mardi 11 août 2009

EDITO DE BILADI







‘’Une société qui n’offre à sa jeunesse que des solutions de désespoir est une société à nier, une société à remplacer’’ Frantz Fanon


A quelle tranche d’âge appartiennent les soldats de l’armée du Jihad recrutés par la nébuleuse terroriste internationale? Ils ont, en général, entre quinze et vingt années, le flair de l’âge de la personne. C’est la phase de l’adolescence et de la révolte où les jeunes tentent tous les paris, y compris les plus surréalistes. Ils prennent leurs rêves pour des réalités et se croient capables de changer l’univers.




Ils ne reculent devant rien, bon ou mauvais. Surtout s’ils trouvent un gourou disposant des instruments “pédagogiques” pour leur inculquer son idéologie “satanique”.
En Mauritanie, cette population cible des fous du sang constitue un terreau fertile à ce genre d’aventures. Nos jeunes sont, en effet, mal outillés pour affronter une telle situation. Ils sortent de l’école, qui avait cessé, depuis belle lurette, de prodiguer savoir et discipline, sans repères et sans aucune formation pour affronter l’univers de la réalité. Très vite se construit, chez eux, une haine féroce contre la société et un mépris pour la vie humaine. A partir de ce moment, la trajectoire est tracée: rejoindre les camps d’entraînement des jihadistes au nord du Mali. Juste le temps d’apprendre les techniques de la guérilla urbaine, avant d’entrer dans le terrorisme actif. Une étape d’obéissance aveugle à l’émir de la Djemaa, généralement un mufti autodidacte qui a ses propres références théologiques et une large liberté dans l’interprétation des textes sacrés.
Ce mouvement est définitivement installé dans notre pays. Il compterait entre 100 et 250 recrues, selon une source proche du dossier. La lutte contre ce phénomène mondial requiert beaucoup de moyens financiers et humains. L’expérience enseigne qu’il n’a jamais été éradiqué par la force des armes, mais surtout par l’intelligence et le bon renseignement qui permettent de prévenir ses opérations.
Nos forces de l’ordre ont toujours réussi d’épingler les assaillants, mais toujours après qu’ils commettent leur forfait. Pour y faire face, dans le cours terme, il faut commencer par la prévention. A long terme, le pays doit mettre en place une stratégie complète qui va de la maternelle à la vie active. C’est coûteux, mais il est bien réalisable!

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