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jeudi 9 juillet 2009

Aziz promet la poursuite du règlement du passif humanitaire en Mauritanie



Nouakchott, Mauritanie (PANA) - Mohamed Ould Abdel Aziz, candidat de l’Union Pour la République (UPR), à l’élection présidentielle mauritanienne du 18 juillet, ex-chef de l’Etat, a promis de "poursuivre" le règlement du passif hérité du régime de Maouya Ould Sid’Ahmed Taya, mercredi soir à l’occasion d’un meeting dans la ville de Nouadhibou (capitale économique située à 465 kilomètres au nord de Nouakchott).

Le candidat s’engage notamment pour une démarche de règlement "inclusif dans un esprit de fraternité et de partage visant le renforcement de l’unité nationale pour que chaque Mauritanien retrouve le bonheur et un sentiment d’appartenir à un destin commun".

Celle-ci vise à lever l’hypothèque qui plombe l’unité et la cohésion de la Mauritanie depuis une vingtaine d’années.

Exposant les autres grandes lignes de son programme, l’ancien chef de la junte, auteur d’un coup d’Etat le 6 août 2008, a promis de mettre fin "à la gabegie, aux mensonges et la construction du pays, en rupture avec les pratiques de mauvaise gestion et de détournement des deniers publics en vue de l’amélioration des conditions des citoyens".

Au cours du même rassemblement, Mohamed Ould Abdel Aziz a également plaidé en faveur d’une nouvelle Mauritanie qui va retrouver "les valeurs morales et l’éthique citoyenne, loin de la dépravation éhontée qui sévissait avant le 6 août 2008", date du coup qui l’avait porté au pouvoir.

Le passif humanitaire en Mauritanie, rappelle-t-on, est constitué par l’exécution extra judicaire de plusieurs centaines de soldats noirs dans différentes casernes du pays, entre septembre 1990 et février 1991

vendredi 26 juin 2009

Audition du Porte-parole de l'OCVIDH par la Police Fédérale Belge



Photo: Sy Mahamadou et Sarr Ousmane à Bruxelles

Photo: SY Mahamadou et SARR Ousmane à Bruxelles

Monsieur SY Mahamadou, auteur de «L'enfer d'Inal » et porte-parole de l'Organisation contre les violations des Droits Humains en Mauritanie (OCVIDH) a été entendu par la Police Fédérale Belge ce week-end à Bruxelles. (19-20 juin)

L'audition de Monsieur Mahamadou SY durant quelques dix heures d'horloge, a eu lieu dans le cadre de la plainte contre Ould Taya, ex- président de la République Islamique de Mauritanie (RIM) réfugié à Qatar.

D'autres plaignants seront entendus dans les jours à venir et parmi eux d'ex- policiers mauritaniens qui mettraient aussi en cause l'ancien chef de la police et tombeur de Taya le colonel Ely Ould Mohamed Vall, candidat à l'élection présidentielle du 18 juillet 2009.

Organisation contre les violations des Droits Humains en Mauritanie

http://sites.google.com/site/ocvidh/
http://ocvidh. blogspot. com/

ocvidh@yahoogroupes .fr
ocvidh001@yahoo. fr
ocvidh001@gmail. com

jeudi 23 avril 2009

Passif Humanitaire:Déclaration conjointe AVOMM-OCVIDH




L'AVOMM et l'OCVIDH sont profondément déçues par le contenu du protocole d'accord liant le COVIRE à l'Etat mauritanien.

Toutefois nous comprenons aujourd’hui, pourquoi les représentants de nos organisations qui se sont rendus à Nouakchott et ont organisé plusieurs rencontres avec les responsables du COVIRE, en vue de connaître la teneur de cette convention, se soient heurtés à un refus total de révéler le moindre indice sur cet accord.

Nous considérons que les intérêts des victimes ont été bradés, que les espoirs portés par deux décennies de combat acharné et de souffrances consenties ont été trahis. Nous déplorons que le COVIRE ait été associé à cette mascarade.

