samedi 25 juillet 2009

Le porte-parole du Quai d’Orsay :


«Maintenant, nous souhaitons que la vie politique mauritanienne trouve un cours apaisé et que l'ensemble des acteurs politiques mauritaniens se comportent de manière constructive et agissent par la voie du dialogue. ».

Dans son point de presse hebdomadaire du vendredi dernier, le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Frédéric Désagneaux a fait les déclarations suivantes au sujet de l’élection présidentielle du 18 juillet 2009 dans notreMauritanie:

L'Union européenne a demandé une enquête sur les fraudes présumées dans une déclaration faite hier. Il me semble que la position de la France serait un peu différente de celle-ci. Depuis, il y a eu la reconnaissance par la Cour constitutionnelle de la validité de l'élection. J'aimerais connaître votre position, également par rapport à cette demande de l'Union européenne ?


La déclaration européenne hier disait attendre la proclamation officielle des résultats par la Cour constitutionnelle. C'est chose faite maintenant. L'élection du président Aziz est donc officielle, après cette décision de la Cour constitutionnelle. C'est la loi mauritanienne qui le prévoit.

Ce processus clôt l'exercice électoral présidentiel en Mauritanie qui s'est déroulé, selon l'avis de tous les observateurs internationaux indépendants et également selon les conclusions de la commission électorale nationale indépendante de Mauritanie, dans des conditions normales, transparentes. Tous ont relevé qu'il n'y avait pas eu d'incidents majeurs et que, globalement, les choses s'étaient déroulées de manière satisfaisante. Voilà la position de la France et, je crois pouvoir le dire, celle de la communauté internationale.

Maintenant, nous souhaitons que la vie politique mauritanienne, avec le franchissement de cette étape importante, trouve un cours apaisé et que l'ensemble des acteurs politiques mauritaniens se comportent de manière constructive et agissent par la voie du dialogue. C'est l'intérêt de la population mauritanienne, c'est l'intérêt de la Mauritanie et de son développement.

Certaines ONG reprochent à la France ce qu'ils appellent son parti pris en faveur du général Aziz avant l'élection présidentielle.

Je crois que notre attitude a été parfaitement claire et parfaitement neutre tout au long de la campagne électorale et depuis le début de la crise survenue en Mauritanie il y a plus d'un an. Il s'agissait de retrouver la voie constitutionnelle qui permette à la Mauritanie de se doter d'un président et d'un gouvernement qui soient le résultat d'un processus démocratique, transparent et fiable. C'est ce qui s'est produit à la faveur de l'élection du 18 juillet.

Encore une fois, l'ensemble des observateurs internationaux, qu'ils soient de l'Union africaine, de l'Organisation internationale de la Francophonie ou qu'ils appartiennent à d'autres institutions, ont constaté que tout s'est globalement déroulé dans des conditions transparentes et satisfaisantes. Maintenant, il faut passer à la suite. Il faut que le gouvernement mauritanien ainsi que l'ensemble des forces politiques mauritaniennes s'attèlent au développement et à la stabilisation du pays.

Source : France diplomatie


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence à www.cridem.org


En Mauritanie, un putschiste «champion des pauvres»







Par Lemine Ould M. Salem | Journaliste | 25/07/2009 | 14H34

Connu pour son habilité à réussir ou à mettre en échec les coups d'Etat, le général Mohammed Ould Abdel Aziz (53 ans), le nouveau président mauritanien, élu samedi dernier avec le soutien discret de l'entourage de Nicolas Sarkozy pour sa fermeté face au terroriste d'Al Qaeda, est aussi un fin politique. Portrait.

Mohammed Ould Abdel Aziz au sommet du monde arabe de Doha le 30 mars (Ahmed Jadallah/Reuters)

Lorsque, dans quelques jours, portant l'écharpe et les insignes vert-jaune de nouveau président élu, le général Mohamed Ould Abdel Aziz s'installera pour cinq ans au Palais Ocre de Nouakchott, l'ancien putschiste pensera sans doute à ce lointain jour où, pour la première fois, il poussait les grilles de la Présidence.

Jeune capitaine, rentrant de stage en Algérie, l'ancien élève de l'Académie militaire royale de Mekhnès, au Maroc, y est convoqué par le chef de l'Etat, le colonel Maâouiya Ould Taya, qui lui confie sa sécurité personnelle. Dans ce pays saharien à forte culture tribale, où la confiance est souvent déterminée par le degré de parenté, Ould Taya avait, à priori, bien vu.

Marié à une femme de la même tribu que le chef de l'Etat, ce fils de commerçant des Oulad Bensbaa, cette tribu de chérifs Idrissides, installée entre le Haouz marocain, le Sahara mauritanien, et le Sénégal, avait aussi été recommandé au « Raïs » par son plus proche compagnon : le patron de la police, le colonel Ely Ould Mohamed Vall.

Résultat : durant deux décennies, ce président arrivée par un coup d'Etat en 1984 avant de se faire élire plusieurs fois lors de scrutins contestés, régnera sans partage sur cette petite république en éternelle tension et qui détient le record africain en matière de putschs réussis ou avortés.

A lui seul, Aziz en mettra en échec plusieurs, dont un qui avait presque réussi. C'était en juin 2003, lorsqu'il parvient à réinstaller son patron dans son palais, alors que ce dernier en avait déjà été chassé depuis deux jours et demi, après que des dizaines de chars blindés l'avaient contraint à fuir, ne lui laissant même pas le temps d'amener sa famille avec lui.

Un autocrate aux méthodes dangereuses pour le pays

Cet exploit vaut à celui, qui est déjà commandant, la célébrité dans tout le pays, ainsi qu'au Basep, l'acronyme du bataillon d'élite qu'il a crée et installé à la présidence, sur le modèle de la garde républicaine de l'irakien Saddam Hussein. Il lui vaut aussi le grade de colonel doublé de la plus prestigieuse distinction militaire du pays.

