samedi 18 avril 2009

Sites des Réfugiés : Un retour volontaire, devenu cauchemar !




Sites des Réfugiés : Un retour volontaire, devenu cauchemar !
De Keur Madické à Madina Bababé en passant par Lycée Rosso, Pk 3 et Houdallaye, les réfugiés mauritaniens rentrés dans le cadre de l’accord triparti signé entre l’Etat du Sénégal, la République Islamique de Mauritanie et le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) sont toujours dans l’expectative d’une meilleure amélioration de leurs conditions de vie. Aujourd’hui, ils éprouvent, la mort dans l’âme, le sentiment d’être abandonnésà leur sort. Reportage.

Mardi 7 avril 2009. 10h. Site Keur Madické. A une dizaine de km de Rosso. Une zone à vocation agricole. Dans le cadre du rapatriement volontaire au milieu des années 90, 5 familles avaient décidé de retourner à leur pays d’origine. En 2008, sous Sidi Mohamed O. Cheikh Abdallahi, 159 réfugiés ont pu regagner leur pays.

A leur retour, ils trouveront, à leur grande surprise, leurs terres occupées par Ould Ghaddour qui y aménagea une digue. Celle-ci, construite après la déportation, étouffe considérablement le village.

Cette situation ne se fait pas sans heurts entre les nouveaux occupants et les rapatriés qui courent toujours derrière la restitution de leurs terres. "C’est la seule solution d’apaiser les tensons", analyse Ablaye Mbodj. Dépités profondément, ils n’ont d’autre choix que de se faire leur propre raison. À chaque fois qu’ils s’adressent aux autorités locales, celles-ci leur font savoir, pour se débarrasser d’eux, que les litiges fonciers ne relèvent pas de leurs compétences.

En effet, leur ennui a commencé bien avant leur déportation en 1989. Déjà, sous Mohamed Khouna O. Haidallah, on commençait à accorder des titres fonciers à certaines personnes. Depuis leur retour en Mauritanie, en plus de dénoncer l’implantation de cette digue, ils ont adressé toutes sortes de correspondances aux autorités.

"Il y a eu toujours des promesses de nous restituer nos terres", raconte Ma Faly Mbodj partagé entre l’illusion et le désespoir. "Les choses deviennent de plus en dures pour nous", dit-il.

Ceci est d’autant plus vrai qu’ils voient tous les jours d’autres venir s’accaparer de leurs terres du fait de la réforme foncière de 1984 élaborée sous Maaouiya O. Sid Ahmed Taya. Depuis, les choses sont devenues plus compliquées.

En plus du combat permanent qu’ils mènent pour qu’on leur restitue leurs terres, ils vivent une situation des plus précaires. Dans de telles circonstances, déchanter devient facile. "On s’attendait à vivre dans des bâtiments. Mais, on s’est retrouvé avec des hangars", s’est désolé Ma Faly Mbodj qui ne pense pas, malgré tout ce désespoir, à retourner au Sénégal.

Depuis leur retour, les rapatriés vivent d’un programme de partenariat entre le HCR, le PAM, le CSA et l’ANAIR dénommé "Vivres contre travail (VCT)" pour leur permettre de ne pas être dépendants. "Nous ne pouvons pas vivre sans nos terres. On ne peut pas continuer à vivre avec le programme VCT", insiste Moussa Lô.

Dire que leurs conditions sont difficiles, c’est peu dire. On ne mesure pas encore l’ampleur de la situation catastrophique et humanitaire dans les sites. Ici, tout est déficitaire. Tout est aussi à construire : écoles, centres de santé, latrines, électrification…Quant à la restitution des terres et le dédommagement des biens spoliés, ce n’est pas encore demain la veille.

La difficile intégration

Un retour digne, tous les réfugiés y croyaient dur comme fer. Un an après leur retour en Mauritanie, ils sont tous désappointés ou presque. La déception a vite pris place dans leur cœur. Les propos qu’ils tiennent sont empreints d’amertume et de plaintes. Derrière leurs confidences se cache une véritable désillusion. "On est déçus", fulmine Thierno Diallo.

La construction d’autres chambres n’est pas encore à l’ordre du jour. Celles qui sont déjà construites ressemblent à des fantômes. Comble de l’irrespect, plus d’une dizaine de personnes, hommes, femmes et enfants s’entassent dans une pièce 4 m². "Nous sommes fatigués. C’est vraiment indigne et inhumain", lâche Moussa Lô.

Dans certains sites comme celui du Lycée Rosso composé majoritairement de rapatriés fonctionnaires, les revenants sont obligés de brader les vivres qu’on leur distribue pour assurer leur survie. Dans ces sites, l’habitat est précaire et les latrines inexistantes. "Pour faire nos besoins naturels, on prend une bouteille. On s’enfonce dans la nature", ironise Amadou Ndiaye. "Si c’était à recommencer, je ne vais pas revenir", poursuit-il en accusant l’Association pour la Lutte contre la Pauvreté et le Sous-développement (ALPD) et l’ANAIR d’avoir failli à leur mission.

Au sujet de l’éducation, tous les sites ne disposent pas de salles de classes dignes de ce nom. Ce sont des tentes d’infortune qui ont été montées pour servir de classes. L’établissement scolaire le plus près est à moins d’une dizaine de km. "Dans ces conditions, mieux vaut construire des écoles dans les sites", confie Oumar Guèye.

D’un site à l’autre, les problèmes se succèdent et se ressemblent. A cela se greffent des problèmes d’intégration ou de cohabitation. Au sujet de la santé aussi, tous les sites sont logés à la même enseigne. Seul Keur Madické dispose d’un centre de santé construit grâce à l’Autorité Arabe pour l’Industrialisation et le Développement Agricole (AAIDA). Ici, aussi, les populations ne peuvent pas se payer les molécules de recouvrement.

Pour autant, malgré tous ces problèmes, le processus de rapatriement des réfugiés du Sénégal continue toujours, dans la précipitation. L’essentiel pour les autorités c’est que les réfugiés rentrent en Mauritanie. Dans ce tohu-bohu, les nouveaux rapatriés n’ont droit qu’à une couverture et une moustiquaire. Sans bâche ! Sans tente ! Sans accessoires !

La vie dans les sites se résume à une chose : souffrir ! Impossible de passer la journée sous une bâche en cette période de forte chaleur. Les femmes et les enfants sont les plus exposés et tombent facilement malades. Ils ne trouvent la paix qu’à la tombée de la nuit.

Dans les sites souvent enclavés, les rapatriés vivent dans des conditions indécentes. La pauvreté est extrême. Hélas, il faut tout souhaiter sauf tomber malade ! Assise sous l’ombre d’un hangar, Ramata Moussa Dia, désespérée, n’a pas manqué de fustiger leurs mauvaises conditions de vie et d’existence. "Il fait très chaud, dit-elle. On souffre souvent de migraines à cause de la forte chaleur. A certaines heures de la journée, l’eau devient imbuvable. Pour se soigner, c’est le chemin de la croix".

