samedi 11 juillet 2009

Saleh Ould Hanenna, ancien putschiste et candidat pour la 2ème fois à la Présidence mauritanienne





« Vous m’accusez injustement et vous me renvoyez de l’Armée, je ne l’oublierai jamais ». Cette phrase est de Saleh Ould Hanenna, candidat à l’élection présidentielle du 18 juillet courant, qui s’adressait à ses supérieurs hiérarchiques après son bannissement des forces armées, en 2000. L’homme avait été suspecté par son ancien chef d’état-major, le général à la retraite Moulaye Ould Boukhreiss, de fomenter une tentative de putsch contre le régime de l’ancien président Maaouya Ould Taya (1984 – 2005). Originaire du centre-est mauritanien (le Hodh Elgharbi), Saleh Ould Hanenna est né au début des années 60, peu de temps après l’accession du pays à l’indépendance. Il a fréquenté le lycée d’Aioun, capitale de cette région et berceau du courant nassériste (en référence à Gamal Abdel Nasser) en Mauritanie. Selon ses anciens promotionnaires, le jeune Saleh affichait l’image d’un élève frondeur, imbibé de nationalisme arabe et avait une allergie particulière aux programmes d’enseignement du français. Issu d’une famille guerrière, Ould Hanenna savait déjà parfaitement manier les armes à feu lorsqu’il a intégré l’Armée mauritanienne dans laquelle il s’est bien retrouvé dans sa peau. Il y a tissé de précieuses amitiés, facilitées, il est vrai, par la prédominance, à l’époque, de ses proches dans ce corps. C’est d’ailleurs probablement à cause de ce facteur qu’une suspicion a été nourrie par certains à l’égard de ce jeune officier compétent et rouspéteur. Il finira par être mis à la porte sans autre forme de procès. Ressentant profondément l’injustice, Saleh Ould Hanenna se fond dans l’ombre et adopte un véritable profil bas, le temps de se faire oublier par les Renseignements généraux. Il fait le taximan pour subvenir à ses charges familiales tout en mûrissant son projet revanchard, à l’image des grands héros du nationalisme arabe, tels Gamal Abdel Nasser ou Michel Aflaq. Le moment venu, Saleh approche ses anciens amis de l’Armée chez qui il parvient aisément à attiser la fibre nationaliste arabe pour gagner leur adhésion à la tentative de putsch amorcée la nuit du 6 au 7 juin 2003. Lui-même à dos d’un blindé effectua cette nuit là une parade à l’intérieur du Palais présidentiel avant de se positionner devant la Radio d’où il conduisait les opérations sur le terrain. A partir de cette position, le jeune putschiste négocie avec le chef d’état-major, feu le colonel Mohamed Lemine Ould N’diayane, qui proposait un dialogue pacifique entre les deux parties. Mais « c’était trop tard, les dés sont jetés », avait tranché Ould Hanenna. Le surlendemain, la tentative est avortée, Saleh réussit à quitter le pays via le territoire malien et s’installe au Burkina Faso d’où il reviendra à la charge en août 2004. Cette fois aussi, la chance ne lui sourit pas et, pire, il sera arrêté à Rosso avant de quitter la Mauritanie. Incarcéré et torturé, « l’ennemi public no 1 », tel que présenté par les media officiels mauritaniens, est jugé et condamné à la perpétuité en février 2005, six mois avant le renversement du président Taya. Ould Hanenna bénéficie alors de la grâce accordée par le Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD) qui vient de prendre le pouvoir. Il se lance aussitôt dans la politique en créant sa propre formation, le Parti mauritanien pour l’unité et le développement (HATEM). Elu en 2007 député à l’Assemblée nationale, Saleh ne se suffit pas de cet exploit et pousse ses ambitions en direction du Palais brun de Nouakchott en présentant sa candidature au poste de président de la république. Il obtient 8 % des voix au premier tour et rallie le leader de l’opposition, Ahmed Ould Daddah, au second tour. Après le nouveau coup d’Etat qui a déposé Sidi Ould Cheikh Abdellahi le 6 août dernier, le président de HATEM se range du côté des putschistes dirigés par le général Mohamed Ould Abdelaziz. Il a appuiera même la candidature de ce dernier à l’élection présidentielle du 6 juin avant son report en vertu de l’Accord de Dakar. Mais l’homme change brusquement de position et décide de participer lui-même à la course pour le fauteuil présidentiel. Est-ce une révision de son alliance avec Abdelaziz ou tout simplement une tactique visant à lui porter secours dans un second tour où il serait éventuellement présent ? La réponse ne sera vraisemblablement connue qu’après le 18 juillet. Source : Agence de Presse Africaine

Ibrahima Moktar Sarr s'engage devant ses sympathisants de Dar Naim à réaliser la justice


Chez -  Nous

Le candiat du parti de l'Alliance pour la Justice et la Démocratie/ Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR) Ibrahima Moktar Sarr s'est engagé jeudi soir auprès de ses sympathisants de Dar Naim à réaliser la justice en cas de victoire le 18 juillet 2009.

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGsP5E0fs0u6eGABqjbXjkMWg7OIcSmMM3qfsAWA6hjOgT6T0dcXOmxrpH6UM-cvYNw8uO0899X513U0IQ75fsKqQhLUa9SI67JH3sfbaruAQfA7oxqlXcWC-eNJvfncK3P88Rdthkclg/s400/IMG_2100%5B1%5D

M. Ibrahima Moktar Sarr a indiqué que la Mauritanie dispose de ressources économiques diversifiées mais que ces ressources sont restées entre les mains d'une petite minorité de riches qui vivent dans des tours d'ivoire et accordent peu d'intérêt à de larges franges de la société qui manquent des conditions minima d'existence.

Le candidat a souligné qu'il va oeuvrer à une répartition équitable des richesses entre les citoyens pour garantir une vie digne à tout mauritanien dans son pays.


Il a ajouté que son programme électoral a mis en tête de ses priorités l'ancrage de l'unité nationale au sein des composantes de notre peuple car, dit-il, c'est la base et le pilier essentiel du développement économique et socio politique du pays".

A cette même occasion, M. Zakaria Saydou, directeur de campagne du candidat au niveau de Dar Naim a demandé aux supporteurs du parti de redoubler d'efforts pour compenser le manque de moyens matériels qui les a empêché de mener une campagne à la hauteur de celles menée par les autres candidats et de sensibiliser l'électorat pour voter en faveur d'Ibrahima Moktar Sarr le jour du scrutin.




Note : Source : AMI - Le 10 Juillet 2009

Campagne de la présidentielle : les dernières armes dans la bataille

L´AUTHENTIQUE

Ne disposant plus que d’une semaine pour convaincre, les candidats de la présidentielleImage du 18 juillet ne ménage plus rien : promesses d’un avenir meilleur aux populations mais aussi critiques acerbes jetées contre les adversaires. Tout y passe…L’essentiel est de ravir la vedette aux autres, même au prix de leur diabolisation.

Ibrahima Sarr chez les pêcheurs

Alors que les candidats gros calibres se battent becs et ongles pour conquérir le cœur des Mauritaniens de l'intérieur, rivalisant à coup de périples héliportés, le candidat Ibrahima Mokhtar Sarr se rapproche des masses laborieuses à Nouakchott, tentant de combler son déficit financier par une approche sur le terrain.

Ainsi, après ses démarches électoralistes auprès des ouvriers de la Polyclinique, c'était au tour des pêcheurs de la plage de Nouakchott de recevoir la visite du candidat à la présidentielle Sarr. Cette campagne insolite a surtout brisé la monotonie qui scande la vie des usagers du marché aux poissons dite marché plage, qui l'espace d'une heure se sont regroupés autour du candidat et de son staff. L'occasion pour Sarr Ibrahima de promettre aux acteurs du secteur une vie meilleure le jour où il accédera à la magistrature suprême. Pour cela, aurait-il dit en substance, il aurait fort besoin de leurs voix. L'amélioration des conditions de travail des ouvriers de la mer passe selon Sarr par la mise sur pied d'un crédit maritime efficient et l'octroi de matériels de pêche performants. Tous points contenus dans son programme, dira-t-il. Il demande ainsi aux pêcheurs de suivre leur conscience en votant pour lui le 18 juillet 2009. Sarr Ibrahima qui continue de réclamer le remboursement de ses frais de campagne en prélude au scrutin du 6/6 reporté, a décidé de circonscrire ses activités à Nouakchott et de n'entreprendre aucun périple à l'intérieur du pays.

Mohamed Ould Abdel Aziz à Sélibaby

Le candidat à la présidentielle, Mohamed Ould Abdel Aziz a promis aux habitants du Guidimagha de désenclaver leur région en accélérant la finition de la route Kaédi-Mbout-Sélibaby et de construire un nouveau réseau reliant Sélibaby-Ghabou en passant par Ould Yenge. Il a promis aussi de créer une ligne aérienne directe entre Sélibaby et Paris dans le cadre du projet de la nouvelle compagnie aérienne qu'il compte mettre sur place. Il faut rappeler que ce point a toujours été le vœu pieu des populations de cette région qui comptent le plus grand nombre d'émigrés en France et en Europe.

Ould Abdel Aziz s'est aussi engagé devant les habitants de Sélibaby à renforcer la couverture sanitaire dans la région, par la création d'hôpitaux et de centres de soin. Il a ainsi promis un montant de 10 millions d'UM de son budget de campagne pour l'hôpital régional de Sélibaby.

L'ancien chef du HCE a également promis de prêter une attention particulière aux Ulémas, aux femmes et aux jeunes, accordant à cette dernière frange 3 millions d'UM de son budget de campagne. Il a promis, le jour où il sera élu, de révolutionner l'agriculture et de moderniser le secteur rural, avec un intérêt particulier pour l'élevage, grâce à une politique de crédit adéquate. Il a ensuite demandé aux habitants du Guidimagha de voter pour lui le 18 juillet 2009, promettant de combattre la gabegie et d'édifier un véritable Etat de droit capable de propulser le pays vers le développement.

