samedi 1 août 2009

Comment les tenants du racisme d'Etat préparent l'assassinat politique d'Ibrahim Moctar SARR ?





Depuis l'élection présidentielle de 2007, l'ancien candidat du Mouvement de Réconciliation Nationale, devenu depuis président de l'A.J.D/MR suscite un regard particulier de la part des féodaux et des animateurs de l'idéologie d'une Mauritanie pan- arabiste.

L'irruption du phénomène Sarr n’a pas été du goût de ces derniers mais fut surtout une surprise faussant tous les calculs et les prévisions habituels.

On a toujours prétendu que les négro-mauritaniens sont minoritaires dans ce pays et qu'ils doivent jouer les seconds rôles sur le plan économique ou politique. C'est la raison d’être de tous les schémas mis en place afin de réduire leur rayon d'action: politique de quota, découpage électoral antidémocratique, bref tout ce que le pays a connu comme politique de racialisation administrative et culturelle. Cette politique vient d'être bouleversée par les actions de Sarr.

Pris de vitesse, les idéologues du chauvinisme d'Etat, en colaboration avec des féodaux négro-africains vont se concerter pour limiter les dégâts, c'est dans ce but qu'un plan d'assassinat politique est élaboré. Ce plan se structure comme suit:

Banaliser Sarr , le marginaliser, le présenter comme un candidat identitaire et réduire sa visibilité médiatique.

Tout a commencé avec les différentes interprétations du score de Sarr lors des élections présidentielles de 2007. La classe politique mauritanienne s'est empressée de déclarer dans tous les médias qu'il s'agissait d'un vote identitaire spontané, d'un mouvement d'humeur ou d'un vote de circonstance sans une réelle portée significative .

Or on oublie que durant ces élections, aucun arabe ou peu ont voté pour lui c'est d'ailleurs le cas pour cette fois-ci encore, alors que lui même était battu dans la Vallée par Sidi Ould cheikh Abdallahi et que tous les autres candidats potentiels arabes (Ould Daddah, Ould Maouloud, Ould Haidallah) ont bénéficié du vote négro-africain.

Ce vote négro-africain a profité à tous les grands candidats mais l’inverse n’a pas eu lieu en faveur de Sarr . Si le candidat du Mouvement de la Réconciliation Nationale avait bénéficié d’un vote identitaire, il aurait obtenu plus de 40%.

Jusque-là l'intelligentsia néoconservateurs oublie que lorsque la culture négro-africaine a été bâillonnée et que tous les canaux officiels de sa littérature ont été obstrués dans les années quatre-vingt, il ne nous restait que les poèmes de Sarr comme outil d'éveil culturel et de vocation. C'est cette expression qui s'est déployée sur le terrain politique pour crédibiliser sa démarche de militant et de responsable politique.

Il a fallu des mois durant et la pression d'autres responsables de partis politiques pour qu’enfin le président Sidi daigne recevoir Ibrahim Moctar Sarr prétextant à chaque fois des aléas d’agenda.

En réalité la tactique était ailleurs. Ses conseillers occultes, l'avaient mis en garde déconseillé de rencontrer Sarr pour éviter d'en faire un interlocuteur valable, ce qui renforcerait par la même son crédit auprès des populations négro-africaines et en ferait un leader politique incontournable qui pèsera sur la scène politique. Or jusque là, la ligne politique de tous les régimes successifs en Mauritanie veillait à empêcher l'émergence de toute force négro-africaine qui nuirait à ses intérêts vitaux. C'est pourquoi le parti de Sarr n'a même pas été associé aux opérations de retour des déportés pour qu’il ne s'en approprie aucun bénéfice politique.

Vider le contenu de sa ligne politique. Cela veut dire aller sur son propre terrain, en utilisant son langage, sa démarche et fausser l'objectif. Si pour certains le retour des réfugiés s'inscrit dans une mission humanitaire et de justice d'autres n’y voient qu’une possibilité de tarir le discours de certains leaders négro-africains en coupant court à cette théorie qui n'a que trop duré. Il faut les ramener mais pour ce qui est de l'insertion, on verra après! "Tant qu'ils resteront à l'extérieur, Ibrahim Moctar Sarr et les autres nationalistes négro-africains auront toujours de quoi nourrir leur politique ».

