samedi 1 août 2009

Rétro et recré: Note de lecture de "1989, gendarme en Mauritanie", de Harouna LY (dit Rachid)





Auteur : Harouna LY (Ancien gendarme, radié de la gendarmerie en 1989)
Titre : 1989, Gendarme en Mauritanie.
Editions Cultures croisées, 2007, 148 pages.



Les récits de vie qui retracent les calvaires de Mauritaniens en butte à la Terreur de l’Etat sous le règne du despote Ould Taya ne sont guère légion ; mais quelques livres de témoignages, assez bien connus désormais, restent emblématiques de la trajectoire chaotique du jeune Etat mauritanien, qui, entre montée de nationalismes et dérives ethnicistes, a failli dangereusement à sa mission régalienne, en s’étant livré à des purges ethniques sur ses propres « citoyens » : J’étais à Oualata. Le racisme d’Etat en Mauritanie de Alassane Harouna BOYE et L’enfer d’Inal. Mauritanie, l’horreur des camps de Mahamadou SY sont devenus, en effet, des classiques pour quiconque veut s’informer sur les « années de braise » du règne de Ould Taya.

Il restait, tout de même, une lacune : l’année 1989, celle du limogeage de la fonction publique et de la déportation de milliers de « Négro-mauritaniens » au Sénégal et au Mali. La lacune est désormais comblée par le livre de Harouna Ly: 1989, Gendarme en Mauritanie.

Le récit de vie de Harouna Ly commence en 1981, huit ans avant les douloureux évènements qui ont opposé la Mauritanie au Sénégal et l’Etat mauritanien à ses citoyens « négro-mauritaniens », assimilés à des Sénégalais. Harouna Ly (dit Rachid) n’est encore qu’un jeune élève insouciant qui passe son baccalauréat. Comme beaucoup de jeunes gens de Nouakchott, il n’a qu’une idole : Bob Marley, la star jamaïcaine du reggae, qui, en ce début des années quatre-vingt, fascine et envoûte la jeunesse du monde entier, surtout celle du Tiers monde, en quête d’une icône en symbiose avec ses rêves et ses utopies juvéniles. Entre les accents révolutionnaires de la musique jamaïcaine et les films de Western que les « salles obscures » nouakchottoises proposaient aux jeunes gens (cinémas El Mouna, El Feth, Le Jouad etc.), il y avait peu de place à la nonchalance.

Le jeune impulsif Rachid, qui vient de quitter le lycée après avoir lancé un courtois «vous êtes un colonialiste attardé ! » à son examinateur, est un petit baroudeur, provocateur à l’envie, qu’il faut urgemment encadrer par l’exercice d’un métier qui l’astreigne à un minimum de discipline. Cela se révèle désastreux pour le matériel du Centre de formation professionnelle de la SONELEC (Société nationale d’électricité), qu’il emploie son énergie à détruire joyeusement.

L’oncle de Rachid, plus que jamais préoccupé par le devenir de son neveu, a une idée astucieuse : engager son neveu à prendre l’uniforme pour réfréner les ardeurs belliqueuses du jeune frondeur. De tous les corps, le jeune bagarreur ne connaissait que la police, avec laquelle il n’avait pas beaucoup d’atomes crochus ; et pour cause !

« si par mégarde votre poing heurtait le menton du voisin », les policiers ont la fâcheuse habitude de « vous mettre au violon » (page 35)

L’oncle de Rachid jette son dévolu sur la gendarmerie, corps d’élite de l’armée, qui saura contenir, dans les limites de l’ordre et de la discipline, les élans effrénés du tempérament du jeune « cow-boy ».

Quoique voyou, le petit garnement est brillant. Il est admis, au pied levé, au concours d’entrée à l’ECOGEND (école de gendarmerie, basée à Rosso), classé troisième sur la liste des candidats reçus.

