jeudi 16 juillet 2009

Cheikhna Ould Nenni, président de la commission Communication du candidat...




...Mohamed Ould Abdel Aziz.
Le Calame : Vous avez été désigné responsable de la communication pour cette deuxième campagne électorale, la première ayant eu lieu pour le 6/6, vous avez donc pris le train en marche. Comment s’est opéré le passage de témoin ?Cheikhna Ould Nenni : Le plus naturellement et le plus ordinairement possible. Les équipes sont restées fondamentalement les mêmes, l’orientation aussi. Et même les outils et supports n’ont pas connus de changements notables.En effet, c’est sur le candidat, son programme et sa vision des choses que la campagne est centrée. Que ce soit moi ou quelqu’un d’autre qui est là, le fond reste le même.
Quels sont les grandes lignes de votre communication ? Quels éléments nouveaux avez-vous introduits pour un candidat qui est en campagne depuis, disons, dix mois ?Avant de quitter volontairement le pouvoir, il y a de cela deux mois environ, notre candidat à travaillé d’arrache-pied, en tant que chef d’Etat. En huit mois, l’œuvre accomplie est immense. Appelez ça campagne ou comme vous voulez. C’est vrai que cela nous facilite la tâche dans la mesure où, effectivement, les réalisations parlent d’elles-mêmes ; mais en termes de volume, la tâche n’est pas de tout repos. Il faut recenser les actions accomplies, les agréger, les «apprêter» et les sortir. Les présidentielles ont pour finalité de choisir un dirigeant. A cet égard, le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz présente des avantages certains que nous essayons de mettre en exergue. Son caractère trempé et son courage, son sens de l’action, sa droiture, son respect de la parole donnée, ses dons de planificateur et de meneur d’hommes, ses talents de gestionnaire, sa fermeté sur ses principes, entre autres qualités, en font un chef d’Etat hors pair. Nous essayons aussi, à partir du programme électoral du candidat et ses discours, de dégager sa conception du pays et du monde. L’homme a tant de fois répété qu’il ne cherche pas le pouvoir pour le pouvoir. Il prend ouvertement parti pour les pauvres et les déshérités et s’attaque de front aux facteurs de désunion et de discorde qui annihilent les énergies créatrices de notre peuple. Pour communiquer notre message au public le plus large, nous utilisons tous les supports médiatiques existants. Notre quotidien, « Le Changement Constructif », est tiré en 2500 exemplaires en arabe et 1500 exemplaires en français. C’est l’unique quotidien de campagne, à ma connaissance, et il se distingue, par sa haute qualité technique (tirage en quadri chromé) et sa tenue rédactionnelle. Nous disposons aussi d’un site de campagne : www. Aziz2009.com. Nous sortons sur les autres sites et dans la presse indépendante. De même que nous sommes présents à la Radio et à la Télévision, dans les limites permises. En somme, nous n’avons pas de problème de visibilité.Dans une interview au Calame, le responsable de la communication d’Ahmed Ould Daddah a dit que «leur meilleur agent de communication est Aziz lui-même». Que lui répondez-vous ?C’est trop manquer de lauriers et de discernement. Et si c’est pour cacher les difficultés qu’il endure, l’astuce ne risque pas de faire recette. Ahmed Ould Daddah en est à sa quatrième candidature, c'est-à-dire à son troisième échec. Les batailles perdues ont écorné son image, de toutes parts ; d’autant qu’il n’a cessé, ces derniers temps, d’accumuler les écarts et les faux pas. Il en faut plus que des euphémismes pour sortir de ce guêpier carcan.On dit souvent que votre candidat n’en fait qu’à sa tête. Est-il difficile à coacher sur le plan de la communication ?Notre candidat est un homme de principes qui, comme je l’ai dit tantôt, croit à une cause. Il n’est pas à comparer avec ceux qui, guidés par la seule ambition du pouvoir, se laissent modeler comme de la cire, au gré des humeurs de l’opinion publique. Il y a lieu de revoir vos termes, en conséquence.Les sorties du général et les menaces qu’il profère contre ses adversaires ne risquent-elles pas d’inquiéter ou de faire fuir une partie de son électorat? Ceux qui profitent de la gabegie sont peu nombreux, alors que tout le peuple en fait les frais. Ce qui fait fuir les premiers fait venir les autres. D’un point de vue purement électoral, le thème de la lutte contre la gabegie ne peut qu’être porteur. Encore que, pour notre candidat, il s’agit d’une question de principe qui n’obéit pas aux calculs et marchandages électoraux.On s’attendait à ce que le général sorte, lors du meeting de Nouakchott, des preuves sur l’implication de certains candidats dans des malversations. Or, tout le monde est resté sur sa faim. S’agit-il, simplement, d’un effet d’annonce, pour faire le plein au meeting ? Ces preuves existent-elles réellement?Ces preuves existent bel et bien. Plusieurs d’entre elles ont été sorties. Les autres n’ont pu l’être, en raison de contraintes techniques, mais ce n’est que partie remise. Je vous envoie en même temps que ces réponses, des documents qui attestent qu’en 2001-2002, quelque quinze milliards d’ouguiyas ont été virés, par la BCM, de la manière la plus scabreuse, en faveur de la BAMIS et de la BNM. Il s’agit là, selon l’expression même de l’Inspecteur de la BCM en charge de l’enquête, d’ «une création monétaire sans contrepartie, avec ses conséquences économiques, sociales et donc en définitive politiques, graves». S’agissant du candidat Ahmed Ould Daddah, l’institution de chef de file de l’opposition, qu’il dirige, a bénéficié d’un budget de 51 millions d’ouguiyas, en 2007, 75 millions, en 2008, et 151 millions, en 2009. Tous ces montants n’ont servi, pour la plupart, qu’à financer des voyages de villégiature et autres commodités personnelles, du chef de file de l’opposition lui-même. Quant au candidat Messaoud Ould Boulkheïr, son budget 2008, géré de manière familiale, a été majoré de 342 millions d’ouguiyas, par rallonges budgétaires successives que le gouvernement était contraint de consentir, sous peine de voir ses textes rejetés. Ce ne sont là que des exemples, pour illustrer la conduite et l’état d’esprit de tous ceux qui se liguent, aujourd’hui, contre le candidat du changement constructif, promettant monts et merveilles au peuple et s’affublant d’angéliques apparences. Propos recueillis par AOC
Télécharger le rapport de la BCM (format PDF), cliquez ici


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Info source :
Le Calame (Mauritanie)

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