pôle de la majorité parlementaire actuelle soutenant Monsieur Mohamed Ould ABDELAZIZ d'une part et d'autre part les deux autres pôles du FNDD et du RFD. Le Premier Ministre sera nommé sur proposition du pôle de M. ABDELAZIZ, après consultation des dirigeants des deux autres pôles. Les Ministères de l'Intérieur, des Finances et de la Communication seront attribués à des personnalités proposées par le FNDD et le RFD.
• Le Gouvernement Transitoire d'Union Nationale assure la continuité de l'état et la gestion des affaires du pays ainsi que la mise en œuvre du présent Accord, en particulier la prise de mesures appropriées pour l'organisation et le bon déroulement de l'élection présidentielle ; étant entendu que l'action et les décisions d'un Gouvernement de transition obéissent aux exigences du fonctionnement normal des institutions, de la stabilité des administrations publiques et de la continuité des relations internationales du pays, et que les institutions et structures de Défense et de Sécurité accomplissent leurs missions dans le cadre de la Constitution et des lois de la République.

II) De l'Election Présidentielle
• La date de l'élection présidentielle est fixée au 18 Juillet 2009, pour le premier tour et, le cas échéant, au 1er Août 2009 pour le deuxième tour.
• Les membres du Groupe de Contact International apporteront leur contribution aux autorités mauritaniennes compétentes pour la mise en œuvre diligente de cette décision.

III) Du Calendrier Electoral
• Le Gouvernement Transitoire d'Union Nationale fixera les dates et les durées de toutes les opérations relatives au processus électoral, notamment une révision exceptionnelle de la liste électorale, la vérification du fichier électoral et la validation des dossiers de candidatures.
• La campagne électorale se déroulera dans les conditions prévues par la réglementation en vigueur.

IV) De la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)
Les Parties signataires de cet accord conviennent d'agréer le mandat et la composition de la (CENI) sur la base des textes en vigueur et des expériences passées dès la formation du Gouvernement Transitoire d'Union Nationale. La CENI sera composée de quinze membres, à raison de quatre proposés par chacun des trois grands pôles politiques, le Président, le Vice-Président et un autre membre devant être des représentants de la société civile ayant la compétence nécessaire et ne faisant pas l'objet d'opposition de la part d'aucun des trois pôles politiques.

V) Des mesures d'apaisement et de confiance durant la période transitoire
• Les Parties signataires de cet accord s'engagent à entreprendre toutes actions appropriées auprès des autorités compétentes de l'Etat en vue de la mise en œuvre immédiate, de mesures adéquates d'apaisement et de confiance sur la scène politique. Dans ce contexte, le Gouvernement Transitoire d'Union Nationale veillera, durant la période transitoire, à ce qu'il n'y ait pas d'actions judiciaires engagées contre des personnalités quelle que soit leur appartenance politique, sans préjudice des principes de non- impunité et d'égalité des citoyens devant la loi.
• Les hauts fonctionnaires civils et militaires, ainsi que tous !es agents de l'état, respecteront scrupuleusement leur obligation de neutralité et s'abstiendront de tout acte susceptible d'affecter l'intégrité du processus électoral. Ces engagements feront l'objet d'un suivi et d'une surveillance dans le cadre des organes et procédures internes ainsi que des mécanismes d'appui mis en place par la Communauté internationale pour le renforcement de la transparence et de la crédibilité du processus électoral.
• D'autres mesures de confiance, tels que l'arrêt des campagnes médiatiques négatives et l'égal accès de tous les partis politiques aux média publics, doivent également être mises en œuvre sans délai. Dans ce contexte, la Haute Autorité de la Presse et de l'Audiovisuel (HAPA) apportera, dans le cadre de ses prérogatives et à travers l'impartialité de ses membres, sa pleine contribution à la mise en œuvre de cet Accord.

VI) Des contributions de la Communauté Internationale
Les organisations internationales et les partenaires internationaux sont invités à fournir aux Autorités mauritaniennes compétentes l'aide et l'assistance nécessaires comprenant l'expertise juridique, technologique et technique ainsi que des contributions financières substantielles pour couvrir les coûts de l'ensemble du processus électoral. La communauté internationale est sollicitée à l'effet de mettre en place, sous la coordination de l'Union Africaine, un dispositif optimal et efficace d'assistance et d'observation électorales pour s'assurer de la tenue de l'élection présidentielle en toute conformité avec la législation et la réglementation mauritanienne ainsi qu'avec les normes internationalement établies en la matière.

VII) De la poursuite du Dialogue National Inclusif
Cet Accord ne met pas fin à la poursuite du Dialogue national sur les autres points qui peuvent renforcer la réconciliation nationale et la démocratie. Dans le prolongement de l'élection présidentielle, le dialogue national inclusif sera poursuivi et intensifié entre toutes les forces politiques mauritaniennes en vue notamment :
• du renforcement des assises et de la pratique de la démocratie pluraliste, ainsi que de la prévention des changements anticonstitutionnels de gouvernement ; y compris la réforme des institutions nationales de sécurité.
• De la promotion de la bonne gouvernance politique et économique, de l'état de droit et du respect des Droits de l'Homme ; de l'élaboration et de l'adoption des réformes susceptibles de renforcer le bon fonctionnement et l'équilibre des institutions de la République.
• de la possibilité d'arrangements politiques de partenariat dans l'exercice du pouvoir, et des perspectives de tenue d'élections législatives anticipées.
• de toutes autres questions susceptibles de renforcer l'unité nationale, la réconciliation, la stabilité, la moralisation de la vie publique et le développement socio-économique du pays.

5. Dans la mise en œuvre du présent Accord ainsi que des dispositifs juridiques régissant les activités et les opérations relatives au processus électoral, les parties signataires s'engagent à faire preuve de bonne foi et de diligence dans l'accomplissement des actes attendus de chacune d'entre elles. Rien en effet ne doit entraver la réalisation systématique, aux dates fixées, des différentes étapes du processus électoral et de la période transitoire.
6. Les Parties signataires de cet Accord notent avec satisfaction et gratitude que le Groupe de Contact International, placé sous l'égide de l'Union Africaine (UA), comprenant la Ligue des Etats arabes (LEA), l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI), l'Organisation des Nations Unies (ONU), l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), l'Union Européenne (UE), et les membres africains et les membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU, soutient pleinement le présent Accord et sa mise en œuvre intégrale; il marque sa disponibilité à contribuer par la logistique, la surveillance et l'observation sur ie terrain au bon déroulement et à la crédibilisation des élections qui devront consacrer le retour de la Mauritanie à Tordre constitutionnel.
7. Les Parties signataires de cet accord sont convenues d'inviter le Groupe de Contact International à assurer le suivi régulier sur le terrain ainsi qu'à mener - le cas échéant - des actions de conciliation et de facilitation appropriées en vue d'aplanir toutes les difficultés éventuelles dans la mise en œuvre de cet Accord.