L'OCVIDH et l'AVOMM, comme déjà souligné au Général Mohamed Ould Abdel Aziz à Nouakchott, rejettent tout règlement en catimini du Passif humanitaire. Un règlement qui doit impliquer tous les acteurs concernés, en l’occurrence les ONG, en Mauritanie et à l’extérieur, qui ont porté sans relâche, la lutte contre l’impunité.

Elles constatent que le fondement même du protocole d'accord repose sur un chantage dont les termes font du renoncement à toute poursuite, un préalable à toute indemnisation. Ce qui est inadmissible.

Elles avaient salué, comme avancées notoires, la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat dans les événements par l’ancien Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi ainsi que le récent discours de Kaédi du Général Mohamed Ould Abdel Aziz, Président du HCE ainsi que la prière organisée à cette occasion et considèrent que le principe de l'indemnisation est louable.

Mais l'OCVIDH et l'AVOMM appellent à un règlement juste et équitable conformément aux normes internationales.

En conséquence, les organisations signataires renouvellent leur exigence de la mise sur pied d'une Commission Nationale Indépendante à même d'appréhender les dimensions de la tragédie, les responsabilités individuelles et collectives, la complexité de la question et y apporter des réponses adéquates.



L'AVOMM et l'OCVIDH

- dénoncent avec la dernière énergie ce protocole d'accord inique

- rappellent que cette solution du Passif humanitaire ne saurait mettre à l'abri des criminels notoires dans un Etat de droit

- Invitent à un réexamen rapide et total de la douloureuse question du Passif humanitaire en vue de lui trouver une issue juste et satisfaisante pour toutes les victimes.





Fait à Paris le 23 avril 2009



Ousmane Abdoul SARR --------------------------------------- Abdoul Aziz SOUMARE

Président de l’AVOMM-------------------------------------------Président de l’OCVIDH

jeudi 16 avril 2009

De la connivence à la culpabilité devant l’histoire.



Le 24 mars 2009, des ex officiers mauritaniens, victimes comme tant d’autres des purges et de la douleur de l’exil sans rémission ont rencontré à Nouakchott le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, l’événement a surpris, étonné, choqué plus d’un.



Abdel Aziz est l’homme du 3 août 2005, celui qui a fait tomber le colonel Ould Taya, tant de Mauritaniens, citoyens libres, combattants ou soldats silencieux ont applaudi, d’autres se sont plaint, l’histoire et en définitive la conscience de chacun apprécieront la porté de cet acte, de ce geste salvateur pour les exilés de l’espérance blessée, criminel et anti démocratique pour les autres. Passons, là n’est pas l’essentiel.


Le 6 août 2008, quelque soit les explications, des visiteurs de la nuit ou des exécutants de l’aube, le même Ould Abdel Aziz a mis fin à un processus démocratique, en destituant un Président élu, un Président qu’il a, selon presque tous les observateurs avertis de la scène Mauritanienne, fait élire, déni du suffrage universel, déni de l’espérance d’un peuple qui a ou croit que le geste des institutions, le libre choix du vote suffit à panser ses plaies, reste que un an après ce vote, les plaies de la Mauritanie restent béantes. Et ce même peuple a aussi en partie applaudi cet acte considéré comme anti démocratique, mais il va ainsi de ce pays, sans repères, sans principes autres que l’intérêt immédiat, qui alors osera en sa conscience, devant Dieu et l’histoire jeter la pierre, la responsabilité est collective, les remèdes sont à trouver collectivement, parlons simple et justes, sans accusation pour dire le vide, sans punition pour taire le faux.




Ces ex officiers du 24 mars 2009 ont-ils eu raison de rencontrer l’homme du palais ocre ?




