samedi 1 août 2009

La mort de « Cory » Aquino

par RFI

Article publié le 01/08/2009 Dernière mise à jour le 01/08/2009 à 15:06 TU

L'ancienne présidente philippine, Corazon Aquino, avait succédé à Ferdinand Marcos de 1986 à 1992. «Cory» Aquino, à Manille, le 17 décembre 2006.(Photo : Reuters)

L'ancienne présidente philippine, Corazon Aquino, avait succédé à Ferdinand Marcos de 1986 à 1992. «Cory» Aquino, à Manille, le 17 décembre 2006.
(Photo : Reuters)

L’ancienne présidente des Philippines, Corazon Aquino, s’est éteinte samedi, victime d’un cancer, à l’âge de 76 ans. « Cory » Aquino a attiré la sympathie de la communauté internationale pour son courage et son action au service de son pays. Avec son mari, l'opposant Benigno Aquino, assassiné à Manille en 1983, elle a incarné la résistance qui a permis de déstabiliser la dictature de Ferdinand Marcos, dans les années 80.

Avec notre correspondant à Manille, Sébastien Farcis

« Nous venons de perdre un trésor national », a déclaré la présidente Gloria Arroyo, en annonçant un deuil national de 10 jours. A Manille, la classe politique rend unanimement hommage à celle qui fut la première femme présidente d’Asie, et devint le symbole de la démocratie philippine.

« Cory Aquino représentait le passé et le futur de notre peuple », vient juste de déclarer d’une voix émue Ferdinand Ramos, celui qui lui a succédé à la présidence en 1992. Les émissions spéciales de télévision appellent à « remercier Cory » et rediffusent les temps forts de la vie de cette femme d’apparence timide, sans ambition politique, et qui a été propulsée à la tête du pays après l’assassinat de son mari, le principal opposant au président Marcos. On y voit les bains de foule dans Manille après la fuite du dictateur, ou son discours ovationné devant le Congrès des Etats-Unis.

Les Philippines sont un pays très catholique aussi des « prières de guérison » avaient été organisées pour la Dame en jaune dans les églises de Manille. Des hommes politiques, hommes d'affaires ou simples Philippins se pressaient à ces prières, vêtus de cette même couleur jaune, symbole de la révolution de 1986.

Ce samedi, dans les rues de la capitale philippine, des associations préparent une cérémonie aux bougies, en l’honneur de la « lumière de la démocratie », ont-elles annoncé. Ceci en attendant les détails des funérailles nationales qui seront massivement suivies.

Témoignage du journaliste Johnny Litton, éditorialiste au «Philippin Star»

« Cory Aquino nous a donné la liberté d'expression, la liberté de dire ce que l'on ressent sans avoir peur d'être arrêté. »

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