Les besoins des rapatriés sont réels. Aujourd’hui, peu de réfugiés disposent de leurs pièces d’Etat civil. Leur délivrance se fait à compte-gouttes. Sans exception, tous les sites connaissent ce même problème. Dans le site de Houdallaye par exemple qui compte plus de 1.300 âmes, moins de 400 personnes ont reçu leur acte de naissance et 143 personnes leur carte d’identité nationale.

En plus, des imperfections criardes ont été relevées dans les actes de naissance. Le HCR a été saisi dans ce sens pour suivre cela. L’ampleur de ce problème est tellement grande que certains se sont interrogés sur leurs fondements.

Les insuffisances sont telles qu’on se demanderait où est passé la manne financière donnée par la Communauté Internationale pour appuyer le processus de rapatriement des réfugiés mauritaniens au Sénégal. Et où sont passés les fonds gérés par l’ANAIR, une agence réputée par son opacité de gestion et sa communication erronée. Déjà, on prépare le retour des réfugiés mauritaniens du Mali. Ne risquent-ils pas de connaître la même situation que ceux déjà rentrés ? Un fiasco de plus est sans doute prévisible !

Confidences de réfugiés sur les évènements de 1989 qui ont déjà 20 ans Ils ont subi l’humiliation dans leur chair et la meurtrissure dans leur âme. Ils sont marqués au fer rouge à jamais par les évènements de 1989 où une véritable campagne de terreur a été orchestrée à l’époque par le régime de Mâaouiya Ould Sid’Ahmed Taya.

Pour la postérité et l’histoire, ils acceptent aujourd’hui de se confier, de relater le drame qu’ils ont vécu dans leur propre pays. Aujourd’hui, s’ils ont accepté de se confier, c’est pour lutter contre l’oubli. C’est aussi pour qu’un jour la Mauritanie, leur patrie, soit un Etat de droit, de Démocratie, de Justice et d’Egalité. C’est pour aussi sonner le glas du régime exclusionniste, de la répression et surtout de l’impunité.

Les évènements de 1989 ont vingt ans déjà. Il faut le vivre pour se faire comprendre. Des dizaines de milliers de Noirs mauritaniens ont été expulsés de force du territoire tandis que des centaines d'autres ont été torturés ou tués. Les miraculés de ses évènements se souviennent encore.


Sites des Réfugiés : Un retour volontaire, devenu cauchemar !
Témoignage

Mamoudou Abdoul Sow

J’ai été déporté vers le Sénégal à partir de Boghé le 13 juin 1989. Je suis parti à Démet (Sénégal) où je suis resté pendant 18 jours. Après, je suis parti à Ndioum. J’y suis resté pendant 19 ans. Jusqu’au jour où le rapatriement a commencé. J’ai décidé de rentrer volontairement. J’habitais à Bouhadide lorsque les évènements de 1989 éclatèrent.

Un jour, les forces de l’ordre et de sécurité sont descendues dans notre village. Ils réunirent tous les habitants du village. Par la suite, ils nous embarquèrent à bord d’un camion benne à destination de Boghé. Arrivés là-bas, on nous confisquera toutes nos pièces d’Etat civil. A Boghé, on passera la nuit au camp de la Garde Nationale. On sera tous dévêtus. Tout ce qui nous restait, c’était nos linges de corps. On est restés toute la nuit dans le camp sans fermer l’œil. Jusqu’à l’aurore.

Après, ils nous embarquèrent dans des pirogues pour traverser le fleuve Sénégal. Dieu nous a épargné, ce jour-là, puisqu’on n’a pas été victimes de mauvais traitements dégradants et inhumains. Le HCR s’est occupé de nous pendant plus de 5 ans. Les années qui suivirent furent très dures. Je subsistais au Sénégal grâce à certaines tâches occasionnelles que j’accomplissais.

Sites des Réfugiés : Un retour volontaire, devenu cauchemar !
Alassane Ndongo

J’habitais à Oyrel dans le département d’Aleg. La gendarmerie et la Police sont venues nous récupérer dans notre village en compagnie du gouverneur de la région vers 10 heures. Ils sont repartis pour revenir cette fois-ci avec un camion benne vers 14 heures. Le commandant de la gendarmerie nous dénigrait en affirmant que nous n’étions pas de vrais mauritaniens.

Poursuivant ses propos racistes, il affirmera aussi que nous étions indignes et indésirables en Mauritanie. Par la suite, il donna l’ordre qu’on nous embarque à bord d’un camion benne. Tout le village a été déporté. Ils nous dirigèrent au camp de la garde nationale de Boghé.

On sera enfermé dans des cellules bien protégées. Personne ne pouvait s’échapper. On a été fouillé de fond en comble et toutes nos pièces d’Etat civil retirées. On n’osait pas piper un mot. Ils récupèrent aussi les parures des femmes sans leur rien laisser du tout. On passera la journée sous une forte chaleur, sans abri. On ne pouvait pas boire. On ne pouvait le faire que pendant la nuit.

A l’aube, après la prière, l’ordre sera donné de nous déporter vers le Sénégal. On était escorté comme des malfrats. Ils feront traverser les hommes d’abord. On nous sépara de nos femmes en les faisant passer la nuit dans le camp jusqu’au lendemain pour les faire traverser. On ne les retrouvera que plus tard. Nous sommes restés à Démet pendant 45 jours. Après nous sommes partis à Ndioum où le HCR nous a pris en charge pendant 5 années.

Pendant notre déportation, on ne se plaignait pas du tout puisqu’on a été bien accueilli par les populations et les autorités sénégalaises. Nous étions dans de bonnes conditions. Si, aujourd’hui, nous sommes revenus, c’est parce que nous nous sentons entièrement mauritaniens. Pourtant, nous pouvions rester comme tant d’autres au Sénégal. Mais, on ne l’a pas fait. Je préfère mourir en Mauritanie qu’au Sénégal.


Sites des Réfugiés : Un retour volontaire, devenu cauchemar !
Thierno Kalidou Mamoudou Sow

Avant notre déportation, j’habitais à Bouhadide. On y vivait avec des harratines. On y a construit ensemble une école et un centre de santé. On a fondé même une coopérative. On cohabitait de façon harmonieuse. Les choses se sont dégradées lorsque les évènements ont éclaté. Un jour, les forces de l’ordre et de sécurité sont venues nous chasser du village. Ils brûlèrent nos maisons. Ils nous firent toutes sortes de brimades.