1987, manifeste du Négro mauritanien opprimé, Ould Taya aidé d’hommes rompus aux ficelles du pouvoir, contrôlant les circuits de l’Etat, prend la décision ultime, arrêter, torturer, laisser enfin mourir, le fallait il, certains affirment que oui, d’autres pensent que non, mais personne ne s’est dressé physiquement pour bloquer ces actes qui constituent en Islam et en droit universel un crime contre l’homme, la Mauritanie a continué de vivre comme si rien ne c’était passé, les Mauritaniens ont continué de vivre, de temps à autre quelques bonnes consciences ont levé la voix, et plus tard ils diront "on ne savait pas, on ne savait pas, ou encore nous avons parlé mais la force brutale nous oblige au silence, ce silence qui tue..."




1989, drame frontalier, drame de civilisation, atteinte contre l’esprit de partage, de fraternité des hommes liés par l’islam, la terre, l’espoir d’une Afrique meilleure, de part et d’autre de la frontière, ils tuèrent sans répit, ils détruisirent le plus grand en l’homme, cette notion simple et de juste de la Ouma, la communauté des hommes , la communauté des musulmans, cette communauté sans couleur, sans argent, cette communauté des hommes soumis à Allah, ou l’humilité, la fraternité, le refus du crime et du mal est essence, et fondement, ils la brisèrent, et pourtant les Mauritaniens là encore ont continué à vivre, et à vivre encore et encore.


Dans le palais silencieux de leurs consciences, Ould Taya et ses soutiens, en vérité des mordus des pouvoirs et du bien être sans fraternité, ni humilité, ont décidé d’en finir avec la question nationale, déportation en masse de Mauritaniens au nom d’un mensonge, d’une injustice, d’un crime contre l’Islam, semant le doute dans le cœur et l’esprit des peuples qui depuis l’âge de la mémoire ont vécu ensemble sur la plus belle et la plus majestueuse terre, terre d’histoires, certes parfois violentes, parfois harmonieuses, ou jamais en dépit des rezzous et traités sans lendemains, personne n’a été déportée;

Et pourtant là aussi les Mauritaniens ont crû en cette parole officielle, cette parole officielle qui a déporté et tué tant d’hommes.


Et là aussi, tant de Mauritaniens, des citoyens révoltés ou complices par leurs silences, ou leurs acquiescements, terrés sous la barre très haute de la propagande ont continué à vivre et à sourire quand leurs frères mourraient dans les mouroirs de la honte, la honte collective des mauritaniens, la honte collective des peuples qui se sont laissés embarquer devant Allah et l’histoire, dans des tueries sans fondement, de part et d’autre de la frontière, de part et d’autre de notre barbarie faite homme.




1990, tentative de déstabilisation de l’Etat disent les uns, tentative de limitation de la barbarie affirment les autres, où est la frontière, où est la vérité, parlons des faits, des actes simples, au-delà des manipulations des uns et des autres, la réalité est celle-là , des officiers, sous officiers, soldats, ethniquement homogènes, des hommes simplement et c’est cela que l’honneur commande d’affirmer ont été tués en masse, au nom d’une idée fausse, blessant la communauté mauritanienne dans son ensemble, la communauté des hommes de vérité et de justice, la communauté des musulmans dans l’essence même de la parole d’Allah, et ces crimes ont laissés en vie des femmes rendues veuves sans sépultures, des enfants rendus orphelins sans le rire de leurs pères, des frères et sœurs frappés de douleurs sans port d’attache, et cela dure et dure et dure.


Les Mauritaniens, ceux qui crient dans le vide et ceux pleurent dans leurs demeures, sans soutiens, là aussi continuent à vivre, comme des ombres que l’on a châtiées, faut il alors laisser couler le temps et l’abreuver de litanies vides, de solgans absurdes, faut il tuer la douleur par la douleur de l’oubli, qui se confond aux discours sur internet, cela dure et dure, Ould Taya vit comme un éphèbe, si la justice des hommes ne le prend, celle d’Allah est imparable, mais cette justice est aussi pour tous les Mauritaniens, les complices silencieux de la bêtise qui a triomphé sur nos âmes, et notre foi, qui a aveuglé nos yeux et brulé notre esprit, et ils sont devenus aussi complices, les porteurs de pancartes sur les pavés de Paris et qui rentrent chez eux vivre avec leurs familles, sirotant le lait devant la télé et qui a force de marches et de réunions sans lendemains, sont aussi dans leur état de victimes, les auteurs inconscients de la duperie, et de la perpétuation inconsciente de la douleur des enfants des soldats morts pour rien, des souffrances des veuves mères sans avenir. Parlons-en.