Ahmed Ould Daddah à Néma

Le président du RFD et Leader de l'opposition, non moins candidat à la présidentielle de 2009, Ahmed Ould Daddah a déclaré lors de son meeting à Néma au Hodh Charghi mardi soir que la région vit sous la dangereuse menace des bandes armées qui sillonnent ses frontières avec l'Algérie et le Mali, notamment les salafistes du Mouvement Al Qaïda au Maghreb islamique. Il a promis au cas où il sera élu de contrer ce danger par la force, la justice sociale et la sagesse politique, soulignant que la force seule ne suffit pas.

Le discours d'Ahmed Ould Daddah dans la capitale du Hodh Charghi a été circonscrit aux problèmes spécifiques inhérents à la région, parlant des cités historiques vouées à l'abandon, du manque de liaison entre les principales villes de la Wilaya. Il a ainsi promis de mettre fin à cela grâce à la mise en place d'un réseau routier qui reliera entre elles Néma et Walata, Néma-Amourj-Bassiknou, Néma-Adel Bagrou-Djiguenni-Leweïnatt…Il s'est engagé aussi à relancer le projet du Lac Adh Har, la construction d'une grande usine pour l'exploitation des produits animaliers (exportation chair rouge, lait, tannerie…). Ould Daddah dira surtout que l'Armée n'appartient à personne et qu'il appartient à la Nation. Il dira à la fin de son meeting beaucoup compter sur les habitants du Hodh Charghi pour voter pour lui le 18 juillet 2009.

Ahmed Ould Daddah qui devait animer hier un meeting populaire à Aïoun, a suspendu toutes ses activités de campagne suite au décès accidentel de Mounine Mint Meïdah, sœur de la sénatrice Maalouma Mint Meïdah, l'opposante à qui le lie plus de dix-sept ans de combat et de fidélité.

Ely Ould Mohamed Vall à Kiffa

A Kiffa où il s'est rendu d'un coup d'aile, à bord de son avion personnel, le colonel Ely Ould Mohamed Vall a demandé aux parlementaires de se mettre du côté du peuple et non contre lui, déclarant au préalable que les "coups d'Etat sont une méthode négative d'accéder au pouvoir ". Ely a invité les forces vives de la nation à barrer le chemin à ceux qui cherchent à légitimer leur action, par un vote sanction le 18 juillet prochain.

Face à l'imposante foule qui suivait son discours, Ely Ould Mohamed Vall a fustigé de nouveau les coups d'Etat, soulignant que l'action d'éclat du 6 août 2008 n'avait aucune justification, car opérée contre un président démocratiquement élu dans la transparence, soulignant avoir tout fait durant la période où il présidait à la destinée du pays pour faire de son passage à la tête de l'Etat un exemple à suivre, sans marginalisation, sans exclusion et sans entrave aux libertés.

Revenant sur les raisons de sa candidature, il dira que les Mauritaniens doivent tous contribuer à remettre le pays sur la bonne voie, celle qui assure l'alternance pacifique au pouvoir et qui rétablit la confiance dans l'Etat, précisant que son programme a comme priorité la Mauritanie pour tous, non une Mauritanie pour un groupe, une tribu ou une frange sociale.

Mohamed Gemil Mansour à Rosso

Le candidat à la présidentielle Mohamed Gemil Mansour a fustigé la détention du journaliste Hannevi Ould Daha dont il a exigé la libération, soulignant que l'emprisonnement des journalistes est injuste.

Ould Mansour qui s'exprimait au cours d'un meeting populaire dans la capitale du Trarza, Rosso, a plaidé pour la liberté de la presse loin de toute pression et persécution. Il considère que le fait d'emprisonner les journalistes et de les persécuter est contraire aux principes démocratiques, demandant aux gens de presse de s'armer de professionnalisme et d'objectivité dans l'exercice de leur noble mission.

Gemil Ould Mansour est revenu sur son programme axé sur le référentiel islamique, l'unité nationale, l'acquis démocratique, le développement économique et social. Rappelant n'avoir jamais été impliqué dans la gabegie, il a demandé aux électeurs de ne choisir que le candidat qui réunit toutes les qualités d'un Chef de l'Etat.

Parti Sawab : un soutien à Ould Daddah

Finalement, le parti Sawab a tranché définitivement la polémique qui soudait depuis quelques jours en son sein. Le président de cette formation politique d'obédience nationaliste arabe, Abdi Salem Ould Horma, a déclaré que le parti Sawab soutiendra la candidature d'Ahmed Ould Daddah, et qu'il demande à tous les cadres et militants de militer ardemment pour sa victoire le jour du scrutin.

Le RFD et Sawab ont signé à l'occasion un contrat moral qui définit la nature des rapports que les deux partis devront entretenir à l'avenir, avec l'entrée de SAWAB dans le gouvernement après la victoire d'Ould Daddah à la présidence.

Kane Hamidou Baba : fortes divergences

Selon des sources journalistiques qui rapportent l'information, de fortes dissensions minent les rangs du candidat à la présidentielle du 18 juillet 2009, Kane Hamidou Baba. Les divergences apparues au sein de la direction de campagne auraient poussé certains à geler leurs activités et à rompre les amarres avec le candidat.

C'est ainsi que Hamoud Ould Nebagha, activiste des droits de l'homme et responsable de communication du candidat aurait décidé de geler sa participation, ainsi que quelques directeurs de campagne, tels celui du Ksar. Ould Nebagha dira que parmi le groupe qui risque de quitter Kane Hamidou Baba figurent d'autres porteurs de voix, comme le responsable de la campagne à Arafat, Mohamed Hassane Ould Khouna, le directeur de campagne de Tijikja Moulaye Ould M'Deih, l'adjoint du directeur de campagne de Zouerate, Cheïbany Ould Taleb Brahim ainsi que plusieurs responsables de structures de base à Nouakchott et à l'intérieur du pays.

Au même moment, le candidat Kane Hamidou Baba réitérait sa ferme volonté à poursuivre son combat électoral jusqu'au bout et à convoiter sans faiblesse le fauteuil de Président de la République.

Le candidat Ahmed Ould Daddah à Kaédi : nous ne jugerons pas le passé...


et nous traiterons les prévaricateurs conformément à la loi.


Le candidat Ahmed Ould Daddah a indiqué qu'il ne jugera pas le passé et qu'il traitera, à l'avenir, les prévaricateurs conformément aux dispositions des textes juridiques.

Il s'est engagé, au cours d'un meeting électoral jeudi àKaédi, à protéger les richesses du pays et à les exploiter pour réaliser le bien-être de tous les mauritaniens, exprimant sa détermination à mettre en place une " administration soucieuse des intérêts et des ressources de l'Etat et disposée à servir les citoyens ".

M. Ahmed Ould Daddah a jouté que sa candidature est intervenue dans le but de "renforcer l'unité nationale, de répandre la justice sociale et de réaliser un avenir meilleur et plus sûr pour tous les fils de la Mauritanie ".

Il s'est également engagé à développer l'enseignement et la santé, "Nous sommes un peuple uni par l'Islam, l'histoire et la cohabitation fraternelle héritée de nos ancêtres ", a aussi dit le candidat, considérant que l'accomplissement du vote est une responsabilité et qu'il doit représenter " un rejet de l'injustice, de la pauvreté, de la maladie, du chômage, de la dégradation de l'enseignement et de la santé, du pillage des biens publics et de la gestion anarchique ".

Le candidat s'est engagé à améliorer les conditions de vie de tous les mauritaniens de façon générale et des habitants de la vallée de façon particulière.

Il a rappelé que cette région dispose d'importantes richesses, faisant état d'un milliard de tonnes de phosphate dans la zone de Boffal ".

Il s'est engagé à extraire ce minerai, à développer l'agriculture dans la vallée et à construire un chemin de fer reliant les villes situées sur le fleuve.

AMI

Débat en direct de Paris ce dimanche 12 juillet à partir de 19h sur www.seneweb.com/radio avec Mamadou LY faandu almuudo


Débat en direct de Paris ce dimanche 12 juillet à partir de 19h sur www.seneweb.com/radio avec Mamadou LY faandu almuudo
Débat spécial élections présidentielles mauritaniennes avec comme invités:

Kane Harouna, chargé des relations extérieures de l' AVOMM
Baba Ould Jiddou représentant le candidat Messaoud ould Boulkheir
Samba Cooyel Bah AJD / MR, représentant le candidat Ibrahima Sarr
Ousmane Camara representant le candidat Kane hamidou Baba
Kaaw Touré au téléphone depuis la Suéde pour les FLAM
Ngaido Abdrahmane professeur à l'université de Dakar
Alassane Diallo Journaliste administrateur du site Ferloo.com

Intervention par téléphone au 01 47 74 59 07 ou skype mbooyo2212

vendredi 10 juillet 2009

Du dada de Daddah à l’échine de Boulkheir : Le vote des éclopés


Du dada de Daddah à l’échine de Boulkheir : Le vote des éclopés
Le bonheur serait dans cette campagne de ne voter pour personne. Eh oui, c’est de jeter un bulletin blanc dans une urne déjà remplie de bulletins blancs. Le pied, comme dirait un éclopé. Car que signifierait le vote ?

D’aucuns diront : « c’est pour asseoir une nouvelle démocratie », « c’est pour sauver le pays de l’anarchie », « c’est pour sortir le pays de la crise institutionnelle », « c’est pour que l’Etat puisse fonctionner »…

C’est tout le contraire. Voter c’est reconnaître : Que le coup d’Etat de Ould Abdel Aziz a bien atteint son but, destituer le président. Que le Président pour lequel tout un front s’est uni pour le restaurer dans ses fonctions a été obligé de renoncer à cette mission. Que le FNDD, n’est en fait qu’un ramassis d’opportunistes qui va aux élections la queue basse en ayant négocié un accord forcé pour sortir de la crise mais ce n’est que pour sortir de sa propre crise.

Que Ould Abdel Aziz est le véritable gagnant dans ce putsch, puisqu’il a organisé des élections, qu’il accaparé le Trésor public pour financer campagne et s’est vu redorer le blason par la communauté internationale, lui et ses sbires ministériels.

En effet, si l’on va au vote, c’est plier l’échine (n'en déplaise à Messaoud) et dire que ni le FNDD n’a de principes, ni ceux qui vont avec lui aux élections n’en ont.

