vendredi 15 mai 2009

Communiqué du Collectif des Victimes de la Répression (COVIRE).



Communiqué 
A l’issue de l’audience accordée à COVIRE le 10 Novembre 2008 par le Président du HCE le Général Mohamed ould Abdel Aziz, un responsable chargé du règlement du passif humanitaire est nommé. Plusieurs missions de sensibilisation et d’investigation ont été effectuées pour cerner les contours pour le règlement de cet épineux problème par une approche participative et concertée avec les victimes.  Les populations des Trarza , Brakna , Gorgol et Guidimakha ont été témoins des bonnes paroles de justice , de tolérance ,d’unité , de dépassement et des engagements de respecter la mémoire et la volonté des disparus, prêchés par le colonel chargé du règlement du dossier du passif humanitaire en compagnie des délégués de COVIRE,.  En dépit de toute la bonne volonté affichée au départ du processus, la commission désignée du COVIRE en charge du dossier, les différents travaux avec les oulémas et le responsable du passif humanitaire se sont déroulés dans l’opacité totale.  La convention signée le 24 Mars 2009 à la présidence entre la commission de COVIRE et le comité interministériel pour le règlement « définitif » du passif humanitaire, n’a à aucun moment été portée à la connaissance des ayants droit. Ainsi, ce n’est qu’au moment de la signature lors de la perception des réparations financières que certaines veuves ont exigé la lecture du dit document, et découvert une clause sordide qui n’a jamais été discutée qui stipule « Cette allocation constitue une réparation définitive du préjudice subi par les ayants droits , qui déclarent solennellement l’accepter et renoncer ainsi à toute réclamation, toute plainte quelle que soit leur nature et à toute action individuelle ou collective qu’ils ont pu intenter , soit directement ou par l’intermédiaire de mandataires devant toutes les instances nationales et internationales».  Eu égard à ces faits, nous membres de COVIRE signataires du présent communiqué :  Dénonçons avec énergie ce protocole insolite concocté par le responsable du règlement du passif humanitaire et quelques dirigeants de COVIRE , récusons les propos du Ministre de la justice durant les assises de Durban II à Genève annonçant que le dossier du passif humanitaire est définitivement clos ;  Réaffirmons notre reconnaissance au courage politique du Président du HCE à œuvrer pour la recherche d’une solution juste et consensuelle, étayée par l’acte symbolique établi à Kaédi le 25 Mars 2009 ;  Rappelons que le règlement définitif du passif humanitaire ne pourrait se réaliser sans les devoirs de vérité, de justice et de mémoire qui clarifient l’histoire sombre de la Mauritanie , édifient les citoyens sur l’ampleur des injustices commises, permettent d’évaluer les préjudices subis, ainsi susciter les conditions d’une solution concertée passant par le respect de la dignité des victimes en situant la responsabilité des auteurs des crimes, et ainsi extirper les forces armées des soupçons collectifs et sceller l’image d’une Mauritanie réconciliée ;  Lançons un appel à tous les partenaires qui ont toujours accompagné les victimes dans la quête de la justice seule gage de l’unité nationale, et sauver la Mauritanie des germes de la division et de la haine.  Nouakchott le 15 Mai 2009  ________________________

Le Collectif des Victimes de la Répression 

COVIRE 

Tél :692 22 59 / 241 40 71 

Email : covire@yahoo.fr 
orphumanitaire@yahoo.fr 

Comité de crise des collectifs membres : 
Collectif des Rescapés Militaires (COREMI) 
Collectif des Veuves 
Collectif des Rescapés des Anciens Détenus Politiques Civils et Torturés (CRADPOCIT) 
Collectif des Enfants des Victimes Civils et Militaires (CEVICIM) 
Le Regroupement des Victimes des Evènements de 89 (REVE 89/RIM) 
Collectif des Policiers______

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos commentaires et réactions sont bienvenus. Nous vous prions cependant d'éviter insultes et propos contraires à la morale et à la loi. Le Blog se réserve le droit de retirer tout texte enfreignant à ces règles.