FAIT ET PARAPHE A DAKAR LE 2 JUIN 2009

ET SIGNE A NOUAKCHOTT LE 3 JUIN 2009

Le présent Accord entre en vigueur des sa signature par les Personnalités représentants des pôles politiques mauritaniens.

ONT SIGNE A TITRE DE DIRIGEANTS POLITIQUES MAURITANIENS:


ONT SIGNE A TITRE DE FACILITATEURS:


Le Représentant du Président Abdoulaye WADE, 
Président de la République du Sénégal, frère et voisin de bonne volonté, initiateur de l'Accord politique.

Le Représentant du Frère Guide Mouamar KHADAFI, 
Président en exercice de l'Union Africaine.


ONT SIGNE A TITRE DE TEMOINS: 
La Ligue des Etats Arabes 
L'Organisation de la Conférence Islamique
L'Organisation Internationale de la Francophonie 
L'Union Européenne

Ont PARTICIPE AUX TRAVAUX DU GROUPE DE CONTACT INTERNATIONAL DONT ILS SOUTIENNENT PLEINEMENT LES RESULTATS:

Burkina Faso - Chine - Etats-Unis - Fédération de Russie - France
 


Copyright © ANI

Pompiers ou pyromanes ?

 


Pompiers où pyromanes ?
Je précise pour l’histoire que je suis porte-parole de l’OCVIDH,donc logiquement chargé de la communication. Ayant découvert comme tout le monde sur le net les communiqués signés successivement, OCVIDH, Secrétaire Général, Bureau Exécutif et après avoir vainement tiré la sonnette d’alarme, j’ai refusé de me prêter au jeu de leur concepteur et son âme damnée avant que tout cela ne mue en « Coordination » du BE. 

Toute cette gesticulation est l’œuvre d’une seule et unique personne qui pense avoir trouvé là une occasion de solder ses comptes n’ayant aucun rapport avec la situation et les raisons invoquées, n’en déplaise aux autres membres du BE qui se sont laissés embarquer dans ce délire. Il suffit de relire ces communiqués fumeux et d’en faire autant avec une seule déclaration de la CAMME pour savoir d’où vient tout ce battage et d’en tirer les conclusions qui s’imposent. Ça eut payé, mais ailleurs… 

J’ai toujours pensé que le bon sens finirait par triompher chez certains membres de cette nouvelle « Coordination » du B.E (encore un emprunt au de la CAMME, les habitudes ont la vie dure). Des Putschistes anti putschistes, il ne manquait plus que ça : «Coordination» du BE ! Pourquoi pas Redressement, Restructuration, Salut national, CMJD ou plus récemment Rectification ? Que sont devenus nos champions de la défense de la légalité constitutionnelle ? Cela ne ressemble t-il pas, à s’y méprendre, à ce qu’on est en train de combattre ? Même politique de blocage, mêmes ambitions : la main basse sur le pays pour certains ou sur l’organisation pour d’autres. 

Quel que soit le nom choisi le résultat attendu est le même, le désir d’avoir un contrôle total sur l’organisation afin d’en faire, que la CAMME me pardonne cet emprunt, une antichambre de l’autre organisation pour mieux peser sur la balance dans leurs drailles à l’instar du MDLIM/FNNDD où rien ne justifiait la présence de l’OCVIDH. 

Qu’une organisation de défense des droits de l’homme apporte tout le soutien dont il dispose au FNDD me convient parfaitement, intervenir là où les droits de l’homme sont malmenés est l’essence même de notre existence ; mais de là à vouloir se substituer aux partis politiques et en assurer la coordination… 

D’ailleurs aucun membre du BE n’a été consulté pour cela. L’auteur de cette initiative a dû prendre notre silence pour une faiblesse. Et la désillusion d’aujourd’hui expliquerait cette guerre sans merci de l’homme s’estimant bafoué dans son omnipotence. Dans cet ultime sursaut on convoque le ban et l’arrière ban, des membres du BE qui en trois ans, n’ont assisté qu’à une ou deux réunions en raison des blocages des deux membres du bureau et dirigeants de la CAMME dont l’un n'est d’ailleurs que l'ombre de l’autre. On drague la rivière pour se confectionner une « majorité » qu’on s’empresse de qualifier d’ « écrasante » et d’agiter comme un trophée. 

Ces deux personnages dignes des Pieds-Nickelés se sont lancés dans un projet sans précédent de contrôle de l'OCVIDH. Pour ce faire, ils collectionnent les bourdes et rebondissent sur des bévues plus grosses les unes que les autres. On ne peut pas dire que la lucidité ait prévalu. 

Le paragraphe suivant tiré de l’auto proclamation/convocation du 16 mai trahit par sa maladresse les intentions de notre duo. En effet c’est un copier coller d’un échange qui a dépassé par inadvertance le cadre de la « coordination » : 


« Le BE demande …, (à partir de là on ne s’adresse plus aux adhérents mais au groupe des cinq) leur seule particiation à cette réunion trés massivement nous permettra de relever le défi ,d'engager et d'encadrer ensemble les objectifs et les buts de l'organisation qui sont loin d'être atteints, la dâte du 07 juin 2009 est irreversible, nous y gagnerons en crédibilité vis à vis de la majorité de nos adhérents , d'ici là la porte reste ouverte pour une ultime rencontre avec notre président s'il le désire encore une foisNous restons determinés et résolument engagés pour la survie denotre organisation ». 

Il y a quelques jours à peine, alors que tout augurait une accalmie, un communiqué estampillé coordination du BE indiquait la finalisation du projet pour la prise en main totale de l'association apparaissait dans plusieurs sites mauritaniens. 