Trop tard. L'empêcheur des putschs prépare déjà le sien. Il vient de découvrir ce que nombre de Mauritaniens savaient déjà : l'inamovible « Raïs » n'est en fin de compte qu'un autocrate dont les méthodes de gouvernement sont dangereuses pour le pays.

Le 3 août 2005, en compagnie de son vieil ami de promotion, le colonel Mohamed Ould Ghazouani, chef du bataillon des blindés, un autre corps d'élite, il se rend chez l'un des doyens les plus respectés de l'armée : le colonel Ely Ould Mohamed Vall, celui-là même qui avait initialement recommandé Aziz à Ould Taya.

Les jeunes colonels, lui proposent un coup d'Etat. Le doyen accepte et le trio installe une junte dont le colonel Vall prend la présidence. Dans la foulée, une transition est organisée et ses résultats sont applaudis dans le monde entier : pour la première fois dans un pays arabe, des putschistes remettent le pouvoir à un président « démocratiquement » élu : Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, un ancien ministre tombé depuis longtemps dans l'anonymat, mais que ces militaires avaient discrètement sorti de sa retraite et soutenu.

Depuis, l'ancien capitaine devenu le premier général mauritanien, était le principal chef de l'armée, et le décideur le plus influent de la vie politique du pays. C'est d'ailleurs pour l'avoir vite oublié que le président Abdallahi ne terminera jamais son mandat.

En août dernier, en réaction à une fronde parlementaire dont Aziz était le cerveau, Abdallahi tente de limoger le général. En vain. Ce dernier prend lui-même le pouvoir et s'installe à la tête d'un Haut Conseil d'Etat, qu'il ne quittera plus jusqu'en avril dernier, pour pouvoir se présenter à une nouvelle présidentielle dont la communauté internationale exigeait la tenue. Durant ces huit mois d'exercice du pouvoir, ce militaire austère et réservé se révélera aussi un politicien rusé et calculateur.

Gel des relations avec Israël

Tournant le dos aux clans, tribus, partis et milieux d'affaires, qui dominent depuis toujours la vie politique et les richesses du pays, il courtise les populations des bidonvilles, des quartiers populaires et les paysans, c'est-à-dire la grande majorité des électeurs dans ce pays parmi les plus démunis de la planète.

Quitte à fragiliser les maigres ressources de l'Etat, déjà affaiblies par la suspension de l'aide internationale survenue depuis son coup d'Etat, c'est pour les séduire qu'il baisse les prix des denrées de base, du carburant, du ciment, fournit des aides médicales, réalise des routes, apporte l'électricité, l'eau potable, etc.

En Mauritanie, comme dans le reste du monde arabe, le « gens d'en bas » étant aussi très sensibles à la question palestinienne, le général gèle les relations avec Israël, sans remettre en cause l'alliance avec les Occidentaux, surtout sur des questions aussi importantes que la lutte contre la terrorisme.

C'est d'ailleurs sous la double étiquette de « candidat des Pauvres » et de « favori des Occidentaux », dont la France, qui lui apporté un soutien discret par le biais de proches de Nicolas Sarkozy, que ce putschiste multirécidiviste est allé aux urnes samedi dernier.

Avec 52% des voix, il a officiellement été déclaré élu dès le premier tour. De ses huit rivaux, dont quatre ont contesté cette victoire, aucun n'a dépassé la barre symbolique de 20%. Parmi eux, son ex mentor, le colonel Ely Ould Mohamed Vall, qui n'a guère recueilli plus de 4%. Autant dire leur déception. Les deux officiers sont cousins germains.

Victoire et triomphe d'Aziz







Depuis la proclamation officielle des resultats qui donnent pour vainqueur le general Mohamed Ould Abdel Aziz,l'opposition Mauritanienne y compris ses partisans et sympathisants sont encore sous le coup du choc. La plupart d'entre eux, semblent être completement sonnés et ce,pour avoir reçu ces coups de massue sur leurs cranes respectifs.Ceci est bien merités de leur part,surtout quand on sait que nos partis politiques, au lieu de travailler au jour le jour et au quotidien,pour proceder aux verifications necessaires qui peuvent occasionner la transparence du vote et du processus electoral dans notre pays, ne se manifestent au collége electoral qu'au moment des éléctions et ce,pour briguer et convoiter nos suffrages.Si bien que je peux me permettre et sans risque de me tromper,de qualifier nos partis politiques, de partis "ELECTORALISTES"qui se contentent toujours de tenir au peuple,des discours fleuves et sans poser pour autant des actes materiels palpabes et concrets pouvant toucher au quotidien de nos populations qui souffrent beaucoup actuellement et qui sont dans le denuement le plus total.

Le general Ould Abdel Aziz a pu voler la vedette à ses adversaires et "Challengers" grace à son discours populiste ainsi qu'aux actes concrets qu'il a dejà posés en faveur des couches sociales les plus defavorisées de notre pays et ce,durant les neufs mois post coup d'etat qu'il a passé à la tête du pays.Les opposants avec à leur tête Ahmed Ould Daddah, continuent toujours de crier à la fraude et à la tricherie. Ils envisagent aujourd'hui ou demain,de tenir un "Meeting" et d'organiser une marche de protestation pour denoncer lesdites fraudes et tripatouillages du scrutin.

Amitié.

Bakary Biry Koïta:Juriste,Politologue et Islamologue Mauritanien GSM:635.84.27 Nouakchott RIM

Mauritanie : L'ONU appelle à consolider la démocratisation après l'élection présidentielle.


Cliquer pour une photo plus grande

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a pris note vendredi de l'annonce par le Conseil constitutionnel de la Mauritanie du résultat final de l'élection présidentielle – qui a été remportée par le général Mohamed Ould Abdelaziz, auteur d'un coup d'Etat en août 2008.

