mardi 14 avril 2009

L’OCVIDH et l’AVOMM confiantes mais attendent des actes concrets



Photo CRIDEM
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Cette conférence de presse était aussi destinée à couper court aux rumeurs arguant que ces deux organisations seraient partie trop vite en besogne en répondant à l’appel de Mohamed Ould Abdel Aziz. "C’est lui qui nous a invités à venir ici en Mauritanie apporter notre contribution pour le règlement définitif du passif humanitaire", a insisté Ousmane Abdou Sarr, ancien président de l’Avomm qui a révélé qu’ils ont eu deux entretiens avec Mohamed Ould Abdel Aziz. "A chaque fois, ils se sont déroulés d’une manière directe et sincère sans politique politicienne", révèle-t-il. Le langage de la vérité a prévalu tout le temps que les entretiens ont duré au Palais de la République, ont –ils souligné. "Si Hitler, à l’échelle du continent européen, avait accompli l’holocauste, Mâaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, à l’échelle de la Mauritanie, a fait ce que l’on appelle aujourd’hui assez bénignement le passif", a tenu à rappeler Soumaré Abdel Aziz, président de l’Ocvidh, à l’endroit de Mohamed Ould Abdel Aziz. Aux yeux de Soumaré Abdel Aziz, le règlement du passif humanitaire ne peut pas connaître de solution partielle. "C’est un problème qui appelle des solutions vigoureuses", dit-il en soutenant qu’il appartient à l’Etat mauritanien d’aller au fond des choses afin que la responsabilité des uns et des autres dans ce dossier soit située. "Nous pensons que ce problème ne peut pas être résolu si vraiment il n’y a pas une volonté commune. Notre souhait est que ce problème soit réglé mais encore une fois ce sera un règlement total ou ça ne le sera pas. Il faut que ça soit clair dans l’esprit de tous. Nul ne peut se prévaloir aujourd’hui de la légitimité de la question du passif humanitaire", persiste-t-il. Dans le cadre du règlement définitif du problème du passif humanitaire, l’Ocvidh a appelé le pouvoir à ne pas verser dans des approches superficielles et exclusives. Cette organisation campe toujours dans sa position au sujet des solutions. "Il faut qu’il y ait une commission nationale indépendante d’enquête et qu’elle puisse prendre en charge tout ce qui a trait à cette question ". Pour le président de l’Ocvidh, cette commission devra mener toute l’enquête afin de jeter la lumière sur les faits dramatiques qui ont lieu dans certains camps militaires notamment d’Inal, Jréida et Azlatt où des massacres ont été commis. Tout en associant les Ongs qui ont l’expertise par rapport à la question du passif humanitaire. Ces deux organisations ont appelé le général à associer toutes les organisations dans le règlement du passif humanitaire. Et surtout aussi éviter sa banalisation ! "Ce que nous voulons c’est qu’il y ait la lumière sur tous ceux qui ont été torturés et exécutés. C’est indispensable pour la vérité de l’histoire. On en parle comme si c’était un sujet banal. On ne pourra jamais exorciser ce mal, cette tragédie que si on consent à faire la vérité, à se regarder en face", a laissé entendre Kane Harouna. Concernant la démarche à suivre, ces organisations partagent les déclarations du Général au sujet des réparations visant à alléger les souffrances des veuves et des orphelins mais elles restent dans l’attente d’un plan clair. A cet égard, précisent-elles, il faut aller vite. En outre, l’Avomm et l’Ocvidh ont réitéré leur détermination à aller au bout de leur combat jusqu’à ce que la vérité éclate au grand jour. Aussi elles ont préconisé l’adoption de mécanismes transparents à même de faciliter la résolution définitive de ce dossier et ce, dans un cadre consensuel. Babacar Baye Ndiaye

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