samedi 1 août 2009

Procès de Taqadoumy: la liberté de la presse en danger


Ahmed Sidibé, responsable AJD/MR de l'affaire TAQADOUMY versus Ibrahima SARR, prenant des nouvelles auprès de Me Cheikh SALL

C'est un procès fantomatique de l'Etat de la presse mauritanienne qui devra se poursuivre ce 5 août, le jour même de la prestation de serment du présidentMohamed Abdel Aziz. Les faits et les arguments ont été suffisamment étayés par les principaux protagonistes pour ne pas y revenir.

En journaliste, connaissant parfaitement les conditions objectifs de l'exercice du métier, le mis en cause a porté des affirmations autour d'un "loyer non payé" et d'une "villa achetée". En réaction, Ibrahima Sarr, qui s'est senti diffamé, a porté plainte. Quoi de plus normal en effet que de s'adresser à la justice pour obtenir réparation.

Aujourd'hui, le journaliste en question est sommé d'apporter les preuves des faits mentionnés dans son article. Rappelons que si la loi lui permet de ne pas citer ses sources, elle l'astreint par contre à fournir les preuves de ses affirmations.

En pareil procès, la charge de la preuve incombe au journaliste. Celui-ci peut toujours -s'il le souhaite- demander pardon comme cela se fait souvent. Il peut appuyer sa démarche en plaidant la bonne foi.

Il reviendra alors à Sarr qui s'est senti diffamé d'accepter les excuses. Mais s'il disposait des preuves, le journaliste mis en cause, sortira la tête haute de ce procès. A suivre.

MS


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