Ban Ki-moon invite le peuple mauritanien et ses leaders à consolider le processus de démocratisation et de réconciliation, notamment par la poursuite d'un dialogue national inclusif tel que prévu dans l'accord de Dakar, a déclaré un porte-parole.
L'ONU continuera à soutenir leurs efforts dans ce domaine, précise la déclaration. Le président mauritanien renversé par un coup d'Etat le 6 août 2008 Sidi Ould Cheikh Abdallahi a démissionné et signé le 29 juin dernier à Nouakchott un décret portant nomination d'un gouvernement d'union nationale, chargé de préparer l'élection présidentielle du 18 juillet.
Sa démission n'est intervenue qu'après qu'il a reçu la décision prise par le Haut conseil d'Etat (HCR, junte) de se transformer en Conseil supérieur de la défense, organisme s'occupant uniquement des questions de défense et de sécurité et placé sous l'autorité du gouvernement de transition.
Source : Centre d'Actualité de l'ONU

Copyright © ANI

Bye bye "sokkinnisme", rebonjour "paria-isme"








Bientôt, Mbare va dire au revoir au "sokkinnisme" pour retourner au Sénat et au "paria-isme" d'antan. C'est pour nous l'occasion de saluer l'homme. On peut ne pas être d'accord avec lui sur son choix politique, mais il faudra reconnaître et saluer son calme, son absence, son retrait, sa dormance, sa naïveté et surtout sa constance dans l'élan du "sokkininsme" national. L'homme n'est pas seulement le premier "perd-six-dents" noir de la Mauritanie, il est aussi le meilleurs "sokkinne" de l'histoire de l'humanité historique. Nous lui souhaitons bonne chance dans son rôle de paria du Sénat.

Quant à l’élection présidentielle, il faut dire que si pour certains des candidats l'échec peut être imputé au manque de moyens, de mains, de stratégie claire et d'implantation sur l'étendue du territoire national, pour d'autres, l'échec est dû à une simple question de naïveté politique et d'ignorance de la logique historique mauritanienne et de la réalité politique africaine. Comment peut-on penser qu'Aziz organisera des élections pour en sortir perdant? On ne scie pas une branche sur laquelle on est assis et il ne fallait pas compter sur Aziz pour le faire. Et si on sait qu'Aziz a organisé un coup d'état militaire pour contrecarrer une décision politique, on ne doit pas s'attendre à ce que l'homme quitte le pouvoir sur la pointe des pieds sur la base d'une autre décision politique. Aziz est assez intelligent pour au moins savoir que la victoire de l'opposition allait de facto signifier la mort d'Aziz; mort politique ou même
osirienne. Les accords de Dakar n'étaient pour lui qu'une opportunité d'apporter à une élection certaine une dose de compromis. Dakar était une étape nécessaire vers le pouvoir à Nouakchott. Et l'opposition mauritanienne, fossilisée dans ses querelles internes et identitaires, en acceptant de rejoindre l'arène du 18 Juillet et sur des bases acceptées par tous, est, dans son ensemble, malheureusement tombée dans le piège de Dakar et a légitimé une farce démocratique.En fait, comment peut-on accepter de se debarasser d'un Président élu pour en elire un autre et au nom des mêmes principes démocratiques? Comment peut-on cautionner le retrait du "limogeant" pour elire le "limogé" et appeler cela compromis? Il fallait déjà voir ici une connerie promise.

Comme pour se foutre des Mauritaniens, l'oppostion qui le jour de l'élection a chanté les "conditions dans lesquelles l'élection a eu lieu", dès l'annonce des résultats, est revenue pour déplorer les "conditions dans lesquelles l'élection a eu lieu". Et si les résultats étaient favorables à l'opposition, cette même opposition allait chanter Aziz et le hisser au sommet des démocrates africains.

Une partie de l'opposition se plaiser à arondir à la hausse les chiffres obtenus pour montrer son "importance". Nous pensons que les pourcentages obtenus lors de cette farce électorale, au lieu de refléter effectivement l'assise populaire des candidats et l'amour des populations, déterminent le degré de "pour chantages" des uns et des autres. En d'autres termes, les candidats peuvent désormais utiliser ces résultats pour mieux négocier leur place à la table de partage du "teechtaar" mauritanien (pour ne pas dire gâteau et tomber dans l’utopie). Le pourcentage est simplement utilisé comme "pour chantage".

De même, un tour d'horizon des différents programmes des candidats nous a convaincu, une fois de plus, que le salut de la Mauritanie, des Mauritaniens et Mauritaniennes ne viendra pas de cette espèce de politiciens. Il faudra le chercher ailleurs. En effet, tous les candidats, pensent que le salut de la Mauritanie et le changement nécessaire se fait du sommet de la pyramide de l'État alors que de l'avis de tous les observateurs de l'histoire, et j'en suis un, il ne peut se faire que de la base. Et voilà la raison.

En Mauritanie, ce qu'il faut changer c'est surtout et d'abord la structure de l'État. En effet, du ministre au chef d'arrondissement, tout l'appareil administratif repose sur les épaules du chef de l'État. Tous doivent leur pain,leur survie quotidienne et leur longivité à la tête de ses regions de l'humeur du chef de l'État. Le chef de l'État fait et défait. Il est et fait être pour reprendre la formule nilotique.

Dans ce cas de structure, le gouverneur, préfet et autres n'ont de compte à rendre qu'au chef de l'État (bien sur je fais allusion à Aziz et non à Mbare). Or, il sont ceux qui organisent les élections sur l'ensemble du territoire national et supervisent le "bon ou mauvais" déroulement des élections. De ce fait, comment peut-on penser que ces hommes et femmes vont organiser des élections dont le résultat signifiera la chute de l'homme qui assure leur "banaafe" et leur regne? Il faut hériter d'un esprit illogique pour le penser. La structure de l'État en Mauritanie est allergique et réfractaire à la notion d'élection libre et transparente.

Voilà pourquoi nous pensons que l’opposition doit repenser sa stratégie de conquête du pouvoir en Mauritanie. La course au fauteuil présidentiel n’est pas le premier combat à mener. Il faut s’attaquer à la structure de l’État et à son fonctionnement. L’appareil administratif ne doit pas être au service du chef de l’État mais plutôt au service du peuple. Les gouverneurs, préfets, et autres doivent être élus et n’ont imposés par la personne jonchée au sommet de la pyramide. Ils doivent répondre au peuple qui les a élu et donc à la base de la pyramide au lieu de lorgner du côté du sommet pour se maintenir au pouvoir.