C'est dans ce cadre que s'inscrit le discours que le Général Abdel Aziz a prononcé à kaedi dans le cadre de la résolution du passif humanitaire .Cette stratégie a bien montré son efficacité durant les élections du 18 juillet dernier. Alors que la question est loin d’être réglée. En effet, régler le passif humanitaire suppose d’abord que l’on fasse la lumière sur les crimes commis, que justice soit rendue, que les victimes connaissent la vérité, seulement après le pardon peut être demandé après une juste indemnisation des ayants-droits.

Ce pardon ne s’extorque pas : il se demande ; et les victimes et/ou ayants-droits sont libres de l’accorder ou non. Point n’est besoin de forcer ces victimes, à coup de millions, pour qu’ils pardonnent : il ne s’agira pas d’un pardon volontaire mais suscité voire forcé, ce qui, aux yeux de la religion musulmane n’est pas valable. Plutôt que d’avoir peur de la justice des humains, justice faillible, l’on devrait penser à la justice divine implacable surtout dans un République Islamique comme celle de la Mauritanie. Nous savons tous comment s'est opéré le bricolage de Kaédi.

Si la problématique du passif humanitaire continue d’entretenir les passions c'est parce qu’il ya des hommes et des femmes qui en ont fait une question de principe qui tiennent à un règlement loin de toute démarche démagogique. Ibrahim Sarr est le premier député à la poser au sein de l'Assemblée Nationale devant le premier ministre de l'époque, Cheikh Ould Avia. Le lendemain, le parti Action Pour le Changement sera dissout. Avec le Président Sarr , c'est la politique par la preuve et non par les calomnies et les dénigrements qui priment.

Réveiller la féodalité négro-africaine, créer une fronde en la finançant.

J'ai toujours considéré que la problématique de la féodalité nous rattrapera un jour. En refusant le débat politique sur cette question ou en feignant de l’ignorer, les politiques négro-africains ont commis et continuent de commettre une erreur majeure dans leur appréciation de la réalité politique mauritanienne. Il suffit d'en parler pour être taxé de complexé !

Dans les années soixante, lorsque certains nationalistes négro-africains ont posé la question de la cohabitation, ils ont été accusés de nationalistes étroits et de tous les noms d'oiseaux. La question était considérée comme un problème secondaire et que la préoccupation fondamentale devra être la lutte contre l'impérialisme occidental disaient les jeunes marxistes mauritaniens. On connaît la suite.

Certaines personnes hostiles au président Sarr n'ont pas hésité à utiliser la caste pour prouver la rigueur de leurs arguments. Il suffit qu'un Sarr ou qu'un Wade soit responsable de quoi que ce soit dans le parti pour que cela puisse être considéré comme une volonté du président du parti de favoriser sa famille. Pourtant aux Etats-Unis la famille BUSH milite dans le même parti; Jean Sarkozy est aujourd’hui Conseiller Général dans les Hauts-de-Seine et responsable politique dans le parti de son père; que dire de Claude Chirac qui était responsable de la communication de son père !

Certains sont allés même jusqu’à pousser un fou lors d'un meeting à Boghé pendant la campagne de 2007, en lui signifiant de clamer devant toute la population en liesse qu’"un pêcheur n'a pas le droit de nous diriger".

C'est sur ces divisions que TAYA surfait en favorisant la multiplication des associations pour empêcher toute émergence d’une force négro-africaine capable de rivaliser avec les autres composantes nationales.

Aujourd'hui, cette méthode est entretenue par un colonel négro-africain, responsable de la sécurité du Général Aziz et qui finance les opérations de déstabilisation de l' A.J.D/MR . Le présenter comme un corrompu et s'attaquer à sa vie privée.

