jeudi 16 juillet 2009

Gabon/présidentielle: Ali Bongo "choisi" comme candidat du parti au pouvoir

LIBREVILLE - Ali Ben Bongo Ondimba, fils du défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba, a été "choisi" mercredi par le bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) comme candidat à l'élection présidentielle anticipée, a affirmé à l'AFP un responsable du PDG.
"C'est un choix arrêté aujourd'hui (mercredi) par le bureau politique, il reste à ce choix d'être confirmé par le congrès", instance suprême qui doit investir le candidat le 18 juillet, a expliqué Faustin Boukoubi, secrétaire général du PDG, sans plus de détails.
Dans un communiqué, le PDG avait convié tous les membres de son bureau politiques à une réunion mercredi à 15H00 (14H00 GMT) dans un centre de conférences, en précisant que "la présence de tous (était) de rigueur" et que l'ordre du jour serait révélé sur place.
Faisant le compte rendu de la rencontre, la chaîne publique RTG1 a fait état d"'indiscrétions" selon lesquelles Ali Bongo a été choisi comme candidat, en indiquant qu'il "serait investi samedi". "Les travaux (...) se sont déroulés dans un climat empreint de confiance mutuelle", a-t-elle commenté.
Ali Bongo, 50 ans, actuel ministre de la Défense, était en lice avec neuf autres "candidats à la candidature" du PDG.
Parmi eux, figuraient l'actuel Premier ministre Jean Eyéghé Ndong, 63 ans, ainsi que l'actuel ministre des Mines et du Pétrole Casimir Oyé Mba, 67 ans. Tous trois étaient considérés comme les mieux placés.
MM. Bongo et Oyé Mba n'étaient pas immédiatement joignables. Contacté par l'AFP, l'entourage de M. Ndong a décliné tout commentaire.
Dans son édition du week-end dernier, le quotidien semi-officiel L'Union avait fait état de "tractations de couloirs (...) pour tenter d'amener à la raison ceux qui s'opposent au choix de la hiérarchie".
"Beaucoup se sont déjà fait une petite idée du candidat qui sera présenté", mais "les principaux poids lourds (...) s'arc-boutent sur leur position pour obtenir l'investiture de leur parti", avait ajouté ce journal, généralement bien informé, sans donner de noms.
Le 11 juillet, Jean Eyéghé Ndong avait indiqué qu'il ne se "rebellerait" pas contre le choix de son parti si sa candidature était écartée "démocratiquement". Mais "si l'accord qui a été conclu auparavant n'est pas respecté, (...), il peut y avoir un problème, c'est tout ce que je peux dire", avait-il prévenu, évoquant un probable "désordre" causé par le parti lui-même.
Depuis des mois, bien avant le décès d'Omar Bongo (annoncé le 8 juin), plusieurs sources avaient prêté à Ali Bongo l'intention de vouloir succéder à son père, ce que lui-même n'a jamais publiquement commenté. Ces dernières semaines, les appels à sa candidature s'étaient multipliés à travers le pays.
La date précise de la présidentielle - scrutin à un seul tour au Gabon - n'a pas été fixée, mais la Cour constitutionnelle a décidé qu'elle devra se tenir "au plus tard le 6 septembre".
(©AFP / 15 juillet 2009 23h08)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos commentaires et réactions sont bienvenus. Nous vous prions cependant d'éviter insultes et propos contraires à la morale et à la loi. Le Blog se réserve le droit de retirer tout texte enfreignant à ces règles.