dimanche 9 août 2009

La France condamne fermement l'attentat de Nouakchott


Publié le 09/08/2009 à 14:03 Reuters
La France condamne fermement l'attentat de Nouakchott




ATTENTAT SUICIDE À NOUAKCHOTT DEVANT L'AMBASSADE DE FRANCE

Paris a condamné dimanche l'attentat perpétré la veille devant l'ambassade de France à Nouakchott et s'est déclarée déterminée à aider la Mauritanie à lutter contre le terrorisme.
Lors de cette attaque, un kamikaze a été tué et trois personnes, dont deux gendarmes assurant la sécurité de l'ambassade, ont été légèrement blessées.
"La France condamne avec la plus grande fermeté" cet attentat, déclare dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères, qui "exprime aux autorités mauritaniennes son entière solidarité face à cet acte de terrorisme".
"La France réaffirme sa détermination à lutter contre le terrorisme aux côtés des autorités et du peuple mauritanien", ajoute-t-on.
Le secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, a dénoncé l'attentat, qui survient trois jours après l'investiture de Mohamed Ould Abdel Aziz, vainqueur de l'élection présidentielle du mois dernier et auteur l'an dernier d'un coup d'Etat qui a renversé le premier chef d'Etat démocratiquement élu de Mauritanie.
"On ne peut pas ne pas faire le rapprochement entre cet acte et l'actualité à l'occasion de l'investiture du président", a-t-il déclaré sur France 3.
"La France s'est réjouie de l'élection démocratique du nouveau président Aziz qui a lui-même fait des déclarations très fermes contre le terrorisme", a ajouté le secrétaire d'Etat à la Coopération, qui avait assisté à Nouakchott à l'investiture du président mauritanien, le 5 août.
"La France est un partenaire historique de la Mauritanie et c'est ensemble que nous voulons combattre ce terrorisme", a-t-il ajouté.
L'attentat, qui s'est produit à l'extérieur de l'enceinte de l'ambassade, n'a pas été revendiqué dans l'immédiat.
De source diplomatique, on précise que le bâtiment n'a subi aucun dégât et que les autorités mauritaniennes ont ouvert une enquête.
Les candidats malheureux à l'élection présidentielle mauritanienne ont dénoncé des fraudes lors du scrutin du 18 juillet mais la France s'est déclarée prête à reprendre la coopération avec la Mauritanie, qui s'est engagée à faire de la lutte contre al Qaïda une priorité.
L'activité d'al Qaïda s'est intensifiée dans le nord-ouest de l'Afrique et au Sahara, mais les attentats en Mauritanie sont peu fréquents.


Elizabeth Pineau, édité par Nicole Dupont


1 commentaire:

  1. OCVIDH Nouvelles09 août, 2009 15:51

    Mauritanie: Paris condamne l'attentat, réaffirme son soutien à Aziz
    PARIS - La France a condamné dimanche l'attentat suicide qui a blessé la veille deux gendarmes français près de son ambassade à Nouakchott, et réaffirmé son soutien à la fermeté affichée par les nouvelles autorités mauritaniennes contre le terrorisme.

    "La France condamne avec la plus grande fermeté l'attentat commis hier à Nouakchott à proximité de l'ambassade de France, qui a fait trois blessés légers, dont deux gendarmes assurant la sécurité de l'ambassade", a déclaré dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.

    Paris "exprime aux autorités mauritaniennes son entière solidarité face à cet acte de terrorisme", selon ce texte.

    "Quelques jours après la visite en Mauritanie d'Alain Joyandet, secrétaire d'Etat chargé de la coopération et de la francophonie, à l'occasion de l'investiture du président Mohamed Ould Abdel Aziz, la France réaffirme sa détermination à lutter contre le terrorisme aux côtés des autorités et du peuple mauritanien", ajoute le ministère.

    Sur la radio RTL, M. Joyandet a estimé dimanche que l'attentat suicide visait précisément la politique de fermeté du président Aziz contre Al-Qaïda, soutenue par la France.

    "Il n'est pas certain que ce soit directement la France qui soit visée", a déclaré M. Joyandet.

    "L'attentat pour l'instant n'a pas été revendiqué. Je crois qu'il est surtout en relation avec l'élection du président Aziz, qui a indiqué qu'il était déterminé à s'attaquer à Al-Qaïda", a-t-il ajouté.

    "Evidemment la France s'est réjouie de cette position, donc, dire que la France est visée, on ne peut pas dire le contraire", a-t-il ajouté.

    "Il n'y a pas d'inquiétude particulière" pour les ressortissants français résidant en Mauritanie, a-t-il ajouté.

    "Bien évidemment des mesures de sécurité supplémentaires vont être prises, mais s'agissant de nos ressortissants il n'y a pas de consigne particulière pour l'heure puisque cet acte de terrorisme, non revendiqué pour l'heure, reste un acte isolé", a-t-il dit.

    Un jeune kamikaze mauritanien s'est tué en actionnant une ceinture d'explosifs, samedi près de l'ambassade de France à Nouakchott, blessant légèrement deux gendarmes français et une Mauritanienne.

    Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert une enquête, confiée à la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur).

    Des enquêtes de ce type sont régulièrement ouvertes quand des Français sont victimes de faits terroristes à l'étranger.

    La Mauritanie, qui n'avait jamais connu d'attentat suicide jusqu'à ce jour, est la cible depuis deux ans d'attaques de la branche maghrébine d'Al-Qaïda, implantée en Algérie, mais qui étend ses actions au Sahel.

    Dans son discours d'investiture, Mohamed Ould Abdel Aziz, élu pour 5 ans, avait assuré mercredi qu'il "ne ménagerait aucun effort pour lutter contre le terrorisme et ses causes".

    La France, qui avait condamné le coup d'Etat commis par le général Aziz il y a un an et n'avait cessé de réclamer le retour à l'ordre constitutionnel, lui a apporté son soutien après l'organisation de cette élection.

    (©AFP / 09 août 2009 13h25)

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