Dans cette opération de déstabilisation de Sarr , tous les moyens sont bons pourvu que le but soit atteint. C'est au tour du lobby néoconservateurs et les chantres du racisme d'Etat de sortir du bois avec une grosse artillerie médiatique: Taquadoumy. Ce site financé et animé par les mouvements baathiste , nassériste l'organisation séparatiste Conscience et Résistance n'a jamais été tendre avec le président de l'A.J.D/MR. A chaque fois qu'il évoque notre parti c'est souvent dans le but de l'affaiblir.

Le point culminant fut atteint dernièrement avec des accusations mal fondées, sans aucune preuve, à propos d’une prétendue malversation financière. Mais nous ne nous laisserons pas faire, la justice pourra clarifier cette affaire et nous y tenons fermement. Et d'ailleurs depuis le début du procès , nous constatons en réalité que c'est tous les tenants du système de domination avec certains négro-africain inconscients( des soi-disants évolué ou petits démocrates) qui étaient derrière cette entreprise: UFP, Conscience et Résistance, RFD, FNDD et tout le complexe militaro-indistriel.

Ibrahima Mokhtar Sarr est entrain de nous montrer le visage hideux de ce qu'il nous est convenu d'appeler l'Etat raciste et oppresseur avec ses petits négres de service.

A travers le procés du journaliste Hanafi, c'est tout en système qui est mis sur le banc des accusés. Et son intérêt réside dans le fait que pour la première fois la justice mauritanienne a accepté de se pencher sur le cas d'un négro-africain dans ce pays. C'est de là qu'Ibrahima Mokhtar Sarr crée une rupture épistèmologique dans notre manière de faire de la politique. Désormais nous pourrons porter plainte dans notre pays!

Susciter une candidature d'un poids lourd négro-africain.

L'insuffisance des moyens utilisés contre le président Sarr conduisent les inspirateurs du plan de sa liquidation politique à mettre en œuvre une autre stratégie: provoquer une candidature d'un poids lourd négro-africain quitte à le débaucher dans un autre parti politique.

L'objectif dans cette optique : diviser l'électorat négro-africain et l'empêcher à tout prix de se reporter sur le candidat de l'unité nationale. Que faire maintenant ?

Ce plan n'a pas manqué de charmer certaines âmes. Je dis à ces derniers de bien réfléchir. vous vous êtes trompés de cible! Comme le disait Alain Touraine: «une société qui ne pense pas s'enfonce dans la décadence". Penser, c'est réfléchir sur les circonstances qui ont conduit le pays dans cet abîme.

Le problème que nous vivons en Mauritanie n'est pas institutionnel, c’est un problème de cohabitation.

Parmi les hommes qui ont en fait leur cheval de bataille, il faut noter Ibrahim Moctar Sarr . Cet homme a sacrifié toute sa vie, tout son avenir pour l'équité, pour l'égalité entre nos différentes communautés. C'est le seul leader politique qui n'a pas de maison. Il aurait pu faire comme beaucoup de responsables Mauritaniens: se taire, rejoindre le camp d'en face pour préserver ses intérêts mais il a préféré la pauvreté dans la dignité que de la richesse dans la douleur de l'injustice.

Son parcours suffit pour expliquer son projet de société. C’est ce que Machiavel a compris en conseillant de lire l'œuvre et l'histoire des grands hommes pour en tirer des leçons. "En étudiant le comportement des hommes, en analysant les causes de leurs échecs ou de leurs succès, il est possible, selon lui de dégager les principes sur lesquels pourra se fonder une action politique".

L'histoire d'Ibrahim Moctar Sarr c'est cette phrase prononcée au Havre lors de son périple en France: " Si vous pensez que votre vote me serait utile ne votez pas pour moi, si vous pensez au contraire qu’il serait utile pour toute la communauté mauritanienne, donc, je vous demande de voter pour moi". Ainsi sont faits les grands hommes, altruistes déterminés, convaincus et toujours prêts à se servir de leur personne pour servir le peuple.

Maître chien

Source : Serpent Maitre

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