Nouakchott, Mauritanie (PANA) - Les défenseurs des droits de l’Homme en Mauritanie ont fait l’objet de "stigmatisation" et de "menaces", avant et après le coup d'Etat du 6 août 2008, selon le rapport annuel 2009 de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme (OPDDH) et de l’Association mauritanienne des droits de l’Homme (AMDH), rendu public mardi.
En 2008, les défenseurs des droits humains "ont continué d'être régulièrement menacés par voie de presse, sur Internet, lors des prêches dans les mosquées et par téléphone. Ils ont fait l’objet de surveillances téléphoniques et de filatures", indique le rapport ajoutant que ce phénomène s’est "accentué depuis le coup d’Etat du 6 août 2008" .
En effet, souligne le rapport, "la Société civile a été rendue responsable des sanctions adoptées par la communauté internationale contre la junte".
De même, Fatimetou Mint El Moctar, présidente de l’Association mauritanienne des femmes chefs de famille (AMFCF) "a reçu des menaces de mort anonymes à chaque fois qu’elle publiait des articles en ligne dénonçant la violation des droits de l’Homme en Mauritanie", fait observer le rapport qui révèle que "le 14 décembre 2008, elle été abordée par un homme qui l’a menacé de mort et a tenté de la faucher avec son véhicule".
Nouakchott - 04/08/2009
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