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Tout ce cérémonial qui se prépare depuis quelques mois par le Général Mohamed Ould Abdel Aziz et contesté par les forces anti-putsch, est motivé par la convoitise du pouvoir par les hommes politiques et la junte militaire. La grande partie de l’armée ainsi que le peuple, dans son écrasante majorité, ne partagent pas ce qu’on veut, coute que coute, légitimer par la voie des urnes. La rage d’arriver au pouvoir a installé la Mauritanie et ne cessera de l’installer dans une crise sans fin. Les arguments que tente de racoler, tant bien que mal, le principal maitre- d’œuvre de cette aventure historique, aux contours burlesques et aux allures homériques, sont très artificiels, pour se démarquer du discours mille fois ressassé par les usurpateurs du pouvoir. Qu’on ne se trompe point, tout ce monde qui gravite sur la scène politique, ne cherche que la voie d’accès vers le palais ocre. Mais personne ne se soucie de l’avenir du pays. Ce n’est pas en récitant par cœur comme un bon écolier la liste des problèmes qui rongent la Mauritanie, que l’on arrivera à la diriger et la laver de tous les maux. Or, le plus grand de ces maux, c’est la folie d’être le premier magistrat de la République et d’y rester. Cette rage fait perdre la tète à ces hommes assoiffés du pouvoir, au point de les rendre dangereux, agressifs et impitoyables à l’égard de tous ceux qui osent les défier. Rien n’est plus facile, de dire devant le peuple que le pays ne compte que des fossoyeurs, qui se sont occupés des années durant à piller les biens de l’Etat, à bâtir de belles villas, et à affamer les pauvres. Mais le plus difficile, c’est de faire exception à cette règle dans un pays, où tout celui qui a flirté avec le système Taya, est trempé jusqu’à la moelle, dans toutes sortes d’affaires scabreuses. On nous parle comme si cette période est lointaine. On nous parle comme si nous sommes des amnésiques, des ignorants, des nigauds, des innocents. Si le Général estime que les pouvoirs antérieurs et ceux qui y ont participé sont des pestiférés, il doit alors chercher un vaccin pour l’inoculer à tous ces roumouz el vessad, qui l’accompagnent avec la même ferveur, que du temps de l’ancien dictateur. Il est urgent, qu’Aziz fasse commande d’une bonne quantité de vaccin antirabique, car en Mauritanie, chacun est atteint de la rage du fauteuil présidentiel. Et c’est à cause de cette folie pour le pouvoir que la Mauritanie est en perpétuel changement, à l’envers avec toujours les mêmes méthodes, violant la constitution et se moquant de la volonté du peuple. Le scénario qui se trame depuis 8 mois va livrer son résultat aux mauritaniens et au monde entier. L’histoire ne fera que se répéter dans notre pays. De la même manière, les élections présidentielles ne changeront rien de ce qui se passe chez nous il y a 4 décennies. Le 9eme chef de l’exécutif fera son temps et s’en ira de la même façon, sans crier gare !
Cheikh Tidiane DIA Copyright © Le Rénovateur |
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