Pour y parvenir, une AGE est convoquée en totale contradiction avec les textes de l'OCVIDH. Qu'importe, la fin ne justifie-t-elle pas les moyens ? Mais une assemblée générale extraordinaire illégale pourrait-t-elle déboucher sur des conclusions valables ? Bien sûr ils n'en ont cure. Pour eux la seule issue salvatrice consistera en leur main-mise sur l'association. Complètement coupés de la réalité, ils pensent tenir le bon bout et y vont avec entrain. 

Les textes qui régissent l'OCVIDH sont clairs et ne souffrent guère d'ambigüité: seul le président peut convoquer une AGE ou à défaut la moitié des membres plus une voix. 

Pour justifier leur convocation ils invoquent la majorité au sein du bureau et leur désir de sauver l'association. Mais de qui ? Cela rappelle les dictateurs qui voient des ennemis partout et sont prêts à user flèches de tout bois pour éliminer le danger quitte à l’inventer si nécessaire. 

C’est ainsi que toutes les tentatives entreprises par le président pour une rencontre du BE se heurteront à des prétextes aussi fallacieux les uns que les autres ne visant qu’à maintenir un blocage dans le but qu’on sait tous maintenant. La dernière en date du 23 mai, fut rejetée parce que la « Coordination » avait décidé de se réunir le 24 mai, le président avait pourtant mentionné son indisponibilité pour cette date. Dans tous les cas ceci n’aura été qu’une pirouette de plus, puisque la réunion de « la majorité écrasante » si chère à mes amis ne s’est pas tenue le 24. La minorité écrasée dans laquelle j’ai été confiné par le délire de mes compagnons à casquettes multiples (CAMME/OCVIDH) n’a vu aucun compte-rendu. Il faut préciser que le président n’a pas exposé, et c’est tout à son honneur, ses démarches sur le net. Les échanges internes existent et seront mis à votre disposition si des contradicteurs concernés le souhaitent. 

Revenons à la réunion du « BE» du le 26 avril 2009 concoctée à l'insu de trois de ses membres, alors qu’un appel à une A.G.E. était lancé pour la même date et la même heure  des semaines avant par le président. Cherchez la faille. Une réunion dont je n'ai eu connaissance que le 24 avril à 15 h 05. Pas une correspondance envoyée aux différents membres, à moins qu’une partie du BE n’en ait été volontairement exclue. 

J’apprendrai d’ailleurs beaucoup plus tard que notre pentapole avait pris cette décision le 19 avril. Et ils ont l’outrecuidance de se plaindre de l’absence de ceux qui étaient les seuls à ne pas avoir été prévenus à temps ? Que dire de cet acte de sabotage consistant à se réunir ailleurs à cinq au moment où se tenait une assemblée générale extraordinaire de l’organisation ? 

Cette comédie grotesque n'a que trop duré. Il est temps de freiner nos deux Don Quichotte

L’assemblée générale extraordinaire s’est déjà tenue à la demande du président de l’organisation, les adhérents y ont assisté avec un esprit de responsabilité et de mesure. Ils ont également fait preuve d’une grande sagesse en mettant sur pied des recommandations de nature à désamorcer la crise et assurer le fonctionnement pérenne de l'OCVIDH. 

Je ne saurais terminer sans les remercier. 


PS : Que les adhérents de la CAMME me pardonnent d’avoir plusieurs fois cité leur association, la faute est imputable à leurs dirigeants qui n’arrivent pas à comprendre que leur appartenance à l’OCVIDH ne doit pas entrainer une quelconque confusion des fonctions. La CAMME ne peut ni convoquer à une assemblée générale les membres de notre organisation, ni même rédiger les procès verbaux de l’OCVIDH. 

La politique de la deuxième joue tendue ne paie pas chez mes amis. 


Mahamadou SY 
Porte Parole de l’OCVIDH

Accueil populaire à Nouakchott pour les signataires de l'accord de Dakar

Accueil populaire à Nouakchott pour les signataires de l'accord de Dakar

-->Nouakchott, Mauritanie (PANA) - Les délégations mauritaniennes signataires, mardi à Dakar, au Sénégal, de l'accord politique inter-mauritanien ont été triomphalement accueillies à l'aéroport de Nouakchott, a constaté un journaliste de la PANA.L'accord a été signé par le Front national pour la démocratie (FNDD), une alliance de partis opposés au pouvoir militaire, le Rassemblement des forces démocratiques (RFD), la principale formation de l'opposition, et les partisans de la junte dirigé par le général Mohamed Ould Abdel Aziz, le cerveau du coup d'Etat du 6 août 2008 contre le président démocratiquement élu 17 mois plus tôt, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.Les trois parties ont prévu l'organisation du premier tour de l'élection présidentielle le 18 juillet tandis que le second tour se déroulera le 1er août.Obtenu après six jours de négociations, cet accord prévoit la mise en place d'un gouvernement transitoire d'union nationale, au plus tard le 06 juin, date initialement retenue pour l'organisation du premier tour de l'élection présidentielle dont la campagne a été ouverte il y a près de deux semaines.Les négociations mauritaniennes se sont déroulées sous l'égide du Sénégal avec le soutien de l'Union africaine (UA) et du Groupe de contact international sur la Mauritanie. -->

Nouakchott - 03/06/2009

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mardi 2 juin 2009

Mauritanie: report au 18 juillet de la présidentielle de samedi



DAKAR - L'élection présidentielle prévue samedi en Mauritanie, boycottée par l'opposition, a été reportée au 18 juillet pour permettre la participation de toutes les forces politiques et mettre un terme à la crise née du coup d'Etat du 6 août, a indiqué un médiateur sénégalais.

"La date de l'élection présidentielle est fixée au 18 juillet pour le 1er tour et le cas échéant au 1er août pour le 2e tour", a déclaré le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, lisant un communiqué final au terme de six jours de négociations à Dakar.

Le texte stipule également qu'un gouvernement d'union, composé à parité de personnalités pro et anti-putsch, doit être formé avant le 6 juin. Les postes-clés de l'Intérieur, des Finances et de la Communication sont réservés aux partis anti-putsch.

Le Premier ministre sera choisi par l'ex-chef de la junte, le général Mohamed Ould Abdel Aziz après consultations avec les forces anti-putsch.

