lundi 20 juillet 2009

Les Echos de La Tribune : Mauvais perdants ?


Aziz est élu président de la République au premier tour. Ses principaux adversaires rejettent déjà le résultat. Ahmed Ould Wadia, porte-parole du candidat Mohamed Ould Jamil Mansour, a déclaré que «de graves irrégularités ont été constatées dans le déroulement des opérations de vote à l’extérieur et à l’intérieur du pays».

Pour lui, ces irrégularités tournent au tour de l’omission de noms d’électeurs inscrits après les accords de Dakar sur les listes électorales. En outre, ces malversations ont été constatées dans des endroits différents à l’intérieur du pays, notamment à Néma, Koubeni, Boghé et Sebkha à Nouakchott. Il a ajouté que d’autres irrégularités ont été signalées et que des personnes qui ‘figurent’ sur des listes électorales ont été empêchées de voter.

Quel est le degré de ces irrégularités ? S’agit-il des problèmes techniques difficilement repérables ? Vice de procédure ou négligence des personnes relais de représentants des candidats ? Voilà des questions qui se posent et qui s’imposent!

En tout cas, les candidats de taille ont été représentés dans les bureaux de vote. En outre, les procès verbaux ont été, semble-t-il, validés par ces mêmes représentants. O Daddah,Messoud O Boulkeir, Ely O Mohamed Vall, O Meimou, avaient déclaré leur refus catégorique, semble-t-il, au cours d’une conférence de presse, de reconnaitre les résultats. Tel refus ne semble guère être basé sur des documents de fond. C’est scandaleux.

Certes, Aziz a débloqué des sommes faramineuses, il a, aussi, attribué des sommes à des hôpitaux. Néanmoins, il faut reconnaitre que ses adversaires ont injecté des sommes colossales dans la compagne. Aussi aucun code électoral n’interdit en Mauritanie ces pratiques. Par ailleurs, l’approche Aziz à travers un discours populaire ou populiste a convaincu la majorité des mauritaniens. Le général démissionnaire a pu rafler des ‘voix’ toute en pêchant dans des zones souvent favorables à l’opposition. Ces zones sont respectivementNouakchott, Nouadhibou, Rosso.

Quant à la Mauritanie de ‘profondeurs’ ou la Mauritanie de la ‘féodalité’, elles ont été souvent favorable à celui qui semble détenir les reines du pouvoir, même si en réalité ne le détenait plus. Pourtant, des chefs de clans ont rallié des candidats tels que O Daddah, Messoud , Ely Ould Mohamed Vall sans pour autant ‘attirer’ leurs bases avec eux. Peu importe, le vainqueur !

L’essentiel est que le système électoral fiable a été validé. Fiable par ce qu’il est approuvé selon les procédures électorales. Validé parce que la CENI ne peut et ne doit jamais se substituer aux personnes relais des candidats. A elles de vérifier la’ véracité’ des élections par le biais d’une référence partagée par l’ensemble des candidats. A elles d’avancer des arguments solides. La CENI, quant à elle, est un organe suprême qui doit éviter tout débordement de la situation. Elle est pour ainsi dire amenée à jouer un rôle de médiateur convaincant.

Il y avait en effet, des irrégularités qui ont été constatées, par ci, par- là, toutefois, la CENI, les personnes relais des candidats en lice avaient, semble-t-il, appliqué les textes qui existent déjà. A cet égard, que les politiques acceptent la décision consensuelle. Celle-ci a été prise par des autorités issues d’un accord paraphé par eux mêmes.

Par Mohamed Fouad Barrada
m_barrada@yahho.fr


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