Abdel Aziz candidat a des élections qu’il a voulues, en violant les institutions et en avilissant tout un peuple. Voilà en fait ce qu’entérinent de telles élections. Ceci c’est la vérité que personne ne saurait cacher au-delà des compromis politiques des micmacs dakarois et autres concessions en tire-bouchon.

Ne craignons pas de le dire : ces élections sont l’expression de la défaite d’une démocratie et de l’avilissement d’une opposition. On le sait depuis toujours, comme le dit un proverbe bien de chez-nous, que nos dictateurs ont déjà pris pour devise : « le chien n’adore que celui qui le maltraite (l’étrangle)». Et c’est ce qui arrive et ce n’est pas en soi une découverte.

Mais maintenant, tous ces « vaincus » qui vont aux urnes pour se présenter, qui sont-ils ?

- Le tandem Ould Boulkheir-Ould Daddah. Ce tandem miracle de frères-ennemis est contre nature. C’est l’opportunisme personnifié (ould Daddah) allié à l’autosatisfaction stérile (Ould Boulkheir).

Le premier, rappelons-nous « leader de l’opposition », a su si bien s’accommoder de tous les putschs qui passaient en reniant toute légalité au nom de son intérêt personnel, tout tourné vers le siège présidentiel, qu’il en a perdu toute crédibilité. Seule la présidence l’intéresse. Après tout n’a-t-il pas un peu raison quelque part ?

Depuis le temps qu’elle lui échappe, il en a fait son dada. La présidence, c’est le dada de Daddah. Qu’on la lui donnerait tout de suite qu’il la prendrait. Les élections et la démocratie c’est, pour lui, un pis-aller.

Et puis, franchement, qui en Mauritanie voudrait de Ould Daddah comme président ? Il a tellement accumulé de contrecoups, que son agenda arrivé à la présidence, sera de régler leurs comptes à bien du monde. Les RV le savent, les militaires aussi et tutti quanti…

Alors Daddah, ne passera pas. Et ce n’est ni Aziz, ni Ely qui lui feront ce cadeau. Car Daddah au pouvoir, c’est pour eux comme la signature d’une condamnation à venir . Le couperet sur leurs gorges. Alors tout sera mis en œuvre pour empêcher Daddah d’être président.

Quant à Ould Boulkheir, c’est une grande gueule, déclamant des principes et idéaux à tout vent. Son « dadda » à lui c’est l’esclavage, son slogan « ne plus jamais plier l’échine ». Mais cela ne fait pas un président, surtout quand il ne pense qu’à lui-même dans une autosatisfaction béate.

En effet, ould Boulkheir a montré lors de son dernier « emploi » en tant que président de la chambre des députés ce que l’immobilisme veut dire. Nous nous rappelons que durant les 15 mois au perchoir il n’a pas pipé un seul mot. A telle enseigne d’ailleurs que tout le monde se demandait où il était passé ? Il n’est sorti de son mutisme qu’à l’occasion de sa villégiature au Maroc où il a failli déclencher un incident diplomatique avec l’Algérie.

Que faisait-il durant ces quinze mois ? Il s’encensait dans sa demeure à coup de courtisans et d’abondance, alors que le pays souffrait la cherté de la vie et les émeutes à l’Est.

Ce mutisme, dont il ne sortit qu’après le 6 Août 2008, est révélateur d’une personnalité qui ne semblerait chercher à travers sa course politique que le bien-être personnel et les avantages qu’elle peut tirer de son accession aux hautes responsabilités.

De toute façon, il est tout autant que Ould Daddah, dans le collimateur des militaires, mais qui le préférerons bien, toutes proportions gardées, à Ould Daddah. Mais ce dernier, dont l’opportuniste est légendaire, ne manquera pas s’il lui en prenait d’avoir un avantage électoral sur lui d’ameuter « la fibre maure » contre ce harratin qui à l’intention de gouverner les maures.

L’avenir nous le dira, mais l’on sait déjà que Ould Daddah n’hésite pas à s’allier au diable. En effet, rappelons-nous que déjà en 2007 Ould Boulkheir avait dénoncé l’accord tacite que Ould Daddah, avait conclu avec les militaires pour l’exclure du jeu politique.

Aujourd’hui il est allié à Daddah, mais il n’a pas la mémoire courte. Au second tour, il s’en souviendra.

Maintenant que reste-t-il de candidats méritant un commentaire ?

Ely Ould Mohamed Vall, c’est le seul dont l’opportunisme rivaliserait avec celui de Ould Daddah. Mais il est plus malin et plus stratège. Sont seul hic c’est désormais Aziz. Un cheveu tombé dans la soupe qu’il s’était concocté pour 2012.

Ni Daddah, ni Ould Boulkheir ne préoccupent Ely ould Mohamed Vall, il saura les traiter au bon moment, en bon policier de Taya, créer la zizanie ou déstabiliser la nomenklatura politique. Son souci actuel, c’est neutraliser Aziz ou ... s’en faire un allié pour accaparer ses forces.

Il optera soit par une alliance avec lui, soit avec les autres. Les alliances tacites c’est sa spécialité. Donc échafauder un plan de déstabilisation du tandem Daddah-Boulkheir. Ce qui ne déplairait pas Aziz, quitte à ce que Ely gagne les élections en contrepartie de grandes concessions, comme d’habitude sur l’Etat, les finances et les ressources.

Mais qui veut d’Ely ? Là est la grande question. Depuis son retour en Mauritanie, il a perdu beaucoup de son aura. Celui qui fut considéré comme le « rétablisseur de la démocratie », n’a pas osé la défendre lorsque son « rectificateur » de cousin s’en est essuyé les bottes. Parlant à demis mots, planqué derrière ses moustaches, il n’est plus que l’ombre de celui par qui le « miracle », un certain 5 aout 2005, est arrivé.

Pire encore, il a consenti à se présenter et concourir le 18 juillet pour le siège de celui qui, pour lui, «représentait » la démocratie. Il est devenu un citoyen ordinaire servant de cible pour un cousin armé jusqu’aux dents et les poches pleines.

Quant à Aziz, rien à dire. C’est le candidat idéal. Idéal pour ceux qui comme les chiens aiment qu’on les étrangle avec des laisses dorées. En somme, une masse non négligeable d’individus agglutinés autour d’un despote et qui vendraient leurs âmes pour une miette. Il n’est ni présidentiable, ni politiquement présentable.

Le scénario de ces élections finira certainement en queue de poisson. Un poisson qui, comme on le sait, pourrit toujours par la tête. Maintenant, gardons l’espoir pour qu’on désigne un président qui ne serait pas « l’opportunisme personnifié », « l’autosatisfaction stérile », «le rétablisseur rétabli »ou « le rectificateur despotique»…

Jamais au grand jamais des élections n’ont été l’expression de la défaite des principes et des idéaux proclamés que celles annoncées pour le 18 juillet. Tout autant que les grandes œuvres ne se bâtissent pas sur les marécages, les démocraties ne peuvent l’être sur des consciences avilies et des principes estropiés.

Pr Ely Mustapha

Source : CRIDEM

COMMUNIQUE DU DIRECTOIRE DE CAMPAGNE DU PRÉSIDENT MESSAOUD OULD BOULKHEIR EN FRANCE.



COMMUNIQUE DU DIRECTOIRE DE CAMPAGNE DU PRÉSIDENT MESSAOUD OULD BOULKHEIR EN FRANCE.
Ce dimanche 5 juillet 2009, les mauritaniens de France, favorables au mouvement démocratique et au respect de la volonté souveraine du peuple ont mis sur pied un directoire de campagne pour soutenir le Président Messaoud Ould Bouldkheir, candidat à l'élection présidentielle du 18 juillet 2009.

Le directoire de campagne s'est félicité du choix porté sur le candidat Ould Boulkheir qui s'est mis à la disposition du peuple sans discontinuité et avec constance, détermination et conviction depuis plusieurs décenies malgré la multiplication des écueils et la dureté des épreuves.
Le directoire de campagne est par ailleurs confiant dans les actions de sensibilisation menées auprès de nombreuses personnes abusées un temps par les discours vaseux des marchands d'illusions à la solde de celui-là même qui vient de s'asseoir sur la volonté de tout un peuple.

Partout, l'accueil reçu et les réactions de l'assistance ont mis en relief une parfaite symbiose entre les attentes des populations et l'espoir incarné par le Présient Messaoud Ould Boulkheir. Les personnes rencontrées ont exprimé leur reconnaissance aux équipes du Président ould Boulkheir et les ont invité à ne jamais flancher jusqu'à la victoire finale.

C'est pourquoi, le directoire de campagne exhorte ses militants et tous les électeurs à se joindre à ce peuple en marche qui a décidé de prendre son destin en charge. Le dirctoire invite tous les mauritaniens à se mobiliser partout à travers des initiatives de soutien pour remettre la Mauritanie debout.

Le coup d'Etat est mort.
Enterrons le le 18 juillet 2009.
Fait à Paris, le 9 juillet 2009

Le coordinateur adjoint chargé de la communication

Composition du directoire de la campagne du Président Messaoud Ould Boulkheir en France.
Directeur de campagne : Ba Haimout
Chargé de la Communication : Abdoulaye DIAGANA
Chargé de logistique : Abou lô
Chargé de mission : Baba Ould Jiddou
Chargé de Finances : Bakary Camara
Chargé de la sensibilisation et des relations avec le Monde Universitaire : EL Wely Ould DAH
Chargé de la sensibilisation et des relations avec les Associations et Organisations : Ibnou Diagana
Chargé de l'organisation : Sédiba Camara

Source: Baba OULD JIDDOU

jeudi 9 juillet 2009

Le candidat Mohamed Jemil Mansour: «J'appelle à l'insertion des réfugiés dans la vie publique»



Le candidat à la présidentielle 2009, M. Mohamed Jemil Ould Mansour a appelé mardi à l'insertion des réfugiés dans tous les domaines de la vie publique" soulignant qu'"il appartient à tous d'étudier le passé pour en tirer la leçon, corriger les erreurs et ne point oeuvrer au retour des douloureux évènements".

