vendredi 7 août 2009

Les eaux stagnantes, un danger pour Nouakchott


Les eaux stagnantes, un danger pour Nouakchott
Après une pluie de 20 mm tombée sur la ville de Nouakchott, capitale mauritanienne, durant la nuit du 27 juillet 2009, les eaux de ruissellement non évacuées continuent jusqu'à ce jour à stagner dans différents endroits de la capitale, constituant une source de complications sanitaires pour les habitants.

D'habitude, à chaque saison hivernale, la ville de Nouakchott connaît un tel phénomène, en raison du manque criant de voies fiables d'évacuation des eaux usées et de ruissellement.

Les autorités municipales investissent, parfois des moyens importants pour venir à bout des ces eaux de tous les dangers, mais l'ampleur des mares est aussi importante, pour que ces moyens traditionnels et dérisoires de la commune suffisent pour leur pompage et leur déversement dans des zones situées loin des centres urbains.

Les risques sont énormes

Devant l'impuissance des moyens de l'Etat, d'ailleurs très mal préparés pour faire face à de tels imprévus, les eaux saumâtres se trouvent partout, laissant échapper des exhalaisons difficiles à supporter et qui provoquent des allergies respiratoires chez les populations.

Ces eaux constituant un milieu idéal pour la multiplication des moustiques viennent s'ajouter aux fosses septiques qui, à elle seules, font de la ville de Nouakchott une zone paludéenne endémique. En l'absence d'un réseau fiable d'évacuation des eaux sanitaires, les ménages font recours à des fosses perdues pour se débarrasser de leurs déchets ! Avec le temps, cela pourrait conduire à d'autres complications, surtout qu'avec le voisinage de la mer et les nappes superficielles abondantes, tous les risques peuvent se multiplier, et le pire reste à craindre.

Réhabiliter les infrastructures

Selon les autorités sanitaires, ces eaux offrent un milieu idéal pour la prolifération de microbes pouvant provoquer des allergies respiratoires et cutanées, ainsi que des lésions de différentes natures.

La société française responsable de l'assainissement de la ville ne prend pas en compte les déchets liquides et les menaces d'épidémie sont de plus en plus grandissantes avec la présence de petites mares en ce milieu urbain.

Nouakchott dont la pose de la première pierre a eu lieu en 1958 était, initialement, conçue pour accueillir trente mille habitants. La ville ayant largement dépassé les prévisions de ses bâtisseurs, connaît actuellement des problèmes liés à l'urbanisation accélérée, notamment le réseau d'évacuation des eaux usées et de ruissellement devenu vétuste et mal entretenu, ne couvrant qu'une infime partie de la cité, notamment les quelques plus vieux quartiers.

La solution idéale à envisager pour résorber les effets de cette situation des eaux stagnantes qui sévit par intermittence, demeure la réhabilitation du réseau existant et son extension afin qu'il puisse prendre en compte à l'ensemble des quartiers de Nouakchott.

Les services d'hygiène communaux doivent rester à cheval sur l'application des textes de lois régissant le traitement des déchets, en général, et ménagers en particulier. Les nouvelles autorités du pays, ayant déjà engagé des chantiers visant à moderniser la ville de Nouakchott, ferait mieux de prendre en considération le problème de l'évacuation des eaux de pluies et des eaux ménagères, pour assurer une meilleure salubrité pour la cité.

Par Ely Ould Maghlah

© Xinhua

1 commentaire:

  1. Nous remarquons à quel point nos dirigeants sont incapables de diriger ce pays. Comment pourrons nous croire qu'au 21ème siècle une capital comme Nouakchott n'est pas assainie en continuant de créer des nouveaux quartiers sans eau ni électricité. Aziz, espérons vous n'oublierez pas l'urgence d'assainir notre capital que vos prédécesseurs n'ont pas pu faire à cause du pillage de nos biens.

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