Les chefs de délégations ont ensuite paraphé cet accord, en présence du président sénégalais Abdoulaye Wade, puis se sont donnés la main, sous les applaudissements de l'assistance.

L'accord doit maintenant être signé par les protagonistes de la crise mauritanienne mercredi à Nouakchott.

La communauté internationale avait proposé lundi après-midi aux délégations mauritaniennes un report de la présidentielle et la constitution d'un gouvernement d'union.

Selon une source proche des négociations, la délégation de la junte a donné son accord dès lundi soir et le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD, anti-putsch) dans la nuit.

Seul le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) d'Admed Ould Daddah réservait sa réponse. Finalement, après d'intenses tractations, il a à son tour approuvé les propositions de la communauté internationale.

(©AFP / 02 juin 2009 21h58)

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Vers un accord pour un gouvernement de transition en Mauritanie

Vers un accord pour un gouvernement de transition en Mauritanie

-->Paris, France (PANA) - Un accord a été trouvé à Dakar entre les protagonistes de la crise mauritanienne pour la mise en place d'un gouvernement de transition, a annoncé, mardi à Paris, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Eric Chevallier."L'accord porte également sur le statut du président renversé, Sidi Cheikh Abdallahi et sur la tenue de la présidentielle", a-t-il indiqué, soulignant la présence de l'ambassadeur de France à Dakar, Jean-Christophe Ruffin, aux négociations.S'exprimant lors d'un point de presse, M. Chevallier a rendu hommage aux efforts du Sénégal et de l'Union africaine pour sortir la Mauritanie de la crise qu'elle connaît depuis le renversement, en août dernier, du président Abdallahi."Les nouvelles des négociations que nous avons eues ce matin en provenance de Dakar sont excellentes. C'est le lieu de rendre hommage aux efforts des autorités sénégalaises, de l'Union africaine et du Groupe de contact international", a poursuivi le porte-parole du Quai d'Orsay. -->

Paris - 02/06/2009

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Convocation des adhérents de l'OCVIDH


 

Chers adhérents de l’OCVIDH  
 
 
 

Ces derniers jours vous avez été les témoins directs de débats menés hors des cadres de discussions  prévues par  les textes régissant la vie de notre association, certains d’entre vous ont reçu des convocations pour assister à une assemblée générale extraordinaire. 

En ma qualité de Président de l’association, il me revient de rappeler à tous les membres les dispositions qui régissent les convocations et les tenues des assemblées générales de notre association. 

L’article 13 des Statuts de l’association OCVIDH déposés à la préfecture de l’Essonne  prévoit que les assemblées générales extraordinaires ne peuvent  être convoquées que dans deux cas de figures :

·     une convocation à la demande du Président de l’association

·     une convocation à la demande de la majorité des membres de  l’association  plus une voix.

 
 

Les convocations qui sont lancées par des membres du bureau n’ont donc pas de validité juridique et statutaire.

Il revient à chacun par delà les opinions  des uns et des autres de respecter les dispositions statutaires, gage d’un bon fonctionnement des organisations associatives et humaines. 
 

Le Président

Abdoul Aziz SOUMARE

 

Organisation contre les violations des Droits Humains en Mauritanie

http://sites.google.com/site/ocvidh/
http://ocvidh. blogspot. com/ 

ocvidh@yahoogroupes .fr 
ocvidh001@yahoo. fr 
ocvidh001@gmail. com

URGENT/ Un accord serait trouvé



Selon des sources dignes de foi, les médiateurs de la communauté internationale ont entamé ce soir leurs réunions avec les délégations des protagonistes de la crise mauritanienne présentes à Dakar auxquelles ils ont soumis une proposition définitive pour la signer.

Cette proposition de la communauté internationale comporterait entre autres points que la date du premier tour des élections présidentielles soit le 18 juillet prochain, la constitution d’un gouvernement d’une union nationale de 26 ministres (13 ministres pour le général qui nomme le Premier ministre, 13 pour l’opposition) dont le décret sera signé par l’ancien président Sidi Ould Cheikh Abdallahi qui démissionnera de suite, la modification de la CENI dont les quinze membres seront désignés à part égale entre les trois protagonistes et l’ouverture de dépôts de candidatures pour ceux qui le désirent parmi l’opposition.
Selon ces mêmes sources l’ONU s’apprête à annoncer son adhésion à cette proposition et à appeler les trois grands pôles de la crise politique mauritanienne à l’accepter et à faire avec.
La proposition qui aurait été déjà acceptée par les trois parties lors de sa discussion et leur sera soumise pour signature dans la soirée, serait définitive et indiscutable. Une source proche du camp du général a laissé entendre qu’ils sont preneurs de cette proposition de la communauté internationale qu’ils signeront dès sa présentation officielle.

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L’intelligentsia mauritanienne favorable à KHB : L’exemple du REMEDE

 

L’intelligentsia mauritanienne favorable à KHB : L’exemple du REMEDE

 

La prochaine élection présidentielle qui va se dérouler dans notre pays sera l’occasion pour beaucoup de nos concitoyens de s’impliquer dans le jeu politique et de s’exprimer pour un des quatre candidats en lice. Le parcours et le pedigree de ces derniers seront déterminants dans le choix des Mauritaniens, et encore plus, dans le choix de nos jeunes intellectuels. Nous savons que tout pays qui aspire un jour à sortir de l’ornière, à atteindre un niveau respectable de développement, ne peut et ne doit se passer de ceux et celles qui par leur savoir, leur sens de l’analyse, leur esprit critique et leur clairvoyance peuvent apporter leur contribution à l’édification de leur pays.

Dans le cas qui nous intéresse, il convient de saluer l’implication du REMEDE (Réseau Mauritanien pour l’Eveil et la Démocratie), créé il y a moins de deux ans, mais dont le sens du patriotisme et de l’engagement est déjà  reconnu, à tel point que le REMEDE a décidé de ne pas rester en marge du débat politique. Ce réseau, composé de jeunes et brillants intellectuels, pour la plupart cadres dans le secteur public ou privé, a très rapidement pris conscience du rôle qu’il peut jouer dans l’instauration d’une véritable démocratie dans notre pays, lequel ne peut se permettre de faire l’économie de la grande qualité de ses intellectuels.

