dimanche 16 août 2009

Immortalisons nos martyrs de la Guerre du Sahara en donnant leurs noms à des routes


Immortalisons nos martyrs de la Guerre du Sahara en donnant leurs noms à des routes












Certaines avenues et routes de notre capitale portent depuis plusieurs années les noms de personnalités historiques du monde arabe comme Jemal Abdel Nasser et Habib Bourguiba, mais rarement des noms de figures nationales.

Toutes les autres voies sont des « mbediyatt », sans adresse, sans nom, alors que leur appellation, par des noms de grande portée, comme par exemple ceux de nos martyrs à la Guerre du Sahara ou dans la lutte contre le terrorisme (Lemgheity, Ghallaouia, Tourine), pourrait avoir des incidences positives et d’extrême importance pour les nouvelles géénrations.

Avec le mouvement de rectification, l’ex Général et actuel Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz a commencé très vite à corriger ces impardonnables erreurs, en décidant de donner les noms de nos illustres fils à des routes.

C’est ainsi que le nom du Père de la Nation et de l’indépendance, Me Moktar Ould Daddah a été donné à la grande avenue, reliant le Carrefour dit de la « citée Smar », au siège de la Fondation Bouammatou.

Une décision qui a été louée par les vétérans qui s’étonnaient de la négligence considérables des pouvoirs qui se sont succédés de la grandeur du fondateur de la Mauritanie.

Plus tard, d’autres routes avaient pris les noms du Guide libyen Mouammar El Kadhafi (avenue allant du carrefour Nouadhibou vers la sortie de Tevragh-Zeina) et le tracé de route sur la zone de lotissement d’El Hay Saken qui porte le nom de Mohamed Ould Abdel Aziz.

Cette innovation a laissé de bonnes impressions parmi les populations qui se sont habituées toutes ces dernières années à des gouvernements qui oublient très vite leurs martyrs.

C’est donc là un bon début qui interpelle le Président de la République à poursuivre cette pérennisation des noms des vaillants hommes de cette chère patrie. Les noms ne manquent point, car ils sont très nombreux ces officiers morts ou vivants qui avaient participé à la Guerre du Sahara Occidental.

Il s’agit d’officiers qui se sont sacrifiés pour la défense du pays, de braves militaires à l’instar des Capitaines Soueidatt Ould Weddad, Niang Ibra et Dieng Nathirou décédés respectivement à Ain Bintilli, Bir Moghrein et Gluebatt Ligleiya à Awesred.

La liste est très longue pour pouvoir citer ces martyrs dont on n’a pas entendu parler depuis 30 ans, alors que dans les pays du monde entier, les martyrs font généralement l’objet d’hommages posthumes, sinon des sépultures sont construites à leur effigie dans les carrefours et les grandes places publiques.

On ne peut donc que citer quelques autres comme les lieutenants Diarra et Gueye, Commandant de la première batterie d’artillerie. Ces deux valeureux officiers sont tombés sur le champ de la bataille, le même jour, leurs armes à la main à Gleuybatt Ligleya à Awsred. J’étais ce jour là avec Gueye, dans la même voiture touchée par l’obus lancé sur nous.

Il y a aussi ces trois braves officiers décédés ensemble à Zouerate par roquette que sont Sarr, Tajou et Oumar Saidou, ainsi que le Lieutenant Moctar et mon ami et frère d’armes le Sergent chef Dachagh Ould Abdel Malick décédés tous les deux à Tichla.

On cite aussi Abou Ould Mamadi, décédé à Mijik, et mon cousin, le brave Caporal Said Ould Ould Hamody, qui a trouvé lui aussi la mort à Awesred.

Ils sont très nombreux, car ce sont des fils qui sont allés sur le Front pendant toute la Guerre du Sahara pour défendre leur pays, abandonnant familles et parents, ayant pour seuls compagnons des armes et des munitions, guettant la mort à tout moment.

Autant dire, pourquoi ne devons nous pas construire plusieurs dizaines de routes dont chacune porterait un monument dédié à l’un de nos martyrs. Ce qui aurait l’avantage de montrer à nos générations que leurs pères et leurs grands-pères étaient des patriotes, qu’ils avaient défendu le pays contre l’ennemi, exposant leurs vies à tous les dangers pour l’intérêt général.

C’est seulement à ce prix qu’on peut amener nos fils à suivre le même chemin emprunté par nos martyrs. Ce qui ne manquerait pas également d’avoir des incidences positives sur ces générations pour se mobiliser aujourd’hui dans la lutte contre le terrorisme et l’embrigadement des jeunes.

Enfin, nous sommes convaincus que le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, qui avait déjà fait sien cette immortalisation de nos martyrs, poursuivra cette œuvre grandiose et prendra compte de cet appel visant à rendre un vibrant hommage à nos vaillants fils qui avaient trouvé la mort sur le front, pour défendre leur pays.

Md Salem Ould Haiba

© Le Veridique

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos commentaires et réactions sont bienvenus. Nous vous prions cependant d'éviter insultes et propos contraires à la morale et à la loi. Le Blog se réserve le droit de retirer tout texte enfreignant à ces règles.