jeudi 30 juillet 2009

Coumba N’Dao (Sélibaby) : Des anciens esclaves réclament « leurs terres »

L’Association des Femmes Chefs de Famille(AFCF) a organisé, jeudi matin, dans son siège, une conférence de presse consacrée au déballage d’un problème de propriété foncière sur fond d’Esclavage, survenu, récemment à Coumba N’Dao(25 km au sud de Sélibaby).


Il s’agit d’un litige opposant la famille Sissogho(anciens esclaves), à celle des Camara(anciens maîtres). Ces derniers ont pu récupérer, par un jugement rendu au niveau du tribunal régional de Kiffa, la superficie cultivable de plus de 3 hectares, que les Sissogho prétendent avoir travaillée et entretenue depuis plus de 47 ans.
Ces derniers ne trouvant plus d’autres chemins , selon Bilali Traoré(63 ans), que de porter leur affaire devant les ONG de lutte pour les droits humains et de dénoncer cette pratique esclavagiste qui enfreint toutes les lois.
Prenant la parole à cette occasion Mme Aminettou Mint Elmoctar a indiqué : »Le cas de Coumba N’Dao constitue une flagrante violation de la loi incriminant l’esclavage, parce qu’il s’agit d’anciens maîtres ayant spolié les terres d’anciens esclaves, pour la simple raison qu’elle aurait été une propriété de leur arrière grand père ! ». Et la présidente de l’AFCF d’ajouter : »Nous condamnons la partialité du procureur ayant été à l’origine de cet acte et nous demandons à ce que notre justice soit affranchie des mentalités esclavagistes qui y prévalent encore ». Elle ajoutera : « Il ya lieu de revoir l’application de la loi incriminant l’esclavage, surtout avec ce gouvernement qui se réclame des classes les plus démunies et opprimées ».

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