La richesse d’un pays passe aussi par sa capacité à utiliser avec efficience toutes ses ressources, mais malheureusement, quand on parle de ressources, on a souvent tendance à les réduire à l’aspect purement économique. A quoi serviraient nos ressources économiques, si ceux-là même qui sont censés les gérer n’ont pas les compétences suffisantes pour le job ? Tous les candidats à cette élection du 6 juin sont au moins d’accord sur une chose : La Mauritanie souffre d’une mal gestion depuis plusieurs décennies et il est temps que nos dirigeants se résolvent à enfin mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut,  pour paraphraser imparfaitement le fameux dicton anglo-saxon, si ces mêmes dirigeants veulent permettre à notre pays de réussir son redressement. On parle dans les différents programmes des candidats de lutte contre la corruption, de moralisation de l’administration, du sens de l’éthique et j’en passe, mais le résultat est que tant que nous n’aurons pas compris que nous devons faire notre révolution des idées, nous serons toujours à la traîne.

L’une des forces du REMEDE réside dans son dynamisme et sa jeunesse. Le candidat KHB ambitionne de donner à cette jeunesse toute la place qui lui revient, de droit d’ailleurs, parce qu’ayant l’avantage du temps, la force de l’âge et le souci de s’adapter aux évolutions de notre époque. Loin de moi l’idée de jeter la pierre à nos aînés, mais la Mauritanie doit réussir sa mutation, comme tous les pays du monde. Pour cela, les hommes et femmes qui ont contribué à la création de l’Etat mauritanien au lendemain de l’indépendance et qui, pour certains d’entre eux, continuent encore de graviter autour du pouvoir, doivent accepter que l’heure de la relève a sonné. C’est l’occasion ici, cependant, de leur rendre un vibrant hommage pour le travail accompli.

Cette passation de pouvoir se fera inéluctablement, mais plus vite elle s’opérera, mieux notre pays s’en portera. Aujourd’hui nous assistons à une régénération de nos forces et il est naturel, à l’instar du  REMEDE, qu’elles soutiennent un candidat représentant l’avenir, en l’occurrence KHB.

Les points communs qui lient KHB et cette génération montante sont nombreux : La jeunesse, la fraîcheur des idées, la créativité, le « cleanness », le bagage intellectuel, une vision commune de la Mauritanie d’aujourd’hui et de demain, entre autres. Le mariage entre KHB et les jeunes intellectuels est appelé à durer et à résister à l’usure du temps et, à n’en pas douter, il survivra  à l’échéance du 6 juin quel qu’en soit le résultat.

Pour toutes ces raisons, le REMEDE invite tous les jeunes intellectuels mauritaniens à se joindre à lui et à porter KHB à la magistrature suprême. Son coordinateur, M. GUISSET Dialel,  grand spécialiste des études statistiques et économiques, et l’ensemble de ses compagnons, vous invitent à entrer en contact avec eux au 602 66 66 ou à travers rimremede@gmail.com, pour une union des forces.

Avec le soutien du REMEDE et d’autres forces non moins importantes, le candidat KHB file tout droit vers la victoire.

Fraternellement.

 

M. Cheikh Tidiane DIOUWARA

Président du Forum des Etrangers de Lausanne

Membre du bureau exécutif de la Licra, section suisse

Délégué Général en charge des relations extérieures (Europe-Amérique) pour KHB

Tél : 00 41 79 709 90 77

Email : tdiouwara@yahoo.fr

www.hamidoubabakane.com

lundi 1 juin 2009

Africa N°1: Ould Brahim Khlil comme Aziz : le scrutin présidentiel aura lieu ce samedi! [Rep. audio]


Africa N°1, Mauritanie. Le ministre conseiller à la présidence de la république et directeur de la communication du général Aziz assure: les mauritaniens iront aux urnes ce samedi 6 juin 2009 pour élire un nouveau président de la république. 

Dakar, nos adversaires jouent la montre à notre défaveur pour démobiliser notre électorat, nous en avons pris acte. Nous tenons cependant à préciser à l'opinion nationale et internationale qu'en dépit des rumeurs propagées par l'autre camp, aucun accord n'a été obtenu. 

En conséquence, le calendrier électoral se poursuit normalement et le scrutin présidentiel qui permettra à la Mauritanie de dépasser la crise par la voie des urnes, est maintenu pour ce samedi 6 juin 2009 à 7H TU sur l'ensemble du territoire de la république, affirme dans une conférence de presse Mohamed Mahmoud ould Brahim Khlil.

Ould Khlil a fustigé le comportement de certains délégués à Dakar et douté du professionnalisme des correspondants des médias étrangers dans la capitale sénégalaise qui réalisent des reportages sur la base du néant. 

En apostrophant les confrères, Ould Khlil sait de quoi, il parle. Il est journaliste professionnel de formation, ancien journaliste à l'Agence Mauritanienne de Presse A.M.P, rebaptiséeAMI, journaliste, chroniqueur, réalisateur et présentateurs de journaux plusieurs années durant à l'ex ORTM, office de radiodiffusion et television de Mauritanie. Conseiller, chargé de la communication à l'ambassade de Mauritanie à Paris et représentant permanent de son pays auprés de l'Unesco

Un cheminement qui permet à Ould Khlil d'apprécier si oui ou non, ses confrères ont failli àDakar en tombant dans le piège de la manipulation de l'information. Mais précision: ne ne confondons pas Angleterre et pommes de terrre. La presse n'est pas la cible du directeur de la communication du général Aziz. Son combat est ailleurs: convaincre les mauritaniens à se rendre massivement aux bureaux de vote le samedi 6 juin 2009 pour élire son candidat et lui permettre d'entamer son projet d'édification d'une Mauritanie nouvelle.


Cliquez ici pour écouter l'intervention de Ould Khlil sur les antennes d'Africa N°1.


Reportage de Salem Mejbour Salem.

 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence à www.cridem.org

 

Le candidat Ibrahima Sarr s’engage à rendre aux mauritaniens expulsés du Sénégal leurs richesses


Au cours d’un meeting qu’il a organisé hier dans la capitale du Brakna, Aleg, le Président de l’AJD/MR et candidat Ibrahima Moctar Sarr à l'élection présidentielle du 6 juin 2009, s’est engagé, s’il est élu, à rendre aux mauritaniens expulsés du Sénégal leurs richesses pillées en concertation avec les autorités sénégalaises.