Pendant 9 jours, ils nous ont enfermés dans une maison. Ils ont calciné nos bagages. Dans la foulée, ils brûlèrent nos livres. Même le Saint Coran n’a pas été épargné ! Ils nous dépossédèrent de nos biens et de notre bétail avant de nous embarquer à destination de Boghé. Ce jour-là, on est parti avec le cœur meurtri. Aujourd’hui, grâce à Allah, nous sommes revenus !

Au Sénégal, on ne se plaignait pas du tout. Jusqu’au jour où le gouvernement mauritanien a décidé de nous rapatrier. On n’a pas été réinstallé à notre village. On n’a pas été indemnisé ni nos maisons restituées Mais, on nous a construit des chambres. On attend toujours que nos conditions de vie s’améliorent. Si, je suis revenu, c’est parce que tout simplement je me sens mauritanien à part entière.
__________________


Points focaux du Fonadh : Qu’est-ce que c’est ?

Du 7 au 12 avril 2009, une mission technique composée de l’ADPEC, du Collectif des fonctionnaires de Police et du Collectif des rescapés et anciens détenus politiques s’est rendue dans les wilayas du Brakna, du Gorgol, du Guidimakha, du Trarza et de l’Assaba.

L’objectif de cette mission, entre autres, est de procéder, après trois mois d’activités, à l’évaluation des réseaux relais (points focaux) institués en novembre 2008 pour le suivi et le monitoring régulier du rapatriement des réfugiés, dresser un bilan des opérations et de l’implication du Fonadh.

Le rôle de ces points focaux est de participer activement au recensement des réfugiés et de dresser régulièrement un bilan de leur situation générale dans les sites. Pour le moment, ce sont seulement les points focaux du Gorgol, du Brakna et du Trarza qui sont opérationnels. Pour ceux des wilayas du Guidimakha et de l’Assaba, ils sont en stade de mise en place en attendant que le rapatriement des réfugiés mauritaniens du Mali commence.

Ces points focaux vont permettre au Fonadh de disposer des informations au sujet du suivi du rapatriement des réfugiés. A partir de ces informations collectées sur le terrain, un observatoire pour le suivi de la situation des réfugiés rapatriés et des déportés sera mis en place, à la fin de l’année 2009.

Un tel travail exige des moyens financiers et humains considérables et le Fonadh n’a pas les moyens de sa politique. C’est dans ce cadre qu’il va recevoir du Programme d’Appui à la Société Civile financé par l’Union Européenne des fonds afin qu’il puisse équiper les points focaux dans le cadre de leur accompagnement du retour des réfugiés.

Ces points focaux vont aussi mener un travail de recherche et de recensement exhaustif au sujet des victimes de la déportation et du Passif Humanitaire. A la suite des échanges des points de vue parfois contradictoires, la mission technique et les points focaux des différentes wilayas ont compris qu’il y avait de la nécessité d’améliorer les insuffisances en termes de présence et d’implication du Fonadh dans l’évaluation des opérations de rapatriement.

Babacar Baye Ndiaye
ducdejoal@yahoo.fr

Source: lerenovateur via cridem

Assemblée Générale Extraordinaire de l'OCVIDH - Dianche 26 avril 2009 -



Assemblée Générale Extraordinaire de l'OCVIDH
Dimanche 26 avril 2009


Assemblée Générale Extraordinaire de l'OCVIDH





Je rappelle à l'ensemble de nos adhérents la tenue de l'Assemblée Générale Extraordinaire de l'OCVIDH dimanche 26 avril 2009.

L'importance de l'Ordre du Jour requiert la présence de toutes et de tous :

- Compte-rendu du Président suite à un séjour effectué en Mauritanie du 23 mars au
1er avril 2009
- Questions diverses

Les lieu et horaires vous seront précisés ultérieurement.


Merci de venir nombreux,

Abdoul Aziz SOUMARE,
Président de l'OCVIDH

Organisation contre les violations des Droits humains en
Mauritanie


Extraits des Statuts de l'OCVIDH

" ... Article 13 : En cas de nécessité urgente appelant une séance extraordinaire, celle-ci peut être convoquée par le Président ou à défaut, par la moitié des adhérents à jour de leurs cotisations, plus au moins une voix. "



Déclaration de l'Initiative (MEDED).



L’Initiative pour laDéfense de la Constitution (MEDED), consciente du devoir qu’incombe à tous de respecter la suprématie de la Constitution, réitère sa déception eu égard.

Situation qui s’est aggravée d’avantage suite à la décision du Conseil Constitutionnel du 15 Août 2009. L’initiative saisit cette opportunité pour attirer l’attention de l’opinion publique sur les irrégularités de la dite décision du conseil Constitutionnel :

1. La décision manque de motivation: la vacance citée par l’article 40 de la Constitution, n’était que temporaire et a cessée dés lors que le Général Mohamed Ould Abdel Aziz a quitté le bureau présidentiel.

Il devient alors loisible pour Président de la République, jouissant de toutes ses aptitudes physiques et mentales, de reprendre l’exercice de ses fonctions, sans entraves. Le Conseil Constitutionnel avant de désigner un Président par intérim devait statuer sur la notion de vacance et justifier en quoi elle était définitive comme l’exige la Constitution : il ne devait en aucun cas éviter d’évoquer la disponibilité de Monsieur Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi officiellement installé dans ses fonctions de Président de la République par le dit conseil dans sa formation actuelle.

2. Le Conseil Constitutionnel a été saisit par un Premier Ministre désigné par le HCE sans considération de la Constitution, alors qu’il est constant que selon l’article 41 de la Constitution, la demande de constat d’empêchement n’est recevable que du Président de la République, du Premier Ministre désigné conformément à la Constitution ou du Président de l’Assemblée Nationale.

3. Il ressort de la décision que l’organe de contrôle constitutionnel a fait application dans sa décision des dispositions anticonstitutionnelles, en se basant sur des Ordonnances rendues par le HCE: les membres du conseil devaient se rappeler du serment qu’ils ont prêté d’exercer leurs fonctions en toute impartialité dans le respect de la Constitution (Article 3 de l’ordonnance 004-92 du 18 février 1992 portant loi organique du Conseil Constitutionnel).

L’initiative pour la défense de la Constitution (MEDED):

• invite le Conseil Constitutionnel à réviser sa décision en vue de l’harmoniser avec les dispositions de la Constitution.

• demande au Président du Sénat d’inviter le Président de la République à reprendre ses fonctions.

• Appelle le peuple Mauritanien à veiller au respect de la Constitution et des lois de la République.

Nouadhibou, le 16 avril 2009

Maître Mohamed Sidi OULD ABDERRAHMANE, Avocat.
Maître NIANE Youssouf Thierno, Avocat.
Maître Zayed El Mouslimine OULD MELAININE,

Avocat. Maître Mohamed Salem OULD MOHAMED ABDALLAHI, Avocat.
Maître Ahmedou Ould Mohamed Lemine dit OULD DOUF, Avocat.
Maître Mohamed lemine OULD KHAIRI, Avocat.