Il a ajouté au cours d'un meeting tenu mardi dans la moughataa de Boghé, que "les évènements de 1989-1990 ont mis à rude épreuve notre unité nationale certains d'entre nous menaçaient d'autres et chacun mettait en doute l'honnêteté et l'intégrité de l'autre. Aussi nous devons dépasser le passé en étant justes envers les victimes à travers leur indemnisation et favoriser une réconciliation nationale qui appréhende les erreurs sans réveiller les plaies et rétablir l'unité nationale dans son état normal".
Le candidat a réaffirmé que "le racisme et la mauvaise gestion sont les deux facteurs qui ont éprouvé la Mauritanie et nous avons besoin, pour les traiter d'élire une nouvelle génération qui n'a pas pris part à la gabegie et qui n'a pas porté atteinte à l'unité nationale"
Le parti "Tawassoul" dit-il, oeuvre à la construction d'une base "ressources de la Mauritanie pour la Mauritanie" et non pour aller dans les poches d'une minorité de citoyens. Il s'agit de mobiliser un certain nombre de compétences qui n'ont pas été partie prenante dans la gabegie et qui n'ont pas un passé douteux par rapport à l'unité nationale".
AMI

Aziz promet la poursuite du règlement du passif humanitaire en Mauritanie



Nouakchott, Mauritanie (PANA) - Mohamed Ould Abdel Aziz, candidat de l’Union Pour la République (UPR), à l’élection présidentielle mauritanienne du 18 juillet, ex-chef de l’Etat, a promis de "poursuivre" le règlement du passif hérité du régime de Maouya Ould Sid’Ahmed Taya, mercredi soir à l’occasion d’un meeting dans la ville de Nouadhibou (capitale économique située à 465 kilomètres au nord de Nouakchott).

Le candidat s’engage notamment pour une démarche de règlement "inclusif dans un esprit de fraternité et de partage visant le renforcement de l’unité nationale pour que chaque Mauritanien retrouve le bonheur et un sentiment d’appartenir à un destin commun".

Celle-ci vise à lever l’hypothèque qui plombe l’unité et la cohésion de la Mauritanie depuis une vingtaine d’années.

Exposant les autres grandes lignes de son programme, l’ancien chef de la junte, auteur d’un coup d’Etat le 6 août 2008, a promis de mettre fin "à la gabegie, aux mensonges et la construction du pays, en rupture avec les pratiques de mauvaise gestion et de détournement des deniers publics en vue de l’amélioration des conditions des citoyens".

Au cours du même rassemblement, Mohamed Ould Abdel Aziz a également plaidé en faveur d’une nouvelle Mauritanie qui va retrouver "les valeurs morales et l’éthique citoyenne, loin de la dépravation éhontée qui sévissait avant le 6 août 2008", date du coup qui l’avait porté au pouvoir.

Le passif humanitaire en Mauritanie, rappelle-t-on, est constitué par l’exécution extra judicaire de plusieurs centaines de soldats noirs dans différentes casernes du pays, entre septembre 1990 et février 1991

Le FNDD fustige les pratiques du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz



Le FNDD fustige les pratiques du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz

Nouakchott, Mauritanie (PANA) - Plusieurs membres du directoire de campagne du candidat du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), Messaoud Ould Boulkheir, président de l'Assemblée nationale mauritanienne, ont dénoncé, mercredi, "les pratiques et déclarations" du général Mohamed Ould Abdel Aziz, candidat de l'Union pour la République (UPR) et ex-chef de la junte au pouvoir.

Au ocurs d'une conférence de presse tenue à Nouakchott, M. Yahya Ould Sid'El Mustaph, directeur national de campagne de Messaoud Ould Boukheir, a notamment accusé le chef de l'ex-junte de préparer un troisième putsch militaire sur la base d'une annonce faite par le candidat lui-même lors d'un meeting tenu mardi dans la ville d'Atar, située à 500 kilomètres au nord de Nouakchott.

M. Mustaph a également fait cas d'autres propos du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz qui aurait, lors d'un meeting électoral dans la ville d'Aioun El Atrouss, à 800 km à l'est de Nouakchott, minimisé la portée de l'Accord-cadre de Dakar pour un retour inclusif à l'ordre constitutionnel, le qualifiant de "concession" faite à la communauté internationale qui ne change rien au règne de l'armée.

Yahya Ould Sid'El Mustapha a également dénoncé la distribution de plusieurs dizaines de millions aux hôpitaux du pays par le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz comme "une opération d'achat des consciences et de chantage", émettant des doutes sur l'origine de sommes aussi importantes qui ne peuvent provenir du traitement salarial d'un officier.

Le FNDD a également accusé les partisans du candidat et ancien chef de la junte de préparer une fraude à grande échelle comme palliatif à la série de défections qu'enregistre actuellement le camp de l'ancien chef de la junte auteur d'un coup d'Etat le 6 août 2008.

Pour sa part, le député Mustapha Ould Bedredine a mis en garde le général contre toutes nouvelles velléités putschistes, car la troisième fois ne passera pas et aura des conséquences dramatiques.

Pour finir, les deux responsables du FNDD ont exprimé leur confiance aux forces armées, au service de la République et non d'un officier démissionnaire. Ils ont cependant tenu à dire qu'ils tendront la main au général Aziz en cas de victoire et le féliciteront en cas de défaite électorale dans un vote régulier et transparent.

Nouakchott - 08/07/2009

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Mauritanie: Ould Daddah promet d'"éradiquer" le terrorisme




Mauritanie: Ould Daddah promet d'"éradiquer" le terrorisme

Nouakchott, Mauritanie (PANA) - Ahmed Oul Daddah, candidat du Rassemblement des forces démocratiques (RFD) à l’élection présidentielle mauritanienne du 18 juillet, s’est engagé à "éradiquer" le terrorisme dans le pays, dans un discours prononcé au cours d’un meeting organisé mardi soir dans la ville de Nema (un millier de kilomètres à l’est de Nouakchott dans une région frontalière du Mali).

Le combat contre le phénomène terroriste islamiste sera mené par "le renforcement et la restructuration des forces armées et de sécurité qui seront dotées de moyens matériels adéquats", a-t-il dit.

Ces militaires recevront une formation appropriée et une hausse de leur traitement salarial", a-t-il ajouté.

La même méthode de prise en charge des préoccupations fondamentales de la grande muette servira également à éloigner l’armée "de la politique et des coups d’Etat récurrents", souligne le candidat du RFD qui promet d'utiliser l'armée à "sa noble et traditionnelle mission de défense du territoire national et des institutions de la République".

L'opposant historique, trois fois candidat malheureux au fauteuil présidentiel en 1992, 2003 et 2007, a également promis de faire de la ville de Néma un "carrefour" dans le cadre des échanges entre le Maghreb et l’Afrique au sud du Sahara.

Au cours des dernières années, rappelle-t-on, la Mauritanie a été le théâtre de plusieurs attentats terroristes attribués à la branche de la nébuleuse al-Qaida au Maghreb arabe et régulièrement revendiqués par celle-ci.

Le pays a également enregistré deux coups d’Etat en 2005 et 2008.

Nouakchott - 08/07/2009

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mercredi 8 juillet 2009

Débat en direct de Paris ce dimanche 12 juillet à partir de 19h sur www.seneweb.com/radio avec Mamadou LY faandu almuudo

Débat spécial élections présidentielles mauritaniennes avec comme invités:

- Ousmane Abdoul SARR, président de l' AVOMM
- Baba Ould Jiddou représentant le candidat Messaoud ould Boulkheir
- Samba Cooyel Bah AJD / MR, représentant le candidat Ibrahima Sarr
- Ousmane Camara representant le candidat Kane hamidou Baba
- Kaaw Touré au téléphone depuis la Suéde pour les FLAM
- Ngaido Abdrahmane professeur à l'université de Dakar
- Alassane Diallo Journaliste administrateur du site Ferloo.com

Intervention par téléphone au 01 47 74 59 07 ou skype mbooyo2212

Le candidat Aziz à Atar : «C'est nous qui avons entrepris le coup d'Etat de 2005 et non les autres qui s'approprient aujourd'hui les réformes d'alors,

Le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz a réaffirmé que la présence massive des populations de l'Adrar constitue un message clair que dans la wilaya il n'y a pas de place pour les prévaricateurs relevant l'attachement des populations aux engagements et leur mépris pour les pressions quel qu'en soit le genre.


Le candidat a fait cette déclaration lors d'un meeting présidé lundi à Atar et au cours duquel il a passé en revue les axes de son programme centré sur la lutte contre la gabegie et l'élimination des criminels et des prévaricateurs.
L'ancrage de la démocratie, dit-il, le renforcement de l'unité nationale, la répartition équitable des ressources, la lutte contre la pauvreté, la réforme de l'administration et sa mise au service des citoyens font partie de ses priorités.
Il en est ainsi de l'augmentation des salaires des fonctionnaires et retraités, de la dissuasion du détournement des deniers publics et de l'élaboration de lois luttant contre la gabegie.
Le candidat a précisé: "c'est nous qui avons entrepris le coup d'Etat de 2005 et non les autres qui s'approprient aujourd'hui les réformes d'alors, alors qu'ils les avaient bloquées".
M. Ould Abdel Aziz a ajouté que l'Etat a mis fin aux abus des sociétés de télécommunication et réformé les secteurs de l'agriculture, de l'enseignement, de la santé, de la pêche et des infrastructures.
Le candidat a réservé 10 millions du budget de sa campagne à l'hôpital d'Atar et 5 millions aux sportifs de la wilaya avant d'appeler les jeunes et les habitants à "la révolution des urnes le 18 juillet prochain pour éradiquer la gabegie".

AMI

lundi 6 juillet 2009

‘’La place des victimes doit être centrale dans le règlement du passif humanitaire’’, selon un candidat

05-07-2009 18:02 GMT

Dakar, 5 juil (APS) - Les victimes doivent avoir une place centrale dans toute stratégie de règlement de la question du passif humanitaire en Mauritanie, sur la base d’une ‘’solution consensuelle’’, a indiqué Hamidou Baba Kane, candidat à la prochaine présidentielle prévue le 18 juillet dans ce pays.

‘’Je suis quelque part convaincu que quelle que soit la solution à apporter (à ce problème), il faudra placer les victimes au centre de toute négociation’’, a-t-il déclaré dans un entretien accordé à l’APS.