Chicaneur et chipoteur pour un rien, le petit indocile ne sait pas encore que les ordres sont les ordres. Il part du mauvais pied et est vigoureusement rabroué par ses supérieurs, qui lui représentent objectivement les plates-bandes sur lesquelles il ne faut pas marcher….sous peine de perdre sa peau :

« Le Lt Sall Yérino Daouda me fit ramper en pleine canicule entre les salles de classe et le poste de police sur un goudron surchauffé. Ma peau se détachait par lambeaux et n’eût été l’intervention de l’Adjudant-chef Dieng Mamadou Abdoulaye, j’aurais perdu l’essentiel de ma chair. »

Il a désormais le salut impeccable et le garde-à-vous spontané et déférent ; d’autant qu’il a fini par apprendre, à ses dépens, que dans l’armée la discipline est de fer et que l’on sait, avec beaucoup d’humour, mettre définitivement de l’eau dans les bouffonneries des petits plaisantins qui ignorent encore la discipline militaire. Il marche, maintenant, d’un bon pied, droit dans ses souliers :

« Un matin, alors que tous les élèves étaient en rassemblement dans la cour, je restais bien au chaud dans mon lit (…) je criai devant tout le monde que ce lieu n’était pas une école mais un camp nazi ; que ces sadiques gradés voulaient notre peau ; qu’on nous faisait bouffer une nourriture indigne d’un chien éthiopien (…) j’aurais continué mon violent réquisitoire si le Lt. Dia n’y avait mis un vigoureux holà. Pendant une journée, je fus soumis aux sévices les plus sévères : om me fit ramper avec un sac de sable sur le dos et un fusil Mauser dans la saignée des bras ; on me trempa dans la piscine et enfin on me fit chanter (le comble ! chez moi on ne chante que les louanges d’Allah et de son prophète). Bououh ! Je sortis de cette mésaventure carrément cabossé, mais avec la ferme décision de la boucler une fois pour toutes… » (pages 46-47)

Passée la période de redressement, Rachid se révèle un bon élément : classé également 3ème à l’examen de sortie, il choisit la « Brigade mixte » et est muté à Nouakchott. Rachid ne ménage pas le gendarme qu’il est devenu et livre au lecteur des confidences sur le « corps d’élite » de l’Armée, dont les méthodes pour recueillir les aveux, n’étaient ni des plus douces, ni des plus délicates :

« Ismael Ould Baby dit le Fakir, originaire de Boutilimit et petit-fils du grand marabout Yacoub O/ Cheikh Sidiya (…) était contre les enquêtes brutales et passait le plus clair de son temps à saquer les apprentis-tortionnaires que nous étions devenus. Il est vrai qu’à l’époque, à l’insu du GMC, nous étions souvent prompts à user de la gifle et de la gégène électrique que nous branchions sans beaucoup de remords sur les parties nobles de la clientèle ». page 57.

En ce milieu des années quatre-vingt, la situation politique était délétère à Nouakchott. Lorsque Rachid Ly, qui « avoue franchement n’avoir jamais nourri de penchant marqué pour la politique» (page 60), est muté, en mai 1987, à Akjoujt, il est bien heureux de s’éloigner de la capitale. C’est à Akjoujt pourtant, où il se coulait des jours bien tranquilles depuis 1987, qu’il fut convoqué en mai 1989 par son commandant de brigade, qui l’informa qu’il était « convoqué » à Nouakchott, à « l’ Etat Major ».

En quittant Akjoujt, Rachid Ly ne se fait guère d’illusions. Il constate que l’Etat mauritanien est en train de souffler sur les braises ethniques et de trier sur le volet tous ceux qui n’appartiennent pas à la bonne ethnie :

« De jour en jour les convoqués se multipliaient et les brigades se vidaient petit-à-petit de leurs éléments négro-mauritaniens. » (page : 127)

Arrivé à l’Etat Major, il est accueilli, en même temps que son ami Wade Abdoulaye, par des collègues pressés de leur trouver une nationalité étrangère :