ANALYSES / OPINIONS: De la crise Socio-politique


P

Chez -  Nous

Par NGAIDO Ibrahima

La Mauritanie est sûrement à la croisée des chemins. Nous avons répété et réécrit que notre pays est dans une impasse évidente. Nous sommes dans une crise sociopolitique. Elle est là dressée, en nous, autour de nous, enfouie en nous. Elle est visible à travers les pratiques de nos gouvernants, de nos opposants et de celles de la « société civile ».

L'image “http://www.avomm.com/photo/1329903-1752673.jpg?v=1240051580” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

Cette crise gangrène nos partis politiques et nos organisations même les fameuses organisations villageoises prétendument montées pour aider nos terroirs n’échappent pas, hélas, aux appétits politiciens et aux ambitions personnelles de leurs initiateurs. Forces motrices de toute lutte, les intellectuels et les politiciens, dignes du nom, ont un rôle sublime d'éveil et de surveillance permanente pour nous sortir de nos lourdes léthargies, elles-mêmes, générées par des années d’incurie et de tromperies tous azimuts.


Mais ici comme ailleurs les fruits n’ont pas encore tenus les promesses des fleurs. Malgré les levées de bouclier d’un front national dit de défense de la démocratie, nos partis politiques et nos nombreuses organisations, dans leur majorité écrasante, sont devenus de simples clubs de contestataires dont les agissements quotidiens et les bilans sont pourtant en contradiction éloquente avec les projets de société dont ils se disent les dépositaires.

Nous sommes presque tous piégés et nous le resteront aussi longtemps que dureront les jeux de cache-cache et les ruses et autres tromperies faites aux populations et à la communauté internationale.

Sur les problèmes politiques nationaux, nos politiciens et nos vaillants intellectuels de la nébuleuse « société civile » sont restés muets ; D’une crise à une autre, nos politiciens et nos intellectuels se suffisent de slogans, de leurs théories obsolètes pour agir, actions qui n’ont eu, jusque là, aucune ne prise sur les réalités nationales.

En effet les mauritaniens ignorent tout de ce que nos politiciens mijotent à longueur de missions inutiles et de pétitions interminables. Il est certainement bon de défendre la démocratie en tant que théorie mais il est inadmissible que nos politiciens et nos intellectuels ignorent les conditions préalables qui ont conduit au contexte politique actuel où la démocratie, selon eux, est prise en otage par une bande de « généraux limogés ».

Mais jamais il n’y a eu une mobilisation aussi forte pour aider à résoudre les contentieux qui ont droit de veto. La question du développement économique inégal, la question de l’injustice sociale à grande échelle et la question de la criminalité financière.

Jamais nos universitaires, nos intellectuels et nos politiciens et nos consultants chevronnés ne se sont autant agités et mobilisés pour appeler à protéger l’intérêt général, celui de l’instauration et de la distribution de la paix, de l’équité et de la justice sociale contrairement au combat pour la défense de la démocratie made By FNDD qui, dans notre pays, n’est qu’une dictature des voleurs des biens publics, des assassins et autres prêcheurs de faux qui prend les masques d’une démocratie.

Il est légitime de se poser la question suivante : Que savent-ils de la Mauritanie ? Que peuvent-ils pour la Mauritanie ? Car au delà des structures et delà démocratie que le FNDD, il y’a les Hommes qui changent peu ou pas foncièrement, et avec lesquels il est difficile de s’accompagner pour ramener la « légalité constitutionnelle » : C’est là la vraie problématique.

Et pourtant nos fameux «défenseurs de la démocratie» ne se sont jamais mobilisés pour sensibiliser l’opinion internationale, l’Afrique, le Moyen-Orient, les USA et la France sur le drame irrésolu d’une unité nationale précaire qui, aujourd’hui, risque de nous conduire, et la sous-région avec, vers des drames sans nom.

Qu’est ce que nos universitaires et intellectuels ont fait lorsque, en plein mois de Ramadan, des musulmans ont massacré leurs frères musulmans. Qu’est ce qu’ils ont fait lorsque, dans la vallée, des militaires humiliaient de paisibles citoyens ? Ils n’ont jamais réagi aussi fort et ils ne sont jamais déplacés dans les capitales africaines aussi intensément et avec l’argent qu’on leur connait pour expliquer à nos frères africains et arabes la précarité de l’unité entre les composantes mauritanienne.

Hier, plus qu’aujourd’hui, le système est resté égal à lui-même : Black-out total autour de la question nationale et de la cohabitation. Black-out total autour des injustices sectorielles. C’est l’échec d’une élite qui ne trouve inspiration que dans le maniement de concepts et de principes pour charmer l’opinion internationale.

Le rappel de la position lucide et cohérente de l’AJD/MR, ne relève nullement de la coterie politicienne mais elle a l’avantage de démontrer le fossé énorme qui sépare les principes démocratiques authentiques et les réalités politiques absurdes qui caractérisent notre pays avant, pendant et après SIDIOCA.

D’un côté nous avons un Etat, qui n’est que de nom, et qui de tout temps a eu une inclination presque naturelle à imposer le despotisme par des pratiques barbares et une opposition déguisée qui, de tout temps, s’est préoccupée par les strapontins renonçant à son rôle de réel contre pouvoir.

En effet, si le piètre criminel Taya a pu sévir, c'est bien parce que nous n'avons pas été capables pendant 21 ans le défier. Si le soi-disant coup d'état a eu lieu, c'est que nous n’avons pas été capables d'agir positivement sur notre destin en anticipant avec intelligence et patriotisme nos vrais contentieux.

Si enfin, la transition nous a préoccupés au point de mobiliser des ressources monétaires et intellectuelles pour aider à designer un président-commis expéditionnaire, c'est que nous avons simplement échoué en exacerbant et en laissant s’accumuler des problèmes que nous aurions pu réglés en temps opportun économisant alors notre en temps, nos ressources humaines et matérielles aujourd’hui gaspillées dans des manifestations, des promenades et des médiations unitiles au moment où les mauritaniens ont grandement besoin d’argent.

Aujourd’hui, nous devons utiliser toutes nos ressources humaines et matérielles pour agir avec lucidité, vérité pour faire éviter à notre pays d’autres coups d’état et/ou guerres fratricides. Et c’est à ce niveau que nous saluons encore la performance de l’AJD/MR. C’est une véritable performance politique car c’est un parti qui a su se détacher de cette floraison de fronts devenus de véritables auberges espagnoles où, même les plus grandes fossoyeurs et voleurs du peuple, s’octroient les habits de démocrates. Diantre !