‘’Je pense que si on veut s’orienter résolument vers la solution de ce problème on trouvera des interlocuteurs crédibles et il va falloir simplement tenir compte d’un certain nombre de devoirs à remplir’’, a indiqué le vice-président du Rassemblement des forces démocratique (RFD), principal parti du pays.

M. Kane cite à propos ‘’le devoir de mémoire, le devoir de justice, le devoir aussi de pardon étant entendu qu’il faut trouver une solution consensuelle qui implique nécessairement les victimes’’.

‘’Je pense que c’est la voie de sortie de crise de ce douloureux problème’’, a préconisé M. Kane, considéré comme ‘’le candidat dissident du RFD’’ à la présidentielle mauritanienne.

Hamidou Baba Kane, député à l’Assemblée nationale, fait valoir pour sa part que sa candidature est ‘’parrainée par des élus locaux appartenant aux treize régions du pays’’.

‘’C’est vrai que les choses ont un peu bougé sous le règne de Sidi Ould Cheikh Abdallahi au niveau notamment du passif humanitaire et il faut lui rendre hommage pour avoir eu le courage de poser ce problème de façon assez claire, a déclaré M. Kane.

‘’Malheureusement, a-t-il ajouté, il (Sidi Ould Cheikh Abdallahi) n’a pas apporté de solutions à ce problème et bien évidemment il va bien falloir trouver une solution à ce problème à cela’’, a-t-il ajouté.

‘’Je regrette de constater que les réfugiés mauritaniens qui étaient au Sénégal, une fois en Mauritanie, sont redevenus des réfugiés dans leur propre pays’’, a-t-il encore fait valoir.

Selon lui, ‘’cela s’explique bien sûr par les conditions difficiles dans lesquelles ils ont été replacés’’, même si ‘’la situation s’est relativement améliorée, depuis ces quelques derniers mois’’.

Au nombre des difficultés vécues par les réfugiés de retour en Mauritanie problèmes, il a cité l’accès à l’état-civil et ‘’bien sûr les nombreux problèmes de survie tout simplement’’.

‘’Que ce soit en terme d’alimentation, en terme de logement, en terme d’accès à la terre, en terme de santé, en terme d’éducation pour les enfants’’, les réfugiés retournés au bercail vivent de situations qui ‘’étaient très critiques et (qui) le sont encore aujourd’hui au moment où nous parlons’’, a-t-il insisté.

Sur cette base, ‘’il y a lieu d’entreprendre une politique qui consiste à mettre en place un programme d’urgence et d’insertion et qui aura d’ailleurs des répercussions très probablement sur l’environnement même des réfugiés, à savoir les populations autochtones que les réfugiés ont trouvé sur leur propre site’’, a-t-il préconisé.

La question des terres et cette de l’ l’habitat sont les deux questions qui doivent être réglés, selon Hamidou Baba Kane, docteur en communication et diplômé en sciences politiques.

Les terres comme les habitats ‘’doivent retourner à leurs propriétaires au moment des déportations (…)’’, à charge pour l’Etat, ‘’qui a une responsabilité dans ce désordre, de reloger les derniers occupants des terres et des maisons’’.



Hamidou Baba Kane : ‘’Ba Mamadou est la preuve que la présidence est accessible à tous’’



Dakar, 5 juil (APS) - L’intérim assuré par Ba Mamadou à la tête de l’Etat mauritanien suite à la démission du général Mohamed Ould Abdel Aziz est la preuve que tous les citoyens du pays peuvent accéder à la magistrature suprême, a déclaré Hamidou Baba Kane, candidat à la prochaine présidentielle mauritanienne.

Ba Mamadou, est devenu le premier membre de la communauté négro-africaine à prendre les rênes de la Mauritanie suite à la démission de Ould Abdel Aziz qui doit participer à la présidentielle du 18 juillet prochain.

‘’C’est une nouveauté dans l’histoire politique de la Mauritanie d’avoir un président intérimaire qui soit un Négro-africain. Naturellement ça parait insolite au regard en tout cas des différentes personnes qui se sont succédées à la tête de l’Etat mauritanien’’, a souligné Hamidou Baba Kane.

‘’Ça ne peut ne pas frapper, marquer certains esprits. C’est la preuve également qu’il y a une évolution politique intéressante en Mauritanie et que tous les citoyens peuvent en fait accéder au pouvoir’’, a indiqué le candidat ‘’dissident’’ du Rassemblement des forces démocratiques (RFD).

Au total, 10 candidats ont déposé leurs dossiers de candidature pour la présidentielle mauritanienne finalement arrêté au 18 juillet prochain, alors qu’il était initialement prévu le 6 juin dernier.

Par ordre de dépôt, ces candidats sont : Mohamed Ould Abdel Aziz (ex-chef de la junte ayant renversé le président Sidi Ould Cheikh Abdalahi le 6 août 2008), Sarr Ibrahima Moctar, Sghair Ould M’Bareck, Kane Hamidou Baba, Ahmed Ould Daddah (leader du Rassemblement des forces démocratiques RFD), Mohamed Jemil Ould Mansour, Messaoud Ould Boulkheir, Ely Ould Mohamed Vall (ancien chef de l’Etat), Hamada Ould Meimou et Saleh Ould Hanena.

L’organisation d’une élection présidentielle en Mauritanie à la date du 18 juillet est prévue par l’Accord-cadre de Dakar (ACD) pour un retour inclusif à l’ordre constitutionnel signé le 2 juin dernier dans la capitale sénégalaise pour mettre fin à la crise politique et institutionnelle née du coup d’état du 6 août 2008.



MAURITANIE-POLITIQUE-PRESIDENTIELLE-PERSPECTIVES



Le modèle démocratique et républicain doit rester, selon le candidat Hamidou Baba Kane




05-07-2009 19:16 GMT

Dakar, 5 juil (APS) - Les acteurs politiques mauritaniens ne peuvent pas à l’avenir faire l’économie de réformes institutionnelles qui feront en sorte que le modèle politique mauritanien reste ‘’globalement un modèle démocratique et donc républicain’’, a estimé Hamidou Baba Kane.

‘’Il y a un certain nombre de réformes institutionnelles qu’il va falloir mener pour éviter la situation qui était à l’origine du changement du 8 août 2008’’, date à laquelle le président élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi a été renversé par un coup d’Etat conduit par l’actuel chef d’Etat, le général Ould Abdel Aziz, a déclaré M. Kane, candidat à la prochaine présidentielle mauritanienne.

‘’Et parmi ces réformes, il y a bien sûr l’équilibre des pouvoirs’’, a soutenu celui qui dit être parrainé à travers sa candidature ‘’par des élus locaux appartenant aux treize régions du pays’’.

Présenté comme ‘’le candidat dissident du RFD’’ a rappelé ‘’le cocktail’’ politico-institutionnel sorti des élections de 2007, ‘’une situation assez particulière, assez insolite’’.

Il a évoqué la situation d’un président de la République élu sur la base d’une candidature indépendante, un Premier ministre candidat indépendant ‘’mais qui n’avait aucun député à l’Assemblée nationale, un président de l’Assemblée nationale lui-même qui n’avait que 5 députés et une majorité de députés qui se disaient indépendants à l’Assemblée nationale’’.

Dans le même temps, ‘’le principal parti représenté à l’Assemblée était paradoxalement un parti de l’opposition’’, selon Hamidou Baba Kane, docteur en sciences de la communication et diplômé en sciences politiques.

Sur cette base, ‘’naturellement on est entré dans un processus de décomposition politique qui a conduit au changement violent qui a en lieu en août 2008’’, a-t-il analysé.

Partant de là, les réformes institutionnelles à mener pourront ‘’permettre aux institutions démocratiques de fonctionner pour éviter que le président qui, en fait, a trop de pouvoir dans la Constitution mauritanienne, n’empêche le Parlement d’exercer ses prérogatives’’, a-t-il expliqué.

Ensuite, a ajouté Hamidou Baba Kane, l’institution parlementaire elle-même doit être réformée, tant du point de vue du découpage électoral pour une meilleure représentation des populations que du point de vue du mode de scrutin, ‘’pour plus d’équité au niveau de la représentation nationale’’.

Enfin, ‘’il faut régler la question de l’institution militaire’’ en lui trouvant ‘’une issue parce que depuis 30 ans, les militaires sont au pouvoir et on ne peut pas non plus les écarter d’un revers de la main’’, a-t-il souligné.

‘’Il va falloir redéfinir leur mission, en sachant que nous ne sommes ni la Turquie ni l’Algérie et que le modèle mauritanien doit rester globalement un modèle démocratique et donc républicain’’, selon Hamidou Baba Kane.



BK

L'APF maintient la suspension de la Mauritanie

L'APF maintient la suspension de la Mauritanie

Paris, France (PANA) - La 35ème session de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) a décidé de maintenir la suspension de la Mauritanie jusqu'à l'organisation d'élections libres et transparentes, a annoncé, lundi à Paris, le Secrétaire général de l'instance francophone, M. Jacques Legendre.

"Nous avons pris note de l'accord de sortie de la crise politique conclu à Dakar et espérons qu'il va conduire à la tenue d'élections présidentielles démocratiques et transparentes en Mauritanie", a déclaré lors d'une conférence de presse, M. Legendre, qui a indiqué que l'APF est disposée à envoyer des observateurs en Mauritanie afin de s'assurer de la régularité du prochain scrutin.

"Nous ne réintégrerons la Mauritanie que lorsque des élections se seront tenues dans la transparence totale. Et pour cela, nous sommes prêts à envoyer sur place des observateurs", a dit avec force le Secrétaire général de l'APF.

Par ailleurs, le président de l'Assemblée nationale française, M. Bernard Accoyer, a annoncé que la 36ème session de l'institution se tiendra en 2010 à Dakar, au Sénégal, précisant que la date exacte de cette session sera déterminée mardi dans la journée.

Créée en 1967, l'APF compte actuellement 77 sections réparties sur les cinq continents.

