mercredi 8 avril 2009

Réponse d'un membre du Bureau Exécutif de l'OCVIDH

Réponse d'un membre du Bureau Exécutif



Depuis un certains temps, on voit un peu partout des communiqués signés B.E de l'OCVIDH dont la fréquence a pour but l'autosuggestion d'une réalité qui n'existe que dans la tête de ses auteurs.

De grâce, qu'on arrête de postillonner à longueur de communiqués avec ce“Bureau Exécutif” ! Cela est pathétique, ne représente point de scoop et n'empêche personne de dormir.

Ce soit disant bureau exécutif dont je désapprouve totalement la démarche, pour s'être laissé entraîner dans une gué-guerre n'ayant aucun rapport avec notre combat aux risques de mettre en péril l'OCVIDH.

Ce qui me répugne dans tout cela, c'est que personne parmi cet auguste comité restreint, auto-proclamé en "Bureau Exécutif" , n''ait eu la louable présence d'esprit de dissuader une telle entreprise.

En tout cas pour moi, pour bête et discipliné que je sois, le souci majeur aurait été d'abord de poser la question suivante: qu'est ce que cette action aurait rapporté à l'OCVIDH ? Et me serait engagé en conséquence. Hélas, cet esprit n'a guère prévalu et le mal est déjà fait. Reste à savoir ce qu'il faut faire pour en réparer les dégâts ou, à tout le moins, à en amoindrir l'impact.

Il me tient à cœur de faire un bref survol des faits supposés motiver ce charivari médiatique et tenter d'en établir la pertinence.

La rencontre du Président de l'OCVIDH d'avec le président du HCE, sans consultation du bureau a suscité de vives réactions de la part de certains membres du bureau, arguant l'absence de mandat de Soumaré Abdoul Aziz.

Rappelons toutefois le décor dans lequel s'est déroulé l'acharnement à son égard. La famille Soumaré Abdoul Aziz était endeuillée et je lui renouvelle toute ma sympathie. On peut comprendre que la tenue d'une réunion de bureau ne pouvait être à l'ordre du jour, Nonobstant la douleur de la famille, tout esprit cartésien comprendrait aisément l'indisponibilité du Président de l'OCVIDH.

Cependant, soulignons à sa décharge l'envoi, pendant le voyage, de messages à tous les membres du bureau, indiquant des possibles rencontres avec des personnalités politiques et associatives en Mauritanie.

Parmi les 8 membres du bureau, seul Dia Ousmane avait alors manifesté au président sa désapprobation, deux jours après réception du courrier et la tenue du premier entretien.

C' est suite à la rencontre avec le général Abdoul Aziz que j'ai été saisi pour une action tendant à la condamner, voire envisager l'exclusion même du président, car le seul fait de rencontrer le chef du HCE serait, pour les tenants d'une mesure de rétorsion, une exclusion de fait du B.E.

De vive voix, j'ai rejeté d'emblée la démarche; car pour moi, le plus important résidait avant tout dans la connaissance du contenu des échanges de la rencontre au sommet et des déclarations ultérieures du président de l'organisation. On ne pouvait donc, à mon humble avis, préjuger de ce qui avait été l'issue de la rencontre.

L'OCVIDH, étant une organisation de défense des droits humains, le combat des droits de l'homme constituent son orientation prioritaire.

La démarche de Soumaré n'est pas en porte à faux avec l'orientation de notre organisation. En outre, après avoir pris connaissance du bilan de la rencontre avec le chef de la Junte, je tire mon chapeau à Soumaré mais également à Ousmane Sarr de l'Avomm pour le franc succès et l'apport positif dans le combat du règlement du passif humanitaire.

Par ailleurs, j'ai le sentiment que l'on veut aligner les choix de l'OCVIDH sur ceux d'organisations politiques pour lesquelles le général est non fréquentable.

Soyons pragmatiques, et ne faisons pas d'amalgames entre revendications politiques et associatives.
L'OCVIDH, n'a pas vocation à entériner des choix politiques au détriment de ses objectifs premiers.

De même, ne soyons pas plus royalistes que le roi !

Toutes les organisations des droits de l'homme en Mauritanie sont prêtes à rencontrer le général pour solutionner le passif humanitaire.Mamadou Sarr du Fonadh et Boubacar Ould Messaoud de Sos-Esclaves l'ont encore affirmé la semaine dernière.

En raison de tout ce qui précède, et eu égard à la situation grave qui prévaut actuellement au sein du B.E, la tenue d'une assemblée générale est plus qu'urgente, pour le bien de l'organisation si tant est qu'on n'y tienne.

Mettons l'intérêt de l'OCVIDH au devant de nos puériles querelles.

Que tous ceux ceux qui pensent détenir la vérité osent s'en remettre à l'organe de décision suprême qui est l'AG.

Oumar Sy
Membre du bureau exécutif
OCVIDH

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos commentaires et réactions sont bienvenus. Nous vous prions cependant d'éviter insultes et propos contraires à la morale et à la loi. Le Blog se réserve le droit de retirer tout texte enfreignant à ces règles.