Quant au peuple, il doit comprendre et sentir son pouvoir. La victoire ne se mesure pas sur le degré de sophistification de l'arme entre les mains mais plutôt de la capacité d'en user lors du combat. Et pour l'instant, le peuple mauritanien a failli à cette prise de conscience. Et comme le disait C.A.Diop: "Un peuple sans conscience historique est une population". Et comme nous le disions, une population vote mais son vote ne compte,elle dresse des tentes mais ne beneficient pas de son ombre, elle applaudit le didcateur mais il ne les voit pas. Bref, une population existe mais ne vit pour paraphraser V. Hugo.

Ce renversement de structure va renforcer le pouvoir du peuple, sa capacité de récompenser et de punir. L’opposition doit mener le combat au Sénat et à l'Assemblée. Et comme vous le savez, Messaoud et Mbare gerent ces deux chambres là. Mbare, vous avez vu les qualités de l'homme pour ne pas dire ses limites, alors il ne reste qu'à esperer que Messaoud ne prenne la route du "sokkinnisme" existentiel. Et une fois cette bataille entamée, et à ce moment et à ce moment seulement, on peut esperer des élections libres et transparentes. Autrement, les élections en Mauritanie ne seront qu’une opportunité de danser, chanter, se remplir la panse, les poches ou alors d’user du pourcentage des urnes comme “pour chantages” à des fins ministerielles.

Siikam Sy
Chief Editor
Free Speech Mauritania

vendredi 24 juillet 2009

Le départ de Ba M’Baré


Le départ de Ba M’BaréConvertir en PDFVersion imprimableSuggérer par mail
Écrit par Christophe Châtelot « Le Monde »

23-07-2009
  • Ba Mamadou M'Baré quittera prochainement ses fonctions comme ilImage y était entré : fort discrètement, pour ne pas dire dans l'indifférence générale. A tort. Car cet homme politique mauritanien restera dans les livres comme le premier président négro-africain de la Mauritanie, un pays dominé par une élite politico-économique arabo-berbère.

Ba Mamadou M'Baré, sexagénaire d'un naturel calme et mesuré, n'a certes pas été servi par les circonstances de sa notable ascension. Le 15 avril, il a pris ses fonctions pour assurer l'intérim du général Mohammed Ould Abdel Aziz. Afin de pouvoir se présenter à l'élection présidentielle, le militaire putschiste démissionnait alors de la junte à la tête de laquelle il dirigeait le pays depuis son coup d'Etat du 6 août 2008. "Aziz", comme on l'appelle à Nouakchott, ayant remporté haut la main et dès le premier tour la présidentielle du 18 juillet, Ba Mamadou M'Baré rendra bientôt les clés du palais présidentiel au nouvel élu, un Maure de la tribu des Ouled Bou Sba.

A quand le prochain président négro-africain ? Sans doute pas de sitôt tant est grand le fossé qui sépare les deux communautés. Le nouveau président a promis de s'attaquer à ce dossier complexe, jonché de morts et de vies amputées. Avant son élection, encore chef de la junte, "Aziz" avait d'ailleurs commencé à traiter ce que l'on appelle pudiquement, à Nouakchott, "passif humanitaire" ou "événements de 1989" (suivis d'une période d'exception de deux ans). Derrière ces expressions désincarnées se dissimule "une politique systématique et raciste menée par le régime de Maaouiya Ould Taya (1984-2005) destinée à épurer l'armée et l'administration des Négro-Mauritaniens", rappelle Mohammed Fall Oumere, rédacteur en chef de l'hebdomadaire La Tribune.

"Noir comme un Sénégalais"

Prenant prétexte de tensions meurtrières et ethniques entre la Mauritanie et le Sénégal, en avril 1989, Ould Taya expulsa du pays, dans les mois et années qui suivirent, des dizaines de milliers de Négro-Mauritaniens. Des centaines d'autres, militaires ou civils, furent sommairement exécutés. "C'était la chasse aux Noirs, menée par des nationalistes maures", résume Sy Abou Bocar, président de la Coordination des collectifs de victimes de la répression (Covire). Abderaman A. se souvient de cette période des larmes plein les yeux, la peur dans la voix qui requiert l'anonymat. "Les militaires qui m'ont fait souffrir sont couverts par une loi d'amnistie et toujours en fonction", explique-t-il.

A l'époque, Abderaman se croyait protégé par son origine. N'était-il pas passé sans encombre au travers des pogroms d'avril 1989 ? Certes, Abderaman est noir, "comme un Sénégalais ", dit-il. Mais c'est un Haratine, un de ces descendants d'esclaves ayant assimilé la culture des anciens maîtres. Un "Maure noir" donc, comme en atteste son prénom, pas un Halpulaar, un Soninké, un Wolof ou autre Bambara formant la communauté négro-mauritanienne.

"Le 10 octobre 1990, des militaires m'ont tiré de mon lit en défonçant la porte de chez moi et m'ont emmené menotté", se souvient-il. S'en suivront "150 jours de cauchemar". Survivant aux passages à tabac, jour après jour, au siège de la "5e compagnie de police" à Nouadhibou (nord) où ce diplômé occupait un poste de cadre dans une société étrangère, il est conduit à Inal dans une prison à ciel ouvert gardée par le désert, à la frontière du Sahara occidental. "Dans la journée, les militaires faisaient une croix sur le torse de prisonniers. La nuit, ils les prenaient pour les tuer : pendus, battus à mort, traînés par des voitures ou fusillés..." "Environ 1 500 personnes sont passées par Inal quand j'y étais et seulement 95 survivants quand nous avons été relâchés." "J'étais jeune, éduqué, noir. Il fallait me bloquer. Les Maures ont réussi, j'ai tout abandonné", lâche-t-il dans un sanglot.