Paris - 06/07/2009

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dimanche 5 juillet 2009

KASSATAYA reçoit ce soir Ousmane DIAGANA porte-parole du candidat Ibrahima Moctar SARR

KASSATAYA reçoit ce soir Ousmane DIAGANA porte-parole du candidat Ibrahima Moctar SARR


Monsieur Ousmane Diagana, porte-parole du candidat Ibrahima Moctar Sarr, sur Kassataya, ce soir à 20 heures GMT et 22 heures à Paris, dans le cadre de l’émission En Roue Libre.

Intervenez en direct par skype en appelant kassataya.

Avec Mariem mint DERWICH et Abdoulaye DIAGANA.

http://www.kassataya.com/

Faire barrage à Ely Oul Mohamed Vall



La Mauritanie émerge de dix mois de crise. Bien des compatriotes l'ont dit, merci au Président WADE, merci surtout à son brillant ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane GADIO qui a donné la mesure de ses talents de négociateur.
Mention spéciale au Président déchu, Sidi Ould Cheikh Abdallahi qui, avec un sens élevé du sacrifice, a consenti au départ des ses fonctions présidentielles pour que naisse une autre Mauritanie.
Maintenant place à la compétition entre les dix candidats retenus par le Conseil Constitutionnel. Pas vraiment des vierges en politique, mais des routards de la politiques sûremen, figurent dans le lot. Et le plus désolant de tous à mon sens est la candidature de Ely Ould Mohamed Vall, ci-devant compère de vingt et un an du plus sinistre de nos dirigeants, le colonel de triste mémoire, Maaouya Ould Sid'Ahmed Taya. Il faut reconnaître au colonel Ely une constante, sa fidélité à Maaouya et à ce que, ensemble, ils ont conçu et mis en oeuvre, les années de braise 1986/1991 et leurs lots de morts, de sang et de malheurs abattus sur la communauté négro mauritanienne. Dernièrement encore dans le journal "Mauritanie1", il en était presque à regretter la chute et le départ de son dictateur d'ami. Plusieurs fois, il avait eu à affirmer que le "retour de Taya est chose absolument normale et il serait (presque) juste que le fuyard du 3 août 2005 retrouve le statut réservé aux anciens chefs de l'Etat".
Il a en outre eu à minorer, avec le mépris propre aux négationnistes, le sort des Réfugiés, taxés "d'aventuriers ..." n'hésitant pas à justifier le Passif par la fable répandue par certains milieux proches du tyran, de la "Mauritanie menacée". Ses déclarations tenues à Dakar sont encore dans tous les esprits. Certains relèverons aussi - à juste raison - l' assourdissant silence durant les dix mois de crise qui a dénoté du courage sans témérité de Ould Mohamed Vall.
Ely est un candidat auquel il faudrait faire barrage . Les seules raisons énumérées plus haut le justifieraient amplement. Il en est d'autres, non moins graves. Mais il sera toujours temps d'en reparler.
Aux compatriotes de l’extérieur comme de l’intérieur de saisir l’occasion de délais restants pour s’inscrire massivement sur les listes électorales afin de faire entendre leurs voix

Abdoul Aziz SOUMARE

Choisir en toute conscience


Nous sommes à un tournant décisif de notre histoire. La Mauritanie sort d’une longue crise consécutive au coup d’Etat mené par les généraux. La longue lutte des forces démocratiques réunies dans le cadre du Front pour la défense de la démocratie (Fndd), soutenu par les larges couches populaires a fini par imposer la légalité constitutionnelle comme point de départ de toute solution à la crise. Cette solution passe nécessairement par la décision du peuple dont l’expression se fait par les urnes. Cette lutte a entraîné l’annulation de l’agenda unilatéral imposé par Ould Abdel Aziz et ses alliés et a permis avec l’aide de la communauté internationale d’organiser des élections que tous espèrent transparentes et pour lesquelles d’autres citoyens présentent leurs candidatures. C’est dans ce cadre que se situe la décision de Messaoud Ould Boulkheïr de se porter candidat à l’élection présidentielle du 18 juillet
prochain. Il est soutenu par le Fndd.
Le véritable choix qui engage la Mauritanie se décide maintenant. C’est l’occasion ou jamais de réussir le changement réel, celui que tous les mauritaniens sincères attendent depuis toujours.
Mais faire échouer le coup d’état et les forces conservatrices est une chose et faire le choix décisif pour un avenir meilleur en est une autre. Et ce choix est incarné aujourd’hui par le candidat Ould Boulkheïr. Personnalité d’envergure nationale et candidat de la rupture, il œuvrera pour tourner définitivement la page des pouvoirs dictatoriaux des militaires, des injustices, des inégalités et du cloisonnement social. Il est le plus indiqué parmi tous les candidats en lice, pour s’attaquer aux problèmes pendants tels la lutte contre l’esclavage et les pratiques esclavagistes, le règlement définitif du passif humanitaire et autres violations des droits de l’homme, les crimes économiques, la lutte contre la pauvreté, la répartition équitable des richesses nationales…
Il fera retrouver au pays son lustre et sa place d’antan sur l’échiquier international.


Le meeting de Rosso est une réussite

Le jeudi 02 / 07 la délégation officielle du Front nationale pour la défense de la démocratie (Fndd) a effectué un déplacement dans la wilaya du Trarza pour tenir son premier meeting. Sur la route vers la capitale de la wilaya Rosso, la délégation s’est arrêtée au PK 28 sur invitation de Boidiel Ould Houmeid, vice-président du parti Adil, figure emblématique et membre actif du Fndd. Ce rendez-vous a été l’occasion pour la délégation de rencontrer toutes les notabilités et cadres de la wilaya ; des entretiens fructueux avec l’ensemble ont permis aux responsables politiques d’exposer plus amplement leurs idées sur la situation et proposer leurs solutions aux problèmes pendants ainsi que leurs choix politiques, les perspectives et opportunités qu’elles ne manqueront pas de créer pour le pays. A voir le nombre de participants à cette rencontre ainsi que l’enthousiasme avec lequel les cadres et notables ont accueilli les
exposés qui leur ont été faits par les responsables politiques, il est clair que le succès a été au rendez-vous.
A Rosso, but de la tournée, un accueil populaire et chaleureux a été réservé par les militants et sympathisants à la délégation. C’est sous les cris de joie et slogans militants que le cortège s’est rendu sur le lieu du meeting où une foule immense attendait.
Prenant la parole, le candidat Messaoud Ould Boulkheir, président de l’Alliance populaire progressiste (App) et candidat du Fndd, a commencé par féliciter et remercier les populations pour l’accueil qu’elles leur ont réservé, il a ensuite mis l’accent sur l’engagement des militants et leur détermination à faire triompher les idéaux démocratiques. D’un autre coté, il a expliqué que c’est une tradition de la région qui s’est illustrée au cours de l’histoire par son rôle décisif dans le rayonnement culturel du Bilad Chinguit. Le candidat a ensuite appelé les populations à retirer leurs cartes d’électeurs afin de pouvoir exprimer leur engagement en faveur du candidat de leur choix.
Se succédant sur le podium, les différents orateurs membres de la délégation ont abondé dans le même sens et tous ont appelé à voter pour le candidat du changement positif.
Selon les informations qui nous sont parvenues, la rencontre a été l’occasion pour le Fndd de faire une véritable démonstration de force en affichant le plus grand rassemblement de personnes jamais encore réalisé par un candidat à l’état actuel.

Interview


Mme Oumoukelthoum Mint El Moustapha est une mère de famille, sans appartenance politique. De condition modeste, habitant la moughataa de Arafatt, elle vote pour le candidat Messaoud Ould Boulkheir…

- Question : Le rendez-vous électoral est dans moins de deux semaines. Avez-vous déjà choisi votre candidat
- Oumoukelthoum : Ah oui ! le candidat que je soutiens est Messaoud Ould Boulkheir !
- Ce choix est-il le résultat d’une longue réflexion ou est-ce qu’il est dû juste au lancement de la campagne
- Oumoukelthoum : depuis un certain moment, surtout depuis la secousse politico-militaire qu’a connue le pays que ma décision était prise : je vote Messoud.
- Pourquoi lui plutôt qu’un autre
- Oumoukelthoum : Messoud est pour moi le seul à pouvoir garantir une cohésion nationale ; c’est un vrai militant pour cette cause et moi en tant que mère de famille, la priorité pour moi est la paix civile. La Mauritanie aujourd’hui a besoin de convictions et Messoud a un sens profond de l’engagement ; en un mot c’est l’homme de l’étape de la situation que traverse notre pays.
- Et votre famille vous accompagne-t-elle dans votre choix ou vous l’assumez toute seule
- Oumoukelthoum : Vous savez ce coup d’Etat a donné une vraie leçon à tous les Mauritaniens ; et les membres de ma famille, mon époux, mes sœurs sont d’avis que quelque chose doit changer et ils sont convaincus que seul un homme qui ne cède pas devant la tentation de l’argent, à l’attrait de hauts postes de responsabilité pourra apporter le changement qu’on attend tous.
- Êtes-vous engagée dans un parti politique
- Oumoukelthoum : Je suis engagée pour un avenir meilleur pour mes enfants et pour moi ! Je ne suis dans aucun parti. Cependant j’ai manifesté avec les femmes démocrates ces dix derniers mois pour un retour des civils au pouvoir.

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Le programme du Samedi 04 juillet 2009
Tiris Zemmour : Meeting à 09 h 30 à Zouérat
11h – 13 h : contacts avec les militants et personnalités de la région.
Adrar : Meeting à 17 h 30 à Atar
20 h – 23 h 30 : contact avec les militants et les personnalités de la ville.

Source : Baba ould Jiddou

AVOMM.COM reçoit Monsieur Ousmane DIAGANA, le porte-parole du candidat Ibrahima Moctar Sarr pour l'élection présidentielle du 18 juillet 2009



AVOMM.COM reçoit Monsieur Ousmane DIAGANA, le porte-parole du candidat Ibrahima Moctar Sarr pour l'élection présidentielle du 18 juillet 2009


Nous avons décidé d'approcher les différents camps des candidats de l'élection présidentielle du 18 juillet 2009 et des personnalités indépendantes de la société civile.

