dimanche 9 août 2009

Attentat de Nouakchott: la piste salafiste

Mauritanie

Attentat de Nouakchott: la piste salafiste

par RFI

Article publié le 09/08/2009 Dernière mise à jour le 09/08/2009 à 16:14 TU

La France a condamné ce dimanche l'attentat suicide qui a légèrement blessé la veille deux gendarmes français et une Mauritanienne près de son ambassade à Nouakchott. C'est la première attaque kamikaze commise sur le sol mauritanien. Paris a ouvert une enquête et réaffirme son soutien à la fermeté affichée par les nouvelles autorités mauritaniennes face au terrorisme. Le kamikaze serait un Mauritanien d’une vingtaine d’années, connu des services de police et appartenant à la mouvance salafiste.

Les policiers mauritaniens contrôlent la circulation aux abords de l’ambassade française à Nouakchott, le 8 Août 2009.(photo : Watt AbdelL Jelil / AFP)

Les policiers mauritaniens contrôlent la circulation aux abords de l’ambassade française à Nouakchott, le 8 Août 2009.
(photo : Watt AbdelL Jelil / AFP)


Curieusement, les forces de sécurité étaient quasiment invisibles dans le centre-ville ce dimanche. Dans le centre-ville règnait une atmosphère caractéristique d’un début de semaine, puisque le dimanche est le premier jour travaillé de la semaine. Les Mauritaniens vaquaient tranquillement à leurs occupations, règlaient leur facture d’électricité, faisaient des courses ou se rendaient au travail. Seul l’hôtel Tfeila, le plus grand hôtel de Nouakchott, avait fermé sa grille extérieure, une grille qui est normalement toujours ouverte.

Cela dit, malgré ce calme apparent, les occidentaux restent prudents. Les ressortissants espagnols ont déjà reçu la consigne de ne pas sortir de chez eux aujourd’hui, sauf urgence. La France, elle aussi, va certainement renforcer ses mesures de sécurité en Mauritanie. Les services de l’ambassade conseillent déjà aux ressortissants français de diversifier leur parcours et de faire preuve d’une très grande vigilance, notamment lorsqu’ils circulent en voiture.

Selon les dernières informations, le kamikaze qui s’est suicidé hier serait un jeune Mauritanien d’une vingtaine d’années. Il vivait à Nouakchott dans un quartier populaire qui s’appelle Arafat et appartient à la communauté Haratine, c’est-à-dire celle des anciens esclaves. D’après une source sécuritaire jointe par RFI, ce jeune homme était connu des services de police et recherché pour son appartenance présumé à la mouvance salafiste. D’autres combattants seraient activement recherchés à cette heure.

Quant aux trois blessés, deux gendarmes français et une Mauritanienne, ils se portent bien. Ils ont été choqués mais se remettent doucement, selon un diplomate français.

Propos d'Alain Joyandet, secrétaire d'Etat français à la Coopération

« La France a bien l’intention de rester aux côtés des dirigeants mauritaniens et de la Mauritanie toute entière, pour continuer à lutter contre le terrorisme dans cette région du monde. »

09/08/2009 par Propos recueillis par Boniface VIGNON

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