Personne ne sait combien la Mauritanie compte de tels cas. Des milliers sans doute. Et, à ce jour, les autorités mauritaniennes ne s'en sont guère soucié. Mais le général Aziz "a brisé un tabou, le 24 avril, en participant à une prière commémorative à la mémoire des victimes de crimes commis par l'Etat avec les moyens de l'Etat ", se félicitait, en juin, Mohamed Lemine Ould Dadde, le commissaire aux droits de l'homme. Ses détracteurs dénoncent des mesures préélectorales.

Ces derniers mois, près de 250 familles de militaires tués extrajudiciairement ont été indemnisées, mais en échange de leur renoncement à toute poursuite judiciaire. Plus de 11 000 réfugiés au Sénégal, sur les 24 000 enregistrés par le Haut-commissariat aux réfugiés de l'ONU, ont bénéficié d'aide au retour. "Mais, reconnaît Mohammed Lemine Ould Dadde, il faudra beaucoup de temps pour rétablir la confiance." En attendant, Abderaman se bat avec ses fantômes : "Je vis en hibernation depuis près de vingt ans."

Copyright © L'Authentique

Recours auprès de la Cour constitutionnels Les arguments Messaoud Ould Boulkheïr

Écrit par MOMS
23-07-2009

Trois candidats à la présidentielle du 18 juillet continuent de contesterImage les résultats du scrutin présidentiel du 18 juillet 2009. La CENI (Commission électorale nationale indépendante) qui a été saisie dans ce sens a déclaré dans un communiqué n’être pas habileté à statuer sur les réserves avancées par les plaignants, une fois les résultats officiels provisoires annoncés par le Ministre de l’Intérieur. Tous les regards sont aujourd’hui tournés vers la Cour constitutionnelle qui devra dans une semaine accepter la validité des recours, donc annuler le scrutin du 18 juillet, ou les rejeter en entérinant officiellement les résultats déclarés par le Ministre de l’Intérieur qui donnent Mohamed Ould Abdel Aziz vainqueur des élections.

Trois candidats à l’élection présidentielle du 18 juillet 2009 ont rejeté les résultats du scrutin. Il s’agit de Messaoud Ould Boulkheïr, Ahmed Ould Daddah et Ely Ould Mohamed Vall. Ils ont ainsi dépose mardi dernier auprès de la Cour constitutionnelle, à quelques minutes de la clôture réglementaire du délai de recours, les preuves de leur contestation. Des sources journalistiques ont pu se saisir de la substance du recours introduit par Messaoud Ould Boulkheïr, qui note l’existence de plusieurs vices de forme graves de nature à entacher la régularité de l’élection. Ce constat se résume en quelques points.

Une organisation du scrutin qui viole l’Accord de Dakar

Partant du fait que le scrutin est soumis au respect des dispositions de la loi, légèrement amendées par l’Accord de Dakar signé entre les divers pans de la crise et approuvées par la Cour constitutionnelle, quelques remarques ont été relevées :

Organisation des élections et violations de l’Accord de Dakar

1-climat général de l’élection

a) interdiction de toute utilisation des moyens de l’Etat, chose que n’a pas respecté le candidat déclaré vainqueur qui a continué à user de ces moyens durant toute sa campagne. Le plus grand exemple en ait l’utilisation de l’appareil de l’armée prétendument pris en location, alors que l’armée est loin des activités mercantilistes. On ne sait pas au juste s’il a payé le montant de la location ou non et si ce qu’il a payé représente réellement le montant qu’il faut, ou est-ce qu’il s’agit d’une location passée entre collègues officiers partenaires politiques, puisqu’il continue à contrôler le pouvoir.

b) la non neutralité des officiers supérieurs et des fonctionnaires de l’Etat. Les membres du HCE ont poursuivi leur tournée dans le territoire et ont utilisé les moyens de l’Etat pour battre campagne pour leur candidat, ce qui n’a pas dû échapper aux observateurs internationaux ;

c) l’utilisation du Commissariat à la sécurité alimentaire et à l’action humanitaire à contribution, alors que cette institution devait être placée, selon l’Accord de Dakar, en cogestion entre les trois pans de la crise. Ce qui n’a pas eu lieu, tant et si bien que les ressources de l’Etat ont été utilisées à des fins électoralistes jusqu’à la veille du scrutin ; les responsables de ces institutions ont toujours montré aux bénéficiaires le lien entre le actions qu’ils mènent et le candidat déclaré victorieux.

d) par rapport à la neutralité des médias publics, télévision, radio et AMI, cette clause n’a pas été respectée.

2-conditions et méthodes d’organisations du scrutin

L’Accord de Dakar a clairement stipulé qu’il était obligatoire de réviser la liste électorale avec rigueur et de la publier, ce qui n’a pas eu lieu ; cet aspect a joué un rôle majeur négatif dans la transparence de l’élection.

L’Accord de Dakar stipulait également la nécessité d’élargir la CENI et de renforcer sa représentativité sur le plan régional, départemental et local, ce qui n’a pas aussi eu lieu à cause du refus du Premier ministre, un proche du candidat déclaré élu au premier tour ; ce point a également négativement nui à la crédibilité du scrutin qui s’est en définitive appuyé sur une CENI favorable à l’une des parties à l’accord.

Manipulation des listes électorales

1- il y a eu manipulation des listes électorales au moment de sa confection et au cours du scrutin dans plusieurs bureaux de vote où les opérations se sont déroulées sur des listes autres que celles publiées par le Ministère de l’Intérieur, et cela sur la base de plusieurs cas concrets.

a) disparition de milliers de noms d’électeurs régulièrement inscrits sur les listes électorales ; par exemple quelques 1.200 électeurs dans la Moughataa de Boghé, 2.500 dans la Moughataa de Riyad et des milliers à Nouakchott et d’autres dans plusieurs parties du pays n’ont pas pu voter.

b) La liste complémentaire n’a fait apparaître le nom des inscrits après l’Accord de Dakar sur le site du Ministère de l’Intérieur que le 16 juillet 2009, et encore cela n’a couvert qu’une partie de ces inscrits et ces listes ne sont pas parvenues à plusieurs bureaux de vote avant le jour du scrutin ;

c) L’existence de bureaux fictifs, comme le bureau n° 65 à El Mina ;

d) L’inexistence de centaines de noms d’électeurs sur la liste officielle sans que cela ne les ait empêché de voter, car leur nom se trouvait sur les listes détenus par les membres du bureau et le représentant du candidat déclaré vainqueur.

e) L’existence d’un grand nombre de détenteurs de pièces d’identité fabriquées en 2009 ;

La liste électorale n’a pas été affichée devant les bureaux de vote sur toute l’étendue du territoire nationale, ce qui a empêché les électeurs de se situer.