Ibrahima Moctar Sarr a souligné que le pays est riche par ses ressources mais que le seul problème est d’assurer une bonne gestion des ressources nationales en vue d’améliorer les conditions socio-économiques et de garantir la justice à toutes les populations.

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Interview avec Mamadou Moctar Sarr, Président du FONADH

 

Assiraje Hebdo : Pouvez-vous nous présenter votre Forum le FONADH ?

Mamadou Moctar Sarr : Le Forum des Organisations Nationales des Droits Humains (FONADH) est un Réseau qui regroupe 21 associations. Il a été crée le 11 novembre 2000, mais n’a été reconnu qu’en 2006 après le coup d’Etat de 2005 en dépit de toutes démarches entreprises auprès des autorités de l’époque.

En effet, notre pays a connu de graves violations des droits humains durant ces dernières années sous le régime de TAYA. Des crimes d’une grande ampleur ont été commises par ce pouvoir.

Ainsi l’impunité face aux crimes et délits commis ont perduré fâcheusement, en dépit de l’identification des auteurs et des conditions précaires des victimes abandonnées à leur propre sort.



Cette douloureuse situation est à l’origine de la création de nombreuses organisations de défense des droits humains. Elles avaient toutes gardé leur spécificité et avaient évolué en ordre dispersé, réduisant ainsi leur marge de manœuvre et l’impact de leur action en matière de promotion et de protection des droits humains.

En raison de ces insuffisances, elles ont décidé d’unir leurs forces, de coordonner leurs actions en établissant une véritable synergie afin de défendre et de promouvoir les droits humains, pour plus de paix et de justice. C’est dans ce cadre que le FONADH a été créé

Le FONADH œuvre en faveur de la promotion et de la protection des droits humains en Mauritanie pour l’instauration d’un Etat de droit au sein duquel tous les citoyens des diverses composantes nationales sont égaux et jouissent des mêmes droits.

Le FONADH se fixe les objectifs suivants :

1- La contribution au renforcement de l’unité nationale à travers l’égalité des chances entre toutes les composantes nationales.

2- la sensibilisation de la société civile, politique et des pouvoirs publics sur la nécessité de la tolérance, la transparence dans la gestion et à la bonne gouvernance,

3- la diffusion et l’enracinement de la culture des droits humains,

4- la promotion et la protection des droits humains,

5- la lutte pour la défense et le respect des droits humains : politiques, civils, culturels, linguistiques, économiques, sociaux, etc.

6- la formation de ses membres pour une bonne connaissance des concepts propres à la culture des droits humains,

7- le renforcement de chacune des organisations membres du Forum par le biais de la solidarité et les échanges au niveau des méthodes d’action et de bon fonctionnement.

Assiraje Hebdo : En tant que défenseur des droits humains, quelle lecture faites-vous de la situation des droits de l'homme en Mauritanie depuis le changement du 6 Août ?

Mamadou Moctar Sarr : Nous vivons dans une situation où la junte s’est emparée du pouvoir contre un président démocratiquement élu, en usant des arguments spéciaux et de l’achat des consciences pour se maintenir.

En effet, depuis le coup d’Etat du 6 août 2008, la Mauritanie a connu un recul important dans le domaine des droits humains. En effet la prise du pouvoir par la force est une grave violation. La situation des droits en Mauritanie ne fait que s’aggraver, les libertés collectives et individuelles sont confisquées par la junte. Les manifestations pacifiques sont interdites, les médias publics sont confisqués par les nouvelles autorités etc.. Cette situation est grosse de risques et peut conduire à des remous imprévisibles.

Assiraje Hebdo : Lors de la signature de la charte de la CFD "Coordination des Forces Démocratiques", vous avez déclaré je cite : "Nous ne sommes pas politique, mais nous travaillons pour la paix", alors qu'on sait que cette coordination est composée en majorité de partis politiques, comment votre forum pense lutter autrement pour s'opposer au régime militaire?

Mamadou Moctar Sarr : Effectivement le FONADH n’est pas une organisation politique comme le prétendent certaines personnes, mais c’est une coordination des organisations de promotion et de protection des droits humains. Pour la restauration de la légalité constitutionnelle, il décidé de s’unir à d’autres forces pour s’opposer au coup d’Etat et exiger le rétablissement de l’ordre constitutionnel. C’est dans ce cadre qu’il a décidé d’adhérer à la Coordination des Forces Démocratiques qui regroupe les organisations de la société civile, les centrales syndicales et les partis politiques dont l’objectif principal est le retour à l’ordre constitutionnel. Si le FONADH a décidé de faire partie de cette Coordination c’est pour apporter sa contribution au combat que mènent tous les démocrates de ce pays afin de faire échouer le coup de force de la junte et cela par tous les moyens aussi bien sur le plan intérieur que sur le pla n international.

Le FONADH œuvre en faveur de la promotion et de la protection des droits humains en Mauritanie pour l’instauration d’un Etat de droit au sein duquel tous les citoyens des diverses composantes nationales sont égaux et jouissent des mêmes droits.

Assiraje Hebdo : A propos de la charte que vous avez signé avec le FNDD et les confédérations anti-putsch ; certaines personnes pensent que cette charte a été préparée par l’ambassade des Etats-Unis qu’en pensez-vous ?

Mamadou Moctar Sarr : Depuis le coup d’Etat du 6 août 2008, le FONADH a pris position en condamnant fermement cette prise de pouvoir par la force dans une déclaration datée du 8 août dans laquelle il a affirmé sa position à savoir : le retour à l’ordre constitutionnel.

Après de larges concertations avec les centrales syndicales et le FNDD, ces différentes forces ont décidé de créer une Coordination des Forces Démocratiques (CFD) ayant pour objectifs entre autres :

- le rétablissement de l’ordre constitutionnel,

- la nécessité de fédérer toutes les énergies nationales en vue de faire échouer le coup d’Etat et de préserver les acquis démocratiques,

- la nécessité de rétablir un fonctionnement normal des institutions constitutionnelles comme préalable à un pluralisme politique et syndical viable et à une implication effective des acteurs de la société civile.

Pour concrétiser cette volonté de travailler ensemble, une Charte a été établie et signée par les différentes organisations qui composent la Coordination.

Chacune des entités continue de garder sa spécificité. Une fois le retour à l’ordre constitutionnel réalisé, le FONADH quant à lui continuera comme par le passé de mener ses activités à savoir la promotion et la défense des droits humains.