La bataille pour la justice, l'équité et le droit n'appartient qu'à ceux et celles qui ont bien compris leur mission. Nous aspirons, tous et toutes, aux valeurs universelles de paix, de justice et de droit et à la démocratie.

Aujourd'hui nous constatons que l'attente a été trop longue et que les stratégies n'ont pas été efficaces d'où l'impérieuse nécessite de corriger; A ce sujet l'opposition a une énorme part de responsabilité car son slogan n'est réduit qu'a des exhortations quotidiennement trahies par des resquilleurs mais aussi par des levées de boucliers d'intellectuels inféodés a l'idéologie des certitudes closes et des agendas ventraux.

Nous devons dépasser les insultes gratuites et les discours blindés et très souvent détachés de nos réalités politiques. Les politiciens et les organisations politiques ont un rôle autre que celui qu’elles sont en train de jouer. Soyons honnêtes! Allons-nous continuer jusqu'a la fin des temps à blâmer les autres sans avoir un regard critique sur l'incurie qui nous nous infligeons tous les jours ?

Il est établi que la crise actuelle est due à l'incapacité accumulée, à la malhonnêteté de ceux qui nous ont dirigés. Mais cela ne doit pas nous donner la prétentieuse et trompeuse idée que nous n’avons aucune part de responsabilité !!!! Notre responsabilité est aussi engagée à cause de nos silences, de nos insouciances, de nos incohérences et probablement à cause de notre amateurisme politique.

Les attitudes reprochées aux militaires et leurs troubadours l’ont été à l’égard de beaucoup d’opposants qui, pour sévir, ont agi en foulant aux pieds des textes et des clauses juridiques établis par leurs propres mains.

La corruption systémique donc il est question ici, donc celle qui s’attaque aux règles de vie sociale, sont de la même négativité. Que nous soyons à Nouakchott, à Dakar, à Lemden, à Boghe, à Keur-macene, à New-York ou à la Havane, la corruption est une corruption. Elle est une pratique opaque.

De tels opposants avaient juste oubliés qu’eux-mêmes avaient agi avec âme et conscience pour violer des textes et imposés des opposants contestés et contestables à la tête de nos organisations devenues léthargiques et tétanisées.

De tels agissements sont incompatibles avec les efforts visant à asseoir une opposition forte. C'est pourquoi, il est nécessaire d'arrêter et de réfléchir. Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe de continuer à nous consoler injustement en commettant quotidiennement des actes qui, non seulement desservent notre cause, mais qui apportent un démenti percutant à tous ses discours "prêt-à-porter".

Faisons un instant un examen de consciences. Ces examens provoquent des peurs mais ils ont aussi l'avantage d'inciter les uns et les autres à des interrogations, à des remises en cause POSITIVES. Ils sont nécessaires en ce qu'ils interpellent les consciences pour aider à la formation d'une opposition capable de franchir les paliers de la longue marche.

De surcroit, la gravité de la situation que nous avons vécue et que nous continuons de vivre doit profondément interpellé nos consciences, nos tactiques, nos regroupements pour REVOIR DE FACON CRITIQUE nos échecs.

Regardons-nous dans les yeux. Ce système qui est devant nous témoigne, en vérité, de nos incapacités à relever les défis politiques et intellectuels qui nous assiègent aussi bien à un niveau interne qu’à un niveau externe.

En vérité, nous avons toujours choisi de jouer la facilité. Nous avons trop rusé avec nous-mêmes et malhonnêtement. Nous nous consolons souvent de façon injuste en évoquant, par litanie, les erreurs des autres pour cacher nos incapacités criantes.

En effet, les oppositions qui ont réussi à des moments précis de l'histoire, ont pris le soin et la décision de corriger sans sentiments leurs faiblesses. Chemin faisant, elles se sont appropriées des stratégies orientant positivement leur marche vers le succès. Ce n’est pas dans les alliances contre nature que l’opposition gagnerait le combat démocratique qui a, du reste, des préalables !

Ce n’est pas ces inutiles missions d’explication, de je ne sais quoi, qui feront la force de l’opposition. C'est plutôt, en acceptant de se doter d'une véritable conscience politique et d'une démarche intellectuelle véridique, raffinée et juste que nos attitudes négatives changeront et nous agiront positivement sur notre destin.

QU’ALLAH nous vienne en aide. Amiin.

Ngaido Ibrahima




Note : Source : N'GAIDO Ibrahima - Le 18 Avril 2009

Copyright © AJD-MR

Kaaw Touré sur la voix de l´Amérique : "Bâ Mbaré est un nègre de service"

Kaaw Touré sur la voix de l´Amérique : "Bâ Mbaré est un nègre de service" Version imprimable Suggérer par mail
18-04-2009
Le Président du Sénat Mamadou Bâ, dit Mbaré, a accédé à la Présidence, après la démission du Général Ould Abdel Aziz. Pour la première fois, un Négro-mauritanien va diriger la Mauritanie. Kaaw Touré, porte-parole des Forces de Libération Africaine de Mauritanie (FLAM) pense que cette nomination est arbitraire et vise à tromper l’opinion internationale. Écoutons-le au micro de Sékou Diawara de la Voix de l´Amérique.

Felicitations à notre frère Thiondy Salatou DIAGANA




Felicitations à notre frère Thiondy Salatou Diagana
Bonjour a tous,

C'est avec une immense joie et plaisir de vous informer qu'hier à Washington DC, notre frère Ousmane Diagana (Thiondy Salatou Diagana), notre digne représentant à la Banque Mondiale, a recu des mains du Président de la Banque Mondiale le prix du "Meilleur Manager" de la Banque Mondiale.

Sally et les enfants se joignent à moi pour féliciter notre oncle Thiondy. Dans toute la Banque mondiale, c'est lui qui a été choisi pour recevoir cette haute distinction ; c'est extraordinaire et Dieu merci.

Nous étions déjà très fiers de lui pour avoir été notre digne représentant à la World Bank ; imaginez notre bonheur aujourd'hui!!! Dieu merci. Qu'ALLAH le tout puissant lui en accorde d'autres encore plus prestigieuses!!!

Comme mauritaniens, on se doit de faire beaucoup de bruit autour de cette distinction car c'est rare et de qualité.

A vos plumes, nos journalistes !!!!



--
Toka DIAGANA

Professor
Director of Graduate Studies
Department of Mathematics
Howard University
Washington, DC 20059 - USA

Phone (office): 202-806-7123

vendredi 17 avril 2009

Fin de cycle ou nouvelle ére au Rfd ? : Ahmed Daddah sur la ligne rouge




Fin de cycle ou nouvelle ére au Rfd ? : Ahmed Daddah sur la ligne rouge
Au moment où son parti est secoué par la démission du 1er vice-président, Kane Hamidou Baba, le leader du Rassemblement des forces démocratiques (Rfd) se voit obligé de faire face aux attaques tous azimuts de ses adversaires du pouvoir, avec en première ligne le général Ould Abdel Aziz.