Utilisation de bulletins de vote suspicieux

Il a été constaté sur l’ensemble du territoire national que les bulletins d’électeurs disponibles portaient tous la lettre «B » en arabe dans la case du candidat déclaré vainqueur au premier tour, comme il a été constaté l’existence de bulletins de vote non dotés de numéro de série. L’impression a eu lieu dans l’obscurité sans les précautions requise dans un délai inférieur à une semaine. Tous les observateurs de la scène politique ont constaté la grande avance qu’avait le vainqueur déclaré par rapport à ses adversaires et cela dans la majorité des bureaux, alors que ses maigres chances dans ses bureaux étaient reconnues. C’est ce qui s’est passé à Nouakchott, Nouadhibou, Zouerate, Kiffa, Tidjikdja, Kankossa, Atar, Ouadane, Boghé…alors que le score obtenu dans ces lieux par le vainqueur déclaré est en contradiction avec son poids politique et le poids de ses soutiens au cours de la campagne. Les observateurs ont fait le lien entre les bulletins de vote et les résultats suspicieux de ce scrutin, d’où la demande que nous formulons à votre auguste chambre, sur la base des dispositions de la loi, de vérifier des échantillons de ce bulletin pour déterminer les conditions dans lesquelles il a été fabriqué, ses nombres et son impact sur la transparence du scrutin.

Achat des consciences et refus du droit de vote aux citoyens

Le candidat dont la victoire a été déclarée au premier tour a procédé à l’achat des consciences publiquement et a annoncé avoir donné des sommes importantes dans toutes les étapes de ses visites, achetant des pièces d’identité des électeurs pour les empêcher de voter contre lui, comme le prouve les films vidéos ci-annexés qui montrent des cadres de sa campagne centrale à son siège, en train d’acheter des voix. Ce document comporte aussi des photos qui montrent les actions menées par l’Initiative…dans le même délit contraire aux principes démocratiques et punies par la loi 87/289 dans son article 133 et qui sont de nature à altérer le vote.

Absence d’actions préventives pour assurer la transparence du scrutin

Les principes de base pour la garantie d’une élection libre et transparente n’ont pas été respectés, comme le droit des représentants des candidats à s’assurer de l’identité des électeurs ou la signature obligatoire du président de bureau sur les bulletins de vote. Ce qui a ouvert la voie au vote par procuration, qui a eu lieu à grande échelle ainsi que l’utilisation de milliers de cartes d’identité nationales obtenues par les voies ci-dessus mentionnés pour la fraude et le dol.

Chose également remarquable, le nombre élevé de bulletins nuls qui a atteint 5 % des suffrages exprimés, un chiffre qui suscite des interrogations surtout après l’adoption de l’ordonnance 195/2009 du 16 juillet 2009 qui simplifie à l’extrême l’opération de vote dans la mesure où n’importe quel signe placé dans un carré est validé.

Violation du principe d’allégeance en matière de Chari’a islamique

La fraude électorale constitue une violation grave du principe de base de la Chari’a qui préconise la paix, la sérénité et la mise en place d’un climat de confiance entre gouvernants et gouvernés, toute chose qui rend le principe d’allégeance au détenteur légitime du pouvoir entaché d’irrégularité dans ce cas au vu de tout ce qui précède et dicte l’annulation pure et simple de ce scrutin.

Conclusion

Partant des dispositions de l’article 16 et suivant de l’ordonnance 91/027 du 7 octobre 1991, l’article 30 du décret 91/140 du 13 novembre 1991 et la loi 02/1997 complétant les dispositions en vigueur devant la Cour constitutionnelle relatives à l’élection du Président de la République dans ses articles 14 et 15, nous demandons à la Cour de procéder à une enquête sur l’ensemble du processus électoral, de reprendre le comptage des bulletins valides, et si besoin, de rejeter les résultats provisoires proclamés par le ministre de l’Intérieur portant sur le scrutin du 18 juillet 2009

Copyright © L'Authentique

15 femmes ministrables en Mauritanie


Me Fatimata M’Baye
Me Fatimata M’Baye
En attendant, les consultations pour la formation du gouvernement, nous publions la liste des femmes ministrables. Il s’agit de celles qui agissent en dehors des structures de l’Etat, apportant leur valeur ajoutée à la Nation entière ou de celles qui ont mis leurs talents et leur expérience au service de tous.

Cette liste élaborée par les journalistes de Mauritanies 1 en collaboration avec d’autres acteurs et observateurs reconnus ne prétend pas à l’exhaustivité. Le but est tout simplement de rendre hommage au courage conjugué au féminin. Bonne lecture.

Diyyé Bâ

Ancienne ministre de la Santé et des Affaires sociales, elle reste l’une des négro-africaines les plus présentes sur la scène politique mauritanienne. Un poste ministériel ou une représentation au niveau de l’Union Africaine, qu’elle connaît bien, pourrait couronner sa carrière.

Mme Mariem Mint Dahoud

La secrétaire général du mouvement pour le changement a dès les premiers jours du coup d’Etat du 6 août 2008 apporté son plein soutien au mouvement de rectification. Un activisme qui vaudrait bien un maroquin.

Messaouda Mint Baham

Evoluant dans un milieu partagé entre l’opposition et Mohamed Abdel Aziz, elle pourrait être appelée au gouvernement. Une première en Mauritanie. L’ancienne ministre du Développement rural devrait toutefois être irréprochable compte tenu de la volonté de Mohamed Abdel Aziz de faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille.