Oui le temps est venu où la vérité doit être dite clairement contre les manipulations des tenants du pourvoir, et des opposants sans conscience, la vérité doit être affirmée devant eux , eux les victimes et les amis des victimes, qui à force de combats sans sens ont tué le sens même de leurs actions, des victimes qui ont oublié à force de luttes sans lendemains, qui ont abdiqué devant la force du désespoir et qui comme tant d’autres dans l’histoire de l’homme finissent par confondre leurs personnes et les sens premiers du droit, et de justice.


D’autres peuples, d’autres guerres pleines d’horreurs ont fini sur la table du dialogue, chaque protagoniste est venu avec sa vérité et dans un geste humain et historique a fini par parler à l’ennemi d’hier, celui qui a tué son fils et son père, sa femme et sa sœur, oui et chaque homme est une vie, chaque mort est un homme qui mérite sépulture, les morts du peuple Mauritanien méritent une sépulture digne, comme les autres morts des drames du monde et de l’homme, la sépulture des morts est la première vérité, et il n’y a pas de sépulture sans devoir de vérité, et vient alors la justice et enfin seulement le pardon et l’indemnisation des ayants droits et eux seuls peuvent dire le pardon, ni Etat, ni juge, ni oulémas, eux seuls , au nom du sang du père et de l’enfant, du mari et du frère, le dire est salvateur, le crier dans le palais ocre, est encore plus majestueux.


Les ex officiers du 24 mars 2009 ont-ils dit autre chose, ont-ils affirmé une autre vérité, une autre justice, si oui, alors oui, ils méritent que l’on les condamnent, si non, alors saluons le courage, tenons nous au sens et oublions jusqu’au nom de ces hommes, saluons enfin que la parole soit dite devant les hommes du palais ocre, de façon claire et limpide, parce que nous le savons, on peut parler à l’autre sans se renier, c’est la seule leçon des années de lutte, de toutes luttes pour le droit et la liberté, et nous le savons aussi ou alors tenons le pour dit, les querelles de chapelles sont des insultes aux morts, aux enfants des morts, aux veuves, les combats que l’on cache derrière les mots ne sont encore que des manipulations de ceux qui ne vivent que de slogans futiles, ils vivent à Paris ou ailleurs, ils dorment quand leurs frères en Mauritanie meurent de famine et de honte silencieuse, leurs enfants vont à l’école, regardent la télévision, jouent au Game Boy, pas ceux des orphelins de Nouakchott, pas les veuves de la Mauritanie, pas les déportés des camps sans survie.


Le 28 mars, les ex officiers qui ont rencontré Ould Abdel Aziz ont affirmé sans ambiguïté, qu’ils ont dit au chef du palais ocre que « la vérité exige de situer les responsabilités individuelles et collectives, de juger ces hommes, de les condamner, et ensuite et ensuite seulement l’indemnisation, et le pardon des ayants droits qui est un geste libre », ils ont dit sans ambigüité que cette rencontre avait un seul sens, dire devant l’homme du palais ocre la vérité des exilés, des bannis de l’histoire, le dire sans peur et en face de l’histoire, sans renier un seul principe, et il s’agit là de la parole de ceux qui ont souffert dans leur sang et qui continuent à souffrir des drames des veuves et des enfants des victimes, rien de moins, rien de plus, écoutons cette parole, écoutons les leçons de l’histoire, tirons les drames de l’homme vers le haut, tirons-en librement une substance, et avançons, avançons, la Mauritanie en a tant besoin.