Assistons-nous à une fin de cycle de l’éternel rival de l’ancien président Taya ? Le cauchemar continue de hanter les nuits du leader du Rassemblement des forces démocratiques (Rfd)Ahmed Ould Daddah depuis que son protégé, le vice-président du Rfd, Kane Hamidou Baba, l’a abandonné.

Ce dernier vient de déclarer sa candidature aux prochaines élections du 6 juin 2009. Une décision saluée par une frange de la population, qui voit en lui un nouveau Obama, capable de titiller la hiérarchie des candidats Beydanes, à l’occurrence le général Ould Abdel Aziz. Une pilule que le leader du Rfd aura du mal à avaler.

Ainsi, après avoir constaté les agissements de Kane Hamidou Baba, notamment ses propos contraires à la ligne du parti ainsi que les critiques, Ahmed Daddah avait décidé de suspendre le 1e vice-président de l’Assemblée nationale pour rétablir l’ordre dans le camp du Rfd. Une suspension qui a fait voler en éclats le Rfd, car depuis une semaine, une nouvelle tendance pro-Kane Hamidou Baba est née dans ses rangs.

Cette tendance regroupe 25 des 33 maires du parti, sept parlementaires et 70 membres du bureau exécutif. Une guerre des tranchées qui risque d’être fatale à Ahmed Daddah, depuis que le général Abdel Aziz a révélé à Nouadhibou que certains acteurs politiques, en l’occurrence Ahmed Daddah, présents dans des sites de l'opposition, ont souhaité voir se produire un coup d'Etat militaire avant août dernier. Une révélation qui a fait l’effet d’une bombe au sein du Rfd.

Pour sauver les meubles, le leader du Rfd a qualifié les propos du général Ould Abdel Aziz de ‘malveillants et dépourvus de fondement’. Lors de son périple à Nouadhibou, le général Ould Abdel Aziz avait clamé haut et fort qu’Ahmed Daddah l’avait incité, à plusieurs reprises, à perpétuer un coup d’Etat militaire avant le 6 août 2008.

Il lui avait aussi conseillé, il y a deux ans, la rupture des relations avec Israël. Ces accusations sont tombées comme un couperet sur la gorge d’Ahmed Daddah qui n’avait pas encore digéré le knock-down de son vice-président, Kane Hamidou Baba.

Répondant aux allégations du général Ould Abdel Aziz, Ahmed Daddah a démenti catégoriquement les propos que ce dernier lui prête. Par contre, il affirme avec force avoir mis en garde le général contre le recours au coup d’Etat, tout en lui rappelant qu’il s’agit d’un mode anachronique d’accession au pouvoir. En ce qui concerne la rupture des relations diplomatiques avec Israël, il affirme que sa position personnelle et celle de son Parti sont ‘constantes et notoirement connues’.

A cet égard, il a rappelé qu’il est le seul dirigeant politique à avoir souffert du bannissement à Boumdeid, en décembre 1998, pour avoir dénoncé ces relations et demandé leur rupture immédiate. ‘J’ai instamment demandé, au moment où Israël perpétrait son agression sauvage contre nos frères palestiniens à Gaza, de mettre fin immédiatement et totalement à ces relations qui nuisent tant à l’image de notre pays qu’à ses intérêts et vont à l’encontre de l’opinion de notre peuple’, rapporte le leader du Rfd.

Accusé par le général d’être l'inspirateur de bon nombre de ses décisions, Ahmed Daddah demande alors au général ‘d'avoir le courage de respecter la légalité, et de s’abstenir de se présenter à une quelconque élection présidentielle. Ainsi, il agirait dans l'intérêt supérieur de la Mauritanie.’

En prélude aux échéances du 6 juin, toutes les tactiques pour décourager l’adversaire sont bonnes. Et depuis quelques jours, la guerre des mots par les gros mots a commencé entre le général et les factions de l’opposition, ce qui présage d’une campagne présidentielle houleuse.

Mame Seydou DIOP

Copyright © Walf Fadjiri

Le FNDD considère la démission d'Aziz comme une "tragédie comédie"


Le FNDD considère la démission d'Aziz comme une "tragédie comédie"

Nouakchott, Mauritanie (PANA) - Le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) considère la démission, mercredi soir, du chef de la junte mauritanienne, le général Mohamed Ould Aziz, de toutes ses fonctions officielles comme une "tragédie comédie de mauvais goût".

Dans un communiqué publié vendredi à Nouakchott, le FNDD invite toutes les forces politiques, la société civile et les personnalités indépendantes à mener une action patriotique commune visant à éloigner la Mauritanie du fléau des coups d'Etat.

Le FNDD lance également un appel à l'Union africaine (UA) et à l'Union européenne (UE) pour qu'elles persistent dans leur refus de l'agenda électoral "unilatéral" de la junte qui prévoit des élections présidentielles le 6 juin prochain.

Arrivé au pouvoir le 6 août dernier à la faveur d'un coup d'Etat contre le président démocratiquement élu 17 mois plus tôt, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, le général Mohamed Ould Abdel Aziz a annoncé dimanche dernier sa candidature à l'élection présidentielle.

Il a annoncé mercredi soir sa démission de toutes ses fonctions officielles afin de se conformer à la Constitution du pays.

Le président du Sénat, Ba Mamadou, a été aussitôt installé par la Cour constitutionnelle pour diriger le pays jusqu'à l'élection d'un nouveau chef de l'Etat comme le stipule la Constitution.
Nouakchott - 17/04/2009
Vos réactions

Abonnez-vous | Contactez-nous | Webmaster | Copyright

Assemblée générale de la Section AJD/MR France



Assemblée générale de la Section AJD/MR France




Le Bureau Politique de la Section AJD/MR France invite tous les militants et sympatisans du parti à une assemblée générale qu'il organise le samedi 18 Avril 2009 à 15h 00.

Ordre du jour :

- Prépartion de la campagne éléctorale du mois de juin prochain;

Vu l'importance de l'ordre du jour votre présence est vivement souhaitée.

Lieu : Foyer International Cimade: 80 RUE DU 8 MAI 1945 91300 Massy

Transport : RER B : Direction : SAINT REMY Les Chevreuse : Descendre à Massy-Verrières (10 mns à pied) ou à Massy-Palaisseau : Bus : 319 ou 399 : Arrêt : 8 Mai 1945

En voiture de Paris : Périphérique Direction Porte d'Italie
A6, direction Nantes-Bordeaux
suivre Palaiseau - sortie Massy (A10) suivre Massy Centre

Salutations militantes.