« Au B1, je trouvais une espèce de comité d’accueil composé d’un gendarme debout à l’entrée de la porte, du Capitaine Ahmed Ould M’Bareck (futur colonel), commandant les effectifs et du Lieutenant Hamama (…) J’en étais là de mes pensées quand le Capitaine Ahmed M’Bareck m’apostropha :
- « Quel sont tes nom, prénoms, date et lieu de naissance ? »
(…)
- « Les réponses à vos questions se trouvent dans le carnet que vous avez devant vous ! Répondis-je.
- Bien. Acquiesça-t-il. On vous soupçonne d’être Sénégalais. Avez-vous une réponse à ça ?
- Non !
- Donc vous êtes Sénégalais…
- C’est vous qui le dites ! Mais il reste à le prouver… »
(…)
- « C’est de vous qu’il s’agit…Répondez clairement !
- Je suis né à Wouro-Dialaw, un patelin situé à 3 km à l’Est de Bababé. Mon père, son père et le père de son père y sont nés et enterrés. Mon capitaine, je m’étonne que la gendarmerie me soupçonne d’être Sénégalais (…)
- Votre fils Mohamed et votre épouse sont nés au Sénégal…
- (…) De toute façon, le fait que mon fils et sa mère soient nés au Sénégal ne fait pas d’eux des Sénégalais. On peut voir le jour au Laos et être de nationalité chilienne (…)
- Vous reconnaissez donc avoir des attaches au Sénégal ?
- Si vous prenez pour des « attaches » le fait que ma femme et mon gosse aient vu le jour dans ce pays et que mon oncle y travaille, eh bien, j’y ai des attaches. Si c’est à cause de ces « attaches » que l’on déporte, arrête et révoque le personnel du Corps, laissez-moi vous dire qu’il n’existe pas un Mauritanien sans « attaches » au Sénégal, au Congo, en Gambie ou ailleurs… »

Dépité, le capitaine posa deux ou trois questions, sans conviction, et me demanda d’attendre dehors.
Quand, quelques minutes plus tard, j’entendis le Capitaine M’bareck demander à Wade Abdoulaye de décliner son identité, je me dis que ces gens n’étaient pas sérieux. Wade et le capitaine Ahmed M’Bareck sont tous les deux ressortissants de Keur-Macène et ils se connaissaient suffisamment pour que le capitaine passe sur certains détails de l’interrogatoire. D’ailleurs, excédé, Wade le lui rappela bruyamment :

- « Je suis d’où ? Vous le savez autant que moi. Dites plutôt ce qu’on me reproche et qu’on en finisse ! »
(…)
- « Vous êtes mis à la disposition de l’EHR [Escadron Hors Rang] ! avait dit le Capitaine Ahmed M’Bareck à l’issue de « l’enquête ». Pages 130-131-132-133.

Après l’entretien, ils sont « mis à la disposition » du maréchal-des-logis Ould Diyé et sont conduits au GEMO (Groupement d’Escadrons et de Maintien d’Ordre), dans des « cellules puantes de deux mètres sur deux, » où s’entassent les gendarmes « négro-mauritaniens » arrêtés pour délit d’appartenance ethnique. Rachid sait qu’il est l’otage d’un drame qui fait peu de cas de sa responsabilité individuelle et que les démons ethnicistes (que l’intérêt supérieur de la Mauritanie eût pu exorciser, si ses dirigeants avaient une conception noble du vivre ensemble) ont besoin de boucs émissaires :

«Côte à côte, nous prîmes le chemin conduisant au GEMO où des prisons de 2x2 m nous attendaient ; des cellules dans lesquelles, devant le nombre croissant des convoqués, on fourrait jusqu’à une douzaine de personnes ensemble(…) Allah est grand ! Lui qui entend tout et voit tout sait que je n’ai commis aucun crime ; je n’ai rien à me reprocher et si au nom d’une conjecture qui ne dit pas son nom quelques tarés voulaient me faire payer je ne sais quelle faute, Dieu les jugera bien un jour. Quelle vie ! Tu te réveilles à l’heure, tu montes à l’heure, tu descends à l’heure, tu gagnes honorablement ta vie, tu ne fais tort à personne, tu te décarcasses jour et nuit pour remplir ta mission et celle des autres…au bout tu gagnes quoi ? Une place rétrécie dans une cellule puante ». pages 133-134.