Pour le reste la légitimité de Ould Abdel Aziz ou pas, c’est une question citoyenne, chacun est libre d’apprécier, et de le combattre, mais cela ne peut tuer la vérité et la douleur de ceux qui depuis plus de 20 ans attendent en silence qu’enfin on donne une sépulture aux pères, aux maris que même le sable a enterrés, et pour finir un mot et un seul mot, a nos morts, pour les morts de nos combats, voilà la parole des justes, faisons de l'espérance un rêve, donnons au rêve une vie, un chant s'élève sur nos ames, il est fait d'abnégation, de courage, d'humilité, de dépassement de soi et enfin de dialogue dans l’honneur, et sur cette marche, les ex officiers n’ont pas failli aux chemins de l’honneur.

D. Diankhonté

mercredi 15 avril 2009

Conférence AVOMM/OCVIDH à Nouakchott, par Khalilou Diagana


« Notre rencontre avec le président du HCE a porté sur les droits de l’Homme. Le jour du coup d’Etat, le 06 aout 2008, nous l’avons condamné. Nous ne sommes pas venus voir le général pour lui parler de sa légitimité. Notre préoccupation, c’est le passif humanitaire qui nous fait souffrir depuis 20 ans. Pour le reste, chaque ONG a le droit d’avoir sa position. »



Le président de l'OCVIDH, Mr Soumaré Abdoul Aziz
Le président de l'OCVIDH, Mr Soumaré Abdoul Aziz
Les représentants de l’AVOMM et de l’OCVIDH qui séjournent en Mauritanie depuis une semaine ont rencontré le Président du HCE à deux reprises. Une fois avant le discours de Kaédi et une seconde fois après. Les entretiens ont porté sur le processus de règlement du passif humanitaire entamé par les nouvelles autorités.

A l’issue de ces deux rencontres, les représentants des deux organisations ont tenu une conférence de presse à Nouakchott pour rendre compte de leurs différentes démarches.

Avant l’entame de la conférence de presse, Ousmane Sarr de l’AVOMM a demandé à l’assistance lecture de la Fatiha à la mémoire des victimes. Il a ensuite rendu hommage à tous ceux qui luttent pour le rétablissement des droits des victimes.

«Nous avons été invité par le Général Ould Abdel Aziz pour apporter notre contribution au règlement de ce douloureux problème » a précisé Ousmane Sarr. Il a qualifié les deux entretiens avec le général de « directs et sincères sans politique politicienne. »

« Nous avons dit sans ambages, ce que nous pensons du règlement de cette question au général. » a ajouté Soumaré Abdel Aziz de l’OCVIDH. Il a ajouté, « le passif a été une tragédie pour la Mauritanie, une épuration ethnique pour laquelle il n’y aura pas de solution partielle ou superficielle. Nous pensons que ce problème ne peut être résolu sans une commune volonté. » Pour Soumaré Abdel Aziz « Nul ne peut se prévaloir seul de la légitimité à traiter de cette question. Chaque citoyen peut en faire son combat. »

Nous avons dit au général, a ajouté Soumaré, que la procédure doit comporter «la mise en place d’une commission nationale indépendante pour faire la lumière sur les faits, qu’il faut associer les ONG qui ont l’expertise par rapport à la question du passif humanitaire pour qu’elles prennent part au règlement. » Réponse du général : « la question concerne tous les mauritaniens et elle doit absolument être réglée. »

Le général a dit « qu’il ne peut pas accepter l’exclusion et qu’il veut la participation de tous. » Le président de l’OCVIDH a noté : « Quiconque propose de trouver une solution au passif humanitaire, trouvera en nous une oreille attentive. On aura la paix des cœurs en cas de règlement global. »

Les représentants de l’AVOMM et de l’OCVIDH ont dit avoir discuté franchement avec le général et avoir trouvé chez lui une disposition à régler définitivement le passif humanitaire.

