mardi 28 juillet 2009

Nomination du Premier Ministre : Ould Abdel Aziz cherche, la rumeur avance des noms

Dès le verdict du conseil constitutionnel connu, les rumeurs s’emparent de plus belle des salons des cossues villas de Tevragh-Zeïna. Anciens premiers ministres, ministres, hauts fonctionnaires à la retraite, directeurs et même chefs de services simples, sont dans le tournis.

Plus aucun ne garde le sommeil et les « Samsar » de la République reprennent du service. Chacun veut sa part du gâteau dès lors qu’ils ont mouillé la chemise, durement du reste, pour l’élection du candidat de l’Upr dont le siège est très animé en ce moment. Ainsi donc, d’un personnage à l’autre, des noms sont avancés pour le poste de chef du gouvernement. On a d’abord laissé circuler ceux de certaines femmes avant que la rumeur ne s’estompe et se focalise sur les hommes. Pour sûr, il n’y a pas de fumée sans feu. Des noms sont avancés à la pelle pour le poste de chef du gouvernement. Messaouda Mint Baham, Kane Ousmane ADG de la Snim, NGaïdé Lamine Kayou ancien ministre, Bal Amadou Tijane ministre de la justice, Diallo Mamadou Bathia conseiller à la primature, la liste n’est pas exhaustive, sont pressentis pour dire qu’ils ont les aptitudes, les compétences et la moralité requise pour occuper le poste. Une femme ou un homme à la primature, pour sûr, il semble que le nouveau président élu ait l’intention de rompre avec les vieux critères qui prédominaient à la nomination aux hautes fonctions de l’Etat. Ould Abdel Aziz voudrait, dit-on, utiliser les nombreuses compétences jeunes qui foisonnent dans et hors de l’administration et qui ne demandent qu’à être mises à l’épreuve. Les critères seraient extrêmement rigoureux contrairement à ce qu’attendent de nombreux opportunistes tapis dans l’ombre à espérer que leur soutien va être récompensé d’un moment à l’autre. Vrai ou faux, la rumeur laisse entendre que le fauteuil de chef du gouvernement sera un cadeau politique offert aux négro-africains pour leur vote massif au-delà des compétences de l’heureux élu. Mais est-ce véritablement l’intention de Mohamed Ould Abdel Aziz auquel la communauté internationale demande de jouer l’apaisement en conseillant un gouvernement d’ouverture à son opposition ? D’autres analystes laissent croire que le vainqueur de l’élection présidentielle pourrait surprendre en portant son choix sur des personnes hors de son giron politique et jeune comme lui. Ainsi parle t-on de Ibrahima Moctar Sarr ou Kane Hamidou Baba aussi. Ils ne sont pas les seuls. L’homme providentiel pourrait aussi venir de l’étranger où nos compatriotes sont nombreux dans les institutions internationales. Moulaye Ould Mohamed Laghdaf n’était-il pas à Bruxelles quand il fut sollicité par Ould Abdel Aziz pour occuper ce poste. L’autre probabilité que les analystes avancent est que Ould Abdel aziz peut bien reconduire l’actuel premier ministre avec lequel il a résisté à l’opposition au coup d’état tout en louvoyant avec la communauté internationale. Pour l’instant tout ceci n’est que cogitations de salon. Attendons de voir, mieux vaut !

Moussa DIOP


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