Aujourd’hui nous recevons Monsieur Ousmane DIAGANA, porte-parole du candidat Ibrahima Moctar SARR à l’élection présidentielle et secrétaire national chargé des relations extérieures de l’AJD/MR. Malgré un agenda très chargé il a eu la gentillesse de nous accorder cet entretien
.




AVOMM: Bonjour M. DIAGANA et merci de nous accorder cet entretien. M. DIAGANA, pouvez vous nous dire assez brièvement, qui êtes vous?

Ousmane D.: Je m’appelle Ousmane DIAGANA, 48 ans, marié et père d’une fille. J’ai d’abord milité au sein du Mouvement des Elèves et Etudiants Noirs (MEEN) puis aux Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM) dès sa naissance en 1983. Après l’arrestation de nos leaders en 1986, avec certains camarades étudiants, nous avons créé, en France, la Section FLAM/Europe dont je serai le 1er Secrétaire-Général jusqu’en 1993. Ensuite, j’occuperai les fonctions de Secrétaire chargé des Relations Extérieures de la Section FLAM/Europe de l’Ouest de 2003 à février 2006 date à laquelle je quitterai cette organisation politique pour fonder avec d’autres camarades les FLAM/Rénovation dont je serai le Secrétaire Général. Durant la dernière élection présidentielle mauritanienne, nous avons soutenu et nous sommes engagés dans la campagne de Ibrahima Moctar SARR, c’est tout naturellement que nous nous sommes retrouvés ensemble à l’AJD/MR après. Je suis actuellement Secrétaire National chargé des Relations Extérieures et porte parole du candidat Ibrahima Moctar SARR à l’élection présidentielle 2009.

Docteur en sciences du langage de l’Université de Paris-V en 1992, j’ai été chargé de cours à la Sorbonne de 1995 à 2001 où j’ai dispensé des enseignements en linguistique Générale et en sociolinguistique. Titulaire d’un DESS de droit des Affaires et Fiscalité et d’un DEA de droit des Affaires, option Droit social des Affaires, je prépare une thèse de Doctorat en Droit privé à l’Université du Havre. Je suis actuellement Directeur Adjoint au Centre Régional de Perfectionnement à Paris.


AVOMM : Vous êtes le porte parole d’Ibrahima Moctar Sarr, que pouvez-vous dire aux Mauritaniens afin qu’ils votent massivement pour votre candidat le18 juillet 2009?

Ousmane D: Voter Ibrahima Moctar SARR, c’est s’attaquer courageusement et honnêtement à la question essentielle, fondamentale et primordiale pour l’existence de la Mauritanie : celle de la COHABITATION largement ignorée par les autres candidats. Voter pour SARR, c’est faire un pacte d’honneur, un pacte avec une Mauritanie résolument et définitivement réconciliée avec elle-même, par l’incitation au retour des exilés politiques, par le retour des déportés et leur installation dans leurs sites d’origine, par le règlement définitif du passif humanitaire dans un esprit de justice, de vérité, loin de toute tentation de revanche ou de règlement de compte : sa propre histoire personnelle, son passé d’ancien prisonnier de Walata le prédispose pour cela.

Voter pour SARR, c’est combattre de façon effective l’esclavage par une politique volontariste encourageant une discrimination positive en faveur des anciens esclaves, c’est choisir d’unir les filles et fils de notre chère Mauritanie après tant d’années de souffrances et de déchirure nationale qui ne demande qu’un homme capable de panser ses plaies. Voter pour SARR, c’est lutter contre l’impunité, contre l’injustice, contre l’inégalité, contre le racisme, contre la gabegie, contre le détournement des fonds publics. Voter pour SARR, c’est mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, donner aux jeunes, avenir de ce pays, et aux femmes toutes leurs places dans notre société grâce à des créations d’emplois soutenus par l’État ou grâce à des incitations permettant au secteur privé de les employer ou de créer des activités génératrices de revenus durables. Voter pour SARR, c’est redistribuer plus justement et plus équitablement les ressources naturelles entre les populations et les collectivités territoriales, c’est permettre à chaque citoyen d’obtenir un toit décent à court et à moyen terme, permettre aux Mauritaniens les plus démunis de pouvoir accéder aux soins de santé élémentaire. Voter pour SARR, c’est encourager le brassage culturel dont notre pays a tant besoin. Voter pour SARR, c’est permettre de résorber les problèmes de transport urbain et interurbain, c’est améliorer en milieu urbain et généraliser en milieu rural l’accès à l’eau potable, à l’électricité et réaliser ainsi les objectifs du millénaire pour le développement fixés par les Nations Unies. Voter pour SARR, c’est mener une politique volontariste permettant d’atteindre une autosuffisance alimentaire et arrêter de tendre la main à la communauté internationale. Notre pays en a les moyens mais la volonté politique manque aux dirigeants qui ont gouverné jusque là.


AVOMM : Ousmane vous avez sillonné le pays avec votre candidat Ibrahima Moctar Sarr pour l’élection présidentielle du 6 juin qui est reportée au 18 juillet 2009, avez-vous encore les moyens$ suffisants pour repartir à nouveau en campagne?

Ousmane D: Hélas, comme tout le monde peut constater, depuis le début de la deuxième campagne, le candidat SARR et son parti sont bloqués à Nouakchott faute de moyens. L’AJD/MR et son candidat n’ont pas les moyens de financer une deuxième campagne. La première l’a été, d’ailleurs très difficilement, grâce aux bonnes volontés : des militants, des sympathisants de l’AJD/MR. Nous aurions bien aimé disposer de la fortune qu’une certaine presse nous prête, malheureusement, notre parti n’a aucun soutien contrairement aux autres partis qui sont financés par l’État grâce aux subventions légales et qui disposent d’un trésor de guerre impressionnant.

L’AJD/MR a eu du mal à boucler sa première campagne : elle a failli annuler des étapes aussi importantes que Nouadhibou et Zouerate. Ibrahima Moctar SARR et l’AJD/MR sont les principales victimes de ce report car la médiation internationale avait laissé entendre qu’en cas de report, les candidats seraient remboursés : aujourd’hui, l’on constate que rien de tout cela n’est fait. Pendant que nous sommes bloqués à Nouakchott faute de moyens, les autres candidats sillonnent le pays profond. Mais nous ne désespérons d’un sursaut de nos militants pour permettre au président Ibrahima Moctar SARR de faire campagne comme tout le monde.


AVOMM : En 2007, lors des élections, Ibrahima Moctar Sarr a eu 8% du suffrage, qu’espérez-vous avoir cette année?

Ousmane D: Lors de la première campagne, notre candidat martelait partout que si les élections étaient libres et transparentes il battrait le Général. INA WONA! A WA ŇAANA, ممكن, MEUNNE NËK, C’EST POSSIBLE !

Notre détermination demeure intacte. Malgré le manque de moyens, nous comptons sur la mobilisation et sur la prise de conscience de la jeunesse, des femmes et des hommes du parti et de ses sympathisants pour rééditer et faire mieux que 2007. Cependant, contrairement aux autres, nous ne pouvons ni ne voulons acheter les consciences et les votes du citoyen mauritanien. Mais cette pratique fausse tout et complique les choses pour des partis sans moyens comme l’AJD/MR.


AVOMM : En 2007 Ibrahima Moctar Sarr avait soutenu au 2e tour Ahmed Ould Daddah peut-on à nouveau envisager ce scénario en 2009?

Ousmane D: Il est trop tôt pour se prononcer sur cette question. Nous pensons être au second tour nous-mêmes. Si par extraordinaire, on n’y était pas qualifié, comme en 2007, Ibrahima Moctar SARR et son parti ne soutiendront que celui des candidats qui aura donné le plus de garanties sérieuses et palpables à la résolution de ses préoccupations essentielles, notamment la résolution de la question de la COHABITATION avec tout ce qui l’accompagne.


AVOMM : La Mauritanie est un pays pauvre, endetté avec un taux d’analphabétisme très élevé, quelles sont les recettes de votre candidat pour sortir le pays du sous développement?

Ousmane D: Pour sortir la Mauritanie de la pauvreté et du sous développement, il faut inverser les priorités économiques. Notre candidat estime qu’il faut redonner la priorité à l’agriculture. La Mauritanie dispose de ressources naturelles suffisantes en terres fertiles et en eau pour lui assurer une autosuffisance alimentaire et même l’insérer dans les marchés agricoles mondiaux. Pour ce faire, une fois élu, notre candidat mettra en œuvre une véritable politique agricole permettant, à court terme, d’assurer une autosuffisance dans les produits céréaliers, et à long terme, de créer les conditions d’émergence d’une agriculture génératrice de revenus suffisants. Et pour parvenir à ce résultat, le candidat de la réconciliation nationale entend doubler la production agricole dans les cinq années à venir dans les zones irriguées, en augmentant les superficies mises en valeur en hivernage à raison de 4000 ha/an soit 20.000ha durant les 5 ans, en assurant au moins la campagne de contre saison chaude à hauteur de 15000ha, en portant les rendements à 5 tonnes à l’hectare le rendement en hivernage par la gratuité des intrants, soit un accroissement de 25%; en préparant les cultures aléatoires du diéri et du walo en vue de valoriser les quantités d’eau disponible, en soutenant et en améliorant les cultures derrière barrage hors des zones irriguées. Avec un tel objectif ambitieux, la Mauritanie n’aura plus besoin de la charité internationale.

Ensuite, les autres ressources naturelles, notamment les mines de fer, les ressources halieutiques et les produits pétroliers seront gérées en bon père de famille et seront destinés à financer des projets de développement profitables aux citoyens mauritaniens.

Enfin, en ce qui concerne le taux d’analphabétisme très élevé, il est lié au système éducatif mauritanien. Arrivé au pouvoir, notre candidat organisera très rapidement des états généraux de l’éducation et concevra un système d’enseignement adapté à la nécessité de promouvoir les cultures nationales reposant sur une formation initiale solide qui sera relayée plus tard par un système de formation continue. Il affectera, pour ce faire 30% du budget de l’État à l’éducation nationale.


AVOMM : Ce n’est un secret pour personne que vous militez depuis de longues années pour le règlement de la question de la cohabitation. Que propose votre candidat pour la résolution de ce problème?