Yaye Ndaw

Elle avait été déposée sans management en avril 2008 de son poste de maire de Tevragh Zeina par une motion de censure votée par les conseillers du RFD. L’égérie du parti Tawassoul revient en force à la faveur des informations faisant état d’une possible participation des islamistes modérés au futur gouvernement.

Lalla Aicha Sy

Mme Sy Lala Aicha, fervente militante des droits de l’homme, Présidente du Comité de Solidarité avec les Victimes et Violation des Droits Humains en Mauritanie et syndicaliste affiliée à la CGTM. Un profil idéal pour piloter un probable ministère de la réconciliation nationale et de l’insertion des réfugiés.

Aicha Bint Jeddane : la battante

Première femme candidate lors des élections de 2003 en Mauritanie, elle a longtemps fait planer le doute sur sa participation ou non aux élections présidentielles de 2009. Son faible score obtenu il y a six ans ne fait pas moins d’Aicha Bint Jeddane une femme assez populaire aux yeux des mauritaniens.

Maalouma Mint El Meiddah

Maalouma Mint El Meiddah, membre du Sénat mauritanien, et incontournable artiste aux mille cassettes. La saisie temporaire de ses dernières chansons enregistrées à Dakar montre que l’artiste ne laisse pas les autorités indifférentes. Si le Calame est le journal mauritanien le plus censuré, la fille de Moktar Ould Meidah est sans conteste l’artiste la plus censurée du pays à cause notamment de ses relations conflictuelles avec l’ancien régime. Profil tout dédié au ministère de la culture.

Maitre Fatimata Mbaye

Deux fois jetée en prison sous le régime Ould Taya, Maître Fatimata Mbaye est à la tête de l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH), vice présidente de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH). L’incident qui l’avait opposé il y a quelques mois avec la police française des frontières (voir rubrique video) en dit long sur la détermination de cette femme qui a opté pour le militantisme. Qui ne voterait pas pour elle au département de la Justice ?

Rougui Dia, Secrétaire Général de l’AVOMM

Native de Sélibaby, A peine débarqué en France, il y a 4 ans, Madame Rougui Dia est solidaire de toutes les luttes, présente sur tous les fronts sociaux, mouvement de protestation et de mobilisation engagés par l'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de Mauritanie (AVOMM). Actuellement, SG de cette Association. Nous lui accordons notre suffrage pour briguer le ministère des mauritaniens de l’étranger.

Nana Mintou Moukhnass

Fille de son père, la présidente de l’Union pour la Démocratie (UDP) est elle en perte de vitesse ? Cible favorite des sites électroniques, cette jeune femme a incarné pendant longtemps le renouveau de la scène politique mauritanienne avant de rentrer dans une sorte de «panne technique » depuis l’entre deux transitions. Les Affaires étrangères pourrait donner un nouveau départ à sa carrière.

Dimi Mint Abba : « Diva du désert »

Issue d’une prestigieuse lignée d’Iggawin. Dimi Mint Abba chante les poésies anciennes, les épopées fondatrices des empires passés et les amours tragiques des amants transis, comme le relate avec fougue un journal de la place. Nous pensons qu’au département de la jeunesse, elle pourrait au moins insuffler de la poèsie aux jeunes.

Kadiata Malick Diallo : député à l’assemblée nationale

Vice présidente de UFP, fervente militante des droits de l’homme, parmi les premières à avoir organisé les veuves et les victimes des évènements de 89-90, militante de première heure de l’Association pour la renaissance du Pulaar en Mauritanie. elle n’arrête pas de lutter contre les pratiques néfastes qui existent et qui porte atteinte à la vie de la femme. L’Artisanat ne trouverait pas meilleur avocat.

Coumba Sy

A la tête d’une mutuelle des femmes, la GAFIF, Coumba Sy a œuvré beaucoup dans la lutte contre la précarité. Le groupe épargne chaque mois 1000 ouguiya (3€) par personne, soit environs 812€ dans l'année qui sont répartis en totalité aux unes et aux autres sous forme de prêts à 6 mois ... Discret, efficace et peu budgétivore. Vous avez-dit Affaires sociales ?

Moniania Mint Sow Deina

Elle incarne la politicienne nouveau jus. Portée devant les feux de la rampe avec l’avènement de la transition en 2005, la fille de l’ancien maire de Rosso, a tout pour être appelée dans le gouvernement de Mohamed Abdel Aziz. Aux Nouvelles Technologies ?

Nebghouha Mint Mohamed Vall

L’ancienne ministre de l’Education nationale a eu beaucoup de difficultés à maîtriser les syndicats des enseignants. Elle en aura beaucoup moins maintenant grâce à l’expérience acquise et à une traversée du désert qui n’en finit pas. Alors, Développement rural ?


Source: Mauritanies 1 VIA CRIDEM

APAISER NOS DEBATS


APAISER NOS DEBATS
Depuis un certain temps, les critiques crypto-personnelles, les dérapages verbaux et les querelles byzantines ont tendance à prendre le dessus sur ce qui nous unis : la lutte pour une Mauritanie de justice. Le ton utilisé ça et la n’est pas de nature à permettre un débat serein et par conséquent fécond. En ces temps d’instabilité, la Mauritanie en général et nos organisations en particulier ont plus que jamais besoin de s’entendre et de collaborer ensemble pour l’avènement d’une autre Mauritanie. Pour se faire, nos militants, cadres et primesautiers doivent faire violence sur eux en tempérant leurs ardeurs pour emmener nos différentes directions à une unité d’action ; condition sine qua non pour construire la Mauritanie de demain. Vu l’impérative de l’heure, vu l’ampleur des taches qui nous attendent- libérer les Haratines, restaurer un Etat de droit, rapatrier les déportés, juger les criminels, former la jeunesse et mettre la Mauritanie sur le chemin d’un développement durable etc..-, il est important de se focaliser sur ce qui nous unis et mettre dans les tiroirs tout ce qui pourrait nous éloigner de l’objectif commun.