Moulaye DIOUM
Secrétaire général

Mauritanie: la junte a un nouveau chef, ses prérogatives ont été réduites



Le général mauritanien Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed dit Ould Ghazouani, nouveau chef de la junte au pouvoir en Mauritanie depuis le putsch du 6 août, a annoncé jeudi que ce conseil militaire avait désormais pour seule mission de "veiller à la sécurité et à la paix".

La junte exclusivement composée de militaires s'était arrogé les pouvoirs présidentiels après le renversement du chef de l'Etat démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi.

"Le Haut Conseil d'Etat (HCE, junte) a désormais pour mission de veiller à la sécurité et à la paix dans le pays, ce que nous entendons mener avec responsabilité" a affirmé le généralOuld Ghazouani dans une déclaration à la presse officielle.

Il a assuré que le HCE avait "abandonné" les prérogatives politiques qu'il exerçait depuis le 6 août et que la Mauritanie entrait de nouveau dans un "régime constitutionnel" conférant les pouvoirs présidentiels au président du Sénat, jusqu'à l'élection.

L'officier s'exprimait pour la première fois depuis que le chef de la junte, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, avait annoncé, mercredi soir, son départ du pouvoir pour se porter candidat à la présidentielle du 6 juin.

M. Ould Ghazouani, chef d'état-major de l'armée nationale, était jusqu'à présent le numéro 2 de la junte.

AFP / 16 avril 2009)

Assemblée générale de l'AVOMM, dimanche 19 avril à Boulogne-Billancourt.




Assemblée générale de l'AVOMM, dimanche 19 avril à Boulogne-Billancourt.
L'AVOMM porte à la connaissance de ses membres qu'elle tiendra son assemblée générale le 19 avril prochain, au foyer de Boulogne-Billancourt, au 27 Rue nationale.

Ordre du jour
. Rapport d' activités 2007-2008
. Renouvellement de ses instances dirigeantes.

Vu l’importance de l’ordre du jour, la présence de toutes et de tous est vivement souhaitée.

Pour tout renseignement : tel : 06.50.50.22.22/06.52.52.42.00
Salutations militantes.

Le président par intérim de l’AVOMM
SARR Abou

jeudi 16 avril 2009

Présidence de Ba M’baré : Par l’accident de l’histoire, de grâce, méditons notre avenir.



Présidence de Ba M’baré : Par l’accident de l’histoire, de grâce, méditons notre avenir.
La présidence transitoire dévolue à Mamadou Ba dit M’baré, est un événement très marquant, sinon plus remarquable, que la démission du chef de la junte militaire, qui quitte le palais sans vraiment le quitter. Certes, il y a lieu de relativiser cette accession accidentelle de l’histoire, d’un noir à la tète de l’Etat, mais aussi il importe d’apprécier le symbole à sa juste valeur.

En effet, Nombreux sont ceux qui se félicitent de cette ascension fulgurante d’une personnalité négro-africaine, à la faveur du respect de la loi fondamentale. Une réalité qui avait du mal à être admise par d’autres, qui rumineront leur colère, sans être en mesure de s’opposer à la volonté implacable de l’histoire.

N’en déplaise aux sirènes de la discorde, la Mauritanie a besoin de retrouver sa cohésion et l’implication de tous ses fils pour la construction d’une nation forte et lavée de toute forme d’intolérance.

C’est par ce symbole éloquent, que les préjugés de couleur, de race, de groupes vont tomber ; que le blanc et le noir, vont apprendre à cohabiter, comme à l’intérieur d’ un même œil ; que les différences cesseront d’être des cloisonnements, pour se féconder et enfanter le mauritanien intégral, celui-là, qui ne se généra pas de sa richesse culturelle, ne méprisera pas son voisin blanc ou noir à cause de sa couleur, n’éprouvera ni peur, ni méfiance à son égard, ne portera pas sur lui un prisme déformant.

En somme, un mauritanien nouveau, décomplexé et ouvert à toutes ses diversités. L’histoire a montré, que c’est dans l’interpénétration culturelle et linguistique, que se bâtissent les grandes nations, que naissent les grands génies, que se réalisent les grandes œuvres immortelles, car capables de résister à tous les cataclysmes de l’histoire. Aucun pays au monde, ne peut vivre en paix, en refusant de reconnaitre la valeur de tous ses fils.

Quel pays dans cette planète, peut se vanter d’avoir atteint un niveau de progrès par l’exclusion de certains de ses fils ? Quelle nation de ce siècle, continue de cultiver la zizanie sans faire face aux démons de la violence ? La civilisation est tout le contraire de la barbarie, de la haine raciale, des génocides, des déportations. Pour que la Mauritanie sorte des années d’obscurantisme et du rejet de ses particularismes, elle doit saisir de telles occasions exceptionnelles, que le hasard a peut-être proposées, mais que l’impréscriptivité du destin a gratifiées aux mauritaniens.

Les plus belles surprises sont celles qui interviennent quand un pays fait face à une crise dont on n’arrive pas à trouver une solution. Le plus beau cadeau est celui qui arrive au moment où on l’espérait le moins. On ose espérer que cette investiture d’un homme de couleur, dans un pays déchiré par les haines politiques et la rage pour le pouvoir, soit le catalyseur, qui deviendra le détonateur de cette renaissance retrouvée, autour de laquelle nous vivrons comme dans une citadelle de paix et de fraternité.

Tous les mauritaniens, de toutes les couches, doivent saisir cette grande opportunité historique, pour dépasser les clivages irrationnels et éculés, se remettre au travail en vue de rattraper leur retard et enterrer leur tares amoncelées depuis de longues années comme des sédiments toxiques et obstruant la marche vers le développement. C’est maintenant ou jamais. Ce n’est pas le personnage de M’baré qui nous intéresse, c’est ce que le symbole peut signifier à travers l’homme, c’est ce que ce symbole apportera de positif à tous les mauritaniens.

Ce n’est pas non plus une présidence, du reste passagère d’un noir, qui doit faire l’objet de notre jubilation, mais la signification qu’elle porte et la méditation qu’elle doit faire susciter à tous un chacun. Il est temps de cesser de prendre comme référentiel des statistiques démographiques pour diviser la Mauritanie en minorité et en majorité. Il est temps de se libérer de nos appartenances tribales, régionales, justifiant les quotas dans la répartition des hautes fonctions de l’Etat.

Il est urgent de se baser sur le mérite, la compétence, d’appliquer la justice, sans laquelle aucune stabilité politique, sociale et économique ne saurait se faire. La Mauritanie est très petite numériquement, mais elle ne peut devenir grande, que si chacun l’arrose par sa volonté et son sens élevé de patriotisme. Nous disposons d’une richesse spirituelle immense pour réaliser ce grand défi : l’ISLAM. La Mauritanie est à ce niveau unique en son genre.. C’est le pays dont tous les citoyens sont musulmans.