Ousmane D: La campagne de notre candidat est prioritairement axée sur cette question essentielle de la COHABITATION que d’aucuns appellent la QUESTION NATIONALE ou encore LE VIVRE ENSEMBLE. Pour Ibrahima Moctar SARR et l’AJD/MR, quelle que soit la beauté d’un programme politique, tant qu’on ne s’attaque pas franchement à cette question, on aura raté le rendez-vous de l’UNITE NATIONALE. Aujourd’hui, sur l’échiquier politique national, le seul candidat apte à résoudre véritablement ce sujet demeure le candidat de la réconciliation nationale. Si d’ailleurs toutes les politiques d’intégration nationale ont échoué depuis l’indépendance de la Mauritanie c’est faute d’avoir pris à bras le corps cette problématique.

Pour régler durablement cette question de la COHABITATION et réaliser une véritable réconciliation nationale, notre candidat estime que l’Etat doit d’abord manifester une réelle volonté politique et assumer toute sa responsabilité face à tout ce qui a été à l’origine de ce mal vivre ensemble. Il engagera ensuite les actions adéquates pour ramener la paix dans les cœurs et dans les esprits en procédant à la réparation des préjudices subis par :

- Le retour digne et organisé des déportés au Sénégal et au Mali et la restitution, à leurs propriétaires originels, des biens confisqués ou spoliés, y compris les terres de culture ;

- La réinsertion correcte des rapatriés du Sénégal et leur indemnisation en fonction des pertes subies au Sénégal ;

- La réintégration des fonctionnaires et agents de l’Etat radiés ou suspendus du fait des événements ou leur indemnisation ; à ce titre si le discours du Général à Kaédi à propos du passif humanitaire est à saluer, ses propositions de règlement demeurent très insuffisantes ;

- La réintégration ou l’indemnisation des militaires révoqués ou mis à la retraire d’office ;

- L’indemnisation des ayant droits, des victimes de ces tristes événements militaires et civiles (veuves et orphelins) ;

- L investigation pour déterminer l’origine du mal afin de lui appliquer le meilleur remède. Elle doit déboucher sur un débat national en vue de réaliser un consensus sur les questions essentielles et la meilleure manière d’apurer le passif humanitaire.

Ces opérations seront réalisées par l’Etat qui peut s’assurer le concours des organisations nationales et internationales compétentes et l’aide de pays amis.

Enfin, notre candidat propose de rechercher un consensus national sur les réformes constitutionnelles. En effet, la constitution du 20 Juillet 1991, modifiée lors du referendum du 25 juin 2006 dans ses aspects concernant l’alternance politique, n’a pas répondu aux attentes et passe à côté des intérêts majeurs du pays, à savoir la question de la cohabitation entre nos différentes communautés nationales. Des révisions constitutionnelles s’imposent alors pour :

- Redéfinir l’identité de la Mauritanie en tant que pays musulman, arabe et négro-africain (Pulaar, Soninké et Wolof) ;

- Affirmer l’égalité de toutes les races, de toutes les cultures et notamment les langues qui doivent toutes revêtir, à terme, un caractère officiel ;

- Promouvoir une inter-culturalité pour réaliser une véritable osmose nationale, tout en réaffirmant le droit à la différence ;

- Œuvrer pour une unité géographique et politique du pays dans le cadre d’une décentralisation adaptée ;

- Œuvrer pour un partage équitable du pouvoir et des richesses nationales ;

- Eradiquer l’esclavage de façon définitive par une insertion véritable des anciens esclaves, caractériser et interdire expressément les idéologies à caractère exclusivistes comme le racisme, l’esprit de caste, le tribalisme, le régionalisme et réprimer pénalement toute forme de discrimination.


AVOMM : Pensez vous que ces élections seront libres et transparentes?

Ousmane D: Ces élections seront peut-être transparentes : la communauté internationale y veillera sûrement. Mais elles ne seront jamais libres car notre peuple n’a pas encore atteint le degré de maturité politique suffisante pour résister à l’achat des consciences, des votes et à la pression des tribus, de l’environnement familial, de la féodalité galopante. Comment peut-on parler d’élections libres lorsque l’esclave est obligé de choisir ou de voter conformément à la volonté de son maître? Lorsque ce pauvre qui n’a pas de moyens pour se nourrir et nourrir sa famille est obligé d’accepter d’hypothéquer sa carte d’identité et celles de tout son clan?


AVOMM : On accuse votre candidat d’avoir soutenu le putsch des Généraux du 6 août 2008 et que c’est le Général AZIZ qui vous a poussé à vous présenter pour légitimer son coup d’état. On fait d’ailleurs le même reproche à KANE Hamidou Baba et à Sghaïr OULD MBAREK, qu’en est-il vraiment?

Ousmane D: Comme vous le dites si bien, il s’agit d’accusations sans fondements et qui ne résistent pas à l’examen des faits. Si notre candidat avait soutenu le putsch, son parti serait aujourd’hui encore dans le gouvernement. Notre candidat n’a jamais qualifié ce coup d’état de « mouvement de rectification », n’a jamais manifesté ni en public ni en privé en faveur des putschistes. Et puis, je vous le dis très franchement, si le président SARR et son parti avaient décidé de soutenir le putsch ou le Général, ils l’assumeraient car il est un homme libre et son parti est souverain. Enfin, je rappelle que notre parti a failli éclater parce qu’il ne voulait pas aller à la soupe des Généraux. Qu’on arrête donc de distraire les Mauritaniens avec de telles affirmations. Ibrahima Moctar SARR et son parti ont décidé de prendre acte du coup d’état et non du « mouvement de rectification ». S’ils avaient voulu le soutenir, ils n’hésiteraient pas et s’ils avaient choisi de le condamner, ils n’hésiteraient pas non plus. Nous refusons donc tout manichéisme sur ce point.

Quant à la candidature 2009 de SARR, elle émane d’un choix libre d’un parti politique souverain qui a décidé d’affronter, sur le terrain, et le Général et le suffrage du peuple. J’imagine qu’en 2007, c’est également le Général qui avait forcé la main à notre candidat, l’avait financé et l’a placé en 5ème position. Soyons sérieux. La vérité c’est que cette candidature dérange, c’est pourquoi nos adversaires ont voulu la torpiller et salir notre candidat, mais c’est peine perdue. Le chien aboie, la caravane passe.

Aujourd’hui que tout le monde participe aux élections, et si le Général est élu, on se demande alors qui légitime vraiment le coup d’état.

Quant à notre frère et ami KANE Hamidou Baba, il ne vous aura pas échappé que je ne suis pas son porte-parole, encore moins celui de Sghaïr Ould MBAREK. En conséquence, je ne peux répondre pour eux.


AVOMM : M. DIAGANA, la candidature de KANE Hamidou Baba ne vous dérange-t-il pas?

Ousmane D: Pas du tout. A titre personnel, j’ai beaucoup de respect et de considération pour mon grand frère KANE Hamidou Baba qui nous avait presque adoptés lorsqu’en 2006, nous l’avons rencontré au siège du RFD dans le cadre d’une mission de FLAM/Rénovation en Mauritanie. Depuis, nous gardons d’excellents contacts.

Je puis vous assurer que ses rapports sont encore plus chaleureux, plus cordiaux et plus fraternels avec son frère et ami Ibrahima Moctar SARR. Aucun individu malintentionné ne pourra semer de la zizanie entre ces deux hommes qui se respectent.

Notre candidat a l’habitude de répondre à cette question par le proverbe pulaar suivant: «Yidaande hoore mum wona añande banδum », excusez de la transcription. KANE Hamidou Baba est un candidat, un concurrent et « que le meilleur gagne » a tendance à dire notre candidat.


AVOMM: Ousmane vous connaissez bien l'AVOMM, que vous inspire son combat aujourd'hui?

Ousmane D: Le combat de l’AVOMM inspire du respect et oblige tout homme politique à de l’humilité. La constance de votre lutte, votre persévérance à rendre justice aux Mauritaniens humiliés et plus généralement votre inflexibilité pour le respect des droits de l’homme chez nous, votre assistance quotidienne aux veuves, aux officiers, aux militaires mauritaniens, et au-delà à tous les bannis de leurs droits vous confère l’admiration de tout un peuple.

Au-delà de votre combat, je m’incline très respectueusement devant votre maturité politique en ne confondant pas vos objectifs droits de l’hommiste avec de la politique politicienne. Vous avez su comprendre que ces objectifs étaient aussi politiques, au sens noble du terme, et nous sommes heureux de nous retrouver avec vous dans la défense de certaines de nos valeurs communes : la défense de la question de la COHABITATION entre les Mauritaniens.

L’AVOMM, c’est des militaires mais aussi des civils qui ont permis, en France, aux victimes de l’ignominie en Mauritanie, de vaincre l’impunité en faisant condamner le criminel Ely OULD DAH. L’AVOMM, c’est des hommes et des femmes de valeur, de courage et qui empêchent le dictateur sanguinaire OULD TAYA et tout criminel potentiel ou réel d’avoir des nuits tranquilles. L’AVOMM, c’est des femmes et des hommes de principe et de conviction qui ne se sont jamais trompés de combats ni d’adversaires pour quelque motif que ce soit. L’AVOMM, c’est également le père Noël et la mère Theresa des réfugiés, des déportés mauritaniens à travers les caravanes de santé. Je ne pourrais d’ailleurs égrener tous les bienfaits de votre Association. L’ensemble du peuple mauritanien vous sera très bientôt reconnaissant pour votre altruisme, votre combat avant-gardiste salutaire et indispensable pour une Mauritanie réconciliée avec elle-même. LONGUE VIE A AVOMM ET A SES DIRIGEANTS.


MERCI Monsieur Ousmane DIAGANA d'avoir bien voulu répondre aux questions de avomm.com

Ousmane D: C’est moi qui vous remercie pour l’honneur que vous faites à ma modeste personne et à l’AJD/MR de pouvoir m’exprimer dans ce prestigieux canal d’information incontournable que constitue votre site AVOMM.COM. Je lui souhaite d’ailleurs longue vie en continuant à informer sans déformer et à défendre avec constance et détermination vos principes et votre combat que nous partageons depuis longtemps.


Entretien recueilli par Marie Elaine et Adama Sarr