Ils ont également demandé au Général d’associer les organisations non encore parties au processus actuel. Réponse du Général « Nous ne laisserons personne en dehors de cette recherche de solution. » Les représentants des deux organisations ont ajouté : « Nous croyons en lui (le général), nous sommes confiants. Nous pensons qu’il est sincère. »

Selon les deux organisations, le général a pris l’engagement d’associer ceux qui ne sont pas encore impliqués et de donner des instructions dans ce sens.

Au sujet de la sortie du général à Kaédi, Ousmane Sarr a dit : « C’est un bon discours et la prière à Kaédi est un geste fort, un premier pas. Il y a eu un engagement sincère. Nous attendons plus d’actes concrets.»

Au sujet du plan de règlement du passif humanitaire, Ousmane Sarr a noté « le général ne nous a pas donné un plan précis. Il a affirmé commencer par les veuves et les orphelins pour soulager leur douleur car ils sont les plus fragiles. »

Au sujet des ONG qui pensent que le général, pour avoir pris le pouvoir par les armes « est inapte à traiter du passif humanitaire, » Soumaré a donné la réponse suivante : « Notre rencontre avec le président du HCE a porté sur les droits de l’Homme. Le jour du coup d’Etat, le 06 aout 2008, nous l’avons condamné. Nous ne sommes pas venus voir le général pour lui parler de sa légitimité. Notre préoccupation, c’est le passif humanitaire qui nous fait souffrir depuis 20 ans. Pour le reste, chaque ONG a le droit d’avoir sa position. »

Pour Ousmane Sarr, le règlement de la question du passif humanitaire facilitera la prise en charge d’autres problèmes comme la cohabitation, les langues nationales, l’esclavage car ce passif « est le fruit d’une politique qui avait décidé que la Mauritanie devait appartenir à une seule composante. »

La démarche des représentants de l’AVOMM et de l’OCVIDH ne fait visiblement pas l’unanimité chez leurs amis restés en France. Le secrétaire général de l’OCVIDH, dans un communiqué rendu public le 27 mars, a écrit que « Soumaré Abdel Aziz agit en son nom et qu’il n’a pas été mandaté par l’organisation.»

Khalilou Diagana
Pour Cridem

Mercredi 15 Avril 2009 - 11:53

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1. Posté par hamady Coulibaly le 15/04/2009 13:17
Je voudrais dire à Khalilou Diagana que Si Le secrétaire général de l'ocvidh a désavoué son président, lui aussi ne se serait pas exprimé au nom de tout leur bureau. Des membres de ce même bureau l'ont même fait savoir sur ce site. Après avoir écouté la conférence de presse, il est difficile de ne pa adhérer aux propos tenus par nos vaillants cascadeurs.
Ce n'est pas facile de revenir en arrière après s'être exprimé publiquement. C'est ce qui arrive non seulement au secrétaire général de cette organisation, mais aussi à beaucoup d'autres compatriotes qui, pour sauver la face, persistent dans leurs accusations, prenant l'entêtement pour de la personnalité. D'où l'intérêt de bien réfléchir avant de dire n'importe quoi.
2. Posté par YERO SY le 15/04/2009 13:28
Je rajoute à ce qu'à dit Hamady une phrase d'un chanteur peu connu de la jeunesse Pulaar, Yéro BA : "Ndamdi kay lemsu soko Bura njawdi nobe"
Traduction : Si le bouc est bavard ce n'est certainement pas parce qu'il a plus de valeur que le bélier.
3. Posté par Toure le 15/04/2009 14:10

Voilà des gestes bien malheureux pour une organisation humanitaire. Espérons que le tout se règlera et que les personnes qui souhaitaient montrer LEUR grade laisse tomber cette initiative peu digne pour une telle organisation.

Soumare ne s'est pas caché quant aux autres il est bien clair qu'ils ont joué dans le dos, essayé d'influencer d'autres organisaitons et mouvement. Par des gestes inacceptables. Connus partout sur la planète. Mais rien à faire seule la vérité fonce pour les plus démunis.
Courage, soyez unis, s.v.p.

Toure
DU QUEBEC (CANADA)
Membre de la section AJD/MR au Québec Canada