Je ne suis pas donc surpris que certaines personnes malintentionnées « pensent que cette Charte a été élaborée par l’Ambassade des Etats-Unis » Je peux vous confirmer que l’Ambassade des Etats Unis n’a participé ni de près ni de loin à la préparation de cette Charte.

La CFD dispose suffisamment de ressources humaines capables de d’élaborer une Charte sans aucune ingérence extérieure. Mais dans la mesure où la position des USA est claire par rapport au coup d’Etat, ces personnes utiliseront toutes sortes d’artifices pour essayer de décrédibiliser la Coordination des Forces Démocratiques

Assiraje Hebdo : Pourquoi le FONADH a été mis à l’écart à propos de la question du règlement du passif Humanitaire ?

Mamadou Moctar Sarr : Cette question devrait être posée aux autorités qui ont décidé de marginaliser le Forum et toutes les autres organisations qui connaissent parfaitement ce dossier, néanmoins je pense que le FONADH a été mis à l’écart pour des raisons purement politiques, car il a condamné le coup d’Etat et exigé le rétablissement de la légalité constitutionnelle. Comme vous le savez certainement, le FONADH s’est très tôt impliqué dans ce dossier, il a eu établir une contribution importante pour le règlement du passif humanitaire.

Néanmoins, lors de la rencontre des responsables du FONADH avec le Général Abdel Aziz le jour de sa démission, nous avons dénoncé le fait que le FONADH a été marginalisé par rapport au règlement du dossier du passif humanitaire, il a répondu en ces termes « qu’il n’a exclu personne pour le règlement de ce dossier ».

Le règlement du passif humanitaire est un enjeu de réconciliation et de rétablissement de l’unité nationale mauritanienne rendue fragile par des années de répression de toute une composante nationale.

Le FONADH entend contribuer par des propositions concrètes, à l’apurement du lourd dossier du passif humanitaire.

Ce faisant, le FONADH inscrit son action dans le dispositif international des règles érigées pour lutter contre l’impunité et qui consacrent les droits à la vérité, à la justice et à la réparation.

La recherche de la vérité sur les faits qui se sont produits est non seulement une demande forte de la part des victimes, des ayants droit et de tous les défenseurs des droits humains, mais aussi un des vecteurs de réconciliation et de cohésion nationale.

L’établissement de la vérité suppose la création d’une Commission Nationale Indépendante et représentative de toute la société mauritanienne, elle doit être dotée de pouvoirs d’investigations et d’enquêtes suffisants afin de faire la lumière sur tout ce qui s’est passé pendant ces années de braise.

En raison des amnisties de 1991 et 1993 qui concernent respectivement les civils et les membres des forces armées, la justice mauritanienne reste handicapée dans ses possibilités de poursuites et d’action contre les infractions aux droits de l’homme et au droit humanitaire.

C’est pourquoi, il convient d’abord d’abroger purement et simplement toute amnistie susceptible de soustraire les commanditaires à l’action publique de l’Etat.

Assiraje Hebdo : Dans une interview accordée au journal « Le Quotidien de Nouakchott N°239 du 03 Mars 2009 », le président du COVIRE avait dit que FONADH est une officine politique incapable de gérer le dossier du passif humanitaire, quelle est votre réaction?

Mamadou Moctar Sarr : Le président du COVIRE se trompe malheureusement d’adversaire en qualifiant le FONADH d’officine politique, il lui reproche d’avoir dénoncé le putsch. Le président de COVIRE déclare que : « le FONADH ayant choisi de ne pas reconnaître les nouvelles autorités pour discuter de ce passif humanitaire, le Collectif des Victimes de la Répression a décidé lui de prendre langue avec les nouvelles autorités afin de faire aboutir ce dossier ».

Il poursuit en disant « que le FONADH est une officine politique, par conséquent incapable de gérer ce dossier » et enfin il conclu « que son organisation COVIRE ne partage rien avec le FONADH ni dans les démarches ni dans quoi que ça soit ». Je sus convaincu que ce n’est pas la position des organisions membres de COVIRE, qui sont aussi membres du FONADH.

Nous lui laissons la responsabilité de ses affirmations gratuites que rien ne justifie Comment peut- on imaginer régler ce dossier très délicat sans la contribution de tous les acteurs, notamment le FONADH qui suit ce dossier depuis plusieurs années, qui a encadré les victimes et qui a été de tous les combats autour de cette question délicate ? Aujourd’hui la junte veut régler cette question en catimini en excluant certains acteurs pour des raisons inavouées.

Je suis convaincu que c’est qui s’est passé ne règle pas définitivement le dossier du passif humanitaire, d’autant plus que les autorités n’ont même pas fait cas des victimes civiles qui sont nombreuses du reste.

Je reste convaincu que le règlement du passif humanitaire passe nécessairement par la création d’une Commission Nationale Indépendante qui fera toutes investigations nécessaires afin d’apurer ce délicat dossier.

Assiraje Hebdo : Que pensez-vous des indemnisations concoctées par le COVIRE et le HCE, catégorisant les victimes Militaires. Par exemple un officier disparu reçoit 2 Millions d'UM, un sous-officier, 1.8 Millions et un simple soldat, 1.6 Millions d'UM ?

Mamadou Moctar Sarr : Vous savez le problème du passif humanitaire est très important pour qu’on le réduise à une simple indemnisation.

Par conséquent l’indemnisation ne constitue qu’un aspect du problème et ce n’est pas le plus important à mon avis, néanmoins, je comprends parfaitement la précarité dans laquelle se trouvent les victimes

Quant aux montants alloués, je pense que toutes les victimes devraient bénéficier du même montant pour plus de justice et d’équité, c’est au niveau des pensions qu’il devrait y avoir une différence, mais si telle est la volonté des ayants droits, je respecte leur décision.

Vous comprenez parfaitement la démarche adoptée par le COVIRE et HCE qui occulte le fond du problème à savoir le devoir de mémoire, le devoir de vérité et le devoir de justice, pour que plus jamais de telles pratiques ne se renouvellent dans notre pays.

Assiraje Hebdo : parlons des déportés, suivez-vous de prêt le rapatriement de nos compatriotes c'est-à-dire le nombre estimatif des rapatriés, leurs conditions socio- sanitaires et leurs insertions dans la vie active.

