mardi 7 avril 2009

Groupe parlementaire pour la défense de la démocratie Communiqué





Groupe parlementaire pour la défense de la démocratie Communiqué Dans la foulée des manifestations de protestation pacifique et démocratique, initiées par les forces opposées au coup d’Etat du général Mohamed Ould Abdel Aziz, le 6 Août 2008, la Coordination des Forces Démocratiques (qui regroupe le FNDD, les Centrales Syndicales, les Organisations de Défense des Droits de l’Homme et de la Société Civile) organisée le jeudi 02 avril courant, une marche pour dénoncer les élections prévues le 06 juin prochain dans le cadre de l’agenda unilatéral de la junte dans le but d’imposer le coup d’Etat comme un fait accompli, le Président de l’Assemblée Nationale, Messaoud Ould Boulkheir se trouvait à la tête de cette manifestation aux cotés d’un groupe de députés et de sénateurs, de dirigeants politiques, de centrales syndicales et d’organisations des droits de l’Homme et de la société civile. Le Président de l’Assemblée Nationale, d’autres députés et sénateurs avaient porté pour la circonstance leurs écharpes officielles qui auraient dû leur valoir le respect et les égards des forces de l’ordre en vertu de la constitution mauritanienne. Mais cela n’a pas empêché les manifestants dès les premiers instants d’être accueillis par une pluie de grenades lacrymogènes, de coups de matraques et même de jets de pierres en dépit des faits qu’ils étaient dépourvus de tout moyen de défense et armés uniquement de leur détermination à exprimer leur rejet du pouvoir militaire et ses vaines tentatives d’imposer son agenda unilatéral. Cette répression brutale et aveugle a fait 7 blessés qui ont été transportés, en catastrophe aux urgences de l’Hôpital National, parmi lesquels le député Kebbad Ould N’Deya, victime d’une fracture du bras ainsi que le Président de l’Assemblée Nationale qui s’est écroulé après avoir été asphyxié par les gaz lacrymogènes. D’autres parlementaires et dirigeants de partis politiques et centrales syndicales ont subi de multiples blessures et étouffements sous les coups de matraques et de jets de pierres de la police. Le Président de SOS-Esclaves et membre de la Commission Nationale des droit de l’homme Monsieur Boubacar Ould Messaoud a été pris particulièrement pour cible par le commissaire Mohamed Mahmoud Ould Nejib et son groupe alors qu’il été à l’écart. Il a été battu sauvagement tandis que le syndicaliste Isselmou Ould Jiddou a été blessé à la nuque au moment ou il essayait de protéger le président de l’Assemblée Nationale contre l’assaut des brigades de répressions. L’un et l’autre sont tombés évanouis suite à ces agressions. Dans les mêmes circonstances, le jeune Hemmam Ould El Hadj a été grièvement blessé au front, aux bras alors qu’il essayait de protéger sa mère, la députée Ezza Mint Hemmam. Le jeune étudiant Dialy Abou MBorom quanta lui était agressé brutalement par un groupe de policiers jusqu’à tomber évanoui avec un doigt brisé. Une autre victime de cette folie meurtrière, la jeune fille Mroum Mint Messaoud Ould Boulkheïr a été chargée par la police et est tombée évanouie avec plusieurs blessures aux membres. Des dizaines d’autres manifestants ont eu leurs lots de coups et d’étouffement. Au cours de cette marche dont la répression a été minutieusement planifiée par le général lui-même jusqu’au plus petit détail, le groupe parlementaire pour la défense de la démocratie, saluant le courage, la résistance vaillante et l’esprit de sacrifice dont ont fait montre les leaders et militants de la coordination de la défense de la démocratie au cour de cette manifestation qui constitue un tournant décisif dans le combat pour le rétablissement de la démocratie, c’est à dire de la légalité constitutionnelle : 1. condamne fermement cette escalade de la répression inaugurée par le général limogé depuis qu’il a commis sa forfaiture ; 2. condamne avec la plus grande énergie l’atteinte à l’intégrité physique et morale du Président de l’Assemblée, Messaoud Ould Boulkheïr et le député Kebbad Ould N’Deya fracturé au bras ; 3. dénonce la répression des dirigeants politiques, des leaders syndicalistes et d’organisations de la société civile et particulièrement le Président de SOS-Esclaves, M. Boubacar Messaoud et tous ceux qui ont été malmenés au cours de cette marche ; 4. Appelle l’ensemble des parlementaires, juristes ainsi que toutes les forces vives quelque soit leur position vis-à-vis de la crise actuelle à se démarquer de ces pratiques barbares et à les condamner en tant que violation de la constitution, des lois et usages internationaux ; 5. Invite toutes les forces opposées au coup d’Etat à poursuivre leur lutte jusqu’à la mise en échec du coup d’Etat et au retour de la légalité constitutionnelle ; 6. Se réserve tous les droits de poursuivre tous les individus responsables des agressions contre les parlementaires et les manifestants. A bas le coup d’Etat Vive la légalité constitutionnelle Nouakchott, le 06 avril 2009

Source : Baba Ould Jiddou

baba_ould@yahoo.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos commentaires et réactions sont bienvenus. Nous vous prions cependant d'éviter insultes et propos contraires à la morale et à la loi. Le Blog se réserve le droit de retirer tout texte enfreignant à ces règles.