Quelle religion autre que l’Islam cultive mieux la paix, prône la fraternité, la tolérance, la justice, l’amour entre les hommes ? Avons-nous su profiter de ces valeurs religieuses et fondatrices des grandes nations pour avancer ? Rien en tout cas ne vaut plus que de vivre en paix, en harmonie dans le respect de nos petites différences.

Les extrémismes de tous les bords ne sont que les serviteurs du Satan et non de la paix. Plus que jamais, nous devons nous retrouver autour de l’essentiel, pour libérer le pays de toutes ses entraves, en nous départissant de nos complexes d’infériorité ou de supériorité. Puisse l’arrivée de Ba M’baré, consacre la REECRITURE D’UNE TOUTE NOUVELLE ET BELLE PAGE de notre Mauritanie commune et indivisible !
Copyright © Le Rénovateur

Conférence sur l´esclavage : 6 mai 2009

Conférence sur l´esclavage : 6 mai 2009

Faculté de Droit Paul Cézanne.

Aix en Provence

Plaquette d´information.

Sommaire :

I. La nature du projet

II. L´intérêt du projet

III. Déroulement de la journée.

A. Liste des participants :

1. Intervenants

2. Invités d´honneur.

B. Programmation de la journée du 6 mai 2009 :

C. Lieu et accès.

IV. Inventaire des partenaires et liens utiles.

I. Nature du projet :

L´organisation de cette conférence est à l´initiative d´un groupe de trois étudiants en Master 1 de Droit International (Faculté de Droit Paul Cézanne à Aix en Provence).

Très investis dans la défense des Droits de l´Homme, et touchés par les derniers évènements en Mauritanie, nous avons pensé à organiser une Conférence réunissant différents intervenants, qu´ils soient professeurs experts en la question ou encore témoins de l´histoire.

Le thème de l´esclavage sera donc abordé dans le contexte mauritanien. En effet, dans ce pays, la pratique de l´asservissement perdure, et ce, depuis des centaines d´années.

Aussi, nous aborderons cette conférence sous un angle triple :

Dans un premier temps, l´intervenant Biram Ould Dah Ould Abeid, Conseiller à la Commission Nationale des Droits de l´Homme en Mauritanie, nous fera part d´un témoignage personnel dans lequel il exposera sa propre expérience de l´esclavage.

Dans un second temps, il nous paraît opportun dans le cadre de ce rassemblement, d´aborder cette problématique en termes juridiques : ainsi, les Professeurs Xavier Philippe et Marie Josée Domestici Met s´emploieront à nous éclairer sur le réel pouvoir du droit dans cette situation.

Enfin, l´esclavage sévit malheureusement dans d´autres pays. C´est pourquoi il est également important de tisser une comparaison entre la Mauritanie ainsi que d´autres contextes similaires. C´est à ce titre que M. Hubert Gerbeau partagera avec l´assemblée ses connaissances en la matière.

Pour clôturer ce rassemblement sur la lutte contre l´esclavage, un débat sera également prévu, dans l´objectif de recueillir les différentes impressions et réactions sur les interventions effectuées.

II. Intérêt du Projet :

Notre principal objectif, en organisant un tel évènement tient à la sensibilisation des étudiants sur l´existence de cette pratique.

En outre, cette assemblée aura lieu à la veille de la journée commémorative sur l´esclavage qui aura lieu le 10 mai 2009. Ceci donne d´autant plus de poids à ce rassemblement qui regroupera intervenants (nationaux et internationaux) ainsi que spectateurs universitaires.

De plus, cette conférence permettrait aux étudiants présents sur place, non seulement d´attirer leur attention sur ce problème épineux mais également d´échanger avec les différentes associations et orateurs.

Enfin, en faisant appel à différents partenaires dans le cadre d´une coopération pour l´organisation de ce séminaire, nous donnons la possibilité à différents organismes et associations de se faire connaître auprès des universitaires.

III. Déroulement de la journée du 6 mai :

  1. Liste des Participants

1. Intervenants :

M. Biram Ould Dah Abeid : Conseiller à la Commission nationale mauritanienne des Droits de l´Homme.

M. Xavier Philippe : Professeur à l´université Paul Cézanne.

Mme Marie Josée Domestici Met : Professeur à l´université Paul Cézanne.

M. Hubert Gerbeau : Ancien directeur du Centre d'Etudes et de Recherches sur les Sociétés de l'Océan Indien (CERSOI).

M. Marc Michel : Ancien directeur du centre d'histoire africaine

2. Invités d´honneur :

Monsieur le professeur Marc PENA, Président de l'Université Paul Cézanne.

Monsieur le Professeur Gilbert Orsoni, Doyen de la faculté de droit.

Monsieur Jean-Louis Triaud : Ancien directeur du Centre d´Etude des Mondes Africains.

Amnesty International

Collectif PACA sur la mémoire de l´esclavage.

Association ZONTA

Association CIMAD

Association ASTI

Association CCFD

Association LDH

  1. Programmation journée du 6 mai 2009 :

Début de la Conférence : 17h30.

Discours introductif de 15min effectué par le professeur Stéphane Law-Hang

Présentation d´un documentaire sur l´esclavage en Mauritanie, Chasseurs d´esclaves, réalisé par Jeanneau Sophie et Kwak Anna. (45min)

Intervention de Biram Ould Dah Ould Abeid (20min) : Témoignage sur le quotidien des esclaves.

Intervention des Professeurs Xavier Philippe et Marie Josée Domestici Met (30min) : Point de vue juridique sur l´esclavage.

Intervention de l´historien Hubert Gerbeau (20min) : Comparaison historique sur l´esclavage.

Ouverture des Débats : (1h30)

Ouverture du buffet.

  1. Lieu et accès :

La conférence se déroulera sur le site de la faculté de droit Paul Cézanne à Aix en Provence, amphithéâtre Dumas (Bâtiment central Robert Schumann).

3, avenue Robert Schumann

13090 Aix en Provence.

IV. Inventaire des partenaires et liens utiles :

Organisateurs de la conférence :

· ABDI AHMED : ahmed.abdi@sfr.fr 06 81 68 14 34

· BAILLY HELENE : baillyhelene@free.fr 06 86 58 06 96

· SALL ABIBOU : banorsallabibou@gmail.com 06 64 48 85 76

Université Paul Cézanne : www.univ-cezanne.fr

Amnesty International : www.amnesty.fr

Collectif PACA sur la mémoire de l´esclavage : www.esclavage-paca.com

Association ZONTA : www.zontaclubsfrance.org

Ligue des Droits de l´homme : www.ldh-france.org

Association CIMAD : www.cimade.org

Association ASTI : www.fasti.org

Association CCFD : www.ccfd.asso.fr

Association LDH : www.ldh-france.org


Info source : Haratine.yahoogroupes.fr