mercredi 12 août 2009

EXCLUSIF:«Le kamikaze est membre de Seriyat El Vourghane dirigée par Yahya Abou El Hamam» (Expert)










Mohamed Ould Alioune dit «Abou Oubeida» l’auteur de l’attentat suicide qui a eu lieu en fin d’après-midi du 8 août contre deux gendarmes français à proximité de l’ambassade France en Mauritanie est membre d’une «Seriya» (unité combattante) d’Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), dénommée : «Seriyat El Vourghane».



Aucune indication n’est cependant disponible sur la provenance de la ceinture explosive qu’il portait. L’a-t-il amené des camps du Sahara ? la, lui a-t-on fourni sur place ? Des questions sans réponses.
Rien n’a confirmé également qu’Abou Oubeida avait eu un quelconque lien avec les cellules démantelées fin juin (Mohamed Ould Abdou et le soudanais Ass’ad Abdel Kader) ou la mi-juillet (Ould Ahmednah, Ould Khouna et Ould Bezeid) .
«Al Vourghane est une nouvelle «Seriya» dirigée par l’algérien Yahya Abou El Hammam. Elle est autonome des Katibas (bataillons) d’AQMI : «El Moulethemine» et «Tarek Ibn Ziyad» opérant dans le Sahara-sahel » précise un expert sécuritaire -de très haut niveau- qui a préféré s’exprimer sous le sceau de l’anonymat.
«Abou Oubeida est membre d’Al Vourghane. Il a quitté la Mauritanie il y deux ans après les procès des salafistes. Revenu à la veille de l’attentat, il est passé dans la matinée du 8 août chez ses parents à Nouakchott. Evidement, ses parents n’ont rien à voir-les pauvres- avec son acte», précise notre source.
Nouvelle stratégie
Aucun lien organique n’a été établi entre les cellules démantelées qui proviennent des katibas d’AQMI. C’est ce qui explique qu’après l’interpellation au 27 juin de la cellule du soudanais, il a fallu attendre jusqu’au 17 juillet pour neutraliser la cellule qui aurait assassiné l’américain Christoph Legett, le tout, n’a pu empêcher l’attentat suicide le 8 août.
AQMI semble avoir adopté une nouvelle stratégie confiée à des cellules autonomes sans rapport entre elles.

L’organisation aurait ainsi tiré des enseignements de ses expériences antérieures. Au lieu de designer une unique cellule pour des missions précises (comme en 2006) ou de mettre en place une organisation de type pyramidale avec un émir et un programme d’action (comme en 2007), AQMI a éclaté ses cellules, cette fois, pour mieux les sécuriser.

Ainsi la neutralisation d’une cellule ne comporterait plus de risques pour les membres des autres cellules qui peuvent continuer à agir.

A moins que leurs idéologues, ici ou ailleurs, ne les en dissuadent ou que les services de sécurité ne développent une stratégie adaptée.


© Tahalil

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