Abda Wone

+1 631 428 7524

Mauritanie: la victoire d'Aziz confirmée par le Conseil constitutionnel

NOUAKCHOTT (AFP) - 23.07.2009 20:18

Le président de la commission électorale en Mauritanie, Sid'Ahmed Ould Deye, a annoncé jeudi sa démission de la présidence de cet organisme en raison de "doute" sur la "fiabilité" du scrutin présidentiel du 18 juillet.

voir_le_zoom : Un Mauritanien vote le 18 juilelt 2009 à Nouakchott pour l élection présidentielleUn Mauritanien vote le 18 juilelt 2009 à Nouakchott pour l'élection présidentielle
voir_le_zoom : Mohammed Ould Abdel Aziz lors d une conférence de presse le 19 juillet 2009 à Nouakchott après sa victoire.Mohammed Ould Abdel Aziz lors d'une conférence de presse le 19 juillet 2009 à Nouakchott après sa victoire.

Le Conseil constitutionnel de Mauritanie a confirmé jeudi la victoire du général putschiste Mohamed Ould Abdel Aziz à l'élection présidentielle du 18 juillet en rejetant les recours de trois candidats de l'opposition qui ont dénoncé des "fraudes massives".

Mais peu auparavant, le président de la commission électorale a annoncé sa démission en raison de "doute" sur la "fiabilité" du scrutin présidentiel. Les prises de position de la communauté internationale, notamment les bailleurs de fonds (Union européenne, France, Etats-Unis...), seront déterminantes.

"M. Mohamed Ould Abdel Aziz a recueilli la majorité absolue des suffrages prévue par la Constitution et est déclaré élu président de la République islamique de Mauritanie", a déclaré le président du Conseil constitutionnel Abdellahi Ely Salem.

Selon les chiffres du Conseil, le meneur du coup d'Etat du 6 août 2008 a donc été élu dès le premier tour du scrutin le 18 juillet avec 52,47% des voix. Son investiture doit avoir lieu dans le courant de la semaine prochaine.

Il arrive largement devant le président de l'Assemblée nationale et candidat du front anti-putsch Messaoud Ould Boulkheir qui ne remporte que 16,66% des voix, suivi du chef du principal parti de l'opposition Ahmed Ould Daddah (13,46%).

Ibrahima Sarr, issu de la minorité négro-mauritanienne et qui avait soutenu le putsch (4,70%) décroche la quatrième place, suivi du candidat islamiste modéré Jemil Ould Mansour (4,48%) et de l'ex-chef de la junte (2005-2007), le colonel Ely Ould Mohamed Vall (3,78%). Le taux de participation s'est élevé à 65,12%.

Le Conseil constitutionnel a rejeté un recours sur la forme (celui du colonel Vall) et les autres sur le fond, estimant qu'"aucun grief sérieux de nature à justifier l'annulation du vote n'a été soulevé par les plaignants" et soulignant son "devoir de protéger la volonté des électeurs".

Le ministère de l'Intérieur a, dans un avis au Conseil, estimé que ces recours ne contenaient que des "idées générales se basant sur aucune preuve matérielle".

Les trois opposants - Messaoud Ould Boulkheir, Ahmed Ould Daddah, et Ely Ould Mohamed Vall - dénoncent une manipulation du fichier électoral, des usages de faux, le vote multiple de militaires, l'utilisation frauduleuse de produits chimiques sur les bulletins ainsi que des votes d'étrangers, notamment du Sénégal voisin.

Et la démission surprise du chef de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Sid'Ahmed Ould Deye, est venue appuyer leurs affirmations.

Il a d'abord "constaté comme beaucoup d'autres que les élections présidentielles (s'étaient) déroulées normalement, dans les formes".

Mais, a-t-il ajouté, "les plaintes que j'ai reçues ainsi que les contenus des recours adressés au Conseil constitutionnel ont semé le doute dans mon esprit sur la fiabilité de ces élections quant au fond".

"C'est pour cela et pour ne pas être en contradiction avec ma conscience que j'ai décidé de présenter ma démission de la présidence de la Ceni à compter de ce jour", a-t-il conclu.

Dirigée par un représentant de la société civile, la Ceni est notamment constituée de six membres de l'opposition et de six membres de la majorité favorable au putsch du 6 août.

Elle avait, plus tôt dans la journée, publié un communiqué affirmant que le scrutin présidentiel s'était déroulé dans "des conditions normales et transparentes" malgré "quelques imperfections".

L'UE, principal bailleur de fonds de Nouakchott qui a suspendu pour deux ans sa coopération à la suite du putsch, a elle appelé jeudi les autorités mauritaniennes à enquêter "de façon adéquate" sur les accusations de fraudes faites par l'opposition.

Les missions d'observation de six organisations internationales, dont l'Union africaine (UA), s'étaient de leur côté félicitées du "déroulement satisfaisant des opérations de vote".

© 2009 AFP

jeudi 23 juillet 2009

URGENT : Le Conseil constitutionnel valide la victoire de Aziz


Photo Cridem
Photo Cridem
Le conseil constitutionnel vient de proclamer les résultats définitifs de l’élection présidentielle mauritanienne du 18 juillet 2009. Le conseil a confirmé la victoire au premier tour du candidat de l’UPR, Mohamed Ould Abdel Aziz qui voit cependant son score (52, 58%) ramené à 52, 47%.

Avant la proclamation des résultats, le président du conseil constitutionnel a fait état du rejet du recours du candidat Ely Ould Mohamed Vall pour vice de forme. Les recours des candidats Messoud Ould Boulkheir et Ahmed Ould Daddah ont été, sur la forme, reçus, mais rejetés au fond.

Ely Ould Mohamed Vall, candidat indépendant, Messoud Ould Boulkheir, candidat du FNDD et Ahmed Ould Daddah du RFD avaient déposé auprès du Conseil constitutionnel des recours contestant la validité des résultats de l’élection présidentielle du 18 juillet 2009.

Khalilou Diagana Pour Cridem

Source: CRIDEM