Mamadou Moctar Sarr : Depuis le 29 janvier 2008 quarante sept (47) convois ont acheminé vers la terre de leurs ancêtres 10 768 rapatriés (hommes, femmes et enfants). Ces personnes ont regagné leur terroir d’origine et se sont réinstallées sur les sites où étaient implantés leurs villages, détruits au cours des journées de folie meurtrière, des années « de braise ». Il faut toutefois préciser qu’une certaine opinion continuait de nier jusqu’à l’existence de ces personnes.

Les grandes questions non encore résolues, qui conditionnent le retour dans la dignité, l’insertion durable et harmonieuse des rapatriés : sont les papiers d’état-civil, les terres de culture et les habitations.

Si aujourd’hui les rapatriés se sentent comme trahis, c’est précisément du fait de l’attitude pour le moins négative des représentants des pouvoirs publics, aussi bien au niveau national qu’à celui de la région ou même du département.

L’état-civil

Comment comprendre que dix sept mois après leur retour au pays natal, certains citoyens ne sont pas encore en possession de leurs papiers d’état-civil. Ce qui se traduit par un quasi enfermement des adultes, qui rencontrent toutes les difficultés pour se déplacer à l’intérieur même des frontières nationales ; cela s’est également traduit par l’impossibilité, pour leurs enfants de passer les examens nationaux.

Les terres

La question non résolue et qui est même grosse de conflits dans certaines zones, est celle des terres de culture. Ici, aucun signe ne permet de déceler la volonté de l’Etat de trouver des solutions adaptées. Il existe au moins deux types de problèmes dans ce domaine :

• les terres dont les anciens exploitants (déportés en 1989) détiennent des titres de propriété, encore occupées par d’autres ;

• les terres ancestrales, exploitées par les communautés depuis des siècles et qui ont été redistribuées à d’autres (communautés voisines et/ou personnes physiques), alors même qu’elles étaient mises en valeur par les paysans autochtones avant les évènements de 1989.

Aujourd’hui, ce problème devait préoccuper les pouvoirs publics, puisque les anciens propriétaires sont réinstallés à coté de leurs anciens champs de culture et observent avec amertume leur exploitation occupée par d’autres ; alors qu’eux-mêmes sont sans occupation professionnelle !!!

L’habitat

Cette question revêt parfois des aspects dramatiques. Car, après l’alimentation, c’est la question essentielle pour la survie des humains. Or, dès l’arrivée des convois de rapatriés, le HCR dresse des tentes au matériau très peu adapté à notre climat.

Ces familles vivent encore sous des tentes en grande partie abîmées, ne résistant ni à la pluie, ni au soleil brûlant.

Outre ces problèmes majeurs, les rapatriés en affrontent d’autres, non moins essentiels pour leur intégration dans la communauté nationale. Il s’agit de :

- l’alimentation en eau potable,
- l’éducation des enfants,
- la santé humaine

Concernant l’eau, des efforts importants ont été consentis par l’ANAIR, par le raccordement aux réseaux existants ou la réalisation de forages. Toutefois, il existe une multitude de petits sites, situés dans des zones d’accès difficile, pour lesquels l’approvisionnement en eau potable est peu aisé.

L’éducation des enfants reste un problème préoccupant pour les parents, qui bénéficiaient, au Sénégal, d’un enseignement gratuit et généralement de qualité. Non seulement les structures existantes à proximité des sites ne sont pas suffisantes pour le nombre d’élèves à prendre en charge, mais encore les enfants rapatriés connaissaient un système éducatif différent du celui de la Mauritanie.

Il faut déplorer la non prise en charge, par les structures compétentes de l’Etat, de l’accueil des nouveaux élèves, dans des structures adaptées.

Dans le domaine de la santé, il faut déplorer le manque de prise en charge des malades ; car non seulement les structures de santé sont quasi inexistantes dans les zones de retour, mais encore celles qui existent sont dépourvues de médicaments et/ou de professionnels de la santé

Face à cette situation, il importe de prendre des mesures urgentes et adéquates, en vue de favoriser un retour dans la dignité, une insertion harmonieuse des populations rapatriées, un retour enthousiaste des réfugiés non encore rapatriés

A cet effet, il convient :

1. de fournir dans les meilleurs délais les pièces d’état-civil à toutes les personnes déjà sur le territoire national et de renforcer l’organisation, en vue de la délivrance de ces pièces aux réfugiés qui doivent arriver ;

2. de régler dans un esprit consensuel le problème des terres de culture ;

3. de concevoir un type d’habitat plus décent et mieux adapté à la sociologie de nos populations ;

4. de réactiver les commissions régionales, départementales et locales d’identification et surtout la Commission Nationale d’Orientation.

5. de mieux préparer les sites de retour, pour les prochains convois, en termes d’habitat, de fourniture de pièces d’état-civil, d’adduction d’eau potable et des structures d’accueil pour l’éducation des enfants.

Assiraje Hebdo : pensez-vous réellement que l’esclavage a été aboli en Mauritanie ?

Mamadou Moctar Sarr : S’agissant de l’esclavage, la loi n° 207 – 048 du 3 septembre portant incrimination de l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes a été effectivement adoptée, il faut s’en féliciter, car c’est un pas important pour l’abolition définitive de l’esclavage. Mais malheureusement cette loi n’a pas permis d’atteindre les objectifs visés à savoir l’éradication définitive des pratiques esclavagistes dans notre pays.

Les mesures préconisées dans la loi ne sont pas respectées par les autorités administratives et judiciaires, les plaintes et les démarches entreprises pour dénoncer les faits relatifs à cette pratique, n’ont jamais réussi à provoquer la moindre sanction contre les fautifs.

Il est donc nécessaire de mettre en place une stratégie pour l’éradication totale et définitive de ces pratiques, c’est dans ce cadre qu’il est urgent de prendre un décret d’application afin que les meilleures applications de la loi soient réunies et que des mesures d’accompagnement soient prises.

Les pratiques esclavagistes existent encore dans notre pays, même s’il y a une loi, il reste un long chemin à faire avant de parvenir à une éradication totale et définitive de l’esclavage.

Assiraje Hebdo : Merci

Entretien réalisé par Moustapha Lo et Oumar Amadou M’baye.



Source: Cridem