Rachid échappe au sort de beaucoup de gendarmes « négro-mauritaniens » qui se voient arbitrairement incarcérer dans de cellules exiguës et répugnantes, avant leur révocation et déportation. Sur le point d’être parqué « à l’hôtel quatre étoiles du GEMO », il croise heureusement Moctar Ould Eléyouta, chef du service général de l’EHR (Escadron Hors Rang), outré d’assister indifféremment aux mauvais traitements infligés gratuitement à une connaissance de longue date. Rachid ne fera pas partie du lot peu enviable des pensionnaires du GEMO : il sera gardé « au poste de police » (page 135), dans des conditions relativement décentes.

Huit jours après la première audition, la gendarmerie a eu le temps de fabriquer de nouveaux chefs d’accusation contre Rachid LY : au crime de « sénégalité » s’ajoutent désormais d’autres crimes de lèse-majesté : délit de parenté (d’ailleurs fictive) avec «l’ex-commissaire Ly Mamadou », alors en prison à Oualata, pour son appartenance supposée aux FLAM (Forces de Libération africaines de Mauritanie) et être membre lui-même du mouvement clandestin. Il est conduit sous haute escorte auprès du lieutenant Sultane, chargé d’instruire son dossier :

« Le huitième jour de ma détention, vers 10 heures, quatre gendarmes armés jusqu’aux dents se présentèrent au poste de police :

- « Nous cherchons le gendarme Ly !
- Pour aller où ? leur demandai-je.
- C’est pas votre problème. Allez, passez devant !
- Non ! Je ne bougerai pas d’un poil avant de savoir là où je mets les pattes !
- Vous êtes convoqué par le lieutenant Sultane !
- Allez lui dire que je n’ai nul besoin d’être escorté par un carré d’affreux pour répondre à sa convocation. Comme si j’étais un criminel, comme si j’avais tué, pendu, enterré vivant ou gazé quelqu’un. Dites-lui que je suis venu d’Akjoujt à Nouakchott seul et sans escorte ; que si je voulais m’échapper ou fuir, je ne me serais pas présenté à l’Etat-Major où je savais que je ne serais nullement accueilli avec des fleurs….
L’adjudant Moctar intervint :
- «Ne fais pas le con, hé ! Il faut aller avec eux. Tu as peur qu’ils te trouent la peau en cours de route ou quoi ?
- Bof ! Allons-y !
- Mettez-vous en tenue correcte, vous allez comparaître devant un officier.
- Non ! Si la gendarmerie était la gendarmerie telle qu’elle est connue, je ne serais pas là avec une aussi triste compagnie que la vôtre. Je vais comparaître comme ça, en tenue débraillée car je sens que bientôt, je n’aurais plus besoin de ces oripeaux-là. »
(…)

Sultane me pria de m’asseoir, ouvrit un énorme dossier déposé devant lui et me dit, sans préambule :
- « On vous soupçonne d’être sénégalais…Quelle… ?
- Le B1 m’a déjà posé cette question ; ça devient une idée fixe !
- Répondez !
- Qu’est-ce que vous voulez que je vous réponde ? (…)
- Selon nos informations, vous avez des parents au Sénégal…votre femme…
-… et mon fils sont nés là-bas ! (…) j’en ai aussi en France, au Gabon, en Côte d’ivoire et en Italie. Est-ce à dire que j’ai ces nationalités-là ?
- Bon. Connaissez-vous les FLAM ?
-Votre question n’est pas claire !
- Est-¬ce que vous connaissez les FLAM ?
- J’en ai entendu parler.
- Connaissez-vous quelqu’un de ce mouvement ?
- Je sais que des individus qu’on dit appartenir à ce mouvement avaient été arrêtés en septembre 1986, jugés, condamnés et incarcérés dans des prisons de l’intérieur du pays.
- Avez-vous un lien de parenté avec au moins l’un de ces individus ?
- Non !
- Et l’ex-commissaire Ly Mamadou, ancien membre du Comité Militaire de Redressement National ?
- Je ne sais même pas de quel patelin il est.
- Et pourtant tous les Ly sont de la même famille…
- Il y a des « Ly » au Mali, suis-je censé les connaître tous ?
- Lors de l’arrestation de ces « individus » (comme tu dis), beaucoup de gens ont constaté votre changement d’humeur ; vous étiez devenu mécontent et méconnaissable…
- Confrontez-moi avec ces « beaucoup de gens » !
- De sources dignes de foi, vous êtes membres des FLAM et vous teniez des réunions à Akjoujt…
- Ecoutez, mon lieutenant ! Je ne répondrais plus à aucune de vos questions
(…)

