lundi 13 juillet 2009

Larmes de Messaoud à Kiffa : le candidat se proclame « l’esclave du peuple»


Larmes de Messaoud à Kiffa : le candidat se proclame « l’esclave du peuple»
Les larmes du candidat du Fndd Messaoud Ould Boulkheir ont coulé de nouveau à flot, au cours d’un meeting populaire, organisé hier dans la capitale de l’Assaba, Kiffa.

Comme à Atar, très ému par l’important élan de soutien dont jouit particulièrement sa candidature, la chouette de l’ex-coalition anti-putsch, toujours sensible à son environnement politique, n’a pu retenir les larmes de joie qui ont inondé son visage, au terme d’un discours vivement ovationné par les foules.

Ce n’est pas la première fois que le candidat du Fndd se fonde en larmes, en cette campagne électorale pour la présidentielle du 18 juillet courant. La première fois, c’était à Atar, quand, il a constaté que des foules nombreuses, issues de toutes les communautés nationales, s’étaient fortement mobilisées pour lui apporter leur soutien, côte à côte, loin de toute discrimination ou racisme ; deux objectifs, qui ont marqué le très long combat politique de Messaoud, au cours de toutes ces dernières décennies.

Ses adversaires politiques ont souvent sauté, sans tarder, sur ces moments de grande émotion, pour leur donner des interprétations politiciennes, expliquant les larmes du candidat de l’ex coalition anti-putsch par des motifs, liés, à ce qu’ils qualifient , comme « un sentiment de défaite dans les présidentielles de Ould Boulkheir».

Les larmes de Messaoud à Kiffa, comme à Atar, qui ne manqueraient pas de lui drainer plus de sympathisants, pour la sincérité de ses émotions et de son dévouement à la cause de ce pays, seront-elles à l’abri d’autres fausses interprétations ?

Ce qui est sûr, c’est que ces pleurs de joie ne seront jamais les derniers de l’homme, étant donné que, partant du constant selon lequel « les mêmes causes produisent les mêmes effets », ce qui a provoqué les larmes du candidat du Fndd à l’intérieur du pays, pourra lui couter des sanglots de satisfaction à Nouakchott.

A propos des pleurs de Messaoud Ould Boulkheir à Kiffa, elles sont survenues au cours d’un discours prononcé par le candidat à Kiffa, au cours duquel, l’icône du combat de l’esclavage a rendu un vibrant hommage à son compagnon politique Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Radhi.

Ce dernier, politicien et ancien maire de la capitale de l’Assaba, a trouvé la mort fin mars dernier, à Beldej Aguerj, suite à la détonation, par une erreur, d’un coup de feu provenant de son propre fusil.

Dans son hommage, le candidat du Fndd a demandé aux nombreuses foules, venues lui exprimer leur soutien, de lire la vatiha sur l’âme du grand combattant de la liberté, du développement et du bien-être des mauritaniens, particulièrement les populations de l’Assaba qui ne tarissent point d’éloges sur cette grande figure politique de la région.

Après cet hommage, le candidat Messaoud a poursuit son discours en disant : « je n’avais jamais pensé que le peuple mauritanien pourra m’accepter en tant que l’un de ses fils, à fortiori, comme son Président… tu es un grand peuple et je te présente mes excuses ».

Ces mots doux d’une portée politico-sociale non quantifiable sur la cohésion des communautés nationales ont électrisé les foules, qui sont allées de plus belle, scandant « oui, à Messaoud, oui à l’homme qui guidera la Mauritanie sur les pas de l’unité et de l’égalité.

Très ému par cet élan populaire qui va crescendo, le candidat Messaoud, reprenant la parole dit : « si j’avais appelé un jour à la lutte contre l’esclavage en Mauritanie, à partir d’aujourd’hui, devant ces honorables et imposantes foules, je dédie ma personne, comme esclave à ce grand peuple ». Il a répété à plusieurs reprises ces 9 derniers mots avant que les larmes ne lui retiennent le souffle et ne l’empêchent de finir son court discours.

Mohamed Ould Mohamed Lemine pour Cridem
mdhademine@yahoo.fr

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