Le lieutenant sonna son planton et lui intima l’ordre de me ramener au poste de police. J’étais furieux. Sénégalais, Membre des FLAM et quoi encore ? Demain, ils finiraient bien par m’accuser d’avoir attenté aux intérêts supérieurs de la nation. Ah ! La politique, je m’en étais toujours fichu comme de mon premier béret. » (pages 143-147)

Le 4 juin 1989, Rachid Ly est convoqué une nouvelle fois auprès du lieutenant Sultane, dont l’expression du visage indiquait que l’instruction de son dossier était bouclée: toutes les charges qui étaient retenues contre lui sont abandonnées. L’officier lui signifia que « 60 jours d’arrêts de rigueur » lui étaient infligés « pour mauvaise manière de servir »

Deux jours plus tard, Rachid Ly est convoqué au service général de l’EHR, où on lui notifie, sans autre forme de procès, sa « radiation » de la gendarmerie qui, en cette triste année 1989, avait fait les bouchées doubles pour se débarrasser de tous ses éléments non maures :

« Le 6 juin, je fus encore convoqué mais cette fois par le Service général de l’EHR. J’y allai sans escorte, ce qui me fit comprendre que le dénouement était arrivé. Je n’avais fini de mettre les deux pieds dans le bureau du Chef de Service (…)que ce dernier poussa devant moi ma décision de révocation de la Gendarmerie Nationale. Il s’agissait plutôt d’un message court signé du Chef d’Etat-major (…) et spécifiant que le gendarme de 4ème Echelon Ly, matricule 2506, était radié du Corps pour mauvaise manière de servir (…) En sortant, je tombai sur un adjudant qui me fit une remontrance acerbe :
- « vous ne voyez pas que vous passez à côté d’un gradé ?!
- Excusez¬-moi ! Depuis quelque temps, je ne vois même pas les étoiles du ciel à plus forte raison celles qui tiennent sur les épaules d’un humain. » (pages 195-1956)

Les évènements sanglants de 1989 restent plus que jamais gravés dans la mémoire de millions de Mauritaniens et de Sénégalais, victimes de l’aveuglement et de l’inconscience d’hommes politiques qui, en fouinant dans les bas-fonds de l’ethnicité et des identités grégaires, ont dangereusement ethnicisé l’Etat.

En Mauritanie, on sait ce que l’Etat fit de ses citoyens « négro-mauritaniens »: licenciements massifs des soi-disant sénégalais, déportations, exactions dans le sud de la Mauritanie, dont les charniers n’ont pas encore livré tous leurs secrets etc.

Les cris d’orfraie offensés des démocrates qui militaient pour une Mauritanie plurielle n’avaient pas réussi à infléchir la trajectoire de l’Etat mauritanien qui pataugeait gaiement et insouciamment dans les eaux troubles de l’ethnicisme, de l’exaltation d’une identité mono-ethnique, dont les idéologues étaient tout yeux tout oreilles pour Saddam Hussein, l’ancien maître de Bagdad.

Tout le mérite de Rachid est d’avoir écrit un livre de témoignage sur cette page sombre de l’histoire politique de la Mauritanie. Par devoir de mémoire et pour les générations futures. Pour que plus jamais, en Mauritanie, on ne définisse l’Humanité au taux de mélanine, à la coloration épidermique.


Note de lecture de Mohamadou Saidou TOURE (Thierno) :
Paris, 02 novembre